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LE COURRIER DES LECTEURS

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GOUROU, MAÎTRE OU SERVITEUR?

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QUESTION

Bonjour M…

J’ai étudié – et parfois survolé – de nombreux enseignements de sources diverses, en particulier venus d’Orient… Ma question est: A quoi discerne-t-on un gourou servant la Lumière d’un serviteur de Dieu?

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RÉPONSE

Chère Madame,

Comme convenu lors de notre échange téléphonique, voici un simple résumé qui pourrait vous aider à mieux discerner, parmi les enseignements étudiés, ce que vous cherchez, sachant qu’au fond, seul ce que vous dicte votre intuition vous mettra sur la bonne voie!

Et peut-être me semble-t-il utile de reformuler la question, sans toutefois faire de rhétorique, car il y a un probable non-sens dans votre interrogation: un gourou servant la Lumière? Est-ce possible!? Un gourou enseigne à dessein personnel, puisqu’il capitalise des savoirs divers à des fins parfois idéologiques, parfois religieuses, mais toujours autour de sa propre personne.

En revanche, celui qui est au Service de la Lumière est simplement… au Service!

Le mot « gourou » est-il alors approprié? Est-il compatible avec la Lumière et la Lumière a-t-elle besoin d’un gourou? Probablement que non!

Tout est déjà dit! Mais poursuivons….

On peut discerner – pour simplifier grossièrement – 3 types d’enseignants:

  • Le gourou

  • Le maître

  • Le guide

Aussi pouvons-nous déjà postuler que Le gourou est – dans son acception – lié à la personnalité, le maître à la discipline et le serviteur ou guide spirituel à la Cause Première, à Dieu!

Le terme gourou est un terme sanskrit (du mot guru) utilisé le plus souvent dans des textes religieux orientaux qui, comme vous savez, représente la caste des enseignants, des maîtres ou des  précepteurs, mais, le plus souvent, est associé à une autorité spirituelle, en particulier dans les traditions orientales telles que le bouddhisme, le jaïnisme, le sikhisme ou l’hindouisme avec, pour exemple, le très influent Krishnamurti (auquel vous vous référez souvent!) et pour lequel certains ont vu en lui «l’instructeur du monde». Rien que ça!

Citons aussi quelques leaders charismatiques de la vague New-âge du 20ème siècle, comme la théosophe H.P. Blavatsky, le bulgare O. M. Aïvanhof, «promoteur» des Maîtres ascensionnés entre autres choses, ou encore S.A. Wéor, le gourou d’un mouvement très répandu an Amérique du sud (l’anthropologie gnostique) ainsi que le non moins célèbre anthroposophe Rudolf Steiner en Europe…

Mais l’objet n’est pas d’étudier ici les enseignements de l’un ou de l’autre (qu’il vous appartient personnellement d’apprécier!), car derrière votre interrogation se dessine fort justement le problème de la confiance que vous pouvez accorder à:

  • La qualité de l’enseignement

  • La crédibilité de l’enseignant!

lesquelles, bien entendu, sont inter-reliées. Il convient naturellement de savoir si l’enseignement d’un gourou peut être issu de la Lumière, Or la réponse se trouve dans le mot Lumière! Et c’est à chacun de le ressentir profondément!

Cependant nous posons la question: doit-on attendre de quelqu’un qu’il nous explique l’origine et la nature de tel ou tel enseignement pour éveiller en nous-mêmes notre foi, afin de poursuivre notre étude?

Qu’est-ce que la Lumière? Voilà un «sujet» sans fin et qui n’aura probablement jamais de réponse, Et heureusement! Car expliquer intellectuellement ce qu’est la Lumière est déjà un sacrilège! Elle ne peut se comprimer dans quelques mots…

La Lumière est Vivante, elle est mouvement et nul ne connait ses secrets!

Elle est toujours victorieuse de la noirceur! Le soleil remplit de lumière une pièce sombre lorsqu’on ouvre les volets, mais l’inverse n’est guère possible: ce n’est pas l’ombre qui va effacer la lumière!

C’est à chacun «d’ouvrir ses volets!» et de percer les mystères de la Création pour comprendre les desseins du Très-Haut… Par ailleurs, qui a – ou aurait – la Mission de représenter aujourd’hui la Lumière sur terre?

C’est, bien entendu, en cherchant personnellement que l’on peut s’approcher de la vérité, à moins qu’une âme crédule ou peu scrupuleuse puisse confier sa quête spirituelle à un prétendu «sachant»… en d’autres termes… à un gourou!

Bref, le gourou capitalise autour de lui jusqu’à entretenir un véritable culte de sa propre personnalité et sa propagande se fait autour de son nom. Il agit en tant qu’entité individuelle dont le nom propre apparait en premier lieu. Les gourous s’inspirent souvent d’enseignements de chefs religieux, de grands noms, de saints ou de martyrs en occident.

Quant au maître spirituel, il est moins attaché à sa propre personnalité (quoique!) qu’à la doctrine qu’il enseigne. Il se réclame souvent, en tant que disciple d’une tradition locale, d’une philosophie ou d’une religion avec parfois les excès issus de son rang social ou de son zèle dans sa foi. Cela va parfois l’emmener à se positionner comme le dirigeant d’un groupe voire d’une secte, affirmant être le représentant – souvent exclusif – de la Vérité et avoir recours à des comportements, des techniques et des méthodes, destinés à tisser des liens de dépendance avec l’adepte.

C’est ici que s’impose la vigilance, car la manipulation mentale, l’abus de faiblesse, l’endoctrinement ou l’adhérence à certains cultes et rituels ainsi que la prise de certains produits pour favoriser une expansion de conscience peuvent être fatals.

N’avons-nous jamais observé la diffusion de photographies d’un «maître» (ou d’un gourou) qui offre de se relier à lui à des heures précises de la journée afin de constituer des centrales de force?

Enfin, vient une 3ème catégorie, la plus noble, celle que l’on peut nommer «les préparateurs du chemin de (La) Vérité». Ce sont de hauts guides spirituels dont les plus connus se sont incarnés au 7ème siècle avant notre ère en Orient: Lao-Tseu, Bouddha, Zoroastre, etc… pour que l’enseignement universel de Jésus puisse prendre racine dans leurs régions respectives, mais dont les préceptes se sont malheureusement dilués avec le temps pour donner naissance à des enseignements éclatés et fort éloignés de la Vérité.

Car cet Envoyé, ce «Serviteur», ne se place pas aux avant-postes et s’exonère de tout prosélytisme. Il sert la Vérité dont sa vie dépend et il a orienté sa vie vers la Vérité qu’il défend… Si le gourou est une personnalité égocentrée au service d’un idéal dont il se fait le chantre, le serviteur a su maîtriser ses personnalités inférieures et entre dans le monde de l’individualité, dans le monde de la conscience! Libéré des chaînes des dépendances matérielles, intellectuelles et émotionnelles, il n’a rien à prouver, seulement à expliquer et à enseigner la Vérité… à celui qui La cherche…

Prenons une métaphore: L’eau qui jaillit de sa source en montagne coule inexorablement le long de la pente et trouve par elle-même son chemin vers la vallée! La construction d’un barrage freine le débit et le flux normal peut modifier son itinéraire mais en aucun cas ne pourra modifier l’issue en abolissant la loi de pesanteur… Il en est de même pour la Vérité; elle n’a guère besoin de circuit de distribution, elle trouve elle-même son chemin…. les ruisseaux rejoignent les rivières, et les rivières grossissent le fleuve qui se déverse dans la mer… La Vérité ne peut être ni détournée ni corrompue!

Bref! En aucun cas le Serviteur de la Lumière ne tombe dans le piège du mysticisme, du sectarisme, de la religiosité, de l’ascétisme, du ritualisme ou encore du fanatisme, tous ses mots en «isme» qui tarissent la pureté de l’enseignement. La totale indépendance – qui est son arme redoutable – est son moyen le plus fiable pour toucher le cœur des hommes. Son nom importe peu; il sait que sa force vient des Hauteurs, jamais du pouvoir terrestre ambitieux dont nombre d’imposteurs abusent afin de vampiriser les énergies vitales déjà faibles des hommes crédules.

Son unique rôle, en réalité, est la transmission du savoir, non pas pour son propre prestige, mais pour l’humanité… Là est probablement le but le plus noble de la vie: transmettre!

Celui qui sert aujourd’hui la Vérité ne peut pas ne pas avoir connaissance de la Parole du Fils de Dieu! Les véritables enseignements des Préparateurs ont été souillés (comme, par exemple, le retrait du 1er Commandement de Bouddha (la vénération de Dieu), dans le dharma du bouddhisme tibétain – le sentier octuple – …), et aucun de ces ersatz d’enseignement n’est à ce jour relié directement à la Lumière.

Beaucoup de grands Élus se sont transformés en gourous, par orgueil ou du fait de certaines pressions extérieures (il n’est pas utile de développer ici, un article plus étoffé est rédigé à cet égard), et leurs enseignements étaient parfois trop liés à des courants dérivés ou dissidents des enseignements des Préparateurs (comme Bouddha dont raffole l’Occident), ou encore de concepts figés dans le panthéisme ou le paganisme qui ont donné naissance à des mouvements tels le néo-druidisme, etc….

Nous avons, bien évidemment, beaucoup à apprendre des autres cultures, mais la vigilance s’impose, car le monde dit de la spiritualité (comme s’il était étranger au monde terrestre!) est devenu un marché colossal ou beaucoup d’adeptes incertains ou crédules font don de leurs énergies vitales à des mentors sans scrupules, lesquels les rendent dépendants voire victimes de leurs doctrines.

Le piège du syncrétisme est très pernicieux: l’accès à l’universalité comme fondement, ou plutôt comme dérive idéologique d’une culture humaniste hypocrite, se positionne au fond comme une sorte de socialisation culturelle qui nivelle par le bas et dilue les véritables enseignements dans des pratiques grossières. Car en réalité, la nature même de la culture d’une région ou d’un pays s’efface au profit de la philosophie la plus en vogue du moment, la plus exotique sans doute, comme il en a été dans les années 70 après la déferlante des arts martiaux, du «zen», du taïchi, etc…, qui a inondé l’occident. L’occidentalisation des arts ou techniques orientales est aussi un sujet développé plus loin.

Pour conclure, chère Madame, sur ce sujet qui sollicite votre libre volonté, l’on pourrait se référer à l’adage: «La Vérité n’a que faire de parures!», et votre intuition vous indiquera clairement le chemin de la vraie connaissance!

Car ce n’est pas dans un de ces gros livres aux couvertures épaisses et brillantes qui s’étalent dans des librairies ésotériques, ce n’est pas dans la pratique de techniques mentales, dans ces méditations guidées qui vous ont tant mise «mal à l’aise», ce n’est pas non plus dans des rituels, dans la cartomancie ou dans la prise de psychotropes, ni même dans ces «philosophies en 10 leçons» enseignées par un gourou ou un «maître», dussent-ils paraître les plus honnêtes du monde, qu’un chercheur de Vérité sincère pourra combler sa détresse, s’il a perdu le sens de son orientation.

J’aime cette petite phrase qui vous a fait sourire: «Un choix est un choix qui ne laisse plus le choix!».

Bien sincèrement vôtre.

1 Commentaire

  1. Jacob

    En Occident, le mot « gourou » est souvent fort négativement connoté. Mais, au départ, dans la Tradition orientale, c’est juste un Maître qui, un certain temps, aide un être humain qui, librement, croit pouvoir profiter de son aide en vue de sa propre progression spirituelle.
    En réalité, dans le parcours d’un candidat à l’Ascension Spirituelle, de nombreux « Pères Spirituels » peuvent jouer un rôle important, voire déterminant, dans l’évolution de sa conscience et son orientation spirituelle.
    Un Prêtre, dans la Tradition chrétienne, peut aussi jouer ce rôle. Naturellement, un authentique Guide Spirituel ne doit jamais abuser de la confiance à lui accordée par ses différents « disciples ». De son côté, le « disciple » doit aussi savoir spirituellement tirer profit de sa relation avec son Maître, tout en restant intérieurement indépendant. Il doit aussi savoir reprendre sa Liberté si cela s’avère nécessaire à son évolution.
    Souvenons-nous que Jésus refusa à Jean le Baptiste de Le suivre, parce que Jésus savait que la Mission du Baptiste était d’être son Préparateur de Chemin et non Son suiveur. Jusqu’au bout Jean le Baptiste devait suivre son propre chemin.
    Le Guide Spirituel peut aussi se trouver sur le Plan spirituel ou même divin, tandis que le guidé se trouve sur Terre. Tous les vrais Chrétiens de la Terre ont Jésus pour Guide. Naturellement, il ne s’agit pas là d’une guidance personnelle; cela veut juste dire que les authentiques Chrétiens prennent l’Enseignement de Jésus comme base de leur vie.
    « Lorsque l’Élève est prêt, le Maître arrive! », dit le proverbe…

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