Ecole de l'art de vivre

Face à la mort

par | 15 Fév 2024 | Autres Articles, Enseignements Spirituels | 1 commentaire

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Face à la mort

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« Vivre est une chanson dont mourir est le refrain. »

– Victor Hugo –

« La vie est une respiration, dont la mort est l’expiration. »

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Depuis sa naissance l’être humain terrestre est face à sa mort, car, pour mourir, il faut d’abord, naître. La naissance est la porte d’entrée dans la vie terrestre, la mort est la porte de sortie de la vie terrestre. A la naissance la vie du corps commence, à la mort elle s’arrête. A la naissance, l’être réel – que l’on peut appeler esprit ou bien âme – endosse un corps, à la mort terrestre il s’en libère.

Beaucoup d’êtres humains font un détour ou change de trottoir lorsqu’ils rencontrent un cortège mortuaire, car cela leur rappelle qu’un jour ce sera leur tour. Leur corps aussi sera porté en terre. Mais avoir peur de la mort est aussi absurde que d’avoir peur de la vie, car la mort fait autant partie de la vie que l’expiration fait partie de la respiration.

En fait, il n’y a pas vraiment d’En-deçà et d’Au-delà, mais seulement une existence unitaire et continue. Il n’y a pas de réelle séparation entre les deux mondes. Le champ d’action humain est plus étendu. Mais, en s’imaginant faussement qu’il y a deux mondes et non un seul, il se contraint violemment, entrave lui-même sa propre progression et donne place à une fantaisie débridée, qui lui apporte des images monstrueuses.

En elle-même la mort est un processus indolore. Ce dont les êtres humains ont peur ce n’est pas vraiment de la mort elle-même mais plutôt du moment où il faudra rendre des comptes. Dans l’attente du Jugement Dernier qui intervient pour « tout le monde » en même temps, les théologiens ont établi la notion de « jugement particulier » supposé survenir juste après la mort.

Il faudrait, bien sûr, plus précisément définir ce qu’il est possible de comprendre par là, mais la mort est, assurément, déjà, un moment où l’âme est confrontée à ses œuvres, c’est-à-dire à tout ce qu’elle a tissé sur la Terre, en matière d’intuitions, de pensées, de paroles et d’actions.

«Philosopher c’est apprendre à mourir» disait déjà le philosophe Montaigne. Mais si l’être humain est, dès sa naissance (et même avant!) face à sa mort, à tout moment il est aussi face à sa vie. A tout moment, tout comme une chenille devenant papillon, il est face à ses propres métamorphoses. Faut-il pleurer qu’une chenille soit morte ou se réjouir qu’un papillon soit né? Apprendre à vivre et/ou apprendre à mourir, c’est toujours philosopher, car la mort fait partie de la vie!

La mort – qui est la naissance dans l’autre monde – est, comme la naissance – qui est la mort dans l’autre monde -, une occasion de croissance. L’on dit que le sommeil est le petit frère de la mort. Chaque nuit, en effet, les liens entre l’âme et le corps se relâchent, de sorte que l’on peut dire, en quelque sorte, que l’on se réincarne chaque matin, au réveil.

La mort est juste une échéance, la fin d’un petit cycle de vie, à l’intérieur d’un grand cycle beaucoup plus vaste. Ainsi que le grand poète allemand Johann Wolfgang von Goethe l’a écrit: « Le destin de l’être humain est semblable à {celui de} l’eau, du Ciel il descend, au Ciel il remonte… ». A chaque respiration l’on inspire et l’on expire, mais cette « petite mort » de l’expiration (ce n’est pas pour rien que « expirer » signifie aussi mourir!) est précisément ce qui rend possible la renaissance de l’inspiration!

Un cimetière n’est jamais qu’un vestiaire où chaque tombe est un porte-manteau. Il est aberrant d’enfermer les corps dans des boîtes et d’enfermer les boîtes dans des cages en béton. Il vaudrait bien mieux mettre directement le corps devenu mort directement dans la terre pour que, de nouveau, il puisse participer au grand cycle de la vie biologique. Mais ce n’est pas dans la terre que se passe la vie de l’être; elle continue sur d’autres plans de réalité où la présence d’un corps terrestre n’est plus nécessaire.

A l’avenir, il y aura une constante liaison entre la matière fine de l’Au-delà et la matière grossière de l’En-deça, de sorte que la mort et la naissance apparaîtront aussi interdépendantes l’une de l’autre que les deux faces d’une même pièce. L’élévation dans le Royaume spirituel ne sera alors que la prise de congé dans le monde terrestre, analogue à la prise de congé dans le monde fin-matériel précédent toute plongée dans le monde de la matière grossière.

Un chagrin égoïste qui, avec le départ d’un être cher, ressent alors une perte et qui, à cause de cela, s’afflige pour cette supposée perte ne sera plus trouvable sur Terre, car la mort sera, tout naturellement, dans le nouveau Monde, au cours de l’Ère Nouvelle, devenue un événement tout aussi joyeux que celui de la naissance, de sorte qu’il sera aussi absurde de ne pas se réjouir pour l’un que de ne pas se réjouir pour l’autre. Car celui qui reste et qui pleure pense à lui, tandis que celui qui pense à celui qui s’en va se réjouit.

Cela sera aussi réjouissant que de voir des amis partir en vacances à la mer ou à la montagne, en sachant que, plus tard, ils reviendront bronzés, en forme et avec plein de merveilleux souvenirs au sujet des riches expériences vécues et de beautés contemplées au cours de leur périple. La clef est de vivre au présent. De même que les parents doivent accepter de voir leurs enfants s’éloigner d’eux pour mener leur propre vie, l’on doit aussi accepter tout ce qui arrive comme un heureux événement.

Un « heureux événement » c’est, du reste, ainsi que, dans le monde terrestre, l’on désigne couramment une naissance à venir. La mort – la naissance dans l’Au-delà, sera, elle aussi un heureux événement, car ceux qui attendent une âme aimée dans l’autre monde sont aussi réjouis de la voir arriver, après une intense expérience vécue dans la matière, que, chez un couple attendant un enfant les futurs parents, les frères et sœurs, l’entourage, etc., sont réjouis de voir arriver une nouvelle âme venant progresser sur la Terre. La vie n’est rien d’autre qu’une respiration dont la mort est l’expiration!

La Création est un Tout, il n’y a pas, d’un côté, l’En-deça et, de l’autre côté, l’Au-delà. Si nous croyons qu’il y a deux mondes et non un seul, nous créons artificiellement un mur qui, en réalité, n’existe pas. Avec le corps de notre âme – le corps fin-matériel – nous portons en nous la même matière fine que les habitants de l’Au-delà, ce qui veut dire que – même sans être clairvoyants ou clairaudiants – nous pouvons, même sur Terre, percevoir aussi le genre fin-matériel de l’Au-delà.

Sans le faux concept de la séparation le droit Chemin de l’Ascension se tient devant nous, nous percevons le But dans le lointain, ce qui nous réjouit le cœur. Nous pouvons alors aussi, beaucoup mieux, ressentir et comprendre la raison d’être des bonnes ou mauvaises Fonctions de Réciprocité qui, sans cesse, nous atteignent. Nous ressentons que tout ce que nous faisons est propulsé par l’unique Force Divine neutre. C’est ainsi que, progressivement, l’aube d’une vie nouvelle se profile à l’horizon, nous permettant de toujours mieux percevoir la radieuse Lumière de la Vérité qui nous environne …

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Lumière environnante

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1 Commentaire

  1. Alexandra

    Si chacun avait cette notion que la vie et la mort sont reliées et indissociables, il y aurait beaucoup moins de malheur sur la Terre, car la peur de la mort et de la vieillesse pousse à l’accumulation de divertissements et de biens terrestres et entraîne des comportements incohérents pour repousser l’échéance, qui est toutefois inéluctable.
    Il est une chose sur laquelle l’humanité entière est d’accord, c’est que la mort arrivera, mais selon les cultures, elle est traitée différemment. En acceptant la métamorphose, comme le papillon, notre vie prend un sens plus important. Ceux qui ont vécu des NDE en anglais ou EMI en français (Expérience de Mort Imminente), en reviennent transformés et reconnaissent tout le sérieux et l’importance de la Vie sur Terre.

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