Ecole de l'art de vivre

Abonnez-vous à notre infolettre

Fil Telegram

Réseaux Sociaux

Articles récents

  1. "A quoi pourrait spirituellement nous servir la connaissance de l'avenir?" De par les lois de la création une notion de…

  2. "Mariage pour ........ la Vie." L'amour véritable entre deux êtres humains qui s'unissent dans le mariage ne peut que les…

  3. La question la plus ardue, en ce qui concerne la signification, est la mécanique quantique. Richard Feynman, le plus "calé"…

  4. "La Dernière Chance" La Lumière brille par Sa Patience dans l'attente des œuvres de l'esprit humain, mais, un jour, tout…

  5. Heureusement, l'Amour Divin est d'un Genre tellement différent de l'amour humain qu'Il voit encore des possibilités de Salut là où…

.

Le Secret Magnifique

.

« Que Ta main gauche ignore ce que fait Ta main droite! »

– Matthieu VI, 3 –

.

Voilà le merveilleux Secret, le Secret du Bonheur: « Mais lorsque Tu fais l’aumône, que Ta main gauche ne sache pas ce que fait Ta {main} droite, afin que Ton aumône se fasse en secret; et Ton Père, Qui voit dans le secret, Te le rendra. ».

C’est ce qui est éloquemment montré dans un film édifiant de Douglas Sirk, avec Rock Hudson et Jane Wyman, basé sur le roman du pasteur Lloyd C. Douglas, les deux (le roman comme le film) intitulés (en français):.

.

Le Secret Magnifique

.

Le Secret merveilleux - Jane Wyman et Rock Hudson in 'Magificent_Obsession' - 1954

Le Secret magnifique – Jane Wyman et Rock Hudson in « Magificent Obsession » – 1954

.

L’affiche du film ci-dessus montre qu’en anglais le film s’appelle « Magnificient Obsession » [« L’obsession magnifique »], mais le titre français est bien meilleur, car une obsession se rattache inévitablement à la passion, qui, elle, est négative, alors que le titre « Le Secret magnifique », lui, tend immédiatement la main à l’Enseignement de Jésus, selon lequel tout acte généreux doit demeurer secret, assurant ainsi sa dimension spirituelle et la Rétribution céleste. C’est aussi un film sur la Loi du Donner et du Recevoir.

Les Vertus éducatives de certains films

Le cinéma – qui fait intervenir des processus fin-matériels – devrait toujours avoir une vertu éducative et conduire vers le Haut. C’est, malheureusement, loin d’être toujours le cas! Raison de plus pour saluer un film, lorsque celui-ci peut agir sur la conscience et – loin de la superficialité ambiante – donner à réfléchir… et …, peut-être – pourquoi pas? – à se transformer!

Comme, pour empêcher la conscience d’être touchée, trop souvent, la critique présente souvent de tels films comme des « mélodrames ». Lorsque – notamment  l’intellect a donné un nom à quelque chose, il est content; la réflexion s’arrête là! Certes, le mélodrame existe vraiment, mais les mélodrames au sens propre sont dominés par l’intellect et surtout le sentiment, et ne doivent pas être confondus – et inversement! – avec les films avec une réelle portée spirituelle!

Cela ne signifie pas forcément que sur le plan purement cinématographique le film soit parfait (ici on ne fait pas de critique de cinéma!), mais cela signifie – ce qui est devenu rare! – que le film est porteur d’une appréciable Leçon de vie. Et avec « Le Secret magnifique » c’est tout à fait le cas!

.

Le Secret Magnifique

Synopsis du film

Voici – brièvement exprimé (et sans dévoiler les péripéties ni la fin!) – le synopsis du film de 1954: Bob Merrick a hérité de l’entreprise et de la fortune de son père et, en tant que jeune millionnaire, depuis la mort de son père, il dilapide sa vie et sa fortune en plaisirs futiles et sports violents, notamment la course en bolide nautique. Cette folie de la vitesse sur un lac américain (280 kms/heure) provoque bientôt un grave accident (le bateau se retourne)! Suite à ce drame, Bob ne doit son salut qu’à un respirateur artificiel appartenant au Docteur Philips. Peu après cela, il rencontre fortuitement sa jeune et jolie veuve, Helen Phillips, dont, à deux reprises, il a provoqué ou provoquera involontairement le malheur…

Rongé par la culpabilité d’avoir ainsi, à deux reprises, involontairement nui à une magnifique femme, encore jeune et attirante malgré son veuvage, Bob n’aura de cesse de se racheter en essayant de quand même restaurer le Bonheur d’Helen. Encore une fois, l’immortel thème de la Rédemption par l’Amour

Une version antérieure de l’histoire a déjà été réalisée au cinéma, en noir et blanc, en 1935, par John Stahl, avec Robert Taylor et Irene Dunne, un film – apparemment introuvable en DVD – mais qui est quand même visible, sur un site russe (!), en version originale anglaise, sur cette page..

Le Secret Magnifique - 1935

Le Secret Magnifique – 1935

.

Le film « Le Secret Magnifique » décrit, par conséquent, la marche de Bob vers la Rédemption, grâce au conseil d’un ami du Docteur et d’Helen, Edward Randolph, qui lui enseigne « Le Secret magnifique », qui va révolutionner la vie de Bob et faire de lui un autre homme, un Homme Nouveau… Sous le nom de Robert Stevenson (« Robert » est le « maxitif » de « Bob »), Bob tente d’adoucir la vie d’Helen et reprend ses études de médecine. Amoureux d’Helen depuis leur première rencontre, en dépit de sa répugnance initiale (c’est lui qui est la cause involontaire de la mort de son mari!), Helen finit, elle aussi, par l’aimer d’amour… Mais l’histoire ne s’arrête pas là…

Le merveilleux Secret du Dr Philips

Le Dr Philips – subitement décédé – était connu dans le monde entier. Concernant les nombreux visiteurs reconnaissants, sa fille Joyce dit à  sa mère: – « Je n’avais pas idée qu’il y avait autant de gens qui respectaient père à ce point et lui vouaient une telle gratitude, à travers tout le pays ». Puis, à l’infirmière Nancy:« Apparemment, père les a aidés dans de mauvaises passes. ». – « L’argent? » questionne l’infirmière Nancy. – « Pas toujours », répond Joyce, « parfois rien qu’un conseil, mais quand on les questionne pour savoir comment ils ont des dettes avec père, ils se dérobent, comme s’ils appartenaient avec lui à quelque société secrète…, c’est étrange ».

Presque simultanément, l’explication arrive avec une visiteuse – Madame Hyden -, dans le bureau d’Helen Philips, à la clinique fondée par le Dr Wayne Philips (une musique appropriée fait comprendre que ce passage est porteur du Message spirituel fondamental du film): « Le Dr Philips insistait pour que cela reste secret, mais, maintenant qu’il est mort, je suppose que je peux en parler, n’est-ce pas? ». Après l’acquiescement d’Helen « Sans doute », elle reprend: « Cela se monte à 4000 $, tout compris, et je veux vous rembourser », en posant l’argent correspondant, devant elle, sur le bureau d’Helen, qui, surprise, de logique manière, questionne ainsi: « Pourquoi venir {seulement} maintenant, pourquoi ne pas l’avoir [l’argent] rendu au Dr Philips? ».

Et voici l’étonnante réponse de Mme Hyden: « Oh!, mais j’ai essayé, mais il ne voulait pas, cela semblait le contrarier. Il me disait: « Vous n’avez parlé à personne de tout cela? » et je lui répondais: « Bien sûr que non, puisque vous nous l’avez défendu ». Il répondait: « C’est très bien, Mme Hyden, ce que je fais pour vous doit rester entre nous. ».

Helen s’étonne alors en questionnant: « Et {vous dîtes qu’}il refusait d’être remboursé? ». La réponse de Mme Hyden est la suivante: « Il disait: « Cet argent serait aussitôt dépensé » et il me disait de le placer. » « Le placer comment?, je lui disais, et il me disait: « chez quelque pauvre diable. ». – « Mme Hyden, que voulait-il dire par: « Ce serait aussitôt dépensé »? ». Mme Hyden – qui ne connait pas la réponse – déclare ensuite: « Mais c’est une dette et je tiens absolument à la liquider », mais Helen Philips lui fait la répartie suivante: « Mais vous ne me devez rien du tout, Madame Hyden. Si le Dr Philips n’a pu l’accepter, je ne le peux pas, non plus. (…) Gardez-le, et vous le donnerez à … « quelque pauvre diable. »… » Madame Hyden conclut l’entretien en disant: « C’était un homme très remarquable, n’est-ce pas? ». Et Helen ajoute: « Peut-être bien plus remarquable que nous le pensions! ».

Plus tard, grâce à l’homme qui s’occupe des comptes de la famille, elle comprend ce que voulait dire la phrase: « Ce serait aussitôt dépensé. ». Cela voulait dire que le Dr Wayne Philips ne gardait quasiment rien pour lui-même, il ne thésaurisait pas, il cherchait des malheureux (et dans sa clinique il en rencontrait déjà un certain nombre!) pour les en faire profiter…

Le Secret des secrets

Quel est donc précisément ce merveilleux Secret? Après avoir trop bu dans un bar à filles légères pour noyer son remords, Bob prend la route en état d’ébriété, puis fait une sortie de route, et, cherchant ensuite du secours, arrive – comme par hasard, chez le peintre Edward Randolph. Dans une séquence mémorable (de nouveau, une musique appropriée donne à comprendre au spectateur que ce passage en particulier est porteur du Message spirituel fondamental du film) c’est donc Edward Randolph – ami du couple Philips et qui a fait un portrait du Dr Wayne Philips (qui était son meilleur ami et qui lui a montré sa voie, même dans le domaine de la peinture) – qui, au matin, l’explique à un Bob enfin dégrisé et aussi douché, en ces termes:

« Il [le Dr Wayne Philips] m’a montré, il m’a appris à établir le Contact avec la Source d’où vient toute énergie. ».

– « C’est très joli », rétorque Bob, « mais qu’est-ce que cela veut dire? ».

Alors, tandis qu’en prenant son petit-déjeuner à la table de son hôte, Bob écoute attentivement, Edward Randolph lui répond: « Laissez-moi vous montrer », et, de fait, il lui montre, à côté de lui, sur un guéridon, une lampe avec un abat-jour vert sombre…:

La Parabole de la Lampe

« On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. » (Matthieu V, 15).

Sur le thème de la Lampe, dans l’Ancien Testament, Psaume 119, au verset 105, il est aussi dit: «Ta Parole est une Lampe à mes pieds, Et une Lumière sur mon sentier.» (Psaume 119), et dans le Livre du Prophète Isaïe, au chapitre 58, verset 10: «Si Tu donnes Ta propre subsistance à celui qui a faim, Si Tu rassasies l’âme indigente, Ta Lumière se lèvera sur l’obscurité, Et Tes ténèbres seront comme le Midi.» (Isaïe 58)

Peut-être Edward Randolph avait-il cette Parabole de Jésus présente à l’esprit – laquelle rappelle aussi la Parabole des Vierges folles et des Vierges sages -, lorsque qu’il proposa cette métaphore à son visiteur accidenté…?:

– « Cette lampe, elle est éteinte. Elle est froide, elle est terne, et pourtant elle est en état. Sa lumière est parfaite, mais on n’a pas mis le contact [En fait, « on n’a pas mis le contact » c’est Bob qui le dit et Edward approuve aussitôt!]. Mais si je tourne le bouton et que j’établisse le contact, l’ampoule recevra l’énergie qui est à la centrale au barrage et elle donnera ce qu’elle doit donner: la Lumière! ».

Bob répond alors: « Parfait, en somme, vous dîtes que les gens ont une sorte de Centrale aussi. ».

– « Oui », acquiesce Edward: « Et si vous établissez avec elle le Contact, alors vous donnez ce que vous devez donner. Vous pouvez accomplir votre destinée. ».

Ce à quoi Bob répond:

« Je sais tourner un bouton. ».

Edward:

– « Je ne crois pas que ce soit votre destinée [= juste « tourner un bouton »]. Et vous? ».

Bob:

– « Non, je ne crois pas, {non plus}. ». Puis il enchaîne: « En admettant qu’il y ait une Puissance quelconque – de quelque Nom que vous L’appeliez -, comment établir le Contact avec Elle? ».

Le grand Secret enfin révélé!

Edward révèle enfin le Secret Magnifique:

« C’est très simple! Soyez toujours au service de tout le monde. Cherchez ceux qu’il faut aider, et … aidez-les! Et toujours en secret. Que jamais on ne le sache. Ne demandez rien en retour. ».

 

Aumônes dans la cour de l'Abbaye - École française

Aumônes dans la cour de l’Abbaye – École française

 

Bob (songeur):

– « Et si vous rendez service à des gens, pourquoi faut-il le tenir secret? ».

Edward:

– « C’est probablement ce qu’il y a de plus important dans cette Doctrine. Mais revenons à la centrale. Si tous les fils de la dynamo ne sont pas convenablement protégés par des isolants, l’énergie sera dispersée. Il en est de même pour vous. Beaucoup de gens gaspillent leurs forces. C’est là leur faiblesse. ».

Bob (récapitulant ce qu’il a appris):

– « Je vois… Donc si l’on garde les bonnes actions secrètes, c’est comme protéger l’énergie que l’on garde en soi-même. ».

Edward (confirmant):

– « Oui. C’est à peu près ça. ».

Bob (pragmatique):

– « Si ça marche, c’est bien! En tous cas, cela vous réussit! ».

Edward (interrogatif):

– « N’y a-t-il pas une chose que vous désirez et que vous n’ayez pu obtenir par vos moyens habituels? ».

Bob (dans un premier temps):

– « Pas une seule… (Edward se lève, tandis que Bob continue à réfléchir…), excepté … J’aimerais me mettre en règle avec Helen Philips! Si je viens en aide à un pauvre type, pourquoi s’ensuivra-t-il qu’elle devra m’écouter? ».

Edward (un peu énigmatique):

– « Je pense que vous serez surpris de ce qui suivra…, si vous menez ce genre de vie… ».

Bob (se levant):

– « Si c’est aussi simple que cela, je vais sûrement tenter ma chance… ».

Edward (avertissant):

– « Pas si vite, Merrick, Ne vous lancez pas avant d’être prêt pour ça! Cela ne se règle pas en une semaine, comme {pour} une voiture, voyez. Si vous croyez arranger vos affaires ainsi, vous vous trompez. Et, de plus, c’est dangereux aussi. Le premier homme [NDLR: Et ce n’était pas n’importe lequel!] qui a essayé est mort sur la croix, à 33 ans. ».

Conclusion

Par la suite, Bob va pouvoir se rendre compte que le conseil de prudence d’Edward est parfaitement justifié! En effet, une telle manière de vivre ne peut absolument pas être pratiquée comme une recette répondant à un calcul intéressé de l’intellect, destiné, de manière en réalité égoïste, à atteindre un but précis désirable. De cette manière intéressée, cela ne fonctionne, tout simplement, pas!

Tout au contraire, c’est la totale « Selbstlosigkeit » – donc la parfaite abnégation, le complet désintéressement, qu’il faut ici apprendre. Et cela ne peut absolument se faire avec un calcul de l’intellect, puisque, à l’inverse, c’est à ne rien décider avec l’intellect et le sentiment mais tout avec que Bob doit parvenir. Ainsi, du reste, que tous ceux qui – convaincus par le merveilleux Secret du Dr Philips (ou de Lloyd Douglas!) et/ou la démonstration de son élève Edward Randolph – veulent aussi mettre en pratique le Secret Magnifique, en réalité déjà enseigné par Jésus, il y a deux mille ans…

.
.

Charité - Deux Apôtres donnant de l'argent à un pauvre

Charité – Deux Apôtres donnant de l’argent à un pauvre

 

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *