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La Maison de l’Esprit – Ceux qui y habitent

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Introduction

Qu’expérimente-t-on et qu’éprouve-t-on, lorsque l’on arrive au Paradis? C’est à cette interpellante question que répond l’extra-ordinaire texte reçu ci-dessous.

La Maison de l’Esprit – Ceux qui y demeurent

Libérés et détachés de toutes les choses terrestres, cheminent tous ceux qui ont le Privilège d’habiter dans les Jardins lumineux de leur Foyer spirituel.

Loin des jours de l’enfance, tout ce qu’ils ont traversé, qui les a formés dans leur approche de la Sublimité, qu’ils peuvent maintenant tenir dans leurs mains comme un Trésor spirituel, leur apparaît maintenant.

Leur Étoile brille et annonce l’achèvement de leurs chemins, puisque tout ce qu’ils ont traversé s’est éloigné d’eux.

Personne ne pose plus, non plus, de questions sur leurs parcours passés, à moins qu’ils ne veuillent eux-mêmes en parler.

C’est ainsi que se côtoient, dans une Amitié intime, ceux qui n’ont jamais commis d’erreurs graves et dont le chemin a toujours été marqué par des périodes de vie inondées de Lumière, ainsi que ceux qui ont souvent violé les Commandements de Dieu, les ont ignorés, mais se sont finalement réveillés et dont le chemin ultérieur ressemblait à un lumineux Combat pour chaque pas vers la Lumière.

Le vêtement blanchi à la chaux de l’esprit, jadis taché par les faux pas et les erreurs sur les chemins terrestres de la vie, brille et brille ici-bas dans la Patrie Spirituelle comme le vêtement de ceux qui n’ont jamais été absents, parce qu’ils n’ont pas eu besoin de descendre dans le Monde de la Matière.

C’est ainsi que les rues de la Cité d’Or sont remplies par beaucoup de ceux qui ont eu un passé mouvementé, mais qui, au bon moment, ont finalement trouvé le vrai Sens de l’existence et ont expié et rejeté toute la culpabilité qui se trouvait sur leur chemin pour le Bonheur qu’ils reconnaissaient pour leur être intérieur dans les Lois de Dieu.

En Vérité, ce sont ceux-là que l’on peut appeler les enfants prodigues de l’esprit, mais qui ont entendu, en eux, la Voix de la Conscience et qui étaient prêts à payer jusqu’au dernier sou pour tout ce qui avait précédé, afin d’être libérés et, en fonction des justes Lois de la Création, être autorisés à passer la Porte de la Lumière Spirituelle.

En une Félicité profondément ressentie, ils ne font qu’un avec tous les aides qui, depuis les Plans supérieurs, ont veillé sur eux et, d’une main aimante, guidé leur chemin vers la Renaissance spirituelle.

Et pourtant, aucun de ceux qui les ont guidés et aidés ne leur rappelle, le moins du monde, le temps où l’âme de leur actuel ami, luttant pour elle-même, menaçait de s’enfoncer dans les profondeurs du Monde de la Matière, où les fils du destin semblaient, dans leur confusion, encore infiniment longs.

L’égalité, dans une rayonnante Splendeur, est, pour tous ceux qui sont autorisés à entrer ici, l’expérience la plus enrichissante.

Ils sont sauvés et ont la même part, dans le Banquet de l’Éternité, que tous les autres habitants et êtres autour d’eux, ainsi que ceux qui se tiennent encore au-dessus d’eux dans les Sphères de Lumière supérieures de la Création.

Seules la Joie et la Dévotion universelles aux élans de l’Amour Divin, qui est toujours visiblement présent ici dans tout ce qu’il touche, remplissent l’intérieur spirituel des habitants des Sphères bénies de Lumière.

Quiconque est autorisé à habiter ici et à profiter de la Magnificence de ces Lieux a quitté tous ses liens avec les sphères de l’ombre – ainsi que la Création Postérieure, avec ses plans de matière, est ici encore appelée –, loin en arrière, dans les événements passés, et par les mains des êtres au Service, les Lois de la Création ont permis à ces liens de se désintégrer, afin de se transformer en de nouvelles énergies et formes.

Les fils des Vanes ont été autorisés à progressivement se tisser, à partir de nuances de plus en plus brillantes pour un esprit aussi béni, jusqu’à ce qu’ils le conduisent aux Plans inondés de fleurs du Monde fin-matériel, où la Splendeur des Marches menant aux Portes de la Maison Spirituelle est déjà visible.

Son âme fut libérée, et la coquille de son intérieur, qui ne portait que le poids de la matérialité la plus fine, tomba comme le tissu d’un léger vêtement et se transforma en poussière dorée au contact de la terre illuminée.

Dans les Jardins des Étincelles d’Esprits, la Fleur de son Être s’épanouit dans la détente et, en tant que vêtement de l’âme, elle se transforma en de brillants Grains d’Or, qui s’enfoncèrent dans les planches d’où elle poussait.

Et puis, en franchissant les premiers grands degrés, qui, dans leur Splendeur, s’élèvent vers la rayonnante Lumière, l’esprit rayonna à travers la dernière enveloppe fin-matérielle et, dans un éclair spécial, il s’enfonça dans le sol de genre semblable dont sont constituées les Marches.

À ce moment-là, les doigts des sublimes Sachants tissent à nouveau un rayonnant fil, qui va au-delà de la Sphère entéallique, et dans la Couronne de l’Arbre, au-dessus de la Création Postérieure, brillera une Étoile qui portera le message de l’achèvement du voyage de l’un des germes d’esprits.

La brillante Étoile bleue annonce qu’un autre esprit humain a terminé son voyage et retourne dans sa Patrie.

Au milieu du Rayon de Lumière qui tourne dans l’enveloppe, l’esprit, sorti des mondes de la matière, monte là où son Origine l’appelle, la Maison, la Lumière!

Là, il s’arrête et, submergé par les larmes d’un Bonheur indiciblement libérateur, il tombe à genoux, en une fervente Prière.

Un Silence sacré, emplissant soudain la pièce, lui permet de revivre tout ce qui faisait partie de son chemin.

Ainsi, ici, magnifiquement formé, un esprit, masculin ou féminin, s’agenouille en Prière et voit, devant son œil, tout ce qui illumine soudain, en pleine clarté, le Chemin qu’il a parcouru depuis son premier éveil.

Il reconnaît en tout tellement d’Amour sage, qui, à chaque pas du Chemin, l’a accompagné.

Il voit les mains des aides, qui, jusque-là, lui étaient cachées, il voit leur œuvre sage, qui l’a conduit exactement aux endroits où il a trouvé les expériences qui l’ont conduit à la maturité dans l’esprit.

Il voit aussi comment il s’est souvent obstinément écarté de ces Chemins, séduit par des futilités qui lui semblaient à cette époque, dans son immaturité, être la pleine splendeur de l’expérience.

Qu’il a honte de cette folie avec laquelle il s’est laissé entraîner dans des abîmes immondes, croyant que c’est là la véritable expérience dans le monde de la matière grossière!

Il voit comment il a souvent infligé de la douleur à ceux qu’il rencontrait sur ses chemins, mais en même temps il voit leurs visages qui portent des traces de pardon, parce qu’il a déjà expié et réparé toutes ces erreurs.

Il voit, de nouveau, comment, depuis les Hauteurs de la Lumière, les fils s’étendent jusqu’à lui en provenance de ses amis et de ses aides inconnus, qui l’ont appelé, encore et encore, pour lui rappeler le véritable But de son Chemin spirituel.

Oh! Depuis combien de temps il ne les a pas vus, oh!, comme il les a sottement ignorés, et comment il fixait toujours ses yeux sur le bonheur qui lui semblait si important dans l’expérience des choses cosmiques!

Puis un Faisceau de forte Lumière traverse son chemin.

La Parole de Vérité est entrée dans sa vie.

Pendant longtemps, il n’a pas compris sa Valeur, pendant longtemps, il l’a laissée de côté, dans l’hypothèse que le monde qui l’entourait était plus important.

Ce n’est qu’à une époque de grande douleur et de perte, lorsque le monde qui l’entourait commença à s’effondrer, qu’il réalisa comment les mains tendues de tous ses aides spirituels s’offraient à lui dans la Parole toujours rayonnante.

Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il prit ces mains tendues et commença à monter lentement, hésitant, mais résolument.

Il voit comment soudain tout a tourné pour le mieux, comment son âme s’est réveillée et s’est animée, dans la perception de nouveaux Mondes.

Comme son étincelle spirituelle a commencé à jouir de la vie!

Oh, comme l’esprit s’éveillait à la Vie, car tout devenait de plus en plus lumineux pour lui jusqu’à la Clarté d’une grande Connaissance!

Mais il voit combien il était encore absent, puisqu’il était lié dans sa pensée à la rigidité et à l’étroitesse du cerveau, à son usage encombrant.

Il tenait dans ses mains le Trésor de la Lumière, le Don de Dieu qui éclairait son Chemin, et pourtant, pendant longtemps, très longtemps, il n’a pas pu l’accepter dans toute son essence.

Ce n’est que lorsqu’il s’est libéré des nombreux fils d’une idée rigide de ce à quoi devrait ressembler la Volonté de Dieu dans sa vie et dans la vie des autres que tout ce qui l’entourait pouvait devenir plus vivant et qu’un morceau de vraie Sagesse se déversait dans son image du Monde.

Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il a vraiment brillé, et que son esprit s’est relevé et a mûri comme un Serviteur enflammé du Seigneur.

Maintenant, agenouillé sur les Marches de la Lumière, il voit tout cela, et la conscience de son esprit murmure des remerciements répétés pour tout ce qui a été gracieusement permis de se mettre en travers de son chemin, afin qu’il ne se perde pas, qu’il ne tombe pas, qu’il puisse tout emporter et le déposer.

Il lui semble indigne que tant de Bonté de Lumière l’ait entouré, bien que, pendant longtemps, il ne L’ait pas reconnue.

Comment se fait-il que cela lui ait été donné de cette façon, et avec tant d’Amour et de Soin, comme s’il n’y avait pas d’autres esprits plus brillants qui avaient besoin d’Aide bien plus que lui?

Tout, l’un après l’autre et de nouveau ensemble en lui, s’embrase et brille, et il vit cela à la fois comme un examen de soi et une célébration reconnaissante de l’existence.

Dans cette expérience, l’esprit brille d’une splendeur de plus en plus forte, et son éclat brille haut.

Puis une brillante Étoile bleue descend de l’Arbre de la Connaissance, la Grâce du complet Pardon lui est donnée, et lui apporte la nouvelle qu’il peut exister pour toujours dans cette Œuvre Divine de la Création.

L’esprit s’élève et, d’un pas silencieux, il s’avance à grands pas vers les lieux où, dans la brume délicate de la rayonnante Lumière, l’on peut voir une Porte magnifiquement formée, qui mène à la Maison Spirituelle.

De la Porte sortent ceux qu’il ne connaît pas ou dont il ne se souvient pas, mais, en même temps, il sait avec certitude que ce sont ses voisins qui l’ont accompagné depuis le début de ses voyages dans les mondes de la matière.

Il y a tant de choses qu’il veut leur dire, il veut leur exprimer sa gratitude!

Les mains tendues l’aident à franchir la dernière étape.

Debout devant la haute Porte qui se termine à une hauteur inaccessible, il se sent perdre connaissance, car il est entouré d’une Force à laquelle il doit encore s’habituer.

Les amis le tiennent avec ferveur, tranquillement et gentiment, ils attendent qu’il se soit habitué à ce nouveau type de Félicité qui imprègne tout son être intérieur et lui apporte un état comme s’il reconnaissait seulement maintenant l’éveil à la Vie.

Un pas, un autre, un autre, et tout semble changer, laissant tout le passé quelque part loin dans les profondeurs des mondes.

Ses sens changent, et, peu à peu, il se rend compte à quel point la conscience de tous ceux qui sont autorisés à rester ici est d’une beauté indescriptible.

La Sublimité et la Félicité coulent à travers lui, toutes deux unies à la grandeur de l’existence.

Sa volonté se transforme en désir de réaliser la plus haute application de toutes ses Facultés et de toutes ses Vertus, qui s’éveillent à nouveau en lui, comme si elles venaient à peine de se réveiller d’un long sommeil.

Maintenant, il entend son Nom, le vrai, qui est inséparable de lui.

Ce nom, c’est lui, il l’a toujours été, et c’est la plus belle Harmonie qui imprègne son être spirituel intérieur.

Comment a-t-il pu, pendant si longtemps, oublier son merveilleux Nom, alors qu’il a ce Nom et qu’il est ce Nom?

Il ne doit plus jamais oublier ce Son qui lui appartient et qui porte en lui toute la grandeur et la dignité qui lui sont propres!

Et, dans tout cela, toujours, sans aucune distraction dans sa pensée claire, il lui est permis de percevoir partout, autour de lui, la Beauté qui ne peut être décrite.

Les Amis, comme s’ils connaissaient à l’avance son désir, l’escortent à pas feutrés jusqu’aux endroits où s’élève, au milieu des flots, une tonnelle de belles fleurs, qui se jettent les unes dans les autres, avec vue sur le paysage lointain et le lac.

C’est là qu’ils le laissent, et il sait que, le moment venu, ils lui montreront d’autres Beautés de cet endroit.

Il n’en est encore qu’au tout début, et pourtant tout lui semble comme si, après un long voyage, il était revenu dans un endroit qu’il connaît déjà.

 Oui, il est {bien} chez lui, il est {de retour} dans la vraie Maison des esprits bénis.

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– Traduit du tchèque –

Source

“Domov Ducha – Ti, Kdo Tam Přebývají”
«La Maison de l’Esprit – Ceux qui y demeurent»

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