Ecole de l'art de vivre

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La mouche du coche

La mouche du coche

La mouche du coche

« Le cimetière est rempli de gens indispensables. »

L’expression « faire la mouche du coche » vient d’une célèbre Fable de La Fontaine « Le coche et la mouche ». Cela fait partie des Fables où La Fontaine, plutôt que de mettre en avant une qualité ou une Vertu, dénonce le défaut opposé. En ce cas la Vertu est la Modestie et le défaut est la vantardise.

Le Coche et la Mouche

Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé,
Et de tous les côtés au Soleil exposé,
Six forts chevaux tiraient un Coche.
Femmes, Moine, vieillards, tout était descendu.
L’attelage suait, soufflait, était rendu.

Une Mouche survient, et des chevaux s’approche;
Prétend les animer par son bourdonnement;
Pique l’un, pique l’autre, et pense à tout moment
Qu’elle fait aller la machine,
S’assied sur le timon, sur le nez du Cocher.

Aussitôt que le char chemine,
Et qu’elle voit les gens marcher,
Elle s’en attribue uniquement la gloire;
Va, vient, fait l’empressée; il semble que ce soit
Un Sergent de bataille allant en chaque endroit
Faire avancer ses gens, et hâter la victoire.

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Y a-t-il une vie après la naissance?

Y a-t-il une vie après la naissance?

Y a-t-il une vie après la Naissance?

Si la Naissance et la  Mort sont si étroitement liées l’une à l’autre, c’est tout simplement parce que la seconde est la conséquence de la première.

La naissance n’est rien d’autre que la mort dans le monde fin-matériel, analogue à la mort dans le monde gros-matériel.

Deux bébés – en fait, deux jumeaux – pas encore nés, discutent ensemble avec animation dans le ventre de leur mère.
*   *   *
Dans le ventre d’une femme enceinte appelée Eve, se trouvent donc deux bébés jumeaux. Le premier – qui s’appelle Florestan – interpelle son frère jumeau – qui, lui, s’appelle Eusébius:
– Eusébius!
– Oui, Florestan!…
– Toi, Tu crois vraiment qu’il y a une vie après la naissance?
– Oui, Florestan, bien sûr. Il est tout à fait évident qu’il y a une vie après la naissance. Pour le moment, nous nous trouvons là où nous sommes, dans notre matrice, juste pour nous préparer à ce que sera notre vie, plus tard après notre naissance, dans le monde l’au-delà du ventre.
– Sottises! Il n’y a pas de vie après la naissance, sinon cela se saurait! Et Tu peux me dire, Eusébius, à quoi ressemblerait cette vie, dans l’au-delà de la matrice, vraiment?
– Actuellement je ne sais pas encore exactement, mais ce dont je suis sûr c’est qu’il y aura davantage de lumière qu’ici, dans la matrice, où il fait vraiment sombre. Peut-être que nous dormirons horizontalement, que nous marcherons avec nos deux pieds et que nous mangerons avec notre propre bouche.

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Les Moissons du Ciel – Par Joël Eudes

Les Moissons du Ciel – Par Joël Eudes

Les Moissons du Ciel

La rencontre avec Monsieur Noé

«Oh! les idées, les idées… c’est joli mais ça ne sert à rien, ce qu’il faut c’est agir et au plus vite, changer, devenir enfin des êtres responsables et conscients qui luttent entre eux-mêmes pour que naisse un esprit nouveau. Qu’est-ce que c’est l’esprit nouveau, allez-vous me dire? C’est cette beauté morale que les peuples ont oubliée depuis trop longtemps, c’est cet élan d’amour qui s’élève du cœur même de l’individu, cette petite voix qui nous dit de renoncer à l’égoïsme, à l’action vile. Il y en a des tas de petites actions méprisables que nous pourrions accomplir ignorées de tous, avec notre seule conscience pour témoin! Qu’est-ce qui fait que le plus souvent nous nous en détournons comme d’une chose trop abjecte? Qu’est-ce qui fait que quelque chose pleure en nous lorsque par malheur nous nous laissons aller à le commettre cet acte méprisable? C’est que certains hommes savent l’écouter cette petite voix qui parle en eux, ils la cultivent comme une plante qu’on soigne et qu’on regarde croître. Elle est timide, elle est frêle au début, la petite voix, mais peu à peu, elle prend de l’assurance, elle s’installe profondément en vous, plonge ses racines et pèse chacun de vos actes.»

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La trahison de Martine – Par André Fischer

La trahison de Martine – Par André Fischer

La trahison de Martine

Les fresques du grand salon étaient enfin achevées! Un sourire heureux de Martine, comtesse de Barmieux, récompensa le peintre, qui répondit:
– Le château serait parfait à présent, Madame, si vos traits ornaient sa place d’honneur!
Martine se sentit flattée. Et pendant que le comte, son mari, se querellait au loin avec les tribus indiennes de la Nouvelle-France, Léon Lavaur, le jeune et fougueux peintre de la cour, attaqua le portait de la comtesse, alors à la veille de ses vingt-six ans.
Trois semaines plus tard, Lavaur termina son œuvre. Ce fut une troublante révélation pour Martine! Avec quelle magie le séducteur savait évoquer sa jeunesse, ses grands yeux de velours, l’éclat de sa peau sous cette fine émeraude!
Martine apprit ce jour combien elle était belle. Bientôt elle se mit à fréquenter les châtelains des environs avec une assiduité croissante. La mort accidentelle de son mari ne l’affligea guère, tant une invitation du roi l’avait plongée dans de fiévreux préparatifs et déchaîné dans le château un tourbillonnement de robes, de rubans et de parfums.
Avide de domination et d’intrigues cruelles, Martine devint très vite l’une des plus resplendissantes étoiles de la cour et aussi, hélas, l’une des plus malheureuses esclaves de sa beauté.
Sa lumière s’éteignit brusquement quand, à l’âge de trente-quatre ans, une tumeur maligne la terrassa. La torture dura six mois. Les quelques fidèles, qui avaient eu le courage d’assister à sa longue agonie, dirent tout bas:
– Dieu garde son âme! Enfin elle a trouvé la paix!

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La Source Pure

La Source Pure

La Source Pure

Théodore avait longtemps marché dans le désert et son gosier était désespérément sec. Sa gorge le brûlait, sa langue était collée à son palais; il allait bientôt mourir de soif et d’épuisement.
Il en était arrivé là dans ses tristes pensées, lorsque, son cerveau fatigué et confus interpréta soudain que ce que ses yeux voyaient à l’horizon était comme un minuscule point vert, qui, peu, à peu, au fur et à mesure de sa progression, se transformait en tâche s’étalant lentement à l’horizon.
Il reprit espoir et courage, puis cela devint certitude en lui : cette petite ligne verte qui, s’étendant latéralement, tranchait toujours plus sur le bleu du ciel et le jaune du désert, marquait, précisément, la fin du désert, le retour à la civilisation.
Désirant vivre l’expérience du désert dans la solitude, il avait été plus que servi ! Il avait loué un 4×4, mais, alors qu’il roulait depuis plusieurs heures, le carter à huile de celui-ci avait durement heurté, hors de la piste, une grosse pierre cachée par le sable que le vent du désert avait apporté et amassé là, et toute l’huile s’était répandue sur et dans le sable, rendant le moteur inutilisable.
Voulant faire l’expérience d’une retraite spirituelle pendant au moins quarante jours, il n’avait, intentionnellement, rien pris de ce qui pouvait lui rappeler la « civilisation » et, en particulier, pas son téléphone portable et il s’était donc retrouvé, seul, en plein désert, à au moins trois jours de marche – en fait, il ne savait pas exactement, car il n’avait pas regardé le compteur du véhicule au départ et il n’avait pas, non plus, de montre -, de toute possibilité d’assistance.

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Anilos – Par André Fischer

Anilos – Par André Fischer

Anilos

L’homme, à la silhouette haute et raide, avance lentement tel un somnambule. Sa longue cape d’un bleu triste traîne sur l’herbe pâle. Peu à peu il gravit la pente silencieuse et s’arrête enfin dans la lumière blafarde du sommet.

Il dévisage d’un regard hautain les mornes alentours, des collines nues qu’estompe le brouillard. Le froid le glace. Il serre son manteau et reprend sa marche monotone à travers la vaste solitude. Combien d’années encore lui faudra-t-il errer sur ces monts étrangers?

*

Un vague sentier se dessine. L’étrange pèlerin sait, pour l’avoir suivi cent fois, qu’il mène vers une colline plus élevée, que là-haut il verra se dresser pèle-mêle de grandes pierres sombres d’où suinte le reproche, et qu’à nouveau il entendra résonner l’apostrophe inacceptable:

ANILOS,
VOIS DANS CHACUNE DE CES PIERRES
UNE DE TES VIES TERRESTRES PASSÉES,
FROIDES ET VAINES COMME L’ORGUEIL
QUI TE LIE A CES LIEUX!
ABAISSE-TOI, ET TU T’ÉLÈVERAS!

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Lettre à un Ami chrétien qui souffre

Lettre à un Ami chrétien qui souffre

Lettre à un Ami chrétien qui souffre

Cher Ami,

Moi, Ton Ami, je veux Te faire part, aujourd’hui, de ma Conviction fondamentale sur le sens de notre existence actuelle d’être humain sur la Terre. Je veux le faire, parce que je T’aime et que je veux Te venir en aide à un moment où je ressens que Tu en as besoin parce que Tu souffres. Puisses-Tu accepter cette Aide véritable, car elle vient du cœur!
C’est l’Amour pour Toi qui m’habite en cet instant, et lorsque l’Amour commande, il faut lui obéir. « Dieu est Amour », aimes-Tu à répéter et en cela Tu as parfaitement raison! DIEU est l’Amour et Il veut notre bien à tous. Il ne veut pas de souffrances pour Ses enfants!
Ceci est la raison pour laquelle il nous faut considérer que lorsque nous souffrons, cela ne peut pas venir de DIEU, mais seulement de nous. Jésus, l’Incarnation de l’Amour de Dieu sur Terre ne nous-a-t-Il pas enseigné: « L’être humain récoltera ce qu’il aura semé! »?
Cette Mise en Garde du Fils de Dieu était une Manifestation de l’Amour, car de même qu’un père ne veut pas que son enfant se blesse en jouant avec un couteau ou en posant sa main sur un poêle brûlant, Dieu ne veut pas qu’il nous arrive de mal! Pour cela, Il nous a envoyé Son Fils afin de nous avertir, de nous mettre en garde: « Suivez toujours Mon Enseignement, suivez toujours Ma Volonté, car sinon c’est la souffrance qui vous attend! ».
Mais de même que la coupure causée par un couteau ou la brûlure provoquée par un poêle a une vertu éducative pour la main de l’enfant imprudent, de même Dieu a-t-il permis que cette souffrance, que nous nous infligeons à nous-mêmes en n’écoutant pas ce qu’Il nous a dit, puisse nous enseigner ce qu’il ne faut pas faire et aussi ce qu’il faut faire, afin de toujours demeurer dans Ses Lois, qui seules peuvent nous apporter la Joie et le Bonheur.

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Un véritable Ami

Un véritable Ami

Un véritable Ami

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 «Il n’y a pas de plus grand Amour que de donner sa vie pour ses Amis.»

(Jean XV-13) 

C’était la fin d’un bel après-midi d’Été.

Ibrahim Ben Abdullah se tenait, au soir de sa vie, sur le seuil de sa porte et regardait son jardin, et il lui semblait voir là une image de sa vie se tenant derrière lui…

Son fils Ahmed arriva alors, de retour d’une visite à la ville.

Ibrahim questionna son fils Ahmed:

– Mon fils, as-Tu vécu de beaux moments?

– Oui, mon père, dit joyeusement Ahmed, car j’étais avec mes amis!

Alors Ibrahim le questionna encore:

– Mon fils, connais-Tu le nombre de Tes Amis?

Ahmed répondit:

– Mon père, c’est bien difficile, car ils sont nombreux, mais je crois bien en avoir une bonne centaine, au moins!

Ibrahim lui dit alors:

– Mon fils, n’appelle jamais un homme Ton Ami avant de l’avoir mis à l’épreuve! Moi qui suis beaucoup plus âgé que Toi et qui suis tout près de partir pour le grand Pays, je n’ai connu, au cours de toute ma présente vie terrestre, qu’un demi-Ami. Alors, comment pourrais-Tu en avoir plus d’une centaine? Mets-les tous à l’épreuve, alors Tu sauras si, parmi eux, Tu peux posséder un seul véritable Ami.

– Mon père, répondit Ahmed, toujours prêt à apprendre de son père, dont il avait toujours reconnu la grande Sagesse, qu’est-ce qu’un véritable Ami?

– Un véritable Ami, c’est quelqu’un qui T’aime plus qu{’il ne s’aim}e lui-même!

– Mon père, reprit alors Ahmed, comment pourrais-je reconnaître un véritable Ami?

– Abats l’un de nos veaux gras, dit-il en désignant du regard le pâturage où se prélassaient quelques beaux veaux, coupe-le en morceaux et mets-le dans un sac maculé de son sang. Portant ce sac, va alors trouver celui que Tu considères être Ton meilleur Ami, et demande-lui de bien vouloir enterrer cet homme que Tu as été obligé, pour sauver la vie de quelqu’un d’autre, de tuer et dont Tu portes le cadavre sur Ton épaule. Et Tu ajouteras: «Personne d’autre ne le saura et Tu me rendras un très grand service, car je suis dans une situation désespérée et dois immédiatement fuir.».

Ahmed mit aussitôt en application le conseil de son père, et se dirigea vers le pâturage, chercher le veau dont il avait besoin.

Sa besogne faite, il alla trouver celui qu’il considérait être son plus grand Ami. Mais, lorsque, son sac dégoulinant de sang sur le dos, il eût, sur un ton désespéré, exprimé sa requête, l’ami, horrifié, lui répondit:

– Malheureux! N’entre pas chez moi avec Ton cadavre! Enterre Ton mort Toi-même, car Tu as commis un crime, un meurtre, un assassinat! Je ne veux pas être souillé de son sang et ne veux rien avoir à faire avec un criminel, un meurtrier, un assassin!

Accablé par cette inattendue et dure réaction, Ahmed se rendit alors chez tous ses «amis», mais partout il reçut le même glacial «accueil». Alors il revint chez son père, Ibrahim, et, tristement, lui raconta ce qui lui était arrivé.

– Ah ! Ah ! Lorsque tout va bien, tout le monde a beaucoup d’amis, dit son vieux père Ibrahim, tout en lissant sa longue barbe blanche, mais quand ça va mal, ils deviennent aussi nombreux que les poils de barbe sur le menton d’un jeune blanc-bec! Et, maintenant, je Te suggère d’aller trouver l’homme dont je T’ai dit qu’il était un demi-Ami et écoute bien ce qu’il va Te dire!

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Le Bouquet – Par Maria Halseband

Le Bouquet – Par Maria Halseband

Le Bouquet

Au dehors, dans le jardin, fleurissent les plus belles fleurs de l’été.
– «Je vais en faire un Bouquet», pensa en haut la jeune femme sur la terrasse, puis, se levant, elle se munit de gants, de ciseaux et d’une corbeille.
Elle descendit les larges escaliers et se tint debout au milieu de la senteur odorante, elle-même semblable à une fleur dans sa robe d’été multicolore. Un bourdonnement parvint aux oreilles de la jeune femme et, autour de sa svelte silhouette, le tardif Soleil d’après-midi tissait des fils dorés. Pendant son travail, les fines voix de la vivante Nature commencèrent à susurrer.
Souventes fois, l’âme ouverte de la jeune femme avait pressenti ces voix, mais elles ne l’avaient encore jamais envahie autant qu’aujourd’hui. La journée avait été brûlante et beaucoup de fleurs étaient fanées. Partout pendaient des petites têtes flétries et, de tous côtés, l’on croyait entendre: «Ici, Tu dois couper afin que nous puissions prospérer.».
La jeune femme remit donc d’abord de l’ordre en coupant les fleurs fanées. Elle remplit ensuite en abondance la corbeille de plantes et d’arbustes; ainsi chargée, elle regagna la terrasse et alla chercher des vases et des coupes pour y ordonner les fleurs.
Les voix du jardin semblaient l’avoir accompagnée sur la terrasse, car elles continuaient à chuchoter autour d’elle. Maintenant, l’on aurait dit qu’elles exerçaient une légère pression sur sa main pour la guider sur le choix de fleurs sur la table. C’était comme un rêve et, pourtant, la jeune femme était bien éveillée et réalisait pleinement ses actes. Mais les voix qui avaient chanté dans le jardin devenaient plus fortes et résonnaient comme une Glorification de l’Éternel.
Petit à petit, l’une d’entre elles se distingua davantage du chœur délicat de la susurrante Euphorie lumineuse et celle-ci se mit à parler:
– «Viens, Ilia, nous allons nouer le Bouquet de Ta vie sur Terre.».
– «Mais je ne m’appelle pas Ilia», pensa la jeune femme, qui, cependant, réalisa soudain que, depuis un temps indéfini, ce nom était le sien. Hésitante, elle allongea la main et, guidée par une invisible Main, elle saisit une délicate fleur verte.
– «La vie de l’être humain ressemble aux fleurs», recommença à murmurer la voix. «Aussi longtemps qu’elle veut vibrer dans la Volonté du Seigneur, elle leur ressemble à elles qui fleurissent seulement en l’Honneur de l’Éternel. Malheur à l’être humain qui sombre si bas que le dernier Rayon de Lumière ne puisse plus l’atteindre!»
«Ilia, de Ta vie nous formons le Bouquet qui aimerait s’enrouler ainsi qu’une couronne. Au cours des millénaires, Tu fus souventes fois sur Terre et nous ne pouvons ramasser que quelques fleurs qui représentent Ton évolution spirituelle. Commençons-nous?»
«En Ta main, Tu tiens le Réséda.»
«Ainsi étais-Tu lorsque Tu vins sur Terre, la première fois. Modeste et fine, le parfum de la Pureté s’exhalait de Ton cœur. De cette façon, Tu as apporté aux Tiens, délicate Fleur, beaucoup de Joie et de Bénédictions.

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Promenade dans un Zoo

Promenade dans un Zoo

Promenade dans un Zoo

Le Maître m’avait donné rendez-vous dans un zoo et, moi qui voulais être son disciple, je me demandais bien pourquoi.
J’avais des questions à lui poser, qui faisaient – je le pensais – de moi quelqu’un de particulièrement avisé.
Je voulais lui demander si le Monde que nous avions sous les yeux faisait croire ou non à la Justice de Celui Qui l’avait fait, et je pensais bien le coincer.
Je pensais aux guerres, aux épidémies, aux catastrophes en tous genres, aux famines, à l’inégalité des naissances, etc., etc. J’en avais un plein sac.
Nous arrivâmes alors devant une cage où un loup dominant rossait copieusement un plus jeune, qui, probablement, avait essayé de contester son autorité.
– C’est révoltant!, dis-je.
– C’est la nature…, dit le Maître, apparemment distrait.
Nous passâmes ensuite devant une cage où un tigre déchiquetait un grand quartier de bœuf, que son soigneur venait de lui lancer.
– Quelle cruauté ! dis-je.
– C’est la nature…, dit le Maître, apparemment absorbé dans ses réflexions.
Je commençais, dare-dare, dans la foulée, ma diatribe au sujet d’un monde aussi mal fait et donc aussi cruel.
C’est alors que nous passâmes devant une cage où se trouvaient des singes. Ils étaient assez nombreux et il n’y avait là, apparemment, que des mâles. Ils s’adonnaient manifestement à des activités sexuelles.
– C’est dégoûtant!, dis-je.
– C’est la nature…, dit simplement le Maître, sans rien n’ajouter d’autre.
Je continuai alors à longuement parler. Le Maître m’écoutait sans m’interrompre.
Lorsque nous eûmes achevé le tour du zoo, ma démonstration étant terminée, je questionnai le Maître:
– Alors, le Monde n’est-il pas révoltant, cruel et dégoûtant? Ce n’est pas un peu facile de toujours dire: «C’est la Nature!»?
– Maintenant, je puis préciser quelque chose, dit le Maître. À chaque fois que j’ai parlé de la nature, j’ai parlé de la nature … humaine. Car la «Nature» animale et aussi végétale se conforme toujours à la nature humaine, au vouloir et à la pensée de l’être humain. Chaque jugement que tu as porté sur ces animaux, eux innocents par nature, n’était, en réalité, qu’un jugement sur ta propre vie intérieure. Tu t’es ainsi toi-même jugé!

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