Ecole de l'art de vivre

Vous ne devez pas résister à la souffrance

par | 28 Jan 2024 | Autres Articles, Enseignements Spirituels | 0 commentaires

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Vous ne devez pas résister au mal

 

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Qui a dit la Parole «Vous ne devez pas résister au mal»? Ceux qui connaissent l’Enseignement de Jésus, savent qu’il s’agit – selon les Évangiles – d’une Parole de Jésus.

 

Plus précisément, selon les Évangiles, Jésus dit ceci:

 

« Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un Te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre {joue}. » (Matthieu V, 39).

 

Selon Luc, le contexte et aussi le sens semblent un peu différent. Et il ne précise pas s’il s’agit de la joue droite ou gauche:

 

« … Bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent. Si quelqu’un Te frappe sur une joue, présente-lui aussi l’autre {joue}. Si quelqu’un prend Ton manteau, ne l’empêche pas de prendre encore Ta tunique. Donne à quiconque Te demande, et ne réclame pas Ton bien à celui qui s’en empare.… » (Luc VI, 28-30).

 

En fait, seul Matthieu rapporte clairement une Parole de Jésus disant: «Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant.

 

En allemand il s’agit du mot « Übel ». Par le mot «Übel» [«mal»] il ne faut ici pas comprendre «ténèbres», «obscurité», «faux principe», etc., mais plutôt «Leid» [«peine», «souffrance», «désagrément», etc.], donc «mal» mais seulement dans le sens de «faire mal» (différent de «faire le mal») ou d’«avoir mal». En français il avec le mot « mal », y a la même ambiguïté qu’en allemand avec le mot « Übel ».

 

C’est encore pire, cependant, dans les cas où les êtres humains ne peuvent pas se souvenir de la cause de ce qui leur arrive dans leur actuelle vie terrestre.. Une vie terrestre se passe, certes, dans la matière grossière lourde, où règne la densité.

 

Le sens de la Parole de Jésus est que les êtres humains ne doivent pourtant pas se plaindre de façon irréfléchie, puisque, autrefois, ils ont, en effet, eux-mêmes provoqué l’occasion pour tout ce qui, en répercussion, leur tombe maintenant dessus. Et c’est pourquoi le Christ dit: «Vous ne devez pas résister à la souffrance», puisqu’en vérité l’être humain, par la résistance, ne fait que se charger d’une nouvelle faute. C’est une résistance au dénouement des fils du Destin, qui sont accrochés à l’être humain. Mais sans ce dénouement, l’être humain ne peut jamais se racheter ni s’élever.

 

Le fait, avec cette Parole, dans un écrit donné, de ne pas parler de la souffrance [«Leid»] mais bien du mal [«Übel»] dans le sens de «ténèbres», «obscurité», «fausseté», peut donc introduire de la confusion, ou, pour le moins, une absence de clarté.

 

Le sens de la Parole de Jésus est toutefois différent; il veut dire que l’être humain ne doit pas accueillir la souffrance en récriminant et se plaignant, mais qu’il doit, au contraire, joyeusement la surmonter, dans la conscience qu’il dénoue ainsi quelque chose qui pèse sur lui et qui, autrement, empêcherait son Ascension.

 

C’est donc joyeusement que l’être humain « tend l’autre joue », ainsi il ne souffre pas la moitié de ce qu’il aurait autrement souffert et abrège ainsi son temps de souffrance. Sous l’expression «Ne pas résister au mal», il n’est pas signifié les ténèbres, ou l’obscurité, mais tout ce qui, à un être humain, peut arriver de désagréable.

 

C’est donc, maintenant, pour la Parole de Jésus, tout à fait clair. Le sens de la Phrase «Vous ne devez pas résister au mal» (dans le sens de « souffrance ») est élucidé, sans aucune ambiguïté.

 

Pour aller plus loin, prenons un être humain qui tombe malade ou a un accident. Il lui arrive là quelque chose de désagréable, mais cela n’est pas pour autant quelque chose de ténébreux, même si ce qui, à l’origine, possiblement dans une vie antérieure, a pu lui donner naissance était quelque chose de «mal» au sens de «faux». La maladie, certes, fait mal et, en tant que conséquence, résulte, tout à l’origine, du mal antérieurement commis, mais, en elle-même, elle n’est ni bien ni mal, elle est juste un état du corps.

 

Or l’être humain ne doit pas résister à la souffrance, dans le sens de ne pas vouloir reconnaître ce qu’elle a à lui enseigner et de ne pas vouloir la reconnaître comme une expiation de ce qu’il a jadis commis de mal ou de faux, et donc comme, pour lui, une possibilité de rachat et de rédemption. Il doit, au contraire, la mettre à profit, dans le but de pouvoir se racheter et commencer son Ascension.

 

Mais il serait absurde de ne pas {vouloir} résister au mal, c’est-à-dire aux ténèbres, et par Sa Parole, Jésus n’a jamais voulu dire qu’il ne fallait pas s’opposer aux ténèbres. Mais si l’on veut absolument accepter pour l’expression « mal » [« Übel »] les ténèbres [« Dunkel »], cela ne fait qu’apporter d’innombrables erreurs et fournit la base de fausses interprétations, ou l’impossibilité d’une interprétation juste. A l’époque où cette Parole a été consignée, avec le mot « mal », l’on comprenait tout ce qui est terrestrement désagréable.

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Par conséquent, l’utilisation, hors contexte, de la phrase «Vous ne devez pas résister au mal» n’est pas compréhensible. En effet, lorsque Jésus dit: «Mais je vous dis que vous ne devez pas vous opposer au mal [« Übel »], mais si quelqu’un Te donne une gifle sur la joue droite, alors présente-lui {aussi} l’autre joue», il s’agit d’une souffrance qui arrive aux êtres humains et, dans l’exemple de la gifle, se trouvant dans la même Phrase, il s’agit, plus précisément, en ce cas, d’une souffrance qui arrive naturellement aux êtres humains, par l’intermédiaire d’autres êtres humains.

 

Il est évident que la souffrance ne souille pas, mais le faux, oui! Or si l’on parle du mal dans le sens du faux, alors la Parole «Vous ne devez pas résister au mal» ne s’applique pas, car, s’il ne doit pas résister à la souffrance (dans le sens de ne pas vouloir la reconnaître comme juste) tout au contraire, l’être humain a le devoir le plus absolu de résister au mal, en tant que manifestation des ténèbres.

Par conséquent, lorsque Jésus dit: « Aimez vos ennemis! » (Matthieu V-44) (Luc VI-27), alors cela veut dire: « Faites ce qui leur est utile! Châtiez-les, s’ils ne peuvent pas parvenir autrement à la Reconnaissance! ». «Car l’Éternel châtie celui qu’il aime, Comme un père l’enfant qu’il chérit.» (Proverbes III-12). En bref: « Qui aime bien, châtie bien! » (Proverbe latin). Faire cela c’est aimer ses ennemis pour qu’ils deviennent meilleurs.

 

De plus, l’être humain qui est un vrai Croyant en Dieu, face à ceux qui veulent lui causer du tort, ne se laissera jamais faire et, pour se défendre face à une agression, aura recours à son intellect, comme à une arme acérée, naturellement sans, pour autant, devenir injuste. Il ne doit jamais souffrir en silence, si, de la part d’autrui, il lui arrive un tort immérité. Car s’abstenir de se défendre c’est soutenir et renforcer le mal.

 

Par conséquent, pour ne pas soutenir et renforcer le mal (c’est-à-dire le faux, l’obscurité, les ténèbres), il convient de lui résister, et même de s’y opposer, en, sans aucune fausse indulgence, châtiant ceux qui le commettent. C’est donc tout l’inverse du comportement à avoir vis-à-vis de la souffrance survenant naturellement dans le cours de la destinée humaine, qu’elle arrive par des circonstances du destin (accident, maladie, épreuves, adversité) ou à travers le comportement d’autres êtres humains (ou inhumains!), comme par exemple, recevoir une gifle sur la joue droite…

 

Mais si un être humain reçoit une gifle d’un autre être humain, s’agit-il alors d’un karma (souffrance méritée) qu’il faut accepter ou d’une manifestation arbitraire du mal (injustice), donc des ténèbres, qu’il faut, au contraire, réprimer? Quel comportement adopter? Châtier le coupable ou tendre l’autre joue? N’est-ce pas contradictoire? Non, pas forcément! Car les deux peuvent très bien survenir ensemble au cours du même événement terrestre!

 

Exemple: Je reçois une gifle d’un co-être humain. Il est possible et même vraisemblable que cet être humain, en me frappant, ait agi arbitrairement (de sorte qu’en cette circonstance je ne l’ai pas mérité). Si c’est le cas, dois-je le corriger, le punir, le châtier? La réponse est oui. Mais je dois le faire d’une façon purement objective, sans rien y mêler de personnel. Autrement dit, le châtiment ne doit pas être une vengeance personnelle, mais juste un rappel des Lois de la Création à celui qui les a transgressées.

 

Est-ce que cela veut dire pour autant que dans l’histoire je suis juste une «innocente victime»? Pas forcément. Et même probablement pas. En effet, il est tout à fait possible que, dans mon comportement présent, en cette vie, je n’ai pas mérité la gifle, mais ne s’agit-il pas là d’une expiation d’un acte répréhensible commis par moi dans une autre vie? Voilà la question que je dois me poser: Même si je ne l’ai pas mérité sur le moment, de sorte que l’acte de l’autre soit injuste et faux, mon for intérieur, ma conscience, devrait être capable de me dire si, peut-être, je n’ai pas là l’occasion de remercier le Ciel de me permettre, dans la juste Activité des Lois, d’expier enfin un acte injuste ou faux, donc un tort, cette fois commis par moi, peut-être des siècles auparavant, dans une autre vie?

 

Tout est possible, et tout doit donc être sérieusement examiné, dans le for intime de chacun. Mais ce n’est pas non plus parce que j’expie un acte possiblement commis il y a des siècles que je dois – y compris si c’est moi qui en suis la victime! – me montrer indulgent vis-à-vis des fautes actuelles commises par d’autres. En – si j’en ai la possibilité (s’il est terrestrement plus fort que moi, cela me sera difficile!) – de corriger l’autre, fautif, je lui permets d’expier sa faute sur le champ, au lieu qu’il doive, peut-être, seulement le faire beaucoup plus tard, éventuellement seulement dans une autre vie…

 

Avec la mise en pratique de la Parole «Vous ne devez pas résister à la souffrance», en cas de maladie, même si elle est karmique, il n’est pas dit pour autant que l’on ne doive pas se soigner! Car l’être humain a aussi le devoir de bien s’occuper de son corps terrestre, ce qui implique aussi, s’il est malade, de correctement le soigner!

 

Le fait de – à la suite des soins apportés – guérir ou non dépendra souvent des possibilités de rachat symbolique éventuellement existantes.

 

Dans tous les cas de figure, une chose est sûre, Jésus a dit: «Tu ne sortiras pas d’ici (de la matière) que Tu n’aies payé le dernier sou!» (Matthieu V, 26Luc XII, 59), et tout doit donc être rigoureusement compensé!

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