Ecole de l'art de vivre

Commentaires récents

  1. "Le royaume intermédiaire" Et cette bonne nouvelle doit inciter tout un chacun à se préoccuper au plus vite des lois…

  2. A Etienne: «Il n’existe pas de droit de mentir.» Dont acte. «C’est l’intention qui compte!» Donc, si l'on a une…

  3. A Cécile Bompoil: "Dans certaines circonstances, je pense que nous pouvons utiliser le mensonge pour survivre…" "Nous pouvons" juste dans…

  4. Il n’existe pas de droit de mentir. «C’est l’intention qui compte!», aussi le fait de vouloir sauver des vies est…

  5. En complément à ma précédente intervention, en tenant compte des faiblesses humaines habituelles, ainsi qu'il est dit, d'une part, que…

  6. Le droit de mentir… Dans certaines circonstances, je pense que nous pouvons utiliser le mensonge pour survivre… Nous ne savons…

  7. Au sujet de la réponse de Francisco de Castro ci-dessus: Il me semble que cette contribution - que je salue…

  8. En ce qui me concerne, les Lois de la Création sont incorruptibles. Un mensonge doit être considéré comme une tromperie,…

Archives

.

La Rédemption

.

Nécessité de la Rédemption

Étant donné que – à part les très peu nombreux Missionnés« les gens bien ne sont pas/plus sur Terre », pratiquement tous les êtres humains actuellement présents sur la Terre ont besoin, oui, de … Rédemption! Oui, tous les êtres humains, vous, les autres … et moi!

Mais comment cette Rédemption peut-elle s’effectuer? Concernant la Rédemption il y a l’aspect collectif et l’aspect individuel. L’aspect collectif est surtout théologique; la Rédemption serait essentiellement le fait du Rédempteur. A part croire en Lui, les bénéficiaires n’auraient quasiment rien à faire pour être rachetés. Leur Salut serait assuré par un Autre qu’eux…

La Doctrine de la Justification

C’est ainsi qu’est née, par exemple, la « Doctrine de la Justification ». La Justification signifie ici: Comment se justifier devant Dieu. Naturellement, il ne s’agit pas ici de tenter de s’auto-justifier soi-même avec des mots surgis de l’intellect, dans le sens de s’auto-disculper vis-à-vis de ses fautes. Devant le Juge Suprême, cela ne marche pas!

Il s’agit donc de se justifier spirituellement devant Dieu, autrement dit de pouvoir paraître devant Lui en qualité de Juste. Au sujet de cette « Doctrine de la Justification » il existe, dans une tentative de rapprochement doctrinal inter-églises chrétiennes, une « Déclaration conjointe de la Fédération Luthérienne Mondiale et de l’Église Catholique ». Il existe même une « Science du Salut » appelée la Sotériologie, rien que cela!

« Sola Fide » – Seulement par la Foi?

« Sola fide » (ablatif latin signifiant « uniquement par la Foi ») est une expression latine désignant le principe protestant selon lequel « Il n’y a que la Foi qui sauve ». Il fait partie des cinq Solas définis par Martin Luther dans le cadre de la Réforme.

De ce point de vue, la Foi se définit comme « la croyance en la mort rédemptrice de Jésus-Christ, mort sur la croix pour effacer les péchés des êtres humains qui Le reconnaissent comme leur Sauveur. La Foi permet la réconciliation avec Dieu, c’est le seul moyen qui permet de parvenir au Salut, ce qui signifie pour le Chrétien la vie éternelle après la mort.

Le principe « Sola Fide » signifie donc qu’il n’y a que la Foi qui compte et que les bonnes œuvres accomplies par les Chrétiens ne peuvent donc pas contribuer à leur Salut éternel.

La doctrine du Salut par la Foi (que l’on appelle également la Justification par la Foi) a joué un très grand rôle au moment de la Réforme protestante, lorsque Martin Luther, très préoccupé par son Salut et insatisfait des réponses de l’Église de son temps, a compris l’importance de l’Écriture, en lisant l’Épître de Paul aux Romains. Cette doctrine est par conséquent la pierre angulaire de la Réforme protestante. Par cette doctrine du Salut par la Foi seule, le Protestantisme se démarque des autres religions chrétiennes qui prescrivent des œuvres ou des rites dans l’optique d’améliorer l’homme afin qu’il participe à son Salut. » (Source)

Commentaire: Ce qu’il y a de juste dans cette Doctrine du Salut par la Foi, c’est que, bien évidemment, la Foi en la Personne de Jésus ainsi qu’en Sa Parole est l’indispensable préalable en vue du Salut. Mais d’ici à dire que cela suffirait, il y a un monde qu’il est impossible de franchir.

En réalité, toute nécessaire qu’elle soit, la Foi n’est pas du tout suffisante pour permettre à l’être humain d’obtenir son Salut. En plus, il faut, bien sûr, les œuvres! Si l’être humain n’avait rien d’autre à faire que de croire en Jésus pour assurer son propre Salut, cela ne serait, tout simplement, pas juste!

Même si la Réforme de Martin Luther, à différents égards (par exemple la remise en cause du trafic des indulgences et le nécessaire retour à la Parole Divine dont l’Autorité est naturellement bien supérieure à celle de l’église, et non l’inverse!), a été fort salutaire, force est de constater qu’il n’a pas dit juste sur tous les points.

A sa décharge il faut dire que la conception qu’il développe se trouve déjà dans la célèbre Épitre aux Romains de l’Apôtre Paul. Ce qui veut clairement dire que, malheureusement, la fausse conception fondamentale sur la Rédemption remonte déjà aux origines du Christianisme.

Jésus comme Rédempteur

Étant donné que cela déjà été fait, nous n’approfondirons pas ici en détails cette Doctrine de la Rédemption entièrement centrée sur le Sacrifice de Jésus. Un faux sens lui a été donné. L’assassinat du plus Innocent qui soit ne pouvait racheter personne, bien au contraire! Cela ne pouvait que charger encore bien davantage le karma des pécheurs.

Question: Mais si Jésus n’est pas mort sur la croix dans le but d’expier nos péchés à notre place, peut-Il toujours être désigné comme étant le Rédempteur? La réponse à cette question est clairement oui. Il suffit juste de comprendre que la Rédemption ne réside pas dans le fait d’expier nos péchés à notre place – ce que l’Omni-Justice Divine ne permet clairement pas! – mais dans le fait – avec tous les risques (dont celui de la crucifixion!) que cela comporte! – d’apporter jusque sur la Terre largement enténébrée la Parole de la Vérité Divine seule capable de montrer aux êtres humains profondément déchus le Chemin du Salut, qui, pour eux, déjà à cette époque, était déjà perdu.

En effet, les paroles des Prophètes déjà envoyés par Dieu ne suffisaient plus à ramener les êtres humains perdus vers la Lumière. Il fallait – venu d’En Haut – un Secours plus incisif que Seule une vivante Partie de DIEU Inentéallique (= Inqualifiable, sans nature propre ni attributs, totalement Indépendant) pouvait encore apporter. Ce fut une Mission d’urgence. Si Jésus n’était pas alors venu, plus aucun être humain de la Terre encore sur Terre ne pouvait plus être sauvé!

La Rédemption personnelle de chaque Aspirant à la Lumière

Ce qui – dans le cadre du présent article – nous intéresse ici, plus particulièrement, c’est la prise de conscience du pécheur qui – plus ou moins subitement – comprend enfin que son Salut éternel ne dépend que de sa Rédemption personnelle comprise au sens d’expiation et de rachat de toutes ses fautes. Car, aussi longtemps qu’un être humain n’a pas expié et racheté tous ses péchés, il ne peut pas commencer son Ascension spirituelle.

Rachat et Rédemption

Dans le Judaïsme déjà, la Rédemption vient du concept du «rachat» de personnes qui avaient perdu leur liberté – prisonniers, esclaves, personnes endettées -, qui était une activité humaine courante et bien connue chez de nombreux peuples de l’Antiquité, y compris les Hébreux.

Il est, du reste, très significatif de constater qu’en araméen – la langue avec laquelle Jésus a enseigné aux êtres humains comment assurer leur Salut, «péché» et «dette» se disent tous les deux avec le même mot: «hoba».

En français, c’est pareil. Un être humain pécheur a une dette envers son Créateur, dont il a, par ses péchés, transgressé les Lois et les Commandements. De ce fait, aussi longtemps qu’il ne s’est pas racheté, il est prisonnier de sa condition de pécheur.

L’image est celle d’un ballon captif, attaché au sol par plusieurs filins. Aussi longtemps qu’il restera attaché au sol ne serait-ce que par un seul filin, il ne décollera pas et ne pourra pas s’élever dans le ciel, ne serait-ce que d’un millimètre.

Payer ses dettes

La Rédemption consiste donc à payer sa dette. Certes, le pécheur – comme nous venons de le voir – a une dette envers son Créateur, mais – la plupart du temps – il a aussi une dette envers son prochain, à qui, par ses fautes et mauvaises actions (incluant aussi les paroles et même les pensées), il a causé un ou même plusieurs torts ou préjudices.

C’est donc la même chose qu’emprunter de l’argent. Un jour, l’argent emprunté doit être rendu. Aussi que l’argent emprunté n’a pas été rendu, la dette subsiste et le débiteur n’est pas libre envers son créancier. C’est notamment ce que montre Jésus dans Sa célèbre Parabole du débiteur impitoyable (Matthieu XVIII, 23-35). « Qui paye ses dettes, s’enrichit! » dit le proverbe.

Beaucoup d’êtres humains ayant, au cours de leurs vies antérieures enchaîné les transgressions vis-à-vis des Lois Divines ont un gros karma à racheter, de sorte que cela puisse subjectivement  leur apparaître comme une seule chaîne de souffrances ininterrompues. ll n’en est pourtant pas ainsi. Ce sont bien – même si répétées, des fautes distinctes.

La volonté de désormais faire le Bien et de garder le foyer de ses pensées (le vouloir) pur met un terme à l’obligation d’expier en continu. A partir de ce moment-là, les répercussions karmiques vont commencer à s’espacer, puis à se raréfier, jusqu’à finir par complètement disparaître. Il suffit de respecter les Lois de Dieu et tous Ses Commandements.

Il s’agit donc de réparer et de compenser ce qui a besoin de l’être. Prenons l’exemple d’un homme qui s’est enivré et qui, suite à cela, du fait d’une conduite en état d’ivresse, a provoqué, avec sa voiture, un accident ayant entraîné la mort d’une mère de famille et divers préjudices matériels, comme, par exemple, un mur défoncé par son véhicule.

En un tel cas, les préjudices moraux et matériels causés sont énormes. Le coupable devra demander pardon au veuf, aux orphelins, et, bien sûr réparer le mur défoncé. Même s’il est, par la suite, animé d’une sincère volonté de réparer tous les préjudices commis, il ne pourra, en fait, pas y arriver, car un homme privé de son épouse et des enfants privés de leur mère, est-ce « réparable »?

Et là on ne parle même pas de la femme – même si c’était involontaire – tuée par lui. Cela ne serait pas arrivé s’il n’avait pas conduit en état d’ivresse. Cette femme brutalement fauchée dans la fleur de l’âge, outre la violence du choc physique, se retrouve brutalement dans l’au-delà à cause d’un éméché, subit elle-même un énorme préjudice. Le karma à réparer est très conséquent.

Prenons maintenant le cas d’un homme qui a abusé d’une femme, laquelle, suite à ce viol, se retrouve enceinte. Là encore, les conséquences sont énormes. Supposons que cette femme, ne supportant pas l’idée de porter l’enfant de son violeur, décide d’avorter. Le violeur est aussi co-responsable de cela. Et si l’enfant voit le jour, c’est le sien. Il devra le prendre en charge jusqu’à sa majorité.

Réparation volontaire ou involontaire

Lorsque la réparation n’a pas lieu volontairement et spontanément, alors ce sont les Lois Divines qui s’en chargent. Si elle doit s’effectuer sur la Terre en fonction de Loi du Cycle, (une action nouée dans la matière grossière ne peut être dénouée que dans le même genre de matière), La réparation pourra très bien n’avoir lieu que lors d’une vie ultérieure, à travers toutes sortes de circonstances.

Quelle différence entre une réparation volontaire et une réparation contrainte? Lors d’une réparation volontaire, le coupable, tel le « bon larron » sur la croix, a pris conscience de ses fautes. Il est d’accord sur le fait qu’il est coupable et que le châtiment qu’il subit est mérité. Il est alors dans une totale acceptation. De ce fait, par un acte de rachat symbolique, le châtiment peut s’en trouver plus ou moins fortement allégé.

Karma ou pas karma?

Tout ce qui peut arriver de fâcheux à un être humain n’est, pour autant, pas karmique. Mais, dans/de tout ce qui lui arrive, il y a, pour le moins, une leçon à en retirer. L’important est de ne jamais être en rébellion contre son sort. Tout a une raison d’être, tout est Grâce. C’est aussi la Leçon que, dans le Livre de Job, nous apprend Job sur son fumier. S’intéresser – de façon désintéressée – au karma d’autrui est aussi le meilleur moyen de se libérer du sien.

 

Job raillé par sa femme - Georges de La Tour

Job raillé par sa femme – Georges de La Tour

 

Expiation et Rédemption

Il convient aussi d’être conscient qu’expiation et Rédemption ne sont pas synonymes. L’expiation quant à elle obligatoire d’un karma n’en est pas automatiquement le Rachat. L’expiation ne peut devenir Rédemption que si elle est pleinement acceptée et reconnue comme juste. Chaque « coup du destin » est l’occasion de se libérer et donc de s’alléger s’il est pleinement accepté:

 «L’Éternel a donné, l’Éternel a repris, béni soit Son Nom!».
« Le Livre de Job »

De même que la douleur n’est pas une finalité en soi mais une alerte au sujet d’un problème (santé ou autre) devant être corrigé, ce n’est d’ailleurs pas la punition ou l’expiation elle-même qui est l’objectif poursuivi par les Lois de la Création mais bien la prise de conscience de la culpabilité, dans le but de parvenir à corriger les défauts ayant donné naissance aux fautes ou aux péchés. Reconnaître et se changer, il n’y a pas d’autre chemin.

.

La Rédemption

La paye des moissonneurs – Léon Augustin Lhermitte

3 Commentaires

  1. Michel Corbeil

    Le Christ a indiqué le chemin avec tant de simplicité en disant:

    Seul celui qui FAIT la Volonté de Mon Père, entrera au Royaume des Cieux!

    Réponse
  2. Deh Assy

    « Reconnaître et se changer, il n’y a pas d’autres chemins. »

    Voici ce que je considère comme la clef pour la rédemption.

    Et si on y ajoute:

    S’intéresser – de façon désintéressée – au karma d’autrui est aussi le meilleur moyen de se libérer du sien,

    alors on a l’équipement pour remonter jusqu’au Paradis, la vraie Patrie si ardemment désirée.

    Réponse
  3. Jean OLIVER

    Réflexion sur l’expression « Se justifier »

    Ce mot largement commenté par le texte peut en dire long.

    Bien souvent, l’être humain sachant qu’il a commis une faute tente de se justifier par divers prétextes qui pourraient l’innocenter.

    C’est comme s’il s’octroyait la capacité de juger un acte qui n’est réservé qu’à la Justice Divine.

    D’une première faute, vient se greffer une deuxième faute par présomption.

    Il est clair que dans ce cas l’acceptation réelle de sa première faute est inexistante!!!

    Que peut être long le chemin menant à la rédemption!!

    Mais gardons confiance, sil ne nous sera jamais donné une action réparatrice au dessus de nos forces!!!, car la Vigilance de Dieu se manifeste dans Sa Justice.

    Réponse

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *