.
Les proches Plans de l’Au-delà
.
Notre thème «Les proches plans de l’Au-delà» évoque immédiatement la question suivante:
L’Au-delà existe-t-il?
Les divers enseignements religieux, les doctrines chrétiennes en particulier, répondent par «oui». En général, leurs explications sur cet Au-delà sont toutefois maigres.
La science a toujours refusé de prendre l’Au-delà pour une réalité, ses procédés de réflexion et de mesure étant inopérants dans ce domaine. Mais aujourd’hui, cette attitude est fortement ébranlée, les recherches subatomiques actuelles révélant l’existence d’un autre monde derrière la matière visible et mesurable, un monde autrement dimensionné, d’où des énergies et des directives irradient l’En-deçà.
Et que nous dit l’expérience courante? Elle nous parle d’innombrables manifestations émanant des plans de l’Au-delà, d’apparitions d’êtres différents, de matérialisation de défunts, de coïncidences et d’aides étonnantes, et aussi, simplement, des arguments hautement intelligents de la nature, qui supposent une pensée supérieure et une planification puissante et préalable.
Une pensée qui se veut sérieuse et logique ne permet plus aujourd’hui de balayer d’un mouvement de la main l’existence de l’Au-delà. Examiner les problèmes de l’Au-delà et de la survie avec attention et sincérité, voilà sans doute l’attitude la plus juste, qui seule peut conduire vers une progression de notre connaissance de la vérité. (…)
Les explications qui vont suivre (…) souhaitent pouvoir être utiles pour tout chercheur sérieux qui pressent intérieurement une grande réalité au-dessus de nous, que nous devons apprendre à connaître afin de vivre avec elle et de trouver ainsi notre bonheur!
◊◊◊
I) UN AU–DELÀ BIEN PARTICULIER
Pour commencer, examinons d’abord la nature de l’au-delà, en particulier celle des plans proches de nous et qui sont ceux de la matérialité éthérée [fine]. Quel est le rapport entre ces plans et le Tout, la Création?
Disons immédiatement que cette Création n’est pas un édifice statique, mais un immense et dynamique processus énergétique. Elle est faite de courants de forces, dans lesquels naissent des formes et des configurations mouvantes.
Plus ces courants deviennent denses du fait de leur développement progressif de l’Origine, plus ils deviennent lourds. Ainsi se forment des plans de même densité. Ceux d’en-haut sont les plus légers, ceux d’en-bas sont les plus lourds. Il apparaît là la Loi universelle de la Pesanteur, qui embrasse non seulement toute la matérialité, mais également toute la spiritualité.
Le tableau ci-après présente les plans principaux, qui s’étagent de haut en bas.
FORCE ORIGINELLE |
Plans de la Spiritualité Originelle |
Plans de la Spiritualité |
Plans de l’Élémentarité |
Plans de la Matérialité Éthérée [NDLR: Fine] |
fine |
moyenne |
grossière |
Plans de la Matérialité Grossière |
fine |
moyenne |
lourde |
Le terme «Élémentalité» [NDLR: «Entéallité»] désigne ce qui génère et porte les formes. Seuls les plans les plus bas ont été sommairement détaillés dans le tableau ci-dessus. En tout on peut décompter une vingtaine de plans.
Dans la matérialité grossière les zones moyenne et fine correspondent en gros à ce que l’on désigne par «plan astral»’. La zone lourde comprend la Terre et tout l’univers visible.
Le visible, c’est ce que nous appelons l’en-deçà. Ce qui est au-delà de la possibilité de vision des yeux terrestres est désigné par «’l’au-delà». Cette partie est inconcevablement grande. Par rapport à l’ensemble, l’en-deçà de l’homme est très petit.
En réalité, il n’existe pas de frontières, seulement des différences progressives dans la structure et l’activité, avec chaque fois des passages intermédiaires d’une zone à l’autre. Notons une importante différence entre les trois plans supérieurs, qui possèdent un dynamisme propre et sont le séjour permanent de très nombreux êtres, et les plans de la matérialité, qui n’ont pas de dynamisme propre. Ils doivent être mis en mouvement par les Hauteurs et servent à une phase de développement de certains êtres, en particulier des hommes.
Tous ces plans sont issus du courant de FORCE ORIGINELLE. Cette Force devient plus dense au fur et à mesure qu’elle s’éloigne de l’origine et fait ainsi naître d’elle des formes de plus en plus lourdes.
La Totalité, la Création ne peut être ni décrite, ni comprise à l’aide de mots, car elle est essentiellement «mouvement», alors que les mots sont des formes fermes, rigides.
Venons-en maintenant aux plans proches de l’homme. Ils font partie de la matérialité.
La matière est constituée à partir d’un résidu de la Force Originelle. Ce dernier est lié, échauffé et formé par des forces et des êtres issus de l’élémentalité [Entéallité].
L’élément de base de la matière est représenté par l’atome.
Un atome est un système giratoire, construit et lié par les élémentaux [entéaux], qui sont des êtres vivants du plan de l’élémentalité [entéallité]. L’atome est composé d’un précipité résiduel de la Force Originelle, de charges électriques élémentales [entéalliques] se mouvant sur des zones de tension sphériques, et d’un noyau spirituel agissant dans le noyau de l’atome comme centre effectif d’énergie.
La matière éthérée [fine] est formée d’atomes plus lâches, aux propriétés spécifiques. La matière grossière, différente, a des atomes beaucoup plus concentrés ayant de tout autres propriétés. La matière éthérée [fine] n’est donc nullement une matière grossière affinée.
En raison de sa constitution plus lâche, la matière éthérée [fine] est moins dense, moins lourde et beaucoup plus perméable aux forces issues des Hauteurs. Il en résulte d’importantes différences avec la matière grossière.
Ainsi la matière éthérée [fine] est caractérisée par un rapide changement des formes, comparable à celui des nuages de l’atmosphère terrestre. De même le retour, la fonction d’échange [Effet de Réciprocité], c’est à dire la suite impérative de la cause et de l’effet, est plus rapide que dans notre monde de matière grossière.
Par ailleurs, la matière éthérée [fine] permet un changement plus rapide de la grandeur et l’extension des formations. Elle favorise par là la croissance, le développement et la maturation.
Nommons encore une importante particularité de la matière éthérée [fine]: sa rapidité de déplacement! Souvent il suffit du simple désir d’une âme pour être immédiatement transportée au lieu souhaité.
Toutes ces facultés, inhabituelles dans le plan terrestre, sont cause d’une autre particularité de la matière éthérée [fine], tout aussi incompréhensible pour l’homme: il y règne en effet une autre notion du temps! Le temps apparaît dans les moments successifs d’un processus. Il peut être vécu, par exemple, dans l’attente intérieure de quelque chose, et il peut être mesuré par le déplacement de l’aiguille d’une montre ou en observant d’autres changements.
L’expérience du temps est donc liée à un mouvement, qui, de son côté, conditionne un espace dans lequel il peut s’effectuer. Ainsi chaque train en marche, mais aussi toute radiation exige un espace et du temps.
De là provient finalement la fusion des deux concepts en un «espace-temps», propre à la fameuse 4° dimension de la théorie de la relativité d’Albert Einstein.
En réalité, il n’existe aucun temps qui s’écoule, tout n’étant que concept mathématique, ou que vécu intérieur dû à la prise de conscience des moments ou états d’un processus.
Ce vécu temps est extensible, car il est rapide dans un rêve, lent dans l’impatience!
Dans la matière éthérée [fine] le vécu du temps est beaucoup plus extensible, précisément parce que l’espace y est plus mobile et le mouvement plus rapide. En conséquence, la connaissance de la matérialité éthérée [fine] ne peut pas être le fait d’études, mais résulte essentiellement du vécu!
Toute observation de la matérialité éthérée [fine] depuis la matière grossière doit tenir compte de cette autre dimension du mouvement. En particulier faut-il comprendre que le temps indiqué dans la matière éthérée [fine] ne correspond pas à notre propre temps. De là l’incertitude des prédictions faites depuis la matière éthérée [fine].
Cette dernière possède encore une autre et bien singulière caractéristique, singulière parce que malgré toute sa mobilité elle possède une force fondamentale d’union. Elle a un caractère unificateur, elle sait lier ce qui doit être associé, et elle le sépare en même temps de ce qui est étranger. Nous sommes donc en présence, là, l’un important facteur d’origine.
Restons-en à cette première énumération des qualités de la matérialité éthérée [fine]. Elle est suffisante pour en comprendre l’activité.
◊◊◊
II) UNE ACTIVITÉ DÉBORDANTE
Regardons maintenant de plus près l’activité dans la matérialité éthérée [fine]! Elle correspond à sa spécificité, voilà ce que dira l’intellect depuis son point de vue dans la matière grossière. Mais considérée depuis les Hauteurs, il faudrait dire: les particularités propres à la matière éthérée [fine] ont été conçues et réalisées de sorte que cette matière réponde à la mission qui lui sera confiée. Quelle est donc cette mission?
En premier lieu la matière éthérée [fine] est chargée de lier! Elle doit répondre par là à une importante nécessité dans la Création. Celle-ci n’est pas formée de parties séparées et indépendantes, mais vit et croît exclusivement en tant que communauté, dans laquelle tout se soutient mutuellement. Ce fait exige la présence d’organes spécifiques de liaison, dont l’un est représenté précisément par les plans de la matérialité éthérée [fine]. En particulier ces plans doivent-ils assurer la liaison entre les mondes supérieurs et la matière grossière.
Dans la matière grossière également il nous faut utiliser de nombreux moyens de liaison, par exemple le langage, les moyens de transport, le téléphone, et naturellement aussi les fils, les cordes, les clous, les vis, servant à fixer et à unir des pièces diverses. De manière semblable la matérialité éthérée [fine] fabrique-t-elle des fils de liaison en filant des radiations diverses. Ces fils maintiennent ensemble ce qui doit rester uni, par exemple les œuvres humaines et leurs auteurs personnels.
De même sont tissés des rubans de soutènement susceptibles d’offrir un soutien à des âmes.
Fort importante est aussi la fabrication de substances liantes qui, en tant que structure éthérée [fin-matérielle], s’insèrent entre des matières du monde grossier, ce qui seul permet leur combinaison chimique (ici pour former de l’eau). Il n’est aucune combinaison de matérialité grossière sans adjonction de matérialité éthérée [fine] construite par des élémentaux!
Une autre mission de la matérialité éthérée [fine] est la formation. Sa grande mobilité lui permet de remplir cette mission. Et pourquoi la formation?
D’elle-même la matérialité grossière est incapable de toute formation. Seule, elle ne saurait construire ni un corps céleste, ni une primevère, ni une hirondelle. Il faut à cela un modèle, provenant des hauts plans et en accord avec la Volonté du Créateur, puis une pré-forme établie selon le modèle, de constitution éthérée [fin-matérielle] et astrale. Les vibrations énergétiques de la pré-forme permettront à la matière grossière de se grouper autour d’elles et de croître selon le plan de la pré-forme.
Toutefois la mise au point des pré-formes et des modèles est une opération non seulement indispensable, mais aussi extrêmement délicate. Seuls des êtres sans volonté personnelle sont capables de la réaliser fidèlement et en pureté.
L’homme ne mettrait dans ses œuvres qu’un centième de cette conscience scrupuleuse et de cet amour, en vérité il serait plus heureux et notre Terre plus belle.
Notre corps astral est la pré-forme du corps de matière grossière. Il est adapté aux caractéristiques de l’âme, et celle-ci l’influence sans cesse. Comme il détermine largement le fonctionnement du corps terrestre, on peut comprendre que la vie intérieure de l’âme pilote notre santé, et que toute guérison véritable doit passer par l’âme.
A constater les innombrables formes d’existence sur la Terre, on peut juger du grand et permanent besoin de pré-former et de l’ardeur avec laquelle les élémentaux [entéaux] responsables doivent œuvrer. De plus, chaque changement d’époque – et nous en vivons un – demande le lancement d’une nouvelle phase d’évolution, plus haute, du monde minéral, végétal et animal. Voilà qui impose la confection soigneuse de masses de pré-formes entièrement nouvelles. Il s’ensuit que la conception humaine d’un »repos éternel » dans l’au-delà est une erreur fatale! Fatale, parce qu’ainsi l’homme ne se prépare et ne se développe pas en vue d’une participation aux activités des plans supérieurs, mais s’abaisse au niveau d’une créature proprement bonne à rien.
Une troisième mission de la matérialité éthérée [fine] réside dans son apport à la promotion spirituelle des âmes humaines. Comme déjà dit, la liaison lâche, peu serrée de ses atomes et molécules permet le déplacement facile de ses constructions, de sorte que chaque vouloir d’une âme, lors de sa pérégrination à travers les plans éthérés, est immédiatement formateur: son environnement se modifie aussitôt selon son état intérieur. De même son enveloppe extérieure est constamment modelée par l’état intérieur. C’est donc d’après son environnement et d’après son propre aspect extérieur que l’âme peut reconnaître la vraie nature de son vouloir. De manière analogue, en vérifiant la qualité du changement extérieur, elle peut immédiatement juger de la valeur de chaque décision intérieure. La puissance formatrice de la matière éthérée [fine] lui simplifie donc bien le chemin. Toutefois faut-il que la réorientation intérieure résulte de son propre vouloir, ce dernier devant d’abord se libérer de considérations préétablies et de croyances erronées. Cela est souvent très difficile.
◊◊◊
III) DES ÉTAGES SPÉCIALISES
Telle serait donc une vue d’ensemble des activités de liaison, de formation et de promotion qu’assume la matérialité éthérée [fine]. Nous allons la compléter par un rapide regard sur ses divers plans. Là, il est fondamental de savoir que chaque activité est exécutée par des élémentaux [entéaux] spécifiques, et que ceux-ci sont groupés par nature dans des plans différents et appropriés. De bas en haut nous rencontrons les étages suivants:
- Le plan des modélistes.
Les élémentaux de ce plan portent une enveloppe (un corps) faite de la matière immédiatement plus fine. Comme déjà dit, ils confectionnent les pré-formes des formes de la Terre, des plantes, des animaux, des hommes. A leur côté opèrent des soigneurs et des veilleurs. En plus nous trouvons ici les responsables de l’électricité, celle-ci étant une haute force, issue du plan de l’élémentarité [entéallité] et à diriger vers les plans de la matérialité grossière. Tout ce plan est essentiellement un plan transitoire conduisant plus bas vers la matérialité grossière.
- Le plan des formateurs des substances.
Montons plus haut vers le plan des formateurs des substances. Ils édifient des substances éthérées spéciales dont sont confectionnés les modèles. Ils préparent aussi des pré-formes pour les substances de matière grossière, tels l’or, l’argent, le fer etc.
La mobilité et la force conjonctive de la matérialité éthérée [fine] trouvent ici leur plein emploi.
- Les préparateurs des semences.
Le plan suivant est celui des préparateurs des semences. Ils édifient les pré-formes éthérées des semences grossières des plantes et des fleurs, selon des modèles déjà existants ou nouveaux.
Chaque semence possède un noyau élémental [entéallique] de vie, formant le germe. Un germe initialise une radiation et oriente la croissance vers une forme donnée. Il existe des germes spirituels, des germes élémentaux [entéalliques], des germes de corps célestes, des germes de plantes, des germes de cristaux. Ils ne proviennent pas de ce plan, mais sont insérés là dans des formes plus denses.
Bien des choses nouvelles sont en train de naître ici… (…)
- Le Jardin des fleurs humaines!
A présent nos yeux découvrent un plan merveilleux baigné de lumière, le jardin des fleurs humaines!
(…) C’est là le plan éthéré récepteur des germes spirituels humains descendant des Hauteurs. Leur origine est le plan de l’inconscient spirituel, le plan le plus bas de la spiritualité. Lors de leur traversée du plan de l’élémentarité [entéallité] ils y furent habillés de deux enveloppes élémentales [entéalliques]. L’enveloppe extérieure s’ancre à présent dans le sol éthéré [fin-matériel] et se transforme en fleur. Celle-ci abrite en son bourgeon le germe spirituel toujours inconscient. Sous l’effet d’irradiations fortement toniques et de l’éclosion de la fleur le germe d’esprit s’éveille à la conscience. Des soigneurs, tant masculins que féminins, s’occupent de lui et le protègent, pour le diriger ensuite encore plus bas et lui permettre d’acquérir dans la matérialité grossière la conscience personnelle de soi et de reprendre le chemin du retour vers sa haute Patrie, cette fois comme esprit parvenu à maturité.
Cette description du devenir d’un germe d’esprit au travers d’une fleur ne manquera pas d’intriguer (…), et il se demandera pourquoi il en est ainsi et quelles sont les Lois à la base de ce fait. Pourtant une réponse claire et simple à cette question est possible.
- Le plan des transitions.
En clôture et liaison vers le haut suit le plan des transitions, car nous sommes parvenus à proximité de la limite inférieure du grand plan de l’élémentalité [entéallité], appelé aussi »L’Anneau vert ».
Le plan des transitions assure l’indispensable continuité de la Création. Il comporte de nombreux centres irradiants, correspondants aux multiples variétés de radiations issues du domaine élemental [entéallique].
Immensément grande est la variété dans l’élémental [entéallique], ainsi que la multitude des travailleurs et veilleurs élémentaux [entéalliques]. Ils opèrent non seulement dans l’élémentalité [entéallité] même, mais aussi dans tous les plans situés plus bas. Quiconque essaie tant soit peu d’embrasser ces perspectives ne peut qu’être saisi d’étonnement devant l’extrême variété et richesse de l’Œuvre de la Création.
C’est depuis ce plan déjà très haut que l’élémentalité [entéallité] nourrit, soigne et dirige la matérialité. Les nombreux centres radiants font office de bassins collecteurs des diverses irradiations, et de transformateurs des forces reçues, afin de les rendre progressivement accessibles aux plans inférieurs. Cela aussi demande une grande adresse, car les courants de forces élementales [entéalliques] doivent être alourdis, consolidés et envoyés plus loin à l’aide d’ondes. Ainsi, à titre d’exemple, des forces guérissantes émanant de l’élémentalité [entéallité] reçoivent une force éthérée [fin-matérielle] d’accompagnement, qui les conduit vers les planètes de ce système solaire, d’où elles parviennent à la Terre pour être ancrées dans les roches, les plantes, les métaux, afin de guérir les animaux et les hommes.
Précisons que le Plan des Transitions porte de très grands ateliers où sont confectionnés les matières éthérées de liaison. Celles-ci sont une combinaison de forces éthérées de liaison et de forces élémentales [entéalliques] de vitalisation et de formation. Elles sont indispensables à l’existence de toute matérialité grossière.
Celui qui essaie de saisir tout cela en une intuition ouverte et large, ne peut qu’admirer et … remercier!
◊◊◊
IV) L’HOMME ET L’AU–DELÀ
Abordons maintenant les relations entre l’homme et l’au-delà. Comment sont-elles?
Nous venons de prononcer le mot «remercier». Pourquoi donc remercier?
Il y a lieu de le faire, parce que dans les proches plans de l’au-delà un immense travail s’accomplit pour les hommes, afin qu’ils puissent poursuivre en joie et en sécurité le chemin de leur développement. Cela veut dire que l’homme est intimement lié à l’au-delà, ce que nous allons examiner de plus près.
L’aide à l’homme commence dès la descente du germe d’esprit vers la matérialité, car il est obligé d’être muni de revêtements divers pour sa protection et son adaptation aux environnements toujours plus denses. Or chaque revêtement est un chef d’œuvre, en particulier le corps astral. Celui-ci est confectionné sur mesure pour chaque âme. Il répond à sa nature, son aspiration, et même aux liens karmiques qu’elle a créés et qui restent fixés à elle. Oui, une merveilleuse réalisation des responsables de l’édification des corps! Cela ne mérite-t-il pas un remerciement?
Et puis, l’au-delà n’existe pas pour lui-même, il n’est pas un plan exclusif et fermé, sans relation avec l’homme terrestre!
Sur la Terre nous avons également des domaines bien spécifiques, comme les continents pour les roches, les océans pour l’eau, l’atmosphère pour l’air. Néanmoins nous trouvons dans chaque motte du champ de la terre, de l’air et de l’humidité. De manière semblable toute la matérialité grossière est pénétrée par les ramifications des plans supérieurs, éthérées, élémentales [entéalliques] et spirituelles. D’étroites relations en résultent nécessairement.
Il faut savoir que l’esprit humain est un collecteur de forces, qu’il leur imprime une forme propre par son vouloir, sa pensée, son langage et son comportement. Ces formes acquièrent une certaine autonomie, vont au loin pour construire ou détruire, selon l’orientation bonne ou mauvaise du vouloir humain générateur. Ainsi donc toute activité intérieure est inévitablement accompagnée de la production de formes dans l’au-delà.
Quelle puissance énorme entre les mains de l’homme, s’exerçant jusque dans les plus lointains domaines! Mais aussi, quelle responsabilité!
Les actes agissent dans la matérialité grossière la plus grossière, donc la plus dense, les paroles se tissent dans la {matière grossière} moyenne. Le tissu provenant des pensées prend forme dans la partie fine. Enfin celui né de notre intuitivité profonde pénètre dans les plans éthérés [fin-matériels] et peut parvenir jusqu’aux plans spirituels. Ces trois tissus restent reliés à leur générateur par des liens respectifs. Lors de son départ du plan de la matérialité grossière ils forment son environnement, le monde dans lequel l’âme devra d’abord séjourner pour en faire un vécu personnel et découvrir la vérité!
N’est-il donc pas utile de connaître ces relations? Connaître ces interactions est motif suffisant à veiller dès maintenant à la dignité, la pureté de toute notre vie intérieure, afin qu’il en naisse du bien et que plus tard tout homme puisse entrer dans un monde de bonheur!
Nous comprenons maintenant que, malgré leur énorme diversification, les plans de la Création forment un tout étroitement uni et sans faille. Combien est-il stupide de ne s’occuper maintenant que des choses matérielles, appartenant à la seule matérialité grossière, et de remettre »à plus tard » les questions de l’au-delà. Quiconque vit ainsi devra accepter plus tard, à sa mort, un monde d’extrême dénuement!
La connaissance de la réalité et de la rigueur légale des plans de l’au-delà permet aussi de comprendre les relations opérant entre les plans. Sont visés ici les domaines de la clairvoyance, de la médialité, du spiritisme, des manifestations, des assistances conductrices. (…) Pour retrouver la liaison, le contact perdu mais indispensable avec l’au-delà immédiat, puis avec le grand Ordre de la Création et la Volonté du Créateur qui y opère, est ici proposé le simple chemin de la bonne volonté!
La bonne volonté, c’est d’abord écouter moins les propres appétits égoïstes et bien davantage la voix de la conscience et de l’intuition spirituelle. Si nous accomplissons cela, nous agirons toujours pour le bien de notre environnement respectif. En retour, de bons fruits se formeront dans l’au-delà et ne manqueront pas de se manifester dans la matérialité terrestre. Dans l’en-deçà déjà, l’homme doit pouvoir être heureux! D’ailleurs, l’observation attentive montre que, pour l’individu comme pour les peuples, les Lois de Dieu déterminent finalement leurs conditions terrestres, en fonction de leur environnement immédiat dans l’au-delà. Ce dernier toutefois résulte toujours de l’intériorité humaine. [1]
Être de bonne volonté, c’est aussi témoigner de l’amour à l’environnement – et l’amour sait agir loin! Il décontracte, il rend meuble, il ouvre! Il détend et ouvre le corps physique et le corps astral. Or celui-ci est le pont vers les autres plans, vers les radiations plus hautes, vers les fils lumineux d’aide au-dessus de l’homme!
Voilà un chemin qui permet à chacun d’apprendre de nouveau à recevoir en humilité. A tout moment lui sont alors assurées la force, l’intuition illuminante, l’Aide guidante des Hauteurs. Dès lors il est à nouveau »relié » au Grand Tout, il est à sa place dans l’Ordre de la Création et au service de la Volonté de Dieu! En lui peut alors se vérifier la parole très grande, mais peu comprise: «Le Seigneur comble les Siens dans le sommeil.».
Hélas, le chemin de la bonne volonté n’a été suivi que par très peu d’hommes. La partie de loin la plus grande de l’humanité s’adonne à la conquête d’objectifs égoïstes et se crée ainsi pour plus tard des circonstances particulièrement graves.
Comme cela se fit-il?
Bien que la matérialité grossière soit le lieu de rencontre de toutes les essences de la Création (spirituelle, élémentale [entéallique], matérielle), bien que par ce fait soit offerte la plus grande possibilité d’éveil et de promotion spirituelle, assortie d’aides considérables, l’humanité a, malgré tout cela, refusé le chemin de la bonne volonté, pour lui préférer celui de la jouissance immédiate et inconditionnelle. Elle n’a donc pas obéi au primat dans l’homme, à la voix de l’intuition spirituelle qui appelle sans cesse au respect de l’Ordre universel, mais a cédé à la tentation terrestre proposée par l’intellect cérébral.
Ses préoccupations ne visèrent alors plus que des buts inférieurs. Les inévitables productions dans l’au-delà devinrent lourdes, obscures et étouffantes.
Lentement grandit une couche ténébreuse, venant se glisser entre la matérialité grossière et les plans plus élevés, une couche séparante, obscursissante, n’apportant plus à l’homme que misère, guerre, souffrance et angoisse.
Toute politique lutte en vain contre ces maux. Ce n’est qu’une pensée nouvelle et un vouloir nouveau, donc une attitude de vie noble et désintéressée, qui saurait y porter remède. Il est évident que sans calamités extrêmes l’homme d’aujourd’hui, esclave de la jouissance, n’acceptera jamais ce changement de lui-même!
Cependant la mort obligera chacun à pénétrer dans les ténèbres qu’il s’est créées dans l’au-delà. Sa pesanteur ne lui permet pas de s’en échapper. La similitude l’attire et le cherche, pour l’obliger à vivre dans ce qu’il a si obstinément voulu et engendré durant sa vie terrestre: un monde de pierres et de sable s’il fut indolent et n’a fait éclore rien qui soit vivant, dans des plaines de cendres grises s’il a laissé son âme se dessécher, au milieu de falaises rocheuses et froides s’il a durci son cœur, etc. Toujours l’environnement sera l’image de l’état de son âme. Désemparée, épuisée, l’âme titube par ci, par là. Désemparée, puisque durant la vie terrestre elle ne s’est pas préoccupée de comprendre la Création; épuisée, parce qu’elle n’a jamais songé à nourrir et à fortifier son intériorité. Un état susceptible de durer des années et qui ne laisse s’approcher aucun secours!
Ce n’est que si enfin naît en elle une aspiration à une existence plus haute, une imploration, une prière, que tout peut changer et s’éclairer. Alors l’aide peut s’approcher d’elle.
Si l’âme reconnaît son erreur, sa croyance fausse, ses penchants indignes, alors son chemin pourra, peut-être, la reconduire encore une fois sur Terre, pour essayer de mûrir et de délier ses attaches karmiques. Ou, alors si elle parvient à se libérer sans réincarnation, elle monte et accède à un plan plus clair, plus aimable, et commencera la grande ascension de l’esprit vers sa patrie d’origine. Mais d’échelon en échelon il lui faut apprendre, chaque fois, à s’adapter aux conditions nouvelles, plus lumineuses et plus exigeantes.
Combien tout est différent pour ceux qui, durant leur temps terrestre, ont fait l’effort d’un comportement digne! Ils restèrent maîtres de leurs pensées et de leur vouloir, donc libres de toute faute grave, ils cherchèrent et trouvèrent la connaissance du Sens et des Lois de la Vie, il aspirèrent à la Lumière, et cette aspiration est à présent une force qui les tire vers les Hauteurs. Rapidement et sans contact ils traversent la couche ténébreuse, des amis les attendent en joie et les accompagnent vers les Jardins de Paix, où il se prépareront, par de nouvelles études et la pratique de l’entraide, à l’Ascension finale.
Et, un jour, ils passeront à l’endroit où autrefois, il y a bien longtemps, il s’éveillèrent à l’existence dans une fleur! Ils la reverront et comprendront, en une émotion profonde, qu’elle n’a jamais cessé de leur être une fidèle source de force!
Successivement leurs divers revêtements tombent et l’esprit, clair et radieux, s’élèvera, comme personnalité consciente et mûre, pour servir en sa manière propre l’épanouissement de la Création, en guise de remerciement au Créateur.
Tous ces processus nous montrent à quel point nous sommes étroitement reliés à l’immensité de l’au-delà. Aucun ne saurait s’en dégager, tout comme aucun membre se saurait se séparer du corps terrestre sans dommage.
◊◊◊
V) L’AU–DELÀ, UN EXEMPLE?
Nous terminerons nos explications et nos descriptions par quelques courtes vues complémentaires.
Notre parcours – intérieur – dans l’au-delà nous a permis de constater sa nature profondément organique, la grande diversité de ses formes, le travail puissant dans tous ses plans, l’harmonieuse communauté vibrante de ses êtres. Il serait de bon conseil de chercher à vivre les images évoquées, de s’imprégner de ce vécu, car, dès à présent, et pas plus tard seulement, l’homme ressent dans les profondeurs de ses revêtements à la fois des questions et des réponses venant de l’au-delà. Alors, ne vaut-il pas mieux aller vers elle le cœur et la pensée largement ouverts?
Il est tout aussi important d’enregistrer profondément les Lois de Vie que nous avons pu entrevoir, la Loi Universelle de la Pesanteur, la Loi d’Attraction des {Genres} Semblables et la Loi si importante du Retour [Loi de l’Effet de Réciprocité]. Elles agissent dans tous les plans. Celui qui les connaît trouvera partout son chemin!
Parallèlement nous avons vu apparaître d’autres nécessités fondamentales, fortement mises en évidence par la nature et l’activité de l’au-delà: la nécessité du mouvement permanent, la nécessité de la promotion permanente de tous les êtres, enfin la nécessité de la coopération en paix de tous les plans et de tous les êtres.
En tout cela, l’au-delà nous est un parfait exemple. Ne serait le travail fidèle de ses êtres, grands et petits, il n’y aurait ni Terre, ni Soleil, ni étoiles, et il n’y aurait aucune possibilité de développement des germes spirituels humains. Nous leur devons notre sincère reconnaissance.
Mais qu’il y ait aussi reconnaissance envers le Créateur des mondes, qui est à l’origine de toute existence et qui est Lui-même la Vie, la Loi et la Force!
Un regard rétrospectif et attentif sur le monde de l’au-delà révèle que tout est conçu et conduit en Justice, donnant à chacun ce qu’il souhaite et forme en lui-même. En même temps nous avons aussi ressenti l’Amour qui repose en toute activité, dans les innombrables forces, revêtements, ponts, soutiens et aides disposés en tout lieu. Et nous n’oublierons pas de voir également la Pureté, sévère, exigeante, radieuse, qui seule garantit la santé de l’immense œuvre en imposant l’insertion généreuse de chacun dans le grand Ordre de la Création.
Vivre la Justice, l’Amour, la Pureté, n’est-ce pas là l’authentique vénération du Créateur? Et ne serait-il pas aussi le chemin, l’unique, pour sauver l’humanité du cataclysme qui la menace?
◊◊◊
===================
Notes:
[1] Voir du même auteur »Le défi spirituel des Européens ».
Note de la Rédaction: Pour les besoins de sa publication sur le site de L’École de L’Art de Vivre, le texte d’André Fischer « Les proches Plans de l’Au-delà » ci-dessus a été très légèrement adapté. Par exemple, quelques passages n’y figurant plus sont signalés par des « (…) ». De plus, André Fischer employant parfois un langage spécifique à lui-même, dans le but d’une harmonisation avec le vocabulaire usuellement utilisé sur le site, quelques mots ont parfois été changés. D’autres fois, le mot correspondant usuellement utilisé pour désigner la même réalité a été placé entre crochets après le mot utilisé par André Fischer. Le lecteur désireux de connaître le texte complet publié par André Fischer lui-même lors de sa présence sur Terre (André Fischer a quitté l’En-deça pour l’Au-delà le 24 juillet 2010), pourra utilement se reporter à son livre « Les proches plans de l’au-delà ».
– Extrait du livre « Les proches plans de l’au-delà » – Par André Fischer. –
.
0 commentaires