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Formes-pensées et égrégores
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Qu’est-ce qu’une forme-pensée?
«Je pense donc je suis!» a dit le célèbre philosophe français René Descartes. Même s’il aurait été plus judicieux qu’il dise: «Je suis, donc je pense!» – car c’est bien parce que l’on est que l’on pense et non l’inverse! -, cela n’en est pas moins la reconnaissance du fait que la pensée est une activité fondamentale de l’être humain, et ce d’autant plus qu’il ne peut pas s’empêcher de penser.
La pensée – l’acte de penser – crée des formations qui sont à considérer comme des œuvres de l’être humain.
Une forme-pensée, c’est, tout simplement, la forme que prend une pensée sur l’un des niveaux du plan où se forment les formes-pensées. Ces formes de la pensée ou formes-pensées, bien qu’invisibles aux yeux gros-matériels du corps physique, n’en sont pas moins tout à fait réelles et existantes sur leur plan de réalité, et peuvent être perçues, généralement seulement après la séparation avec le corps terrestre, par les organes des sens correspondants.
Les créations de nos pensées sont donc des œuvres qui nous attendent et que nous aurons à rencontrer, un jour! En fonction de leur nature elles forment, autour de nous, des cercles plus ou moins lumineux ou sombres, et que nous aurons à traverser pour, après la séparation d’avec notre corps terrestre, pénétrer dans le véritable Monde de l’Esprit. Un parcours qui ne doit rien au hasard!
C’est une épreuve que chaque âme doit, un jour, subir: Être confrontée à ses propres «créations» ou – plus justement dit – formations (car, en réalité, stricto sensu, l’esprit humain ne peut jamais rien créer – pas même un grain de sable! – mais seulement former) pour les reconnaître, les approuver ou, au contraire, les rejeter. Car nos pensées sont comme nos enfants; elles sont nées de nous et portent comme notre «hérédité».
De même qu’un enfant indigne peut être renié et rejeté, une pensée indigne peut, après avoir été reconnue comme telle, aussi être reniée et rejetée. Le «Bardo Thödol» ou «Livre des Mots tibétain» décrit précisément comment, après la mort, à travers diverses «figures» (parfois indûment considérées comme des «dieux» ou des «déesses»), l’âme est ainsi confrontée à ses propres œuvres.
Au cours de cette épreuve (il n’est, en fait, rien de plus redoutable que d’être confronté à ses propres œuvres, car nos pensées sont comme des images de nous-mêmes!) une protection ni aucune intervention extérieure ne peuvent, ici, nous secourir, parce que nous avons la libre volonté pour choisir ce que nous voulons penser et que ce qui nous arrive ce n’est rien d’autre que ces projections de nous-mêmes que sont nos pensées.
Nous avons donc la responsabilité pour nos pensées. Celle d’avoir de bonnes ou de mauvaises pensées. Ce n’est pas difficile de choisir de n’avoir uniquement que de bonnes pensées, cela repose uniquement dans notre vouloir, dont la nature est facilement reconnaissable à travers les pensées que nous mettons au monde. Ainsi le Ciel comme l’enfer ce n’est pas ailleurs qu’en nous-mêmes que nous devons les rechercher. C’est pour cela que, sur le point de se suicider, le «héros» de «De marche en marche» [1] déclare: «L’enfer était en moi». Comme l’a écrit un philosophe existentialiste: «L’enfer c’est les autres!». C’est assurément juste, mais ce n’est qu’une partie de la Vérité. L’autre moitié de la Vérité – et la plus importante – s’énonce ainsi: «Le Paradis c’est les autres!». Ce qui fait la différence c’est précisément la nature des pensées émises.
À chacune de nos pensées nous sommes reliés par un cordon de nutrition, lequel est un canal de circulation à double sens. Dans le sens initial aller nous nourrissons nos pensées et leur donnons de la consistance, dans le sens retour, en fonction de la Loi de la Répercussion, ce sont elles – renforcées par leurs semblables – qui nous influencent en nous renvoyant ce qu’elles sont, c’est-à-dire ce que nous avons mis dedans.
Décider de penser ceci ou cela, assurément nous le pouvons, mais les conséquences de nos pensées et de notre vouloir, nous en devenons ensuite inconditionnellement la cible! Nous créons nous-mêmes les répercussions qui nous arrivent. C’est pourquoi il est si important de garder notre vouloir – qui est aussi le foyer de nos pensées – pur, nous instaurons ainsi la Paix, ce qui ne manque pas de nous rendre heureux!
Le mécanisme de l’attraction
En fonction de la Loi Universelle de l’Attraction du Genre Semblable, chacune de nos pensées attire, sur le chemin parcouru par elle, toute autre pensée de même genre ou, si elle rencontre une pensée similaire plus forte qu’elle, adhère elle-même à d’autres pensées de genre semblable, ce qui, dans les deux cas, la renforce considérablement. C’est ainsi qu’une mauvaise pensée émise par un être humain finit nécessairement par atteindre un autre être humain, qui, ne serait-ce que quelques instants, en arrive à se laisser aller et reçoit ainsi en lui-même cette forme-pensée planante, renforcée par toutes les pensées semblables auxquelles elle s’est, en chemin, réunie. Cela peut pousser à l’acte un être humain qui, sans cet apport extérieur de force négative n’en serait pas, à lui tout seul, arrivé jusque là. C’est une grave responsabilité!
Cette responsabilité se met en place, déjà, rien que du fait que chaque pensée particulière conserve toujours la liaison avec son origine, précisément comme par un fil incassable, pour revenir alors avec la force acquise en chemin, jusqu’à sa source, pour charger l’émetteur à son tour ou bien le combler de Bonheur, selon la nature de la pensée produite par lui.
Les êtres humains ne peuvent donc jamais faire abstraction des cercles de pensées qui les environnent, puisqu’ils se tiennent en permanence dans le monde des pensées qui transpénètre le monde physique et offrent, de par leurs propres pensées, un accès à des formes-pensées semblables aux leurs.
La force de la pensée ne doit pas être dilapidée, mais, au contraire, être concentrée. Une fois bien concentrée, la pensée, qui est une force, peut être utilisée pour la défense de soi-même et des siens. La pensée peut agir au bout du monde ; elle n’est pas dépendante de l’espace et du temps terrestres.
Apprendre à bien penser, c’est combattre pour le Bien, guérir les blessures et promouvoir toute la Création! Pensons juste, pensons concentré, pensons bien!
Égrégore
Le terme «égrégore» est apparu, en 1857, dans la langue française, sous la plume de Victor Hugo dans «La Légende des siècles».
Un égrégore est une forme produite par l’agrégation de formes-pensées individuelles. Donc une grosse forme-pensée collective. L’uniformisation des pensées peut arriver à créer de très gros et puissants égrégores.
Les pensées de genre semblable s’unissant naturellement en fonction de la Loi d’Attraction du Genre Semblable, les égrégores se forment donc automatiquement de façon toute naturelle. Il se peut aussi qu’un égrégore soit volontairement formé par un ensemble d’êtres humains ayant la même intentionnalité: église, parti politique, syndicat, association, lobby, etc…
Les égrégores sont souvent façonnés par un ensemble d’êtres humains éparpillés «aux quatre coins» de la planète, mais animés par les mêmes désirs: haine, colère, envie, jalousie, mais aussi amour, compassion, charité …
L’égrégore agrège ce que chaque être humain y apporte de même genre. Tous sont ainsi reliés à cet égrégore, de sorte que chaque «coopérateur» à l’égrégore reçoit, du même coup, de l’égrégore auquel il est relié, en Bien ou en mal, bien davantage que ce qu’il y a apporté. Il y a donc une forte et constante interaction entre les participants à l’égrégore et l’égrégore.
La concentration d’êtres humains réunis dans un même objectif, avec les mêmes pensées cultivées pour cela, créée un égrégore qui se forme, se développe, s’amplifie et devient toujours plus actif. Un égrégore est une grosse centrale de formes-pensées visible sur le plan de matière grossière fine, et qui, volontairement ou involontairement, a été créé par un ensemble d’êtres humains, même s’ils ne se connaissent pas!
Formes-Pensées
Une forme-pensée est générée par la pensée d’un unique être humain.
Une forme-pensée est la forme que prend une pensée émise, qui se forme dans l’astral supérieur (matière grossière fine).
Une forme-pensée est toujours notre création ou plutôt formation (stricto sensu, l’être humain ne peut rien «créer», seulement former), mais n’est pas nous-mêmes. Juste une image temporaire d’un aspect de nous-mêmes.
Une connexion répétée avec une forme-pensée négative peut rendre gros-matériellement malade…
Origine des maladies
Plus nous nourrissons une forme-pensée, plus elle attire à elle d’autres formes-pensées éléments venant la renforcer. Le fait d’être relié à une centrale de formes pensées implique la possibilité que, par rétro-action [«Rückwirkung»], de la centrale reflue des influences en direction de chaque source nourrissant la centrale. S’il s’agit de pensées négatives (lesquelles sont aussi appelées «fantômes»), la rétro-action, elle aussi, sera négative.
La santé
La santé résulte d’une pensée saine. Une pensée saine produira un corps sain («Mens sana in corpore sano»), alors que l’inverse n’est pas assuré. La joie de vivre au quotidien entretient la santé du corps et de l’âme, du plus grossier au plus fin. Penser trop, ruminer, ressasser n’est ni bon ni sain. La pureté du vouloir et des pensées est la base de la Santé physique et psychique.
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Note:
[1] «De Marche en Marche»: Impressionnant récit médial reçu par le médium Oscar Busch, où l’on peut découvrir la vie des «héros» de l’histoire sur trois incarnations, avec les séquences intermédiaires dans l’Au-delà.
Article très clarifiant en ce qui concerne les formes-pensées et leur action.