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Des enfants se souviennent
de leur vie précédente
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Introduction
Nous avons déjà eu l’occasion de rapporter des histoires de réincarnations, comme « La réincarnation de l’adolescente décédée » ou « Un enfant se souvient de sa vie antérieure ».
Justement!, sans être extrêmement nombreux, il y a suffisamment de cas connus d’enfants à se souvenir de leur vie immédiatement antérieure – donc leur vie terrestre précédente – pour – en recoupant les cas – pouvoir déjà en tirer quelques premières conclusions.
Outre l’Enseignement dispensé sur les Bases des Lois de la Création, les autres informations ci-dessous, en particulier, proviennent de divers ouvrages sur la réincarnation, ainsi que des « études sur la réincarnation », mentionnés en bibliographie, au bas de la présente page..
Les recherches et travaux de Ian Stevenson
Le célèbre psychiatre américain Ian Stevenson a passé la plus grande partie de sa vie à étudier des cas de souvenirs de réincarnation chez les enfants. Les très jeunes enfants concernés (de 2 à 6 ans en moyenne) sont suffisamment jeunes pour ne pas pouvoir être soupçonnés de fraude; à 2 ans l’on n’est pas capable d’inventer de toutes pièces, encore bien moins d’élaborer de tels mensonges aussi sophistiqués, surtout lorsque la plus grande partie des affirmations, parfois très circonstanciées, sont – pour la plupart – très facilement vérifiables.
Ian Stevenson (1918-2007) était donc un psychiatre américain, professeur respecté à l’université de Virginie. Il fut le pionnier et le spécialiste mondial de l’étude des cas de réincarnation chez les enfants. Il a notamment publié « Les enfants qui se souviennent de leur vie antérieure » (Sand, 1993); « 20 cas suggérant le phénomène de réincarnation » (« J’ai Lu », 2007).
Interviewé par le journal « Psychologies », le Pr Stevenson raconte comment l’idée lui est venue d’enquêter sur les réincarnations chez les enfants:
« Au début des années 1960, alors que j’étais professeur de psychiatrie à l’université de Virginie, je devenais de plus en plus perplexe devant les théories classiques, freudiennes notamment, sur la formation de la psyché humaine. Ces théories n’expliquaient pas tout. Loin de là. Parmi les très nombreuses questions que je me posais, je me demandais pourquoi certains bébés ont des phobies ou des aversions très prononcées, comme la peur irraisonnée du noir, de l’eau, de certains animaux… En lisant des ouvrages sur la réincarnation, j’ai découvert des histoires étonnantes : au Sri Lanka, un bébé avait une peur épouvantable de l’eau et criait férocement chaque fois qu’on voulait le baigner. Les parents n’y comprenaient rien. Cela a duré un certain temps, et rien ne pouvait expliquer son comportement. Mais dès qu’il a été en âge de parler, cet enfant s’est mis à raconter la vie d’une fillette de 9 ans qui, en traversant un chemin à travers des champs de riz inondés, a été renversée par un bus et s’est noyée. Comme cette histoire était bien documentée, j’étais stupéfié. Je me suis donc mis à réfléchir à cette question : pourquoi notre psyché ne se construirait-elle pas aussi à partir d’événements d’une vie passée ? Pour moi, il n’y avait rien de plus logique. Restait à le démontrer d’une manière scientifique…. ».
En moins de cinquante ans le Pr Ian Stevenson a recensé pas moins de 14000 cas de souvenirs de réincarnation sur toute la Terre. Cela nous donne déjà une idée de l’importance du phénomène. Sans être fréquent, il n’est pas pour autant rarissime. Il y a suffisamment de cas pour – pour autant que l’on soit honnête et sincère dans la recherche de la Vérité – ne pas pouvoir les balayer du revers de la main,et aussi pour qu’il soit possible de mieux comprendre le phénomène et d’établir un certain nombre de constats…
Différence entre « souvenirs » et « cas »
Remarquons aussi, déjà, que des « souvenirs de réincarnations » ne sont pas exactement la même chose que des « cas de réincarnation ». Lorsqu’un petit enfant affirme avoir déjà vécu ailleurs sur la Terre, dans une autre famille, et qu’il est capable de fournir de nombreux détails sur sa supposée ancienne vie, et que – après vérification – tous ces détails s’avèrent être vrais, c’est-à-dire conformes à la réalité objectivement observable (voir, par exemple, le célèbre cas de Shanti Devi, déjà examiné sur le site de l’École de L’Art de Vivre), si, pour certains chercheurs (comme le comité scientifique mis en place par Gandhi lui-même, dans le cas de Shanti Devi) cela suffit amplement pour établir le fait indéniable et indubitable de la réincarnation, pour d’autres, dominés par leur propre intellect, il n’y aura jamais assez de « preuves » et même s’ils ne peuvent nier les faits objectifs ni leur donner aucune autre explication valable, ils continueront toujours à affirmer que cela ne suffit pas pour pouvoir affirmer qu’il s’agit d’une réincarnation. Alors quoi d’autre?
En un sens, ils n’ont pas complètement tort, car, en un tel domaine, la vraie reconnaissance ne peut être que spirituelle. Par conséquent, à l’intellect dévoreur de preuves l’on aura beau en apporter des tonnes et des tonnes, il ne sera jamais satisfait, et c’est bien normal, parce que – justement! – par nature, le domaine de l’Au-delà qui est celui de la survie de l’âme après la mort et celui où se passent les séjours entre les incarnations et où se déterminent les nouvelles incarnations, lui échappe complètement, puisqu’il n’est constitutivement approprié à ne réellement saisir que ce qui se trouve dans le domaine de la matière grossière la plus lourde, ainsi que l’avait, par exemple, fort bien compris Henri Bergson, aussi appelé le « philosophe de l’Intuition« .
Constats
L’on a pu constater que certains enfants se souvenant d’une vie antérieure souffraient d’une phobie précisément causée par la manière avec laquelle leur mort est survenue au cours de leur vie antérieure, alors que d’autres présentaient des taches de naissance et des malformations congénitales liées à des blessures souvent mortelles ou à d’autres marques sur le corps gros-matériel de la personne décédée concernée.
Il semble bien que certains détails et corrélations relevés par les chercheurs en réincarnations remettent en question certaines conceptions traditionnelles courantes relatives à l’hérédité, à la génétique, à la mémoire et à la biologie, ainsi que l’influence de l’environnement sur la formation de la personnalité.
Les moyens qui permettent à certains êtres humains d’avoir accès à des connaissances supra-terrestres sont variés. Parmi eux, il y a la médialité, les canalisations, l’inspiration, etc. Il existerait aussi un autre moyen, auquel l’on ne s’attendrait pas forcément…
Le schéma-type de souvenirs d’incarnations précédentes chez les jeunes enfants
La plupart des sujets sont des jeunes enfants. Ils commencent généralement à décrire une vie antérieure dès l’âge de deux ans et s’arrêtent généralement à l’âge de six ans, voire un peu plus tard. Ils font ces déclarations spontanément. Ils décrivent des vies récentes. A ce sujet, l’intervalle médian entre la mort de l’être humain précédent et la naissance de l’enfant réincarné n’est que de 16 mois. On est loin des 25 ans comme durée moyenne entre deux incarnations dont parle Roselis von Sass, dans son livre « Le Jugement Dernier sur la Terre ».
Réincarnation immédiate ou plus tardive…
Comment expliquer une telle différence? Un délai de 25 années terrestres (un quart de siècle) minimum entre deux incarnations très différentes peut avoir existé pendant des siècles et même des millénaires. Lorsqu’une incarnation semble être la conséquence directe de la précédente, il semble logique de penser que le délai avant réincarnation peut s’avérer beaucoup plus court.
Les enfants qui se réincarnent rapidement décrivent également des vies ordinaires, généralement dans le même pays. La seule partie de la vie qui sort souvent de l’ordinaire est la manière de décéder, car, en ces cas, 70 % des décès sont dus à des causes non naturelles. L’on peut observer que ces enfants se rappellent, certes, leur vie immédiatement précédente, mais pas les vies encore antérieures à celle-ci.
Pourquoi se souviennent-ils d’une seule vie antérieure et pas de plusieurs?
Cela pose la question: Pourquoi ne se souviennent-ils que d’une seule vie (juste la précédente!) avant leur vie du moment? Voltaire a écrit: « Il n’est pas plus extraordinaire de naître deux fois que de naître une fois. ». Et c’est bien vrai! Mais – avec autant de vérité – l’on peut compléter ce qu’a dit Voltaire en ajoutant: « Il n’est pas plus extra-ordinaire de naître dix ou cinquante fois que de naître … deux fois! ».
Quant à la raison pour laquelle ces enfants ne se souviennent que de leur vie immédiatement précédente, il semble bien que ce soit, tout simplement, parce que leur âme en est encore d’autant plus fortement marquée que cette vie précédente a – dans la plupart des cas – brutalement été interrompue avant que le moment naturel de la séparation entre l’âme et le corps soit arrivé, ce qui est – bien évidemment – le cas pour toutes les morts accidentelles, toutes les morts par suicide ou par assassinat. Même dans les cas de suicides, l’âme est frustrée de ne pas avoir vécu une vie normale sur la base des espérances et des projets qui étaient les siens au moment de la jeunesse de son corps terrestre, et elle aspire, tout simplement, à reprendre le cours normal de cette vue brisée…
Selon la belle expression biblique décrivant la situation de l’âme d’Abraham à la fin de sa vie terrestre – il est dit qu’il était « rassasié [en hébreu « sabéa »] d’années » -, les âmes de ces enfants ayant trop tôt quitté leur précédent corps terrestre n’étaient, quant à elles, pas du tout « rassasiées d’années » et elles aspirent à achever leur précédent cycle (ce qui n’est, en fait, pas/plus vraiment possible), avant d’en entreprendre un nouveau…
Cette notion est aussi présente dans d’autres passages de la Bible. Exemples: « Job vécut après cela cent quarante ans, et il vit ses fils et les fils de ses fils jusqu’à la quatrième génération.Et Job mourut âgé et rassasié de jours. » (Job, XLII, 17), « David, âgé et rassasié de jours, établit Salomon, son fils, Roi sur Israël.« (Chroniques XXIII, 1), « Je le rassasierai de longs jours, Et Je lui ferai voir Mon Salut.« (Psaumes XCI, 16), « Jehojada mourut, âgé et rassasié de jours; il avait à sa mort cent trente ans. » (2 Chroniques XIV, 15).
Alors, être « rassasié de jours » ou pas?, voilà sans doute qui fait toute la différence entre une âme 100% prête à vivre une nouvelle expérience d’incarnation et une qui aspire plutôt (mais en vain!) à achever la précédente…
Comparaison entre États-Unis et reste du monde
Certains chercheurs ont supposé (pourquoi?) qu’aux États-Unis cela pourrait être différent d’ailleurs, mais les cas relevés aux USA ont des caractéristiques communes avec celles des autres pays de la Terre. L’âge de l’interlocuteur et le contenu des déclarations sur la vie antérieure, comme l’accent mis sur la fin de cette vie, sont les mêmes qu’ailleurs, dans d’autres pays de la Terre, et les cas peuvent aussi inclure des taches de naissance ou des malformations congénitales et des caractéristiques émotionnelles et comportementales spécifiques.
Une différence, toutefois, est que même si les sujets américains font en moyenne de nombreuses déclarations sur la vie qu’ils rapportent, comme le font les sujets d’autres pays, ils ont tendance à en donner peu de noms. C’est probablement la cause du fait qu’une personnalité antérieure a rarement été identifiée dans les cas américains, sauf lorsque les enfants ont déclaré être eux-mêmes des parents antérieurement décédés.
Les cas américains démontrent que les souvenirs de la vie passée rapportés par les enfants ne sont pas un phénomène purement culturel. Ils se produisent tout autant dans une culture sans croyance générale en la réincarnation et souvent dans des familles sans croyance. Voici un cas d’école: La mère de Kendra Carter, une chrétienne conservatrice, était consternée par l’idée de la réincarnation et avait l’impression de commettre un péché en achetant un livre sur le sujet.
Étant donné que les ainsi dénommés souvenirs de vie passée impliquent souvent des décès récents et non naturels, ces caractéristiques semblent être associées soit à la transmission de souvenirs de vies antérieures par des mécanismes inconnus, soit au processus par lequel les enfants développeraient l’illusion d’avoir eu une vie antérieure. Si les souvenirs sont authentiques, les cas suggèrent que les morts non naturelles augmentent la probabilité d’un retour rapide à des souvenirs intacts. Ils ne disent cependant pas grand-chose sur les possibilités offertes aux personnes qui n’ont pas de tels souvenirs.
Processus similaires dans les souvenirs d’enfants réincarnés
Les recherches de Ian Stevenson, qui se sont étendues sur près de quarante ans, ont mis en évidence certains schémas qui sont stables d’une culture à l’autre. Par exemple, lorsque les enfants grandissent, leurs souvenirs des vies passées commencent souvent à s’effacer…
En outre, les enfants qui se souviennent de vies antérieures se souviennent souvent de vies qui se sont terminées par une mort violente (Cook et al – 1983).
L’intervalle entre la mort et la renaissance est plus court dans les cas où la personnalité précédente est morte violemment.
Certaines renaissances se produisent en quelques jours ou mois, alors que dans d’autres cas, l’intervalle est de 10 ans ou plus.
Les cas dans lesquels l’intervalle est très long ont moins de chances d’être reconnus, car, en ces cas, l’enfant ne serait pas en mesure de reconnaître clairement autant de personnes et de lieux qu’en cas de réincarnation rapide.
Lorsque la « possession » donne accès à des connaissances supra-sensibles…
Des êtres humains apparemment possédés montrent des connaissances au sujet de la vie d’un décédé que, dans un état normal, ils n’auraient pas pu connaître. Toutefois, il faut bien s’entendre au sujet de ce que l’on appelle « possession ». L’expression « personnalités multiples » recouvre généralement ce que nous appelons « possession ». Les cas de ce genre sont certes rares, mais suffisamment connus en Inde pour qu’il existe – pour les désigner – en hindi – une expression spéciale: « parakaya pravesh » signifiant: « entrer dans un autre corps ».
Hypothèses relatives au domaine de la biologie
Marques de naissance
Certaines marques de naissance dans les cas de réincarnation reconnus montrent des détails pertinents qui réduisent la probabilité que la corrélation entre elles et des blessures apparemment liées se soit produite par hasard. Par exemple, dans 18 cas où le décès dans la vie antérieure a été causé par une blessure par balle, le sujet avait deux marques de naissance correspondant à des blessures par balle d’entrée et de sortie.
Dans 14 de ces cas, une marque de naissance était sensiblement plus grande que l’autre, ce qui peut s’expliquer par le fait que les blessures par balle d’entrée sont petites et rondes, celles de sortie plus grandes et de forme irrégulière.
Possible explication au sujet des marques de naissance
Lorsque l’on connaît les Lois de la Création et que l’on possède un Savoir de la Création suffisant, l’on sait que le corps gros-matériel terrestre est réalisé par les entéaux en fonction du corps astral, autrement dit en fonction du corps gros-matériel moyen. Cela implique que les marques de naissance affectant le corps gros-matériel (le corps physique terrestre) sont déjà présentes dans le corps astral, lequel est tissé, en fonction des Lois, par les petits entéaux, en relation directe avec le vécu de la vie terrestre précédente, pour autant que celui-ci affecte encore la psyché de la personne réincarnée!
A ce propos il peut, par exemple, être cité le cas d’un homme appelé Josef Wagner, reconnu dans sa nouvelle incarnation par son ancien maître. Il portait, sur sa poitrine, une marque ressemblant à la cicatrice qu’aurait fait un couteau, alors que, dans sa vie antérieure, il avait reçu un coup de couteau d’un fakir indien voulant assassiner son maître. S’étant interposé, c’est lui qui aurait reçu le coup de l’assassin, à la place de son maître.
Il n’y a pas que les blessures directement infligées au corps gros-matériel qui laissent des traces. Par exemple, dans une vingtaine de cas, le corps d’un mourant ou d’une personne qui venait de mourir a été marqué par un participant au deuil – généralement un membre de la famille – avec de la suie ou une autre substance colorée. Un bébé né plus tard, généralement dans la descendance de la même famille, a eu une marque de naissance à l’endroit précis du corps où la personne décédée avait été marquée. De plus, certains de ces bébés, lorsqu’ils étaient devenus capables de parler, exprimaient des souvenirs de la vie de la personne marquée, tandis que d’autres pas.
Ceci permet de comprendre pourquoi et comment, lors des Apparitions de Jésus après Sa mort terrestre, le corps fin-matériel de Jésus possédait aux mêmes emplacements où les clous et la lance avaient transpercé Son corps gros-matériel des marques visibles par Thomas Didyme – dit « l’incrédule » – à travers son propre corps fin-matériel, dès lors où ses yeux fin-matériels avaient été pour cela spécialement ouverts.
Anomalies et maladies congénitales
Différents enfants réincarnés présentent des anomalies congénitales importantes. Ce qui est tout à fait remarquable, la plupart des malformations congénitales ne correspondent à aucun «type de malformation humaine» couramment reconnu; elles correspondent plutôt à des coupures d’épée, des blessures de fusil de chasse ou d’autres façons de mourir violemment. Par exemple, un enfant, né avec une brachydactylie unilatérale de la main droite, a déclaré qu’il se souvenait de la vie d’un enfant d’un autre village qui s’était coupé les doigts de sa main droite en les mettant accidentellement entre les lames d’une hacheuse de fourrage.
Dans un nombre important de cas, le sujet présentait des symptômes physiques ou des signes d’une maladie dont la personne décédée concernée qui était lui dans sa vie précédente avait souffert.
Phobies
La plupart des phobies se sont manifestées dans des cas de mort violente, mais aussi dans des cas de mort naturelle. L’intensité des phobies varie quelque peu en fonction du mode de décès. Par exemple, 30 (64 %) des 47 personnes qui se souvenaient d’une mort par noyade avaient la phobie de l’eau, alors que seulement 13 (43 %) des 30 personnes qui se souvenaient d’une mort par morsure de serpent avaient la phobie des serpents (30). Dans de nombreux cas, l’enfant a manifesté la phobie avant d’avoir parlé d’une vie antérieure. Les parents n’ont pas été affectés par la phobie jusqu’à ce que l’enfant ait donné son explication d’un événement – généralement le type de mort – dans une vie antérieure. Dans tous les cas, les parents de l’enfant n’ont pu identifier aucune expérience post-natale ni exemple chez un membre de la famille qui aurait pu expliquer la phobie.
L’on peut naturellement à bon droit supposer que les souvenirs de ces vies antérieures pourrait expliquer les phobies, y compris – du reste – chez les enfants ne rapportant aucun souvenir de vie antérieure, surtout en considération du fait qu’une grande partie des cas sont liés à une mort violente dans la vie précédente.
Addictions infantiles
Beaucoup d’enfants qui affirment se souvenir de leurs vies antérieures manifestent un désir – qui semble parfois être un besoin – de consommer une substance intoxicante ou un aliment particulièrement apprécié par la personne décédée dont l’enfant se souvient de la vie. Plusieurs enfants qui se sont souvenus de leur vie de buveurs excessifs d’alcool en ont demandé et en ont même pris subrepticement lorsqu’ils étaient petits. D’autres ont essayé de fumer des cigarettes ou ont prétendu le faire.
Jeux enfantins
Dans une série de 278 cas, les sujets ont fait preuve d’un jeu inhabituel dans 66 (24%) cas. Le jeu était le plus souvent celui de la vocation du défunt concerné. Par exemple, un enfant qui se souvenait de la vie d’un charretier jouait à s’asseoir derrière un cheval en tirant une charrette. Un enfant qui se souvenait de la vie d’un médecin jouait à en être un et secouait un petit bâton comme s’il s’agissait d’un thermomètre médical. D’autres jeux imitaient un attrait, comme le jeu favori d’un enfant avec des perles. D’autres enfants encore ont nommé des poupées ou d’autres objets jouets d’après les enfants de la personne décédée concernée. D’autres encore ont reconstitué en jouant le mode de mort dans la vie antérieure revendiquée. Dans tous ces cas, la famille de l’enfant n’a fourni aucun modèle que le jeu imitait.
Identité de genre
De nombreux enfants qui affirment se souvenir de leurs vies antérieures disent que la vie antérieure était celle d’une personne de l’autre sexe. Deux tiers de ces enfants ont un comportement approprié pour l’identité de genre de la vie précédente. Le travestissement est fréquent, de même qu’une préférence pour les jeux et autres activités attribué au sexe antérieur déclaré. Parfois, l’enfant refuse de manière catégorique de porter des vêtements appropriés à son sexe actuel, et parfois, des crises se sont développées à l’école lorsque les éducateurs ont insisté pour que l’enfant s’habille en fonction de son genre apparent et que l’enfant a refusé de le faire.
Ces observations sont de grand intérêt, car elles confirment le principe des âmes déformées, qu’il n’est toutefois pas possible de développer ici en détails.
Attitude envers les parents
Certains des enfants qui affirment se souvenir de vies antérieures identifient leur vie antérieure avec celle d’un membre décédé de leur propre famille, comme le frère, la sœur ou un parent de leur mère. Ces enfants semblent donc se souvenir de la vie d’un oncle, d’une tante ou d’un grand-parent. Dans ces cas, l’enfant adopte souvent une attitude d’égalité, voire de supériorité par rapport à ses parents. Par exemple, il peut appeler un parent par son prénom, au lieu de s’adresser à lui en tant que «mère» ou «père».
Ces enfants manifestent parfois des attitudes d’affection particulière ou d’antagonisme envers les membres de la famille qui correspondent aux attitudes que la personne décédée concernée avait précédemment manifestées envers ces mêmes personnes. Les parents d’enfants qui ne se souviennent pas de vies antérieures commentent parfois des attitudes similaires manifestées par l’un de leurs enfants. Une mère peut dire, par exemple: «Ma fille se comporte envers moi comme si elle était ma tante, et non ma fille.».
Conduite morale précoce, sociopathie
Parmi les enfants étudiés, certains se souvenaient d’une vie de bandits ou de voleurs. Ces enfants, lorsqu’ils étaient très jeunes, montraient tous une tendance à se comporter de manière violente ou à voler. Un groupe beaucoup plus important a déclaré se souvenir avoir été assassiné dans sa vie antérieure; beaucoup d’entre eux, dans leur petite enfance, ont montré des attitudes de vengeance envers les meurtriers supposés de leur vie antérieure; plusieurs ont menacé de tuer ces personnes lorsqu’ils ont grandi, et trois ont pris des armes pour le faire lorsqu’ils ont vu des meurtriers ou des personnes comme ceux-ci dans leur village.
D’autres enfants se sont souvenus de la vie – avant eux – de personnes qui avaient été exceptionnellement pieuses, généreuses et bonnes. Ces enfants présentaient, de manière précoce, les mêmes traits. Par exemple, ils étaient, par rapport aux autres membres de leur famille, plus généreux envers les mendiants et plus désireux de fréquenter des édifices religieux et de pratiquer un culte.
Hypothèses anthropologiques
Peuples amérindiens et inuits
Les recherches de Ian Stevenson montrent des relations claires entre la structure matrilinéaire des lignées Tlingit et les structures de renaissance, déterminés par les modèles d’héritage basés sur les croyances en des personnalités passées réincarnées ainsi que l’importance des rêves maternels pendant la grossesse (par les mères ou les parents) et des taches de naissance (considérées comme de vieilles blessures) qui déterminent les personnalités passées dans les incarnations actuelles.
Il existe, chez les Inuits du Groenland un lien entre le nom (ou nom-âme, « ateq ») d’un individu récemment décédé et son incarnation dans un enfant nouveau-né (« atsiaq »). Cette continuité de l’identité sociale instaure encore une autre perspective sur la réincarnation: Le lien entre la famille du défunt et la famille du nouveau-né (ou avec un frère ou une sœur décédé(e)). Le nommage est une stratégie sociale qui «réincarne» le passé avec les générations actuelles pour maintenir la communauté et la continuité.
Des marques de naissance existent chez les Gitsak, en particulier l’on peut voir des enfants nés avec un marquage similaire aux oreilles percées (signe de rang social) des anciens membres de la tribu. Il y aurait cinq critères permettant d’identifier ces personnes: rêves annonciateurs, visions des morts, souvenirs de vies antérieures pendant l’éveil, similarité entre les personnalités et les taches de naissance.
L’une des caractéristiques remarquables des croyances des Gitsak en matière de réincarnation est qu’ils croient qu’une personne peut se réincarner en plusieurs personnes simultanément, bien que cela se produise rarement. Un exemple frappant est celui d’Ellen Johnson, membre de la tribu des Gitsak, qui, avant de mourir, a dit qu’elle reviendrait 11 fois; selon les Gitsak, elle est revenue 7 fois dans 7 corps différents depuis sa mort en 1987. Toutes ces réincarnations se sont retrouvées dans les corps de ses propres descendants, par exemple, en tant que fille de certains de ses petits-enfants et arrière-petits-enfants préférés.
L’une des idées centrales que Mills a développées à partir de ses diverses recherches (comme Stevenson) est que les cas de réincarnation sont toujours conformes aux attentes culturelles. Par exemple, les cas de réincarnations mixtes sont fréquents dans les cultures qui s’y attendent et rares dans celles qui ne s’y attendent pas. Cela soulève la question de savoir dans quelle mesure c’est le choix de la personne décédée qui a un impact sur le retour.
Convergences et divergences par rapport aux croyances religieuses et culturelles
Croyances nord-américaines et occidentales
Du point de vue des Gitsak, la capacité à revenir plusieurs fois implique une relation beaucoup plus complexe entre les corps et les âmes par rapport à la notion apparemment simpliste d’une âme correspondant toujours à un corps. Antonia Mills a souligné que les Indiens d’Amérique du Nord croient qu’une partie de l’âme reste dans le corps du défunt tandis qu’une autre partie part dans une autre dimension qui est en relation avec notre monde. Cette partie peut rester dans ce monde de l’esprit même si la «personne» se réincarne, se singularise ou se multiplie. Les théories de l’âme doivent tenir compte de la possibilité que d’autres mondes soient en interaction avec notre monde. De ce point de vue, il n’est pas si étonnant que la membre de la tribu gitsak, Ellen Johnson, puisse revenir en tant que 7 personnes, car on pense qu’elle est en relation avec les 7 personnes d’une autre dimension.
« Les études interculturelles sur la réincarnation doivent amener les chercheurs à comprendre que de nombreux êtres humains issus de cultures non occidentales considèrent l’hypothèse d’une plus grande perméabilité de l’âme humaine: la notion commune d’«une âme, un corps» est peut-être une vision limitée de la réincarnation, imprégnée de préjugés occidentaux. ».
A ce propos selon les Lois de la Création, le principe « une âme, un corps » est juste. Toutefois, l’influence exercée par la guidance d’une âme en provenance de l’au-delà peut parfois être si prégnante qu’extérieurement elle pourrai ressembler à une forme de possession. Il ne s’agit, toutefois, là, dans la quasi-totalité des cas – que de Guidance et non pas de réelle incarnation de plusieurs âmes dans un même corps. En dehors des cas de possession avérés – lesquels sont toujours maléfiques -. La présence de deux esprits – ou plus – dans un même corps est tout à fait exceptionnelle, de même les cas de walk-in (passage d’une âme d’un corps à un autre), de sorte qu’ils ne doivent, a priori, pas être supposés.
Le karma existe-t-il?
Selon Ian Stevenson, le produit des recherches sur la réincarnation ne convergerait pas avec la théorie du karma rétributif (voir aussi Rétribution des âmes). Mais, de notre point de vue, en fonction des Lois de la Création, ce n’est qu’une apparence, notamment due au fait que les observations relatives aux enfants se souvenant d’une vie antérieure ne portent que sur deux incarnations, ce qui est tout à fait insuffisant pour pouvoir juger des effets de la Loi de l’Effet de Réciprocité donc de la Loi du Karma.
L’observation de Ian Stevenson selon laquelle – dans le cas des souvenirs d’incarnations immédiatement antérieures provenant d’enfants – une « victime » réincarnée continuerait à souffrir dans sa vie suivante est très certainement juste, mais cela ne prouve nullement que le karma n’existerait pas. Cela prouve seulement que le préjudice subi par une âme violentée se poursuit souvent dans son incarnation suivante…
Prenons le cas d’un être humain assassiné. Non seulement son corps terrestre a été mis à mal et tué, mais son âme aussi a subi un grand préjudice. Le préjudice infligé à l’âme – si (ce qui est fréquent) l’être humain n’arrive pas à immédiatement le surmonter (pour cela il faudrait déjà notamment un pardon immédiat envers l’assassin!) – peut être durable et donc être toujours existant lorsque cette âme se réincarne rapidement, dans le but de reprendre dès que possible la vue brutalement interrompue. Les marques de naissance sont l’indice – voire la preuve – qu’une âme souffre toujours de préjudices infligés dans une vie précédente.
A ce sujet, justement, James Matlock note, en ce qui concerne le phénomène des taches de naissance correspondant aux blessures subies par une incarnation précédente, et d’autres douleurs et maladies persistantes, que les chercheurs ont rassemblé un vaste corpus de preuves que la victime, plutôt que l’auteur du préjudice, continue de souffrir des préjudices infligés. Il observe que les souvenirs involontaires de l’intervalle entre les vies ne fournissent pas non plus de preuves du karma: les sujets se souviennent fréquemment de choix concernant des vies futures faits librement par l’âme seule, ou avec les conseils d’une entité spirituelle, qui n’est apparemment pas contrainte par le karma.
Considérant le karma comme une hypothèse, le chercheur en réincarnation Jim B. Tucker a utilisé la base de données de cas de Stevenson pour tester sa réalité, tentant de corréler cinq traits des incarnations précédentes (sainteté, criminalité, tendance à la transgression morale, philanthropie et observance religieuse) avec trois mesures de la vie actuelle: richesse, statut social et, dans les cas indiens, caste. La seule corrélation qu’il a trouvée est celle pouvant exister entre la «sainteté» et le «degré de richesse», ce que Tucker soupçonne, du fait de son caractère unique, d’être une anomalie statistique.
Pourtant, « Plus Tu es saint dans Ta vie précédente, plus Tu es riche dans Ta vie présente! » est une assertion qui peut « tenir la route »!
Là encore il faut beaucoup plus d’une réincarnation pour pouvoir apprécier la réalité du karma. Et puis, surtout – lorsqu’il s’agit d’apprécier la réalité du karma – , ce n’est pas les réincarnations des victimes qu’il faut considérer, mais plutôt celles … des agresseurs!
Questions
L’on peut se demander pourquoi ce genre d’histoires se produit surtout dans les pays asiatiques? Voici la réponse de Ian Stevenson: « À cause du milieu culturel. Lorsque vous vivez dans un milieu qui croit majoritairement à la réincarnation, vous n’accusez pas votre enfant de mentir ou d’inventer n’importe quoi lorsqu’il vous parle de souvenirs d’une vie antérieure. Vous l’écoutez et vous essayez de comprendre ce qu’il veut dire… Dans notre culture, les parents ne tiennent pas compte ou répriment systématiquement tous les propos qui peuvent évoquer des souvenirs d’autres vies. Aussi, l’enfant comprend-il très vite qu’il ne doit plus s’aventurer sur ce terrain et finit par ne plus parler de rien. ». (Source)
Une autre question récurrente est celle de la fraude. Lorsqu’il est questionné au sujet de savoir s’il a parfois découvert des fraudes, voici la réponse – très pertinente – de Ian Stevenson: « Jamais. Du moins pas dans les cas que j’ai pu étudier. La fraude n’a absolument aucun intérêt. Pourquoi les parents s’amuseraient-il à monter de telles histoires? Quel serait leur bénéfice? Comment un enfant de 2 ou 3 ans pourrait-il construire des histoires aussi élaborées, avec des faits réels, inconnus de sa famille? Au Liban, par exemple, j’ai eu la chance d’étudier le cas d’un enfant de 4 ans avant que les deux familles ne se rencontrent. Il m’a donné son précédent nom de famille et une liste de soixante-dix détails! Lorsque je suis allé visiter son «ancienne» maison avec lui et ses parents, tout ce que nous avions noté s’est révélé exact… ». (Source)
Lorsque, enfin, Ian Stevenson est questionné sur le fait de savoir s’il dit avoir prouvé la réincarnation, il répond: « Non. Je ne l’ai jamais prétendu. Disons plutôt que tous les cas que nous avons recensé – 14 000 environ ! – suggèrent le phénomène de réincarnation. En revanche, j’apporte la preuve que, chez certains enfants, des éléments de leur structure psychologique n’ont pu être acquis dans leur vie présente et ne sont pas dus à une transmission héréditaire. Lorsque cette structure psychologique et les éléments historiques correspondent en de nombreux points à une personne décédée, cela équivaut à une preuve de survivance de l’âme humaine après la mort physique. Pour ma part, je préfère rester prudent et dire que la réincarnation est la meilleure interprétation pour les cas les plus forts. Mais aucun cas n’est parfait et probant à 100 %. ». (Source)
Cette réponse rappelle des déclarations analogues du Dr Raymond Moody au sujet des « NDE », « EMI », ou « EPM ». Lors d’une conférence lors d’un congrès, le Dimanche 10 mars 2013, à Marseille, au sujet des EMI, bien qu’ayant publié le livre « La vie après la vie » en 1975, il a avoué qu’il n’était réellement personnellement convaincu de la survivance de l’âme après la mort que depuis le décès de sa propre mère, seulement quelques années auparavant, après avoir lui-même vécu une expérience de mort partagée (dont il parle dans son livre « Glimpses of Eternity »). C’est bien – cette fois! – la preuve qu’en de tels domaines l’intellect ne prouve jamais rien mais que la conviction vient uniquement de la propre expérience vécue de l’esprit.
Enquête sur la réincarnation
La preuve par la psychiatrie – Une piste scientifique
Entretien avec Jean-Pierre Schnetzler, par Catherine Barry
« Cet homme-là est un pionnier! Bouddhiste avant l’heure et avant la mode, dans les années soixante, le psychiatre Jean-Pierre Schnetzler est bien placé pour répondre aux questions de ce dossier sur la réincarnation.
Dans son travail de psychiatre, Jean-Pierre Schnetzler n’a pas hésité à se marginaliser vis-à-vis de ses pairs, en s’intéressant au phénomène de la réincarnation et en l’introduisant comme donnée recevable auprès de ses patients. Une conviction née de sa propre expérience de lying avec Denise Desjardins, qui lui a permis de savoir reconnaître, de l’intérieur, s’il y avait de la vérité dans le discours des personnes qu’il accompagnait ou s’il s’agissait plutôt de pathologies.
Jean-Pierre Schnetzler: L’explication de la renaissance est que la conscience, qui n’est que temporairement liée au corps, ne meurt pas lorsque le corps disparaît. Elle reste porteuse des dynamismes psychologiques qui l’ont animée, limitée, motivée et enfermée jusque-là. Tout ceci en «bien ou en mal», puisque le karma c’est justement la force limitante, motivante, en bien ou en mal, qui nous fait voir, désirer, regretter… les choses d’une certaine façon et qui va conduire cette conscience de renaissance dans un autre état d’existence – car elle a des désirs, des haines, des besoins, des illusions qui n’ont pas été assouvis ou libérés.
C.: Vous avez beaucoup étudié les travaux d’un psychiatre américain, Ian Stevenson. Pourquoi cet intérêt?
J.-P. S.: Stevenson a eu la chance d’être professeur de psychiatrie dans une université américaine et de disposer de l’argent d’une fondation privée, ce qui lui a permis, pendant quarante ans, de sillonner le monde et d’examiner sur place des «réincarnés» qui lui étaient signalés par des «indicateurs» du pays en question. Il dispose actuellement de plus de deux mille six cents dossiers. Il en a publié (avec une foule de détails, et une minutie de juge d’instruction) plus de soixante-dix cas, en près de deux mille pages, et il vient de publier deux livres sur les marques corporelles de vies antérieures. Il a découvert que ce sont des enfants ordinaires, très banals, qui ont entre deux et quatre ans quand ils commencent à parler, disent par exemple: «Vous m’appelez Jacques, mon vrai prénom est Paul, j’ai une femme, trois enfants, je suis épicier, j’habite à tel endroit, j’ai été renversé dans une rue et je voudrais bien retrouver ma famille.». Cette situation est, bien sûr, traumatisante pour les parents actuels. Mais s’ils sont attentifs, l’enfant donne des détails et si on le présente finalement à sa famille précédente, il la reconnaît. Ce qui aide l’enfant à mieux vivre avec sa nouvelle identité.
C. : Vous parlez de tâches corporelles qui indiqueraient une incarnation précédente?
J.-P. S.: Ce sont des marques corporelles qui expriment, le plus souvent, un traumatisme. Les plus simples et les plus connues sont les tâches de pigmentation, lie de vin, café au lait… qui existaient sur le corps de l’ancienne incarnation et que l’on retrouve sur la nouvelle personnalité, au même endroit, alors qu’il n’y a aucun lien, ni biologique ni génétique, entre elles. On trouve, ensuite, des tâches qui se situent à l’endroit exact où la précédente incarnation a reçu des blessures mortelles.
Et Stevenson démontre que, dans certains cas, le psychisme de la conscience mourante, puis renaissante, est capable d’avoir une influence particulière, par exemple une déformation du fœtus.
C.: Ces réminiscences sont spontanées, mais y a-t-il des circonstances qui aident cette résurgence des souvenirs?
J.-P. S. : La première est l’écoute attentive et sympathique de la part du milieu familial. Sinon, le phénomène est inhibé et supprimé. La seconde concerne les circonstances de la mort. Dans 60 % des cas de Stevenson, on retrouve une mort traumatique, par exemple un assassinat. La peur, l’angoisse, l’impuissance, n’ayant pas été digérées, «métabolisées», provoquent la persistance du souvenir d’une existence à l’autre. Quatre équipes de scientifiques différentes ont repris et confirmé les travaux de Stevenson. C’est une avancée gigantesque. Reste que ce phénomène demeure terriblement délicat.
Sources / A lire:
– Livre: « De la mort à la vie », J.-P. Schnetzler, éditions Dervy.
– Livre: « 20 cas suggérant le phénomène de réincarnation », Ian Stevenson, éditions Sand.
– Interview de Ian Stevenson dans le magazine « Psychologies »
– Sur Wikipédia: « Études sur la réincarnation ». Les informations figurant dans l’article « Études sur la réincarnation » figurant sur cette page ont notamment été librement utilisés pour la rédaction de la présente page « Des enfants se souviennent de leur vie précédente ».
– Livre « Enquête sur la réincarnation« , sous la direction de Patrice van Eersel, chez Albin Michel.
Conclusion
Alors, peut-on « prouver » la réincarnation? Oui et non. Ce qu’il est possible de prouver c’est que de nombreux faits objectifs ne s’accordent pas avec la conception d’une unique vie terrestre. L’idée que la naissance de l’esprit – ou même de l’âme – serait liée à celle du corps terrestre gros-matériel (le corps physique) est – si l’on veut bien y réfléchir – plutôt comique!
Ici comme ailleurs, il convient de rétablir le bon point de vue, c’est-à-dure l’inverse de celui qui est communément répandu: Il faut regarder les choses d’En Haut et non pas d’en bas, pour avoir une saine vue d’ensemble. Seule une grande hauteur de vue, un point de vue élevé, permet de voir que la Terre est ronde. Celui qui est incapable de s’élever au-dessus d’elle en est réduit – pour le savoir – à en faire le tour. Si l’on ne persiste à ne considérer les choses que d’un point de vue terre-à-terre, on ne comprendra jamais rien à rien.
Exprimé en temps terrestre, chaque esprit a plusieurs millions d’années d’âge. Parmi les encore présents sur la Terre nous avons tous déjà revêtu plusieurs dizaines d’enveloppes charnelles. C’est l’esprit qui permet au corps de vivre et non l’inverse.
L’on peut – si l’on veut – essayer de prouver la réincarnation, mais, en fait – en supposant que cela soit possible – cela ne sert à rien. Dans ses « Méditations métaphysiques » Descartes a parfaitement et rigoureusement « prouvé » l’Existence de Dieu; son raisonnement est sans failles et d’une logique à toute épreuve, et l’intellect le mieux exercé – dès lors où il demeure objectif – ne peut le démonter. Mais « qui » est réellement convaincu en l’être humain? Pas l’intellect. La Conviction de vient pas de l’intellect. L’intellect n’a pas besoin d’être convaincu, il ne saurait l’être. Pour lui, c’est cohérent ou cela ne l’est pas, et c’est tout.
Toute Conviction n’est et ne peut être que spirituelle. C’est l’esprit qui sait; l’intellect n’est que l’organisateur de la Connaissance, son support objectif, l’élément qui relie les données. Il peut constater si ces données s’accordent ou non entre elles, mais il ne saurait dire si elles sont justes, car il ne peut les « {res}sentir ».
Seul l’esprit peut savoir si la réincarnation existe. L’intellect ne peut que préparer le terrain pour cela.
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Voyage de la vie – Enfance – Thomas Cole
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