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Le suivisme
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Cet article pourrait aussi s’appeler « Les moutons de Panurge » ou « Paresse d’esprit », car tout cela c’est sensiblement la même chose.
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Suivre un « gourou » ou une « église », c’est rassurant. Beaucoup de croyants – c’est très frappant à constater! – accordent plus d’importance à l’appartenance à leur église, groupement, ordre, association, mouvement, etc., qu’à l’Enseignement dont ceux-ci ou celles-ci se réclament.
C’est même le cas lorsque l’Enseignement en question enseigne, en premier lieu, l’indépendance d’esprit et la nécessité absolue de la Conviction personnelle… C’est peut-être pourquoi il est possible de dire: Les Adhérents d’une Cause sont souvent plus préjudiciables à cette Cause que ses adversaires eux-mêmes.
C’est souvent ce qui explique le comportement de beaucoup d’êtres humains face à l’erreur, une erreur qui rassure – même lorsqu’il s’agit d’un mensonge – est plus prisée qu’une vérité qui dérange…
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Parmi les millions d’adhérents des différents mouvements ou églises, ils sont bien peu nombreux ceux qui veulent se laisser dire la Vérité. La plupart – victimes du syndrome du lampadaire – sont empêtrés dans une gigantesque guirlande de petites erreurs, qui ne les laisse plus trouver en cela le Chemin de la toute simple Vérité.
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C’est sans doute pourquoi, dans l’Évangile, Jésus a dit: « Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la Porte, resserré le Chemin qui mènent à la Vie, et il y en a peu qui les trouvent. » (Matthieu VII, 13-14)
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Et dans Luc, Chapitre 13, c’est encore plus explicite: « …Quelqu’un lui dit: Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés? Il leur répondit: « Efforcez-vous d’entrer par la Porte étroite. Car, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer, et ne le pourront pas. Quand le Maître de la Maison se sera levé et aura fermé la porte, et que vous, étant dehors, vous commencerez à frapper à la porte, en disant: « Seigneur, Seigneur, ouvre-nous! », Il vous répondra: « Je ne sais d’où vous êtes.… ». Alors vous vous mettrez à dire: « Nous avons mangé et bu devant Toi, et Tu as enseigné dans nos rues.… ». Et Il répondra: « Je vous le dis, je ne sais d’où vous êtes; retirez-vous de moi, vous tous, ouvriers d’iniquité.… ». C’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les Prophètes, dans le Royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors.… »« (Luc XIII, 23-27)
Conclusion
En toute chose l’être humain, digne de ce nom, a le devoir – au lieu de se contenter d’opinions toutes faites – d’aspirer à la Conviction personnelle quant à ce qu’il peut et doit croire, penser, dire et faire.
Et l’on n’a rien sans peine, la Vérité moins que toute autre chose!
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Le mot aspirer laisse sous entendre que l’être humain doit faire tout son possible
pour exercer sa faculté personnelle de jugement dans une situation donnée.
Ce n’est qu’avec le temps et les expériences vécues qu’il acquerra, peu à peu,
une véritable conviction pour ce qu’il doit croire, penser, dire et faire!
Le suivisme
Suivre rien que pour appartenir à un groupe, une communauté c’est renoncer à sa faculté d’examen, qui permet de toujours être conscient de ce dans quoi on s’engage et ne pas suivre sans discernement ni contrôle.
Engagement sérieux, voici ce qu’il faut pour ne pas être un suiveur.
On ne s’engage véritablement pour une cause que lorsqu’on est conscient soi-même du but qu’on cherche à atteindre.
Le plus important est donc de savoir quel but on poursuit ou qu’on veut atteindre.
Et c’est cela qui empêche de suivre naïvement.