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La victimite, la fatalité et la révolte
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Trois maladies très répandues
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La « victimite » et la fatalité sont deux maladies sœurs très répandues. La victimite est la {fausse} croyance que l’on peut être victime d’une quelconque injustice; la fatalité est la {fausse} croyance que l’on ne peut rien – ou seulement très peu – à son destin: « Je me livre en aveugle au destin qui m’entraîne » dit Oreste, en proie au « fatum », dans l’« Andromaque » du célèbre dramaturge français Jean Racine.
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« Je suis une force qui va » (et donc dépourvu de libre vouloir) dit aussi l’Hernani de Victor Hugo. Dans ce cas aussi, le « héros » apparaît comme un personnage balloté par le destin, incapable de prendre lui-même sa vie en main. Pourtant, être le capitaine de son âme et celui de sa vie est ce qu’il y a de plus important pour les êtres humains.
De la victimite à la révolte aveugle – laquelle est une troisième maladie faisant un triplé avec les deux premières -, il n’y a pas loin. Par exemple, la personne malade pense qu’elle est malade à cause de la fatalité ou à cause des autres. Jamais elle ne pensera être malade à cause d’elle-même; toujours c’est la faute à l’hérédité, à la génétique, à ses parents, aux microbes, à l’environnement, à la nourriture, à la malchance, à la fatalité, aux autres, etc.
Elle ne voit pas la Grâce qui, pour le réveil de l’esprit, réside dans la maladie (lui permettant d’entendre ce que le « mal-a-dit ») et la souffrance, mais, trop souvent, par obstination, s’enfonce encore davantage dans l’erreur, ce qui, bien évidemment, à un degré encore plus élevé, comme une chaîne sans fin, lui occasionnera encore de nouveaux maux et de nouvelles souffrances.
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Elle se rebelle contre son « sort injuste » (sic!), se pose en victime, se plaint tout le temps, s’en prend à tout le monde et, au risque de blasphémer, envoie même sa vindicte vers le Ciel! Elle exige des égards particuliers et que tout soit considéré à travers ses lunettes. Jamais elle ne pense qu’elle doit faire un effort de compréhension spécial pour comprendre le sens de ce qui lui arrive; jamais elle ne pense qu’il n’y a pas de hasard et qu’elle pourrait donc être elle-même la cause de son infortune.
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Ce faisant, toujours plus elle s’éloigne de la réelle possibilité de guérison que lui offrirait une juste prise de conscience… C’est bien dommage pour elle…
À vrai-dire, ces trois maladies sont – et de loin! –
les plus difficiles à guérir!
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La seule attitude juste se résume en une seule phrase:
« Je suis responsable à 100% de tout ce qui m’arrive! ».
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