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La jouissance

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Les jouissances et les plaisirs

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Introduction

Dans la Création l’être humain peut jouir de tout, dans le sens où la Création le lui donne. C’est, toutefois, très diversifié, dans la mesure où, dans la Création, tout a une valeur d’utilité multiple. Par exemple, un arbre peut, entre autres, servir à donner des fruits à manger, à grimper aux arbres, à y installer une cabane, à y fixer une balançoire, ou – à partir de son bois – à fabriquer une armoire ou une étagère, à découper à un bâton, ou à se chauffer l’hiver, etc.

Il est, tout d’abord, à remarquer que, pour un esprit humain incarné dans la matière grossière sur une planète gros-matérielle comme la Terre, la jouissance concerne essentiellement l’enveloppe la plus extérieure de l’être humain incarné: son corps terrestre gros-matériel (le corps physique). C’est lui qui jouit. Uniquement au Paradis son esprit peut jouir des Beautés célestes.

Même sur Terre, il est, toutefois, aussi des jouissances d’une nature plus fine pouvant concerner le corps gros-matériel moyen (le corps astral) ou même le corps fin-matériel (enveloppe de l’âme). Jouissance et joie peuvent aller de pair, mais la joie ne doit jamais être une joie maligne (consistant généralement à se réjouir du malheur d’autrui).

La Chasteté

La Chasteté – en tant que forme spirituelle-humaine de la Pureté – doit, cependant, présider à toutes les jouissances. Il n’est pas grand chose d’aussi affligeant que de voir un noyau spirituel humain emprisonné dans un corps gros-matériel se courber devant des désirs ou des instincts inférieurs. C’est juste immoral, impur et dégradant.

Étroitement liée à la première, une autre restriction fondamentale à cette possibilité de jouir de tout: Veiller à ce que la jouissance ne puisse jamais devenir une entrave pour la progression du noyau spirituel de l’être humain. Cela se produit, en particulier – nous y revenons ci-dessous -, lorsque la jouissance devient un penchant, autrement dit une addiction.

Une autre restriction fondamentale à la jouissance: Veiller à ce que la satisfaction d’un désir personnel n’occasionne jamais de souffrance à autrui. Tout individu qui est prêt à infliger de la souffrance à un co-être humain (le prochain) pour satisfaire un quelconque de ses désirs, à tous les coups, se provoque un karma.

Selon les Lois de la Création jamais il n’est possible d’infliger de la peine ou de la souffrance à autrui sans commettre une faute et donc sans s’occasionner un karma. Il est évidemment bien mieux de respecter le prochain uniquement par amour du prochain, mais aussi le fait de savoir que celui qui nuit à son prochain devra en  supporter les conséquences jusqu’à complète expiation et complet rachat peut ou doit aussi contribuer à lui faire suivre le juste Chemin

Être lié à la Terre

Comme le mot lui-même l’indique, tout être humain qui a un penchant penche. En allemand, en le quel le mot se dit « Hang » l’idée est un peu différente: Il s’agit plutôt de rester accroché. Dans les deux cas le penchant évoque quelque chose de négatif, soit pencher du côté où l’on va tomber (faillite) soit rester accroché. En français, l’on dit familièrement « être «accro» à », donc être addict.

Un penchant est beaucoup plus néfaste pour l’évolution d’un être humain qu’une faute passagère, car, aussi longtemps qu’il n’aura pas surmonté son penchant, l’être humain en proie à un penchant continuera à y succomber, de sorte qu’il multipliera les fautes de genre semblable liées à son penchant, lesquelles exigeront toutes, à chaque fois, expiation et rachat.

La mort, elle-même, ne met nullement fin à un penchant; seul un véritable effort spirituel peut y parvenir. Que se passe-t-il lorsqu’un être humain – comme il en est tant – décède avec un penchant ancré dans son âme? Prenons un cas concret: Un être humain en proie à la tabagie décède. Son penchant pour la cigarette subsiste à la mort de son corps. Par conséquent, son âme, addicte au tabac, va continuer à errer sur la Terre parmi les groupes de fumeurs.

Mais – demandera maint lecteur – comment fait un ex-fumeur pour continuer à jouir du tabac lorsque, après la mort de son corps, son âme s’est séparée de la Terre? Eh bien – aussi incroyable que cela puisse paraître -, cette âme fin-matérielle va placer sa tête fin-matérielle dans la tête gros-matérielle d’un fumeur ou d’une fumeuse de la Terre, de sorte que ses lèvres coïncident avec celles du fumeur ou de la fumeuse!

Ainsi l’âme décédée ex-fumeuse mais toujours en proie au penchant ou à l’addiction de la tabagie (en ce cas une drogue) va pouvoir expérimenter une sorte de jouissance ou satisfaction de substitution. Cette jouissance est en partie illusoire, car une réelle satisfaction du plaisir de fumer ne peut vraiment exister que sur la Terre, mais … pour les addicts au tabac c’est « mieux que rien » et « faute de grives, l’on mange … des merles »!

C’est cela « être lié à la Terre » et, en vérité, ce sort n’est guère enviable. Naturellement, cela ne concerne pas que les fumeurs mais aussi les buveurs, les drogués, les goinfres, les avares, les concupiscents et libidineux obsédés du sexe, et, de façon générale, les « accros » en tous genres.

Jouissances et addictions en tous genres

Justement, parlons-en:

Les jouissances sont de nombreux ordres. Lorsque le désir de jouissance prend le pas sur des considérations plus élevées comme l’abnégation, le devoir de servir, le respect de soi-même et des autres, le respect de la bonne santé du corps terrestre, alors l’être humain commence à s’égarer

Examinons de plus près quelques cas:

La gourmandise

La gourmandise fait partie des « sept péchés capitaux ». De nos jours, elle est souvent magnifiée. Volontiers, l’on confond le mot « gourmand » avec le mot « gourmet », ou l’inverse. Volontiers l’on exalte les plaisirs de la « bonne chère », quand ce n’est pas les « plaisirs de la chair« . L’on appelle ça de jolis noms comme « hédonisme » ou « épicurisme ». Tout est bon pour, avec l’intellect, tenter de justifier l’injustifiable!

Comme le dit une maxime, « Ne pas manger de gâteau n’est pas, non plus, la solution« . La jouissance ne doit pas être écrasée, juste maîtrisée, non point contrôlée ou contrée par l’intellect mais maîtrisée par l’esprit, s’entend. Mesure et pondération sont ici les maîtres-mots.

La concupiscence

La concupiscence ou convoitise indique une prédisposition marquée vers les « plaisirs du sexe » (lubricité). La convoitise est aussi l’un des sept péchés capitaux. C’est la sexualité pour la sexualité, indépendamment de tout amour. Tout le « business » de la prostitution repose là-dessus. C’est non seulement  impur et immoral, mais même dégradant.

Voyons maintenant un cas particulier:

Les « plaisirs solitaires »

Cette expression euphémistique sert à désigner des pratiques d’auto-excitation artificielle de l’instinct sexuel en solitaire. Longtemps dénoncées, à juste titre, par la plupart des églises comme étant impures et donc à prohiber, elles sont, de nos jours, toujours plus mises à l’honneur comme étant « bonnes pour la santé et l’épanouissement personnel ».

Bien évidemment, il n’en est rien. La faute réside ici dans la dissociation artificielle introduite entre l’amour et la sexualité. Pour un esprit humain, vouloir pratiquer la sexualité sans amour – surtout en « solitaire »! – est une complète aberration. C’est une caricature de l’amour et une caricature de l’humanité. C’est une négation de l’amour et une négation de la vie.

Le naturel de l’animal, entièrement dirigé par l’instinct, dans l’acte sexuel, l’être humain – en tant qu’être spirituel –  qui s’assujettit à l’instinct le perd complètement. Jamais un esprit ne doit se courber devant l’instinct de genre bien inférieur. L’esprit doit toujours être placé au dessus de l’instinct, jamais en dessous.

L’inéluctable décadence d’une société se mesure, entre autres, à la promotion qui est officiellement faite de tels « plaisirs solitaires ».

Conclusion

Dieu veut que Ses créatures jouissent de la vie qu’Il leur a offerte dans le sens le plus vrai. Pour les êtres humains, il ne s’agit nullement d’une jouissance matérialiste temporaire. Au contraire, il s’agit de la véritable jouissance qui ne peut résulter que d’une activation de la partie spirituelle de l’être humain. Quel que soit le plan où l’on se trouve, selon la Volonté Divine, oui, l’on peut jouir de tout, à une incontournable condition, toutefois, celle de ne pas en faire un but, de ne pas en faire le But de la vie.

Aucune jouissance terrestre ne vaudra jamais la Félicité céleste paradisiaque!

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Jouissance

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