Ecole de l'art de vivre

Auteurs

  1. Ce conte de Noël - Noël, 9 mois plus tôt - je viens de le relire... Moi aussi "ce conte…

  2. "La Vigilance" Merci pour ce texte qui englobe toutes les bonnes conséquences qu'un esprit vigilant peut récolter. J'ajouterai que le…

  3. "LE SILENCE" Si les êtres humains, dans leurs nombreuses discussions parfois plus ou moins inutiles, s'efforçaient de placer des plages…

Vivre et Aimer

Vivre et Aimer

Vivre et Aimer

Lucien Siffrid

Les deux mots «Aimer» [«Lieben»] et «Vivre» [«Leben»] renferment tout le mystère de notre existence. L’un est impensable sans l’autre. Aimer est porté par la Vie – la vie ne se vit qu’en aimant, c’est-à-dire par l’effet d’un pur Amour dont l’Origine est spirituelle, voire divine.
Mais qu’a fait l’être humain de ces deux nobles Notions? N’est-ce pas abuser de la pure Notion «Aimer» que de d’abord l’utiliser pour décrire l’amour corporel, voire l’instinct sexuel, et de déclarer {ensuite} que c’est de l’Amour dont il s’agirait? Quant à la Notion de «vie», elle ne signifie, pour nous, rien d’autre que le fonctionnement des organes, la vie végétative physique, le {fait de} manger, {de} boire et {de} s’adonner aux plaisirs. Mais pour celui qui creuse un peu et pour le chercheur sérieux, la langue, qui – comme tout ce qui existe dans la Création – nous est donnée en cadeau, nous révèle la véritable signification des deux Notions «aimant» et «vivant».
Une troisième Notion est la «Lumière» qui, comme un Cierge allumé, est placée dans notre vie afin de faire appel à notre libre volonté pour enflammer notre «vie» et la transformer en «Amour», pour allumer le pur Feu de l’Adoration de Dieu. Dès l’école, chaque enfant apprend que Dieu Seul est {l’}Amour et {la} Vie. Pour élever notre vie humaine au niveau de l’Adoration de Dieu, nous devons nous ouvrir au Courant de la Lumière Divine. Nous devons accepter la Lumière dans notre vie, ce qui signifie: transformer la vie en Amour! Cela se produit par un complet ajustement aux incorruptibles Lois de la magnifique Création de Dieu; c’est la véritable Adoration de Dieu.
C’est par Amour que Dieu a créé le Monde dans son éclat et sa diversité, dans lequel nous, les êtres humains, pouvons vivre dans le but de {pouvoir y effectuer} notre développement. C’est donc l’Amour qui, continuellement, nous inonde, qui nous donne de chauds rayons de Soleil, la lumière magique des étoiles au cours des nuits sans nuages, l’air aromatique des montagnes qui nous donne de nouvelles impulsions de vie chaque fois que nous inspirons après avoir consciemment expiré, la magnificence des fleurs dont nous apprécions les couleurs, les formes et les parfums, le vaste océan bleu, en bref: le merveilleux Monde dans son ensemble – tout cela pour que nous puissions en profiter.

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Le Papillon

Le Papillon

Le Papillon

Conte proposé par André Fischer

D’après une suggestion de Pierre Leprieur

Un jour apparut
 un petit trou dans un cocon;
 un homme,
 qui passait par-là,
 à tout hasard,
s’arrêta, de longues heures, pour observer
 le papillon,
qui s’efforçait de sortir
par ce petit trou.
Après un long moment…
c’était comme si le papillon avait abandonné,
et le trou demeurait toujours aussi petit.
On aurait dit
que le papillon avait fait
tout son possible
et qu’il ne pouvait plus rien essayer d’autre.
Alors l’homme
décida d’aider le papillon:
Il prit un canif et ouvrit le cocon.
Le papillon sortit aussitôt!
Mais son corps était maigre et engourdi;
ses ailes étaient peu développées
et bougeaient à peine…

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Le fondement spirituel de l’art

Le fondement spirituel de l’art

Le fondement spirituel de l’art

Pas d’homme sans art
Chacun s’accorde généralement à reconnaître à l’art un pouvoir particulier: celui de dispenser la beauté. Tout être humain touché par une œuvre d’art parcourt, l’espace d’un instant, grâce au talent de l’artiste, un chemin qui le conduit vers le beau et qui éveille la nature supérieure de son être, son esprit. L’œuvre d’art laisse en lui une empreinte ineffaçable, un moment intense d’émotion. C’est la marque du vivant, d’un mouvement ascendant vers les sphères supérieures. On est amené à penser que nul ne peut ressentir la beauté sans en porter nécessairement en lui une parcelle, même infime. En avoir conscience jusqu’à entrer en contact avec elle, c’est prendre conscience d’un niveau plus délicat de l’existence. Grâce à sa lumineuse présence, l’art éclaire l’imagination et le cœur de l’homme et ouvre progressivement son âme à la magnificence du monde de l’esprit. Il peut en éprouver un émerveillement infini et découvrir que rien n’est plus essentiel que l’art. [NDLR: A commencer par … L’Art … de Vivre!]
L’art est le canal par lequel s’écoulent l’Amour et l’intelligence cosmiques. L’artiste les capte, les transforme selon sa nature intérieure et les diffuse. Son œuvre est réussie lorsqu’elle émeut celui qui la contemple ou l’écoute. Bouleversé, il se trouve projeté très haut dans un monde plus léger, plus riche de sensations intuitives et d’intense expressivité. Par son pouvoir mystérieux, l’art élève, redresse et éduque, offrant une direction unique à emprunter, celle de la beauté qui mène vers les sommets. Délicate légèreté de l’esprit et fine nuance de l’âme, la substance de l’art se nourrit de la rosée céleste qui rafraîchit l’être humain. Au plus haut de ce qu’on peut éprouver spirituellement, l’art est cette puissante et chaude manifestation dont les effets élèvent l’être intérieur et qui, d’un seul coup, l’embrase: il ressent que la beauté sur Terre n’existe que pour louanger l’Être suprême: Dieu. Au cours des âges, l’art a toujours su émouvoir l’homme, telle une œuvre magique et secrète qui agite puissamment son âme en quête de la Vérité. L’acte créateur de l’artiste témoigne du don qu’il a de représenter, de faire figurer, dans la matière, les splendeurs de la vie spirituelle, certes toujours teintées de ses propres expériences vécues. C’est une force qui trouble en profondeur parce qu’elle contient des valeurs éminentes dont le rôle est d’aider à la promotion du genre humain. Sans lui, il n’existerait rien de construit et de durable. L’humanité n’aurait pu évoluer spirituellement.
Dans l’introduction de son livre “Sens et Destin de l’Art” René Huygue (Éditions Flammarion) a défini le champ de vie de l’art:
«Nombreux sont ceux pour qui l’art n’est qu’un jeu, supérieur, certes, mais un jeu, un amusement; nombreux sont ceux qui ne le révèrent que par conformisme et avec un secret mépris pour son “inutilité”. Certains ne sont pas loin de le considérer comme un luxe.
Pourtant l’art est une fonction essentielle de l’homme, indispensable à l’individu comme aux sociétés et qui s’est imposé à eux comme un besoin dès les origines préhistoriques. L’art et l’homme sont indissociables. Pas d’art sans homme, mais peut-être également pas d’homme sans art. Par lui, l’homme s’exprime plus complètement, donc se comprend et se réalise mieux. Par lui, le monde devient plus intelligible et accessible, plus familier. Il est le moyen d’un perpétuel échange avec ce qui nous entoure, une sorte de respiration de l’âme assez analogue à celle, physique, dont ne peut se passer notre corps. L’être isolé ou la civilisation qui n’accèdent pas à l’art sont menacés d’une secrète asphyxie spirituelle, d’un trouble moral.».

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En revivant le passé

En revivant le passé

En revivant le passé

Les scènes se passent dans le Nord du Brésil, sur les rives du fleuve São Francisco, dans une ferme semi-abandonnée. Toute la propriété n’est pas à l’abandon, mais seulement la grande maison et ses abords, lieux « hantés », et, pour cette raison, déserts.
Dans la maison principale, autrefois une opulente demeure, il manque les portes et les fenêtres. Les murs de la bâtisse ont aussi souffert des effets du temps. Aujourd’hui, ils menacent de s’effondrer. Dans les fentes prolifèrent des lézards de couleur jaune luisant.
À cent mètres de distance subsistent les décombres d’une ancienne sanzala, recouverts de diverses plantes grimpantes, qui donnent l’impression d’un énorme tombeau.
De luxuriantes plantes verdoient autour d’un puits voisin. Il est nécessaire de lui  retirer les buissons entourant sa « bouche » pour apercevoir les beaux azulejos de l’époque coloniale qui en garnissent le tour.
A droite de ces ruines, fleurissent des ipês séculaires, qui contrastent, par leurs fleurs annuelles d’un coloris or vibrant, avec la tristesse des décombres.
À gauche, il semble avoir eu, au cours des bons temps, un splendide verger. Il reste des orangers et des cédratiers piquetés de vers, à côté de cognassiers décadents.
Du côté Sud survivent des spécimens de cocotiers, échantillons de ce que fut une palmeraie qui s’étendait jusqu’au fleuve.
De tous côtés, des arbres séculaires. Ils ont dû, par le passé, être florissants; aujourd’hui, les pauvres sont en train de disparaître. Sur leurs branches dénudées se posent vautours, hiboux et chauve-souris.
La monotonie du paysage s’interrompt soudain par la royale présence d’une jeune fille assise sur un banc de pierre à côté de l’entrée principale de la mansarde. Elle contemple, absorbée, le panorama vert émeraude des environs, en elle l’on ressent la nostalgie envers celui qui a, dans une autre vie, autrefois passé ses jours en ce lieu.

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Esprit et Intuition – Cerveaux et Intellect

Esprit et Intuition – Cerveaux et Intellect

Esprit et Intuition – Cerveaux et Intellect

“La seule chose qui vaille, c’est l’intuition.”
– Albert Einstein –

Mais de quoi parle-t-on, enfin?
Infiniment nombreuses sont les personnes qui considèrent les actions de la vie quotidienne comme le fruit unique du cerveau qui produit l’intellect, d’où découlent les pensées, les sentiments et l’imagination. Avec son concours, nous agissons et combinons habilement techniques et outils pour élaborer, construire et bâtir les divers domaines de la science. Journellement, nous transformons nos “œuvres“ mentales en réalisations pratiques privées ou professionnelles. Le cerveau est donc grandement appréciable et sa valeur est jugée indiscutable. Il aura fallu tout le vingtième siècle et des recherches considérables entrecoupées de tâtonnements incertains et de nombreuses contradictions pour apprendre à mieux connaître cet instrument remarquable. Au vingt et unième siècle, les hommes voient en lui le sommet, l’achèvement de ce qu’est l’homme. Ils en sont désormais convaincus, leur cerveau est l’esprit, et ils font tout ce qu’il est scientifiquement possible pour s’en persuader. Ainsi, un formidable engouement fébrile pour les neurosciences et les biotechnologies s’est emparé de milliers de chercheurs qui espèrent voir, en ce domaine, l’aboutissement et la consécration de leurs travaux. Sous l’emprise des découvertes technologiques, de la curiosité et du sensationnel médiatiques, de la mise en avant des personnes et l’appât démesuré du gain, des entreprises investissent à fond dans le créneau des sciences du cerveau, dans l’espoir, à terme, d’une fusion cyborgienne, apothéose de toutes leurs ambitions.
Ce cerveau est une masse organique. Il est composé de cent milliards de neurones interconnectés entre eux par des synapses. Il occupe environ un volume de 1200 cm3 et son poids avoisine 2,2% du poids total du corps, c’est-à-dire en moyenne 1400 grammes pour un cerveau masculin et 1280 grammes pour un cerveau féminin. Il atteint 90% de son poids définitif entre 4 et 6 ans. C’est un gros consommateur d’oxygène absorbant plus de 18% de la consommation totale du corps et il utilise 15% du débit cardiaque. Dotée d’une extraordinaire complexité, il fonctionne selon un codage réalisé par une succession plus ou moins irrégulière de signaux chimiques appelés neurotransmetteurs qui produisent des tensions électriques faibles de l’ordre du millivolt. L’appellation “matière grise” provient de la couleur de ses deux hémisphères. Le cortex cérébral se développe vers la 25e semaine de la grossesse. Du point de vue physique, le développement du cortex associatif et l’épanouissement du lobe frontal sont des spécificités de l’homme qui marquent nettement la différence qui existe entre les humains et les primates. Des découvertes physico-chimiques successives laissent à croire que tous les secrets du cerveau seront bientôt percés, en particulier ce que sont l’esprit et l’intuition. S’ajoutant à ces découvertes, de nouvelles connaissances en informatique et en électronique ont permis de concevoir l’“intelligence artificielle” connue sous le sigle I.A. Certains experts disent même qu’avec l’IA ils sont ainsi parvenus à extraire du cerveau un « modèle d’intelligence désincarnée”.
Puissant outil, désormais présent partout. Si certains craignent ses effets, d’autres, par contre, promettent d’atteindre, grâce à elle, le sommet de ce que le cerveau véhicule. Ils affirment pouvoir prouver la réalité du phénomène intuitif, qu’ils situent dans le cerveau. “Et bientôt, on va parler de logique intuitionniste, de manière à apporter par la preuve et la vérification la réalité de l’intuition humaine”, expliqua en son temps le professeur Maurice Trévoux, qui fut chef de service au groupe hospitalier Henri Mondor/Albert Chennevier.

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La transcommunication, une variante du spiritisme

La transcommunication, une variante du spiritisme

La transcommunication, une variante du spiritisme

La salle de la conférence était comble pour ce congrès sur le thème de la transcommunication, car les organisateurs avaient invité plusieurs auteurs connus spécialisés dans la communication avec les morts. Quatre cents personnes venues de tous les coins du pays écoutaient avec une certaine religiosité les propos des expérimentateurs. Les explications et les expériences des uns et des autres mettaient en évidence les progrès de la transcommunication sur le plan de la connaissance de l’au-delà, des rapports avec les défunts et des différentes techniques utilisées. Les amateurs et les spécialistes de cette parascience puisent leurs ressources dans le spiritisme et la technique. Ils jurent d’avoir un mobile puissant et louable pour justifier leur action: apporter la preuve que l’au-delà existe parce que les morts parlent et, simultanément, parvenir à démontrer que la vie continue autrement après la mort. Les intervenants assuraient qu’ils abordaient cette pratique avec beaucoup d’humilité et d’amour. Un tel discours ne pouvait que recevoir l’approbation générale du public, par ailleurs déjà acquis. Un orateur évoqua les problèmes et les peurs vécus, quelques auditeurs témoignèrent aussi de quelques dangers. Ces témoignages étaient accueillis avec une grande attention par le public. Mais la force d’attraction du sensationnel l’emportait sur le bon sens et sur l’intuition. C’est un peu comme pour les accidents de la route. Ces histoires n’arrivent qu’aux autres… pourquoi s’y attarder !
Il régna un moment pathétique lorsqu’une dame témoigna de sa terrible expérience expliquant qu’elle était hantée par la voix de son mari qui l’implorait de venir le rejoindre dans la mort, il exigeait d’elle qu’elle se donne la mort, tout comme il l’avait fait quelque temps auparavant. Au fil des mois, continua-t-elle à raconter, d’autres voix étaient venues la perturber. Elle sentait comme un trou à l’arrière de sa tête (elle désigna son cervelet avec sa main droite). Elle sentait que par ce trou, des voix s’engouffraient dans son cerveau. Réduite à ne dormir que deux à trois heures par nuit, elle en était venue, à son corps défendant, à vivre un horrible calvaire tant elle était soumise, à chaque heure du jour et de la nuit, à ces voix venues d’outre-tombe. Certains auditeurs, fort attentionnés, lui conseillèrent de prier, ce qu’elle semblait ne jamais faire ou ne pas savoir faire. Un intervenant proposa au public de réaliser une prière collective silencieuse, dans l’espoir de pouvoir libérer cette femme de ses liens nocifs avec l’au-delà.
Plus tard, lors de son intervention, un expérimentateur affirma avec le sourire qu’il était un “drogué” de la transcommunication, qu’il était accoutumé et que, pour rien au monde, il n’arrêterait sa pratique. Il en connaissait en partie les dangers en ayant déjà subi un préjudice qu’il n’osa pas décrire. Mais rien n’y ferait, c’était devenu sa folle passion, même si pourtant, quelque chose le mettait en garde, il continuerait…
Face à l’attitude et au comportement d’un certain public, il y a nécessité de faire œuvre salutaire en expliquant quels sont les phénomènes réellement en jeu dans le processus de la transcommunication. Commençons en précisant qu’il s’agit d’une variante moderne du spiritisme.

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Préparez-vous au Changement des Temps

Préparez-vous au Changement des Temps

Préparez-vous au Changement des Temps

(Appel pour la Vie du 22.04.88)
– Reçu par André Fischer –

Dans tout ce que vous faites, hommes, vous n’arrêtez jamais de ne chercher que vous-mêmes! Votre travail est motivé par le gain et l’avancement. Vos guerres servent à renforcer votre puissance. Vos discussions visent vos intérêts. Votre recherche scientifique a pour but d’asservir les forces naturelles à vos buts. Votre art n’est là que pour vous exhiber vous-mêmes. Vos fêtes doivent glorifier vos œuvres, votre histoire, vos personnalités marquantes, à moins qu’elles ne soient organisées que pour l’amusement des uns et le profit des autres.
Même si vous instaurez un jour de l’amitié, ou une année de la femme ou de la paix, tout ne tourne qu’autour de vos préoccupations, de vos pensées, de vos affaires terrestres!
Bientôt vous allez fêter le nouveau millénaire! [NDLR: Ce texte reçu date de 1988.]
Ce sera l’occasion pour vous de célébrer les réalisations de votre intellect au cours du 2°millénaire et de consacrer le 3ème à votre technique, à la conquête des étoiles, à votre victoire sur la génétique.
Que les forêts, les mers et le monde animal dépérissent et meurent, que la Terre tremble sous vos pieds et menace d’éclater, vous justifiez tout, du moment que vos plans se réalisent et que vos envies sont satisfaites.
Ainsi vous apposez sur tout le sceau de votre appropriation, mais aussi la signature de votre responsabilité!
Votre responsabilité? Oui, hommes, vous avez ramené toute activité et toute existence à votre seule personne, et cela à tout prix!
A présent il vous faut accepter que toutes les conséquences soient également répercutées sur vous-mêmes, votre anéantissement devrait-il en être le prix!

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Simon Belvalo – Le destin d’un paresseux

Simon Belvalo – Le destin d’un paresseux

Simon Belvalo

Le destin d’un paresseux

Conte de André Fischer

Le temps, cette année, était favorable au coton. Cependant Roger Vic, administrateur du domaine d’Aïrdé, hésitait à aller voir le propriétaire de la plantation. Il suivit l’ombre des palmiers qui contournait la cour au sable chaud et éblouissant, et s’approcha lentement du bungalow blanc aux encadrements bleu clair. Roger Vic se demandait s’il parviendrait à décider Simon Belvalo à parer au danger!
Il trouva le planteur installé comme d’habitude à la véranda. Le petit homme aux paupières lourdes et aux chairs flasques était allongé sous un ventilateur qui remuait l’air de ses pales fatiguées.
Belvalo reçut cordialement son administrateur. Cela encouragea Vic à parler franchement:
– Les noirs ne veulent plus écouter Bourkha-Barhoo!
– Et après?, demanda Simon Belvalo, surpris.
– Et après? Voilà sept semaines, ne l’oubliez pas, que nous n’avons plus de quoi les payer. Il y a longtemps qu’ils nous auraient mis en morceaux, n’était ce curieux sorcier qui les exhorte à la patience. Mais maintenant ils exigent leur dû et Bourkha-Barhoo, paraît-il, ne parvient plus à les calmer.
– Bourkha-Barhoo, le Maestro des Serpents!, scanda Belvalo avec un net accent italien. Écoute-moi bien, Vic, aucun blanc ne l’a jamais vu, cet illuminé, et il existe aussi peu que Barbe-Bleue de vos contes de France. Va, promets double paye aux noirs, et qu’ils attendent la récolte!
*
Roger Vic ne retourna pas à la plantation, mais s’enferma dans sa case et prépara son départ d’Aïrdé. Que n’aurait-on pu faire de ces terres, les seules du Haut Niger où le coton réussissait à merveille! Mais si le maître est un fainéant, de malins aventuriers ont tôt fait de vider ses poches. Et Belvalo aimait trop jouer au grand seigneur pour prendre les avertissements au sérieux. Non, Vic ne tenait pas à voir la fin de cette histoire.
*
Simon Belvalo, originaire de Sicile, avait dix ans lorsque ses parents acquirent en 1869 la plantation d’Aïrdé. Puis, jusqu’à sa quarante-deuxième année, il passa son temps entre l’Afrique et les plages mondaines d’Italie et de France. Après la mort de ses parents, en 1902, le domaine périclita rapidement.

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Pas de publicité mais du Rayonnement!

Pas de publicité mais du Rayonnement!

Pas de publicité mais du Rayonnement!

La publicité ou la propagande, c’est: «Nous voudrions que les autres soient ce que nous devrions être!»

Le Rayonnement, c’est: «Nous devons être ainsi que nous voudrions voir les autres!».

Car la question est toujours uniquement:

« Qu’ai-je fait, au cours de toutes ces années, avec l’immense Force qui me fut accordée par LUI? » « Et seul ce que j’ai fait est déterminant, c’est ce qui m’élève ou bien ce qui m’enfonce! ».

C’est le grand danger dans lequel le meilleur vouloir peut nous précipiter. Et précisément ce meilleur vouloir qui, dans le vouloir-faire-encore-mieux, dans le mouvement de vouloir conduire à la Vérité tous ses bien-aimés, les amis et les connaissances, de vouloir faire accéder le plus grand nombre de personnalités possibles à la Parole, ce bon vouloir assuré est un vouloir entravé. La ligature réside dans le fait que l’esprit humain concerné fait dès l’abord de la publicité et doute ainsi de la Justice dans la répercussion des Lois incorruptibles.

Sa volonté, celle qui est ligotée, veut que ses candidats trouvent la Lumière. Mais où réside, maintenant, la libre volonté de l’esprit humain – que nous devons considérer avant tout -, s’il accepte la Vérité, parce que nous l’avons voulu ainsi? Si le candidat est un véritable chercheur, il trouve assurément la Parole, peut-être même sans nous. Et c’est en cela que réside la Justice. Elle réside, en effet, uniquement dans le Rayonnement. Et le Rayonnement est tout. Notre unique devoir consiste seulement à concentrer toute notre force à la libération de notre volonté entravée.

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Le Jugement Dernier serait-il vraiment proche?

Le Jugement Dernier serait-il vraiment proche?

Le Jugement Dernier serait-il vraiment proche?

Roselis von Sass

L’Horloge de l’Univers fait maintenant signe à l’humanité. Et ce signal signifie que le temps de développement destiné à l’espèce humaine a expiré. Bien long fut le temps accordé à chacun. Plusieurs centaines de millénaires furent accordées à chacun… L’humanité entière devrait avoir acquis un degré déterminé d’évolution spirituelle. Dans l’En-Deçà ainsi que dans l’Au-delà!
Or, cela n’a pas eu lieu. La plupart ont suivi la mauvaise direction et se sont adaptés à un faux rythme de vie! Et ainsi se trouvent-ils maintenant, face à leur Créateur, médiocres, immatures et pauvres d’Amour. Ils sont telle l’ivraie qui, puisque inutile, doit être emportée par le vent.
Tout cela paraît bien méchant et semble ne point s’accorder avec l’idée fantaisiste que se firent les êtres humains de l’Amour de Dieu…
L’Horloge de l’Univers, néanmoins, ne se soucie guère des valeurs ou des dépréciations humaines. Lorsque expira le Délai pour le développement, elle le signala, et par ce Signal commença le Jugement Dernier.
Lorsque cela eut lieu, nous comptions sur la Terre l’année de “1929”. Quatre décennies se sont écoulées [NDLR: « O Livro do Juizo Final » – « Das Buch des Gerichtes » – « Le Livre du Jugement Dernier » a été publié en 1969] depuis que le retentissant et brûlant signal de l’Horloge de l’Univers a vibré à travers toutes les couches de matière grossière fine autour de la Terre, en faisant tressaillir tous les êtres de la Nature…
Quatre décennies! Guerres, révolutions et maladies atteignirent l’humanité. Et des fleuves de sang et de larmes ont coulé. Néanmoins, les événements survenus jusqu’ici représentent d’insignifiants préludes face à ce qui se déroulera encore.
Nous sommes [NDLR: en 1969] à la moitié du Jugement Dernier. La seconde phase prend maintenant son début… (…) Que c’est long! Oui, c’est bien long pour les êtres humains qui se croient eux-mêmes {être} le centre de l’Univers.
Pour l’horaire de l’Univers, cependant, un millénaire terrestre n’est qu’une brève pulsation de temps.

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