Ecole de l'art de vivre

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Le savoir inutile

 

 

«On nous cache tout, on nous dit rien! Plus on apprend, plus on ne sait rien!», dit fort justement la chanson.

Qu’est devenue l’école, aujourd’hui? L’école est largement devenue une école de l’ignorance, où les élèves – que l’on devrait élever – sont constamment rabaissés et même écrasés sous le poids d’un savoir purement intellectuel – donc  mort – dont le Noyau vivant de l’être humain n’a que faire.

Le {vrai} Savoir est uniquement le fruit de l’expérience vécue personnelle. Ce que l’on appelle faussement «savoir par cœur» – qui n’est, en fait, que savoir par tête – n’est pas {vraiment} savoir. Car le vrai Savoir est, en effet, celui qui est véritablement du Cœur, celui que l’on a expérimenté avec son cœur. [1] Ce qui n’a rien à voir avec le «bachotage», qui n’est rien d’autre que le fait de considérer l’encéphale humain comme un disque dur d’ordinateur, sur lequel l’on va stocker toutes sortes d’informations, y compris les plus inutiles

Le philosophe français Michel Eyquem de Montaigne préconisait, pourtant, avec raison: «Une tête bien faite plutôt qu’une tête bien pleine». De cela l’on s’est toujours plus éloigné… Autrefois, la surcharge scolaire était essentiellement dévolue aux garçons, mais avec l’actuelle «égalité des sexes» conçue comme une négation de la différence existant entre les sexes, les filles aussi sont, depuis des décennies, soumises aux mêmes surcharges intellectuelles, ce qui, dans leur cas, peut s’avérer encore plus désastreux.

Le savoir actuel n’est que celui de la pensée standardisée, aussi appelée «pensée unique», laquelle conduit ceux qui en sont victimes à un véritable sommeil de plomb.

Dans la plupart des écoles l’on apprend, en effet, ce qui devrait être des «disciplines», qui ne sont plus, en fait, que des «matières», effectivement bien matérielles, ce qui veut dire qu’au lieu d’élever les élèves elles les rabaissent vers la matière, le sol, la Terre… Un fardeau de plus en plus pesant

Allons-nous, enfin, prendre conscience de l’indigne fardeau que nous nous imposons à nous-mêmes, et – ce qui est pire! – que nous imposons aussi à nos enfants, soit des millions et des millions de jeunes êtres, avec un entêtement – c’est le cas de le dire! – incroyablement tenace.

Et, si nous en prenons conscience, allons-nous le conserver ou bien le rejeter? Quel pourcentage de ce qui est appris à l’école sert, ensuite, effectivement, à l’âge adulte, dans la vie de chaque être humain? Cela vaut-il la peine de consacrer nos meilleures forces, celles de la jeunesse, au laborieux et purement intellectuel apprentissage de matières ne fournissant qu’une aride, stérile et morte érudition – laquelle n’a rien à voir avec un Savoir vivant -, et qui devra, lorsque le moment en sera venu, s’en aller au cimetière avec le {cerveau du} corps gros-matériel?

Pas un instant de plus!

L’actuel savoir scolaire est comme de la fanfreluche, qui est emportée par le vent, lorsque la Vérité arrive dans notre vie. Un préjudiciable gaspillage de temps et de force. Le savoir intellectuel ficelle les écoliers comme s’ils étaient dans un sac et cela les retient en bas, de sorte que, trop souvent, accablés, ils ne peuvent prendre leur véritable Essor! Ils sont ligotés en dedans…, à l’intérieur d’eux-mêmes. Ce n’est pas seulement sur le dos que les cartables pèsent lourd, mais aussi et surtout sur la tête!

Mais il est une irréfutable Vérité:

Un être humain qui demeure intérieurement ligoté sera éternellement un esclave,
quand bien même il serait roi.

Ce qui est vrai pour les écoliers et les élèves (formation initiale), vos enfants, est aussi vrai pour vous-mêmes, les adultes (formation continue):

Vous qui aspirez au véritable Savoir, prenez donc enfin conscience qu’avec l’actuelle voie exclusivement intellectuelle vous vous ficelez vous-mêmes avec tout ce que vous vous efforcez d’apprendre.

Certes, il est utile de savoir lire, écrire, compter, de pouvoir pratiquer une ou plusieurs langues étrangères, d’avoir des aperçus sur la véritable histoire de la Terre et de son humanité, de suffisamment connaître sa planète, d’avoir une formation artistique et musicale, de connaître différentes sciences et techniques, etc…, etc…

Mais l’apprentissage ne doit, spirituellement d’abord et terrestrement ensuite, concerner que ce qui est réellement utile à chacun et à chacune en particulier (il est déjà complètement absurde de vouloir éduquer pareillement garçons et filles, déjà fondamentalement différents), et aussi il doit se faire de façon entièrement vivante, uniquement par l’observation et l’expérimentation personnelle.

Réfléchissez donc, une bonne fois  au fait que, par l’apprentissage, tel qu’il est présentement pratiqué dans la plupart des écoles, collèges, lycées, universités, l’on ne fait que constamment contraindre les élèves à s’insérer dans des formes étrangères, que d’autres qu’eux ont conçues pour eux-mêmes.

En de nombreuses disciplines, les dogmes sont présentés comme des certitudes ou des vérités scientifiques. En y adhérant aveuglément, ceux qui suivent les enseignements ne font que docilement se rattacher à des convictions qui leur sont étrangères, ils ne font qu’extérieurement s’approprier les expériences que les enseignants ont eux-mêmes antérieurement vécues pour eux-mêmes, ce qui ne peut véritablement porter profit à ceux qui veulent s’instruire.

Vous qui cherchez à vous instruire, pensez à cela que ce qui est bon pour un autre ne l’est pas forcément pour vous! Ce qui profite à d’autres peut, pour vous, s’avérer nuisible. Et ne faites pas subir à vos enfants ce que, au cours de votre propre scolarité et de votre propre {dé-}formation, vous avez vous-mêmes dû subir, pour la simple (mauvaise) raison que vous avez vous-mêmes, en subissant les erreurs de vos aînés, été contraints d’en passer par là; cela ne serait, certes, pas de l’Amour!

Et vous qui, en qualité d’enseignants, voulez instruire les autres, soyez conscients que les formes d’instruction standardisées sont nuisibles. Formation n’est pas formatage! L’enseignant, qui ne doit pas être un docile agent exécutif du pouvoir en place (surtout si celui-ci – ce qui est, hélas!, souvent le cas – suit un faux chemin!), donc un mercenaire, mais doit, au contraire, avoir la vocation pour cela, doit être pleinement conscient que chacun de ses élèves doit impérativement suivre son propre chemin, en vue de son propre perfectionnement. L’enseignant doit seulement l’accompagner sur son chemin, mais ne pas lui imposer le chemin lui-même.

L’équipement d’un élève, ce sont ses propres facultés, avec lesquelles il est venu sur Terre. Ce sont donc les facultés qu’il porte en lui, des facultés tout d’abord spirituelles. Les facultés spirituelles d’un être constituent son «Talent», au sens de la Parabole des Talents de Jésus [2]. Chaque esprit humain doit se diriger en fonction de ses propres facultés. Uniquement à partir d’elles il doit s’élever et édifier sa construction personnelle. Celui qui, au lieu de se servir de ses facultés personnelles, utilise de l’appris, marche comme sur des échasses, faites de bois mort, sans contact direct avec le sol. Il risque, à chaque pas, surtout sur un sol inégal, de trébucher et de chuter.

Celui qui marche sur les échasses ou avec les béquilles, que lui offre le savoir intellectuellement appris des autres, demeure un étranger en lui-même et à lui-même, il se tiendra toujours à côté de ce qu’il a appris, sans jamais pouvoir faire corps avec son savoir, et donc, non plus, avec ses œuvres, cela ne pourra jamais devenir vivant en lui et de ce fait, un jour, se désolidarisera de lui. De ce fait, tout véritable profit est, pour lui, exclu. Il n’est plus qu’une machine à ingurgiter des données extérieures. Tel un arbre poussant dans les cailloux, il végète, un progrès de son être intérieur est totalement impossible.

Mais si vous êtes de ceux qui aspirent à la véritable é-ducation, une fois pour toutes, considérez que:

Le Chemin qui conduit vers l’épanouissement personnel,
c’est chaque être humain, individuellement,
qui doit, en lui-même, le vivre d’expérience,
il doit le découvrir lui-même, s’il veut y cheminer avec sûreté.

Il ressort de là qu’une véritable In-formation est quelque chose qui est destiné à former l’intériorité de celui qui va la recevoir, c’est quelque chose qu’il va pouvoir aussitôt assimiler.

Si ce n’est pas le cas, cette «in-formation» va demeurer extérieure à lui-même et devra donc s’appeler une «ex-formation», devant agir, à terme, en tant que -formation de son être intérieur, c’est-à-dire de son être réel.

Seul ce que l’être humain vit en lui, ressent avec toutes ses métamorphoses, cela seul il l’a pleinement saisi!

Le reste n’est, pour lui, que «fatras»… Ce qui est dit là est objectif et donc irréfutable pour les objectifs.

 «Je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien!».
(Socrate)

Le savoir humain est rempli d’ignorances.

Exemple: Adam avait-il un nombril? La réponse est oui, mais cela ne signifie pas forcément exactement ce que certains s’imaginent… Cela ne veut pas dire, en particulier, que le premier homme descend du singe…, car cela n’est valable que pour son enveloppe gros-matérielle extérieure, alors que son noyau spirituel intérieur n’a rien à voir avec un singe, même «amélioré»…

Le savoir intellectuel humain a déjà amplement montré qu’il conduit à l’impasse: Du fait de la domination intellectuelle et, lié{e} à cela, de la cupidité d’un grand nombre, la Terre est présentement menacée de destruction et la vie sur Terre est donc menacée de disparition.

Voilà à quoi a conduit le savoir inutile et donc nuisible, puisque tout ce qui est inutile ne peut faire autrement que d’agir de façon nuisible: À l’impasse totale. Et le savoir inutile né de la seule pensée intellectuelle a-t-il été remis en cause? Nullement! La pensée intellectuelle matérialiste veut continuer à conserver l’hégémonie, à faire sa loi s’opposant à la Loi Divine et à définir elle-même ce qui est censé être bon pour l’être humain, ce qu’il doit savoir et ce qui lui est interdit d’étudier et donc de savoir.

Ce n’est donc plus, alors que les dirigeants tentent de persuader leurs électeurs qu’ils ont les rênes bien en mains et que «tout va bien» (sic!), qu’une épouvantable fuite en avant, une plongée toujours plus vertigineuse en direction de l’épouvantable gouffre

Celui qui se respecte lui-même, a le souci de son avenir spirituel et terrestre, ainsi que de celui de ses enfants, et ne veut pas connaître le même sort qu’eux, a pourtant le devoir impératif de combattre les intentions de «ceux qui détruisent la Terre», lesquels seront détruits à leur tour (Apocalypse XI, 18), ce qui implique, associé à la remise en cause globale de la fausse manière de penser, un inflexible courage individuel:

«Croire qu’il est possible aujourd’hui de défendre la Nature, la Vie
– donc de sauvegarder l’intégrité de la personne humaine –
sans entrer en conflit avec les idées de base

  de notre civilisation, est une illusion.»
(R. Hainard.)

Nous verrons, dans d’autres exposés, ce que signifie être endoctriné par la pensée matérialiste dominante [3] et comment quelques rocs  s’efforçant de tenir bon dans l’actuel déferlement matérialiste provoquent inévitablement, là où ils se trouvent, de violents ressacs

Nous verrons aussi – et même surtout – ce que signifie le mortel engourdissement [4] qui, inévitablement, s’empare de tous ceux qui ne s’efforcent pas vigoureusement de s’extraire du marécage dans lequel, présentement, de sinistre manière, sans même s’en rendre compte, inexorablement, ils s’enlisent …

Que celui qui veut réellement savoir abandonne enfin toute présomption intellectuelle de vouloir-mieux-savoir et que, se ressaisissant et rassemblant toutes ses forces, il se réveille de son mortel engourdissement, alors, lorsqu’il aura intérieurement reconnu qu’il ne sait rien ou à peu près, le vrai Savoir pourra commencer de faire son apparition en lui!

 

Notes:

[1] À ce sujet, lire le poème: «À l’école».

[2] Matthieu XXV, 15-30.

[3] Voir, notamment, du même auteur: «Le ravageur endoctrinement».

[4] Voir, notamment, du même auteur: «Mortel engourdissement».

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