Ecole de l'art de vivre

Contes

  1. Ce conte de Noël - Noël, 9 mois plus tôt - je viens de le relire... Moi aussi "ce conte…

  2. "La Vigilance" Merci pour ce texte qui englobe toutes les bonnes conséquences qu'un esprit vigilant peut récolter. J'ajouterai que le…

Lorsque La Fontaine illustre la Loi de l’Effet de Réciprocité

Lorsque La Fontaine illustre la Loi de l’Effet de Réciprocité

Lorsque La Fontaine illustre la Loi de l’Effet de Réciprocité

La grenouille et le rat

Jean de La Fontaine s’est ici inspiré de son prédécesseur Ésope. L’histoire met en scène une grenouille qui essaye de duper un rat et y réussit. Mais elle n’a pas prévu ce que sa ruse et surtout sa trahison vont déclencher.
La Morale de l’histoire, illustrant la Loi de l’Effet de Réciprocité et l’existence du karma est incontournable: « La ruse la mieux ourdie peut nuire à son inventeur; et souvent la perfidie retourne sur son auteur. ».

LA GRENOUILLE ET LE RAT

Tel, comme dit Merlin, cuide engeigner autrui,
Qui souvent s’engeigne soi-même.
J’ai regret que ce mot soit trop vieux aujourd’hui:
Il m’a toujours semblé d’une énergie extrême.
Mais afin d’en venir au dessein que j’ai pris,
Un Rat plein d’embonpoint, gras et des mieux nourris,
Et qui ne connaissait l’avent ni le carême,
Sur le bord d’un marais égayait ses esprits.
Une Grenouille approche, et lui dit en sa langue:
« Venez me voir chez moi; je vous ferai festin. ».

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Noël, neuf mois plus tôt

Noël, neuf mois plus tôt

Noël, neuf mois plus tôt

Au centre du village, la jeune fille était à la fontaine et puisait de l’eau. Son sac sur le dos, le randonneur était arrivé sur la place et, assoiffé, regardait la fontaine. Il attendait que la place soit libre pour étancher sa soif…
En attendant, il regardait la jeune fille. Elle était très belle. Brune, élancée, avec une naturelle distinction. Elle portait aussi un voile sur la tête, couvrant en partie sa longue chevelure d’un noir de jais.
Lorsqu’elle eut rempli sa cruche, elle regarda autour d’elle – avait-elle aperçu le jeune randonneur ? – puis prit un chemin se dirigeant vers l’extérieur du village. Sylvain – c’était le nom du jeune randonneur – se dirigea rapidement vers la fontaine, but encore plus rapidement une gorgée d’eau fraîche, puis, à distance respectueuse, emboîta le pas à la jeune fille…
Marie – c’était le nom de la jeune fille – arriva à un embranchement : à gauche cela conduisait chez elle où habitaient aussi ses parents ; à droite cela menait vers un bois au pied d’une petite montagne. Elle bifurqua à droite.
Sylvain, lui aussi, obliqua vers la droite… En fait, en tant que randonneur, il n’avait pas d’objectif précis ; il allait, tout simplement, vers ce qui l’attirait… Et, pour l’heure, ce qui l’attirait, plutôt que le paysage, c’était un être humain, une merveilleuse jeune fille…
La jeune fille continuait son chemin, sa cruche d’eau pleine contre sa poitrine. En fait, il n’était pas très logique d’emmener sa cruche d’eau avec elle pour aller dans les bois – l’eau c’était plutôt pour la maison –, mais, partir vers le bois, au départ, ce n’est pas ce qu’elle avait prévu.
Le chemin décrivait une large courbe allant vers la droite, avant de progressivement s’enfoncer dans le bois… Marie marchait d’un pas vif mais sans hâte, elle était en promenade et regardait autour d’elle, accueillant les bruits et les impressions de la Nature, ramassant un champignon, ici ou là.
Marchant doucement, adaptant ou adoptant son pas, Sylvain la suivait à quelques centaines de mètres. À aucun moment Sylvain ne la vit tourner la tête pour regarder derrière elle, mais il aurait juré qu’elle savait qu’il se trouvait derrière elle.
Marie passa la lisière du bois et commença à pénétrer sous la chênaie. De nombreux oiseaux chantaient dans les ramures, dont des rouge-gorge.
Lorsque Sylvain eut, à son tour, pénétré dans le bois, tout d’abord il ne la vit pas. S’était-elle cachée ?
Soudain, il la vit. Son vêtement brun se confondait avec l’environnement ; c’est pour cela qu’il ne l’avait pas, tout d’abord, vue. Elle était assise sur une pierre et lui tournait le dos aux trois quarts.
Il s’approcha, à pas mesurés. Son cœur battait plus fort…
C’est seulement lorsqu’il fut à à peine une dizaine de mètres d’elle qu’elle se tourna vers lui en levant les yeux. Était-elle surprise ? Rien, dans son regard ou son attitude ne permettait de l’affirmer.
Sylvain, qui, déjà, marchait lentement, ralentit son pas encore davantage, jusqu’à finir par s’arrêter complètement, à quelques mètres d’elle …
Leurs regards se croisèrent et se pénétrèrent. Longuement. Le silence dura plusieurs minutes. Juste un regard mutuel.
L’initiative venant manifestement de Sylvain, c’était à Marie d’exprimer ou non son accord. Elle demeura silencieuse encore un bon moment, sans bouger. Sylvain aussi restait immobile, le regard fixé sur elle, son sac toujours sur le dos.
Alors, elle fit un geste et tendit sa gracieuse main à elle dans sa direction à lui. C’était clairement une acceptation. Sylvain posa son sac dans la mousse à ses pieds. Puis il s’approcha, avec une respectueuse timidité, encore plus lentement qu’il ne l’avait fait jusqu’ici.
Toujours assise, elle resta la main tendue jusqu’à ce qu’il se tint, debout, tout proche d’elle. Alors, il s’accroupit et même s’agenouilla, se tenant ainsi à la même hauteur de visage qu’elle… C’est alors qu’il lui prit la main…

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Les quatre Cadeaux de Noël

Les quatre Cadeaux de Noël

Les quatre Cadeaux de Noël

Hans, Werner, Peter et Ludwig étaient, dans l’ordre de naissance, quatre frères qui vivaient ensemble dans une chaumière de la Bavière.
Alors que l’on était dans le Temps de l’Avent, donc avant Noël, le Père Noël leur apparut, un soir, tandis qu’ils buvaient leur soupe près de l’âtre.
– Beaucoup ne croient pas ou plus en moi, leur dit-il, pourtant j’existe réellement, la preuve c’est que vous me voyez devant vous. En fait, je suis le bon Génie de Noël, créé par la pensée de nombreux êtres humains et c’est moi qui exauce leurs vœux les plus intimes.
Tandis que le Père Noël les considérait avec bonhomie, les quatre frères se regardèrent, perplexes. Mais le Père Noël reprit:
– Étant donné que c’est, cette fois, un Noël particulier, vous avez le droit, chacun, de faire un unique vœu et il sera exaucé par les Puissances célestes, dont je suis le Messager. Alors, réfléchissez bien à ce que vous voulez demander, car – c’est une Loi de l’Esprit -, c’est exactement et uniquement cela que vous obtiendrez…
Alors Hans, l’aîné et le plus sage des quatre, lui demanda:
– Y a-t-il une limitation à ce qu’il est possible de demander?
– Aucune autre limitation que celle que vous confère votre nature humaine!, répondit le Père Noël, avec un grand sourire.
Hans hocha la tête, alors, de façon désordonnée, Werner, Peter et Ludwig demandèrent simultanément:
– Pouvons nous avoir à manger, à boire, la richesse, la gloire…?

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Le Miroir de Noël

Le Miroir de Noël

Le Miroir de Noël

Le Cadeau pour devenir digne de pouvoir adorer l’Enfant-Dieu

Conte de Noël 2025

La venue des Rois Mages pour adorer l’Enfant-Dieu lors de la Nativité est rapportée, dans l’Évangile uniquement par Matthieu (II, 1-2, 9-11) et est commémorée lors de la Fête de l’Épiphanie.

Notre histoire de Noël se concentre sur l’expérience vécue par un jeune compagnon du roi Gaspard lors du voyage vers la Crèche…

*   *   *

Le Roi Gaspard – dont le royaume se trouvait dans ce que l’on appelait alors l’Asie Mineure -, dans son atelier, regardait intensément sa boule de cristal et ce qu’il y voyait était de nature à grandement le réjouir…
Son jeune assistant – Benjamin – se tenait à côté de lui, il regardait aussi la boule, mais n’y voyait rien. Il attendait patiemment ce que son maître voudrait éventuellement bien lui partager…
Rêveur, en tirant sur sa longue barbe grisonnante, au bout d’un moment, Gaspard dit enfin:
– Cela me rappelle l’époque lointaine où je servais un Prince de Lumière. De nouveau, un Envoyé de la Lumière va venir sur la Terre… C’est imminent… Une question de mois… Il est temps de partir…
– Tu vas partir, Maître?, questionna aussitôt Benjamin. Puis-je venir avec Toi? Vas-Tu m’emmener?
– Ça je ne sais pas encore, répondit Gaspard. Cela va dépendre…
– Dépendre … de quoi?
– Dépendre … de Toi!
– De moi? Pourquoi donc? Que dois-je faire?
– Tu dois Te rendre digne de Celui que je vais adorer…
– Dois-je Lui faire un Cadeau?
– Moi je dois Lui faire un Cadeau. Toi, si Tu veux venir, Tu dois non pas donner mais recevoir un Cadeau! Un Cadeau … de la Lumière!
– Moi recevoir un Cadeau de la Lumière! Et pour quelle raison aurais-je mérité un tel Cadeau?
– Tu ne l’as pas encore mérité. Tu l’auras mérité seulement lorsque Tu T’en seras montré digne.
– Comment puis-je m’en montrer digne?
– En l’utilisant pour ta Transformation intérieure.
– Et comment cela doit-il se passer?
– Très simplement. Le Cadeau T’offre la Clef de la Transformation dans la matière grossière. Pour que Tu puisses en savoir davantage, Tu dois simplement accepter le Cadeau devant Te permettre de venir avec moi adorer l’Enfant-Dieu à naître. Une Étoile d’un genre spécial doit m’y conduire…
– Je veux venir avec Toi adorer Celui Qui doit venir. Je suis prêt à recevoir le Cadeau de la Lumière…
– Alors, agenouille-Toi devant l’Autel (dans l’atelier de Gaspard il y avait – dédié au DIEU Unique – un petit Autel orienté vers l’Est) et reçois-le!
Aussitôt, sans un mot, Benjamin s’agenouilla devant l’Autel.
– Ça y est, Tu l’as reçu!, confirma Gaspard.
Après un silence au cours duquel il semblait ressentir les premiers effets du Cadeau de la Lumière, Benjamin demanda:
– Et maintenant que va-t-il se passer?
– Tu vas bientôt l’expérimenter… Regarde-Toi devant le Miroir…
Dans sa pièce de travail Gaspard avait un grand miroir vertical permettant de se voir de pied en cap. Gaspard disait que – comme la boule de Cristal – cela l’aidait aussi à percevoir l’Au-delà…
Benjamin se regarda dans le Miroir… Il y vit son apparence habituelle…

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Le Papillon

Le Papillon

Le Papillon

Conte proposé par André Fischer

D’après une suggestion de Pierre Leprieur

Un jour apparut
 un petit trou dans un cocon;
 un homme,
 qui passait par-là,
 à tout hasard,
s’arrêta, de longues heures, pour observer
 le papillon,
qui s’efforçait de sortir
par ce petit trou.
Après un long moment…
c’était comme si le papillon avait abandonné,
et le trou demeurait toujours aussi petit.
On aurait dit
que le papillon avait fait
tout son possible
et qu’il ne pouvait plus rien essayer d’autre.
Alors l’homme
décida d’aider le papillon:
Il prit un canif et ouvrit le cocon.
Le papillon sortit aussitôt!
Mais son corps était maigre et engourdi;
ses ailes étaient peu développées
et bougeaient à peine…

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Simon Belvalo – Le destin d’un paresseux

Simon Belvalo – Le destin d’un paresseux

Simon Belvalo

Le destin d’un paresseux

Conte de André Fischer

Le temps, cette année, était favorable au coton. Cependant Roger Vic, administrateur du domaine d’Aïrdé, hésitait à aller voir le propriétaire de la plantation. Il suivit l’ombre des palmiers qui contournait la cour au sable chaud et éblouissant, et s’approcha lentement du bungalow blanc aux encadrements bleu clair. Roger Vic se demandait s’il parviendrait à décider Simon Belvalo à parer au danger!
Il trouva le planteur installé comme d’habitude à la véranda. Le petit homme aux paupières lourdes et aux chairs flasques était allongé sous un ventilateur qui remuait l’air de ses pales fatiguées.
Belvalo reçut cordialement son administrateur. Cela encouragea Vic à parler franchement:
– Les noirs ne veulent plus écouter Bourkha-Barhoo!
– Et après?, demanda Simon Belvalo, surpris.
– Et après? Voilà sept semaines, ne l’oubliez pas, que nous n’avons plus de quoi les payer. Il y a longtemps qu’ils nous auraient mis en morceaux, n’était ce curieux sorcier qui les exhorte à la patience. Mais maintenant ils exigent leur dû et Bourkha-Barhoo, paraît-il, ne parvient plus à les calmer.
– Bourkha-Barhoo, le Maestro des Serpents!, scanda Belvalo avec un net accent italien. Écoute-moi bien, Vic, aucun blanc ne l’a jamais vu, cet illuminé, et il existe aussi peu que Barbe-Bleue de vos contes de France. Va, promets double paye aux noirs, et qu’ils attendent la récolte!
*
Roger Vic ne retourna pas à la plantation, mais s’enferma dans sa case et prépara son départ d’Aïrdé. Que n’aurait-on pu faire de ces terres, les seules du Haut Niger où le coton réussissait à merveille! Mais si le maître est un fainéant, de malins aventuriers ont tôt fait de vider ses poches. Et Belvalo aimait trop jouer au grand seigneur pour prendre les avertissements au sérieux. Non, Vic ne tenait pas à voir la fin de cette histoire.
*
Simon Belvalo, originaire de Sicile, avait dix ans lorsque ses parents acquirent en 1869 la plantation d’Aïrdé. Puis, jusqu’à sa quarante-deuxième année, il passa son temps entre l’Afrique et les plages mondaines d’Italie et de France. Après la mort de ses parents, en 1902, le domaine périclita rapidement.

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On récolte les enfants que l’on a semés

On récolte les enfants que l’on a semés

On récolte les enfants que l’on a semés…

Bien que le sujet soit sérieux, puisque, fondamentalement, il s’agit de la Loi de l’Effet de Réciprocité, voici une petite vidéo amusante traitant, à la mode israélite, le sujet de l’éducation des enfants, en deux minutes et vingt secondes, mais il est vrai qu' »une image vaut mille mots », alors une image animée de deux minutes et vingt secondes…
La morale de l’histoire est, bien sûr, limpide: Quelle que soit la religion que l’on a – ou que l’on n’a pas -, en fonction de la Loi de l’Effet de Réciprocité, l’on a les enfants que l’on mérite.
Naturellement, pour une croyance qui n’accepte pas la réincarnation ni le karma, l’explication est recherchée au sein de la seule vie présente: L’enfant, mal éduquée parce que délaissée pendant son enfance par un père accaparé par ses préoccupations d’adulte, devient, à son tour, une adulte égoïste.
Naturellement, l’on ne peut que voir là une juste rétribution aux manquements survenus quelques décennies plus tôt. Après tout – quelle que soit la religion des protagonistes -, le karma peut aussi s’enclencher et se répercuter au cours d’une seule et même vie.

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La mouche du coche

La mouche du coche

La mouche du coche

« Le cimetière est rempli de gens indispensables. »

L’expression « faire la mouche du coche » vient d’une célèbre Fable de La Fontaine « Le coche et la mouche ». Cela fait partie des Fables où La Fontaine, plutôt que de mettre en avant une qualité ou une Vertu, dénonce le défaut opposé. En ce cas la Vertu est la Modestie et le défaut est la vantardise.

Le Coche et la Mouche

Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé,
Et de tous les côtés au Soleil exposé,
Six forts chevaux tiraient un Coche.
Femmes, Moine, vieillards, tout était descendu.
L’attelage suait, soufflait, était rendu.

Une Mouche survient, et des chevaux s’approche;
Prétend les animer par son bourdonnement;
Pique l’un, pique l’autre, et pense à tout moment
Qu’elle fait aller la machine,
S’assied sur le timon, sur le nez du Cocher.

Aussitôt que le char chemine,
Et qu’elle voit les gens marcher,
Elle s’en attribue uniquement la gloire;
Va, vient, fait l’empressée; il semble que ce soit
Un Sergent de bataille allant en chaque endroit
Faire avancer ses gens, et hâter la victoire.

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Y a-t-il une vie après la naissance?

Y a-t-il une vie après la naissance?

Y a-t-il une vie après la Naissance?

Si la Naissance et la  Mort sont si étroitement liées l’une à l’autre, c’est tout simplement parce que la seconde est la conséquence de la première.

La naissance n’est rien d’autre que la mort dans le monde fin-matériel, analogue à la mort dans le monde gros-matériel.

Deux bébés – en fait, deux jumeaux – pas encore nés, discutent ensemble avec animation dans le ventre de leur mère.
*   *   *
Dans le ventre d’une femme enceinte appelée Eve, se trouvent donc deux bébés jumeaux. Le premier – qui s’appelle Florestan – interpelle son frère jumeau – qui, lui, s’appelle Eusébius:
– Eusébius!
– Oui, Florestan!…
– Toi, Tu crois vraiment qu’il y a une vie après la naissance?
– Oui, Florestan, bien sûr. Il est tout à fait évident qu’il y a une vie après la naissance. Pour le moment, nous nous trouvons là où nous sommes, dans notre matrice, juste pour nous préparer à ce que sera notre vie, plus tard après notre naissance, dans le monde l’au-delà du ventre.
– Sottises! Il n’y a pas de vie après la naissance, sinon cela se saurait! Et Tu peux me dire, Eusébius, à quoi ressemblerait cette vie, dans l’au-delà de la matrice, vraiment?
– Actuellement je ne sais pas encore exactement, mais ce dont je suis sûr c’est qu’il y aura davantage de lumière qu’ici, dans la matrice, où il fait vraiment sombre. Peut-être que nous dormirons horizontalement, que nous marcherons avec nos deux pieds et que nous mangerons avec notre propre bouche.

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