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Les quatre étapes d’une Idée nouvelle

par | 17 Nov 2023 | Se Détacher du faux, Notions Justes, Regards sur le Monde | 1 commentaire

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Les quatre étapes d’une Idée nouvelle

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«Les chiens n’aiment pas le bâton,
  les hommes n’aiment pas la vérité.»
– Proverbe tibétain –

«Les vérités que l’on aime le moins à apprendre
  sont celles que l’on a le plus d’intérêt à savoir.»
– Proverbe Chinois –

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«Toute vérité passe par trois étapes: D’abord, elle est ridiculisée, ensuite elle est violemment combattue, et, pour finir, elle est acceptée comme absolument évidente

a dit Arthur Schopenhauer (1788-1860).

Copernic fut emprisonné par l’église pour cause d’«hérésie»: il avait affirmé que la Terre n’était pas le centre de l’Univers. Et aujourd’hui encore existe la Société de la Terre plate, représentés par de fiers membres de la «science» et de l’«académie». [1]

Puis Galilée, qui affirmait que la Terre tournait autour du Soleil, fut, pour sauver sa vie, contraint, par le tribunal de l’Inquisition, de se rétracter.

Intéressons-nous à Galilée, précisément, car son cas est, assurément, exemplaire!

Voici la sentence de son incroyable jugement, rendue par l’Inquisition:

La sentence du jugement de Galileo Galilei.

Le Mercredi 22 Juin 1633 au matin, Galilée fut conduit dans la grande salle du couvent de Santa Maria Sopra Minerva, situé dans le centre de Rome, où avait habituellement lieu ce genre de cérémonies.

Le verdict suivant lui fut rendu par les cardinaux:

«Par la Miséricorde de Dieu, cardinaux de la Sainte église romaine, inquisiteurs généraux du Saint-Siège Apostolique, spécialement députés dans tout la république chrétienne contre la dépravation hérétique;

Comme ainsi soit que toi, Galileo Galilei, fils du feu Vincenzo Galilei, Florentin, âgé de soixante-dix ans, aies été en 1615, dénoncé à ce Saint-Office, pour ce que tu tenais pour véritable la fausse doctrine, enseignée par d’aucuns, que le Soleil est le centre du monde et immobile et que la Terre ne l’était pas et se remuait d’un mouvement journalier; pour avoir des disciples auxquels tu enseignais la même doctrine; et que tu l’écrivois aux mathématiciens d’Allemagne, tes correspondants; avois fait imprimer un livre sur les tâches du Soleil, et publié autres escrits contenant la même doctrine qui est aussi celle de Copernic; attendu que, aux objections tirées de la Sainte Ecriture qui parfois t’ont été faites, tu as répondu en glosant sur l’écriture suivant ta propre interprétation; que, sur ce, on a présenté la copie d’un document sous forme de Lettre, que l’on disait avoir écrite par toi à un de tes anciens disciples, et que dans celle-ci, suivant la position de Copernic, se trouvent diverses propositions qui vont à l’encontre du sens véritable et de l’autorité de la Sainte écriture.

Pour ces raisons, ce Saint Tribunal, voulant remédier au désordre et au dommage causé, qui est allé s’augmentant au préjudice de la Sainte Foi; par ordre de Sa Sainteté et des Très éminents et Révérends MMgrs les cardinaux de cette Suprême et Universelle Inquisition, les qualificateurs théologiques ont défini comme suit les deux propositions de la stabilité du Soleil et du mouvement de la Terre:

La proposition que le Soleil soit le centre du monde et immobile d’un mouvement local est absurde et fausse en philosophie, et formellement hérétique pour être expressément contraire à la Sainte Écriture;

La proposition que la Terre n’est pas le centre du monde ni immobile, mais qu’elle se meut, et aussi d’un mouvement diurne, est également absurde et fausse en philosophie, et considérée en théologie ad minus erronea in fide.

Mais attendu que l’on a voulu à l’époque te traiter avec clémence, il a été décrété par la Sacrée Congrégation tenue devant Sa Sainteté, le 25 Février 1615, que le Très éminent Mgr le cardinal Bellarmin mettrait ordre que tu quitterais entièrement cette fausse opinion, à faute de quoy le commissaire dudit Saint Office t’en ferait commandement avec défense de l’enseigner jamais à aucun autre ni de la soutenir, sous peine de prison; en exécution duquel décret, le jour ensuivant, et en présence du susdit Très éminent cardinal Bellarmin après bénignes et familières remontrances dudit cardinal Bellarmin à toi faites dans sa maison, ledit commissaire assisté de notaire et témoins, te dit les commandements et défenses d’avoir à abandonner complètement ladite fausse opinion, et à l’avenir de ne pouvoir l’enseigner en aucune manière, ni en paroles ni par l’écrit; auxquels ayant promis d’obéir, tu fus envoyé.

Et afin qu’une doctrine aussi pernicieuse soit complètement extirpée, et qu’elle ne s’insinue pas plus avant, au grave préjudice de la vérité catholique, un Décret a été fait par cette Sacrée Congrégation de l’Index, censurant les livres qui traitaient de telle doctrine, qui elle-même a été déclarée fausse et entièrement contraire à la Sainte écriture.

Toutefois, il a naguère paru un livre, qui avait été imprimé à Florence sous ton nom: «Dialogue de Galileo Galilei, des deux principes du monde, de Ptolémée et de Copernic» et la Sacrée Congrégation ayant été informée que par la publication de ce livre l’opinion fausse du mouvement de la Terre et de la stabilité du Soleil gagnait chaque jour plus de terrain, ledit livre a été examiné avec la plus grande attention et l’on y a découvert une violation expresse de l’injonction susdite qui t’avait été signifiée, car tu as, dans ce livre même, défendu ladite opinion déjà condamnée et qu’on avait en ta présence déclarée telle; attendu que, dans ledit livre, par des détours variés, tu t’es ingénié à faire croire que tu restois dans le doute, mais qu’elle est expressément favorable, ce qui est aussi une erreur très grave, puisque en aucune manière ne peut être probable une opinion qui a été définie et déclarée aller à l’encontre de la Sainte écriture.

C’est pourquoi nous t’avons appelé de nouveau devant ce Saint Tribunal, et ayant prêté serment, tu as été interrogé, et tu as reconnu avoir rédigé et fait imprimer ce livre. Tu as avoué que, il y a environ dix ou douze ans, après que ladite injonction t’avait été notifiée, tu as demandé l’autorisation de le publier, sans pourtant signaler à ceux qui t’accordèrent cette autorisation que l’on t’avait enjoint de ne pas soutenir, ni défendre, ni enseigner de quelque manière que ce soit une telle doctrine.

Tu as aussi avoué que la rédaction dudit livre est en plusieurs point composée de telle sorte qu’un lecteur peut penser quel les arguments pour la partie fausse sont plus efficaces à persuader que faciles à réfuter;

Tu as allégué comme excuse d’être tombé dans une erreur si éloignée de ton intention le fait d’avoir écrit sous forme de dialogue et aussi la complaisance naturelle qu’à chacun à l’égard de ses propres subtilités, afin de paraître plus subtil que le commun des mortels, en imaginant, même pour les propositions fausses, des arguments plausibles et ingénieux.

Et un délai convenable t’ayant été accordé pour préparer tes défenses, tu as présenté un certificat de la main de Son éminence Mgr le cardinal Bellarmin, obtenu par toi, selon tes dires, pour te défendre contre les calomnies de tes ennemis qui t’opposaient ce que tu avais abjuré et que le Saint Office t’avait ordonné de faire pénitence; dans ce certificat il est dit que tu n’as pas abjuré, et que tu n’as pas fait pénitence, mais seulement que t’a été notifiée la déclaration faite par Sa Sainteté et publiée par la Sacrée Congrégation de l’Index, par laquelle il est déclaré que la doctrine du mouvement de la Terre et de la stabilité du Soleil étant en contradiction avec la Sainte écriture, pour cette raison ne devra être ni défendue ni maintenue; et attendu que, dans ce certificat, il n’est pas fait mention des deux clauses de l’injonction qui sont docere et quovis modo, tu alléguas que nous devions croire que, au cours de quatorze ou seize années, tu en as perdu le souvenir, et que c’est aussi la raison pour laquelle tu n’as pas parlé de l’injonction au moment où tu  as demandé l’autorisation de faire imprimer le livre, et que tout ceci est dit  non pour excuser ton erreur, mais pour qu’elle soit attribuée à une vaine ambition, et non pas par malice. Mais ce certificat que tu  produis pour ta défense ne fait qu’aggraver ta culpabilité, car, bien qu’il y soit dit que ladite opinion est en contradiction contre la sainte écriture, tu as néanmoins eu l’audace d’en discuter, de la défendre, et de la considérer comme probable; tu ne peux pas non  plus tirer avantage de la licence que tu as habilement extorquée par des artifices, n’ayant pas notifié l’injonction qui t’avais été signifiée.

Et comme il Nous a semblé que tu n’avais pas dis la vérité toute entière concernant ton intention, Nous avons jugé qu’il était nécessaire de te soumettre au Rigoureux Examen, au cours duquel tu as répondu catholiquement, sans préjudice pourtant des choses que tu avais avouées sur ton intention, et qui ont été invoquées contre toi, comme il est dit ci-dessus.

En conséquence, ayant examiné et mûrement considéré les mérites de cette tienne cause, sur tes confessions, recognoissances et productions et tout ce qu’en raison l’on doit examiner et considérer, nous en sommes venus à prononcer contre toi la sentence définitive suivante:

Après l’invocation du Saint Nom de Notre Seigneur Jésus-Christ et de sa Très Glorieuse Mère toujours Vierge Marie.

Par sentence définitive, Nous, constitués pro tribunali, du conseil et avis de nos consultants, les Révérends Maîtres de la sacrée théologie et docteurs de l’une et de l’autre Loy, nous prononçons par ces écrits, dans la cause ou les causes présentées devant nous, entre le Magnifique Carlo Sinceri, docteur in utroque jure, procureur fiscal de ce Saint Office, d’une part et toi, Galileo Galilei, accusé et ici présent, coupable, interrogé, confés et jugé comme ci-dessus, d’autre part;

Nous disons, prononçons contre toi, Galilée, pour les raisons déduites du procès et que tu as confessées ci-dessus, que tu t’es rendu envers ce Saint Office véhémentement suspect d’hérésie, ayant tenu cette fausse doctrine et contraire à l’écriture Sainte et Divine que le Soleil soit le centre du monde et qu’il ne se meut pas de l’Orient à l’Occident, et que la Terre se meuve et ne soit pas le centre du monde, et que l’on puisse soutenir et défendre comme étant probable une opinion après qu’elle a été déclarée par définition contrariant la Sainte écriture; et conséquemment tu as encouru toutes les censures et peines imposées et promulguées par les Sacrés Canons et les autres constitutions générales et particulières, contre de tels délinquants.

De celles-ci Nous sommes contents de te délier, à condition que dés maintenant, avec un cœur sincère et une foi non feinte, tu abjures, maudisses et détestes devant nous les susdites erreurs et hérésies, et toute autre erreur et hérésie contraire à l’église Apostolique et Catholique, de la manière et sous la forme prescrite par Nous.

Et, toutefois, afin que ta grande faute, pernicieuse erreur et transgression que tu as faite ne demeure pas tout à fait impunie, afin que tu sois à l’avenir plus retenu et serves d’exemple aux autres pour qu’ils s’abstiennent de semblables délits, Nous ordonnons que, par un édit public, le livre des Dialogues de Galileo Galilei soit prohibé.

Nous te condamnons à la prison formelle de ce Saint-Office, à Notre arbitre, et pour pénitence salutaire t’enjoignons de dire trois ans durant une fois par semaine les sept Psaumes de la pénitence, Nous réservant la faculté de modérer, changer ou lever, en tout ou en partie, les susdites peines et pénitences.

« Et c’est ainsi que Nous disons, prononçons, sentencions, déclarons, ordonnons et réservons, ainsi et dans tout autre meilleur mode et forme qui Nous est donné.».

Nous, cardinaux soussignés, avons ainsi prononcé:

Cardinal d’Ascoli
G. Cardinal Bentivoglio
              Fr. D. Cardinal de Cremona
              Fr. An. Cardinal de S. Onofrio
              B. Cardinal Gessi
              F. Cardinal Verospio
              M. Cardinal Ginetti

Des noms qui brûlent au fer rouge, en indélébiles runes de feu, pour attester à travers l’Histoire Universelle, les incroyables et horribles effets de la domination de l’intellect!

Des Serviteurs de Dieu?

Oui, qui étaient ces hommes qui prétendaient et croyaient (mais le croyaient-ils vraiment?) servir Dieu en servant leur église? Était-ce là des hommes de Dieu, des hommes de Foi, où était-ce plutôt des serviteurs de l’Adversaire?

À Lima, au Pérou, il est encore possible de visiter le «Musée de l’Inquisition», construit sur le lieu même du tribunal, et en lequel l’on peut voir non seulement les geôles souterraines où s’en allaient croupir les malheureux condamnés mais aussi la reconstitution de la «salle de tortures», dont le spectacle vous soulève le cœur…

Comment des êtres humains se présentant comme «{dé}voués à Dieu» ont-ils pu, pendant des siècles, agir ainsi, eux les «inquisiteurs», qui ne servaient, en fait, que leur insatiable soif de domination et le pouvoir temporel de leur église? Comment pouvaient-ils s’imaginer que leur comportement était agréable à Dieu!?!

L’explication est toute simple: Ils étaient dominés par leur propre intellect, lequel les rendait restreints, aveugles, bornés, despotiques et arrogants. C’était des «princes de l’église», mais la faute dont ils se sont ainsi eux-mêmes volontairement chargés les a ensuite lourdement grevés pour longtemps. Combien d’entre eux ont, ensuite, au cours de vies ultérieures, eu suffisamment d’Humilité pour reconnaître à quel point ils s’étaient ainsi grandement fourvoyés, de sorte à complètement se racheter de leurs crimes commis non seulement contre les corps mais aussi – ce qui est bien pire! – contre les esprits?

L’abjuration de Galilée

Suite au jugement le condamnant, Galilée se soumit et fit aussitôt «amende honorable»:

«Moi, Galileo Galilei, fils de feu Vicenzo Galilei de Florence, âgé de soixante-dix ans, comparaissant en personne devant ce Tribunal, et agenouillé devant vous, Très éminents et Révérends Cardinaux, Grands Inquisiteurs dans toute la Chrétienté contre la perversité hérétique, les yeux sur les Très Saints Évangiles, que je touche de mes propres mains;

Je jure que j’ai toujours cru, que je crois à présent et que, avec la Grâce de Dieu, je continuerai à l’avenir de croire tout ce que la Sainte église catholique, apostolique et romaine, tient pour vrai, prêche et enseigne;

Mais parce que – après que le Saint Office m’ait notifié l’ordre de ne plus croire à la fausse opinion que le Soleil est le centre du monde et immobile et que la Terre n’est pas le centre du monde et qu’elle se meut, et de ne pas maintenir, défendre ni enseigner, soit oralement, soit par écrit, cette fausse doctrine; après avoir été notifié que ladite doctrine était contraire à la Sainte écriture; parce que j’ai écrit et fait imprimer un livre dans lequel j’expose cette doctrine condamnée, en présentant en sa faveur une argumentation très convaincante, sans apporter aucune solution définitive; j’ai été, de ce fait, véhémentement soupçonné d’hérésie, c’est-à-dire d’avoir maintenu et cru que le Soleil est au centre du monde et immobile, et que la Terre n’est pas au centre et se meut.

Pour ce, voulant effacer dans l’esprit de Vos éminences et de tout fidèle Chrétien ce véhément soupçon, à juste titre conçu contre moi, j’abjure et je maudis d’un cœur sincère et avec une foi non simulée les erreurs et les hérésies susdites, et en général toute autre erreur, hérésie, et entreprise contraire à la Sainte église; je jure à l’avenir de ne plus rien dire ni affirmer de {vive} voix, et par écrit, qui permette d’avoir {au sujet} de moi de semblables soupçons, et s’il devait m’arriver de rencontrer un hérétique ou présumé tel, je le dénoncerai à ce Saint Office, à l’Inquisiteur ou à l’ordinaire de mon lieu de résidence.

Je jure aussi et je promets d’accomplir et d’observer strictement les pénitences qui m’ont été ou me seront imposées par ce Saint Office et, si je contrevenais, ce que Dieu ne veuille, à l’une de mes promesses et serments, je me soumets à toutes les peines et châtiments qui sont imposés et promulgués par les Sacrés Canons et les autres Constitutions générales et particulières contre de semblables délinquants. Avec l’aide de Dieu et de ses Saints Évangiles, que je touche des mains.».

 

Galilée à genoux implorant ses juges

Galilée à genoux implorant ses juges

Galilée à genoux, implorant ses juges…

 

Ayant récité l’abjuration, il fit un signe de croix (!), et signa l’attestation:

«Moi, soussigné, Galileo Galilei, j’ai abjuré, juré, promis et engagé comme ci-dessus; et, en foi de quoi, pour attester la vérité de ma propre main, j’ai signé la présente cédule de mon abjuration, et je l’ai récitée, mot à mot, à Rome, dans le couvent de la Minerva, le 22 Juin 1633. Moi, Galileo Galilei, j’ai abjuré comme ci-dessus, de ma propre main.».

Deux jours après la fin de la cérémonie, Galilée fut relâché, placé sous la garde de l’ambassadeur, et ramené à la villa Medicis.

Un témoin, Niccolini, écrivit:

«Il parait très abattu par le châtiment, qu’il ne prévoyait pas. Pour ce qui est du livre, il se soucie peu de l’interdiction, qu’il avait prévue depuis longtemps.».

Le «pauvre» Galilée préféra donc s’incliner – et même s’agenouiller! – devant la toute-puissante et terrifiante Inquisition… Qui l’en blâmera? Que chacun se demande ce qu’il aurait fait à sa place?

Plus grave est d’avoir associé le saint Signe de la Croix de la Vérité à cette abjuration, donc à ce mensonge, puisque, intérieurement, il savait que c’est ce qu’il avait dit, écrit et publié qui était juste et vrai

Certes, s’il avait courageusement affronté ses juges la Vérité aurait, dans ce domaine, plus vite progressé dans les consciences et son champion gagné une meilleure estime, mais il est vrai qu’il est d’autres Causes qui méritent encore bien davantage que l’on meure pour elles…

Quant à ceux qui disent, aujourd’hui, que la Terre est creuse et même habitée [2], s’ils le clament trop fort, la camisole n’est pas loin… Olaf Jansen (voir « Le Dieu dans la fumée ») a durement payé le prix de sa franchise

Quiconque apporte de nouvelles découvertes, idées, conceptions, vérités, que ce soit dans le domaine de la spiritualité, de la science, de la technologie, de la politique ou de quoi que ce soit d’autre, passe par ces trois étapes, qui d’un point de vue personnel, s’il n’est pas abattu au cours du processus, l’aideront grandement à tremper son caractère.

Il y a, toutefois, une quatrième étape, en plus des trois déjà mentionnées par Schopenhauer, et qui est, en réalité, la première, et c’est le Mahatma [3] Gandhi, qui, avant la mention des trois autres, nous la donne:

«First they ignore you. Then they laugh at you. Then they want to fight you. Then you win.»
– Mahatma Gandhi -. 

Tout d’abord, ils vous ignorent, puis ils se moquent de vous, puis ils veulent vous combattre, puis vous gagnez.”
– Mahatma Gandhi -.

Oui, se moquer de vous et de votre Idée, c’est déjà vous faire «trop d’honneur»; alors, pour commencer, l’on vous ignore; l’on fait tout simplement comme si vous n’existiez pas et n’aviez jamais rien dit ni rien fait! Cette «ignorance» est déjà l’antichambre du mépris.

Récapitulons les étapes que vous devrez affronter, si vous voulez apporter au Monde une nouvelle vérité:

1) Pour commencer ils vous ignoreront.

2) Après un certain temps et après avoir entendu parler de vous, ils riront et se moqueront de vous.

3) Puis, étant donné que vous tiendrez bon dans votre position (n’est-ce pas?), et ne semblerez pas vouloir ni fuir ni abdiquer, ils vous combattront.

4) Pour finir, vous gagnerez et vos idées seront alors adoptées par quelques-uns, puis par d’autres, et, éventuellement, en définitive, par tous, ou presque. Elles seront devenues «officielles». Ce pourquoi vous aurez combattu pendant des années aura été accepté, sera même devenu évident, et plus personne ne se souviendra de la pourtant toute récente époque où vous étiez la risée et l’objet de la persécution de tous!

Ceci est déjà amplement prouvé par l’Histoire universelle. À commencer, en notre ère chrétienne, par l’histoire des premiers Chrétiens, durement persécutés, jusque dans les catacombes, jusqu’à ce que, du fait de la reconnaissance de l’empereur Constantin, le Christianisme devienne la religion officielle de l’empire romain!

Afin de montrer, toujours plus, jusqu’à rendre la chose évidente à ceux qui ont encore conservé en eux une part d’Intuition et donc de «Bon Sens», Les ravages de la domination de l’intellect, nous en donnerons encore d’autres édifiants exemples.

Alors, face à l’adversité sans cesse renouvelée de l’ennemi public numéro 1, il convient de toujours garder courage et d’aller de l’avant!

«Courageusement aller de l’avant, Dieu l’agrée!»
(Proverbe)

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Notes:

[1] En anglais.

http://www.flat-earth.org/

http://www.talkorigins.org/faqs/flatearth.html

En français:

http://cdsweb.u-strasbg.fr/~heck/platata.htm

http://pages.globetrotter.net/mleblank/msd/fd-science.html

 

[2] Voir, à ce sujet, le diaporama «La Terre du Dedans», à l’adresse: http://www.ecoledevie.net/diaporamas.htm.

[3] Mot hindou signifiant «grande âme».

1 Commentaire

  1. Deh Assy

    Même les Fils de Dieu n’y ont pas été épargnés.
    Honte, grande honte à nous les humains de la terre.
    Maintenant, le jour de la moisson est arrivée. Préparons nous a recevoir notre rétribution.

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