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 Le péché fondamental:

La superficialité

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C’est peut-être un point de vue en partie subjectif, mais dans la panoplie de tous les manquements possibles il est vraisemblable que – bien que, à proprement parler, la superficialité ne soit – encore que – ni un vice ni même un péché – la superficialité constitue une sorte de « péché fondamental ». Et la nature de ce péché fondamental c’est de constamment s’abstenir d’aller au fond des choses. Ce faisant, c’est ainsi que la plus grande partie des êtres humains passent à côté de la raison fondamentale pour laquelle ils existent et sont sur Terre.

En fait, la racine profonde de la superficialité n’est autre que la paresse d’esprit, dont elle est l’une des principales manifestations. Oui, la paresse d’esprit, qui, elle, est bien l’un des sept péchés capitaux. Dans les Enseignements dispensés par l’École de L’Art de Vivre revient souvent la référence aux ravages causés par l’hyperdomination de l’intellect. Mais il est très important de se rendre conscient du fait que l’intellect – aussi puissant puisse-t-il se montrer – ne peut jamais dominer un esprit vivant!

Aussi même s’il y a lieu de déplorer la domination de l’intellect, encore bien davantage y a-t-il lieu de déplorer la paresse de l’esprit, car jamais l’intellect n’est capable de contraindre un esprit fort et conscient de lui-même! Jamais il n’aurait pu prendre le sceptre si l’esprit humain ne s’était pas montré d’une incroyable paresse! De là vient aussi la superficialité!

Une manière de rester à la surface des choses sans jamais aller jusqu’au fond, c’est, par exemple, de refuser l’échange volontaire. Si quelqu’un propose l’échange volontaire à quelqu’un d’autre qui préfère la superficialité, il suffit à ce dernier – pour demeurer dans son état de superficiel – de ne pas répondre, de faire comme s’il n’avait rien vu, lu ou entendu, et ainsi l’échange s’arrête avant même d’avoir commencé! C’est tellement facile!

Une autre manière de rester à la surface des choses c’est de se complaire dans le syndrome du spectateur. Celui qui préfère être un spectateur de la vie des autres plutôt que d’être un acteur de sa propre vie. Qui préfère être confortablement installé sur les gradins plutôt que de descendre dans l’arène prendre part au combat. Êtres humains, soyez des acteurs de votre vie et non des spectateurs!

C’est c’est même superficialité née de la paresse d’esprit qui conduit tant d’êtres humains à un suivisme stérile! C’est tellement plus facile, pour tant d’adhérents du « prêt-à-croire » (de même qu’ils sont aussi des adhérents inconditionnels du « prêt-à-penser » et aussi du « prêt-à-porter »!) que de laisser les autres penser à leur place! c’est pourtant un tel suivisme qui conduit tant de moutons de Panurge à l’abattoir!

C’est que la superficialité humaine est souvent navrante, voire effrayante. Pour s’en rendre compte, il suffit, par exemple, de s’attabler à la terrasse d’une brasserie ou d’un café quelconque et de tendre l’oreille pour écouter ce que les êtres humains ont à se dire. L’effrayante superficialité de leurs propos est absolument consternante. Étant donné que « La bouche parle de l’abondance du cœur », leurs propos se révèlent aussi vides que – selon toute vraisemblance – le sont aussi leurs âmes.

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Si, parmi eux, vous arrivez quand même à entendre des paroles pénétrées de la Nostalgie envers la Lumière une nostalgie assortie de l’aspiration à perfectionner son âme, vous pourrez avoir l’impression de découvrir comme des extra-terrestres perdus dans un monde pour eux complètement étranger, tel le Petit Prince en exil sur la Terre et qui, malgré les explications de son ami l’aviateur, ne comprend pas ce que font les Terriens ni – surtout – quelles sont leurs motivations.

Partout, la superficialité fait des ravages. Par exemple, les mariages superficiels débouchent sur de fausses unions. La superficialité dans la Prière donne une prière vide d’intuition et des moulins à prière. La superficialité dans l’utilisation du Nom du Créateur donne la transgression du Premier et du Deuxième Commandement. La superficialité dans la réflexion concernant le crucifixion de Jésus sur la croix conduit à l’illusion concernant la Rédemption. La superficialité dans le vouloir et la pensée a littéralement créé l’enfer. La superficialité empêche de reconnaître la culpabilité personnelle.

La superficialité empêche de reconnaître le Grace de Dieu. La superficialité est aussi à la racine de la vanité, de la coquetterie et de la folie de la mode.  La superficialité empêche le Salut et conduit, par conséquent, à la damnation. La superficialité empêche de comprendre ce que signifie la véritable égalité devant Dieu. La superficialité ne permet pas à l’être humain de distinguer les différents Plans de l’Au-delà. La plupart des lecteurs de livres lisent superficiellement et ne tirent aucun enseignement de ce qu’ils lisent, de même que la plupart des spectateurs de films regardent superficiellement et ne tirent aucun enseignement de ce qu’ils voient.

La superficialité dans le don transforme le donner en malédiction. Donner sans conscience est pire que de ne rien donner. La superficialité est le couronnement des efforts de l’intellect depuis des millénaires pour tout rendre « commode ». La paresse d’esprit humaine va, en effet, si loin que même les avisés de l’intellect ne veulent penser qu’à des choses qui soient orientées en fonction de leurs ambitieux objectifs terrestres! C’est encore par superficialité que les êtres humains tombent dans le dogmatisme et ne reconnaissent pas un Prophète ou un Envoyé Divin, lorsqu’Il vient sur la Terre, et vont même jusqu’à Le crucifier!

Pénétrer dans la Parole Divine requiert une Pénétration approfondie et un renoncement à toute superficialité. Trop souvent, par superficialité, les êtres humains contrecarrent les Plans de la Lumière. Tiédeur, indifférence et superficialité sont les marques distinctives de ceux qui, avec inconscience et arrogance, vont au-devant de leur propre perte. Dans leur superficialité les êtres humains ne savent plus ce que c’est que l’âme et ne savent plus non plus  ce que c’est que l’esprit, qu’ils confondent avec leur intellect. De même ils confondent intuition et sentiment.

La célèbre Parabole des vierges folles et des Vierges sages n’est rien d’autre qu’une mise en garde envers l’épouvantable et impardonnable superficialité. Ne sont-elles pas incroyablement superficielles ces vierges folles qui négligent de se préparer à la Venue du Fiancé? C’est toujours et encore par superficialité que l’être humain se montre têtu, présomptueux, insatisfait et hypocrite. Le matérialiste calculateur et sans gêne ne considère que trop volontiers ce qui est Lumineux et Idéal qu’avec superficialité. Oui, la superficialité, c’est bien le péché fondamental, qui en génère plein d’autres!

C’est aussi avec une intolérable et vide superficialité que nombre d’êtres humains considèrent la Parole Divine, et c’est bien cette non-reconnaissance qui causera leur perte! La Vérité n’est pas pour les superficiels! L’esprit humain, en proie à la superficialité et à la paresse, certes, mange et boit, pense à s’enrichir et à faire fructifier sa prospérité terrestre, mais se demande-t-il, ne serait-ce qu’un instant – d’où provient la belle Création, à laquelle – qu’il le veuille ou non – il appartient? Peut-être s’imagine-t-il – pour éviter de devoir reconnaître son Dieu et Créateur – que, « par hasard », elle est sortie du néant?

 Celui qui veut assurer son Salut éternel doit, d’urgence, sortir de la superficialité.

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