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Le rôle de l’âme

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Esprit et âme

Nous avons déjà eu l’occasion de définir ce qu’est l’esprit, ce qu’est l’âme et ce qui devrait caractériser le corps. Une fois – comme nous l’avons déjà vu – clairement établi que l’esprit est le seul réellement Vivant dans l’être humain et qu’à ce titre l’on ne chantera jamais assez les louanges de l’esprit, nous voudrions, cette fois, dans la personnalité humaine, davantage préciser le rôle de l’âme… Oui, sachant que l’esprit est son noyau – le seul {principe} réellement et éternellement vivant en l’être humain -, quel est le rôle spécifique de l’âme?

L’âme – qui contient l’esprit et ne serait rien sans lui – est, pour ainsi dire, la caisse de résonance de l’esprit. Ou bien son cœur. Penser, par exemple, à l’âme d’un violon se trouvant au cœur de la caisse de résonance de l’instrument. Cette caisse de résonance est utile aussi longtemps que l’esprit n’est pas assez fort pour pouvoir s’en passer. Qui, en plus de celles de l’esprit, chantera aussi temporairement les louanges de l’âme?

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L’âme et le psychisme

La vie animique (du latin « anima »: « âme ») ou psychique (du grec « psyché: « âme ») d’un être humain se passe – comme les adjectifs synonymes (les deux qualificatifs ont le même sens « relatif à l’âme ») l’indiquent -: dans son âme. Naturellement, il n’y aurait pas d’âme s’il n’y avait pas d’esprit, et pas de psychisme sans le spirituel. Mais, lorsque l’esprit lui-même ne peut pas être immédiatement et directement atteint, en tant qu’étape incontournable, le psychique est le chemin vers le Spirituel. L’âme est l’apparence de l’être humain, lorsqu’il n’a plus de corps gros-matériel terrestre, donc après son décès.

L’âme et l’émotion

Comme nous l’avons déjà vu, il y a deux sortes d’émotions. Les émotions-impulsions qui proviennent de l’âme – qui sont des mouvements de l’âme – et les émotions – pouvant aussi être appelées « affects » (relevant de la vie affective) – jaillissant dans le cerveau intellectuel (le cerveau antérieur) et pouvant donc être qualifiées de sentimentales. Il est très important de ne pas confondre les deux! Un sentiment qui s’emballe tout seul, indépendamment d’un réel mouvement de l’âme est un sentiment vide!

L’âme et l’Intuition

Dans l’Au-delà – où n’existent plus ni intellect ni sentiment – l’âme de vit que dans l’Intuition. Que ce soit dans l’Au-delà ou dans l’En-deçà, à l’instar de l’esprit dont elle est le cœur – une âme manifeste une fine vibration d’intuition. L’intuition de l’âme est juste modulée et amplifiée par le corps fin-matériel – l’enveloppe ou corps de l’âme -. Mais – ne pas confondre! – le sentiment n’est pas l’Intuition! L’intuition est le langage de l’âme.

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La Nostalgie de Noël

Par exemple, en particulier, la Nostalgie de Noël laisse des traces dans l’âme. En effet, il est tout à fait remarquable de s’apercevoir que tout être humain qui veut laisser la Fête de Noël correctement agir sur lui doive, en souvenir, d’abord essayer de se remémorer son enfance! Ces souvenirs de Noël d’enfance se sont enregistrés non dans son esprit lui-même mais, pour l’essentiel, dans son âme, donc dans son corps fin-matériel!

De tels souvenirs en effet sont reliés à des événements terrestres tels qu’une crèche de Noël, un sapin de Noël, une Messe de Minuit, des cantiques de Noël tels que « Minuit, Chrétiens », « Il est né le Divin Enfant », « Adeste Fideles », etc. De tels souvenirs ne sont pas tels quels enregistrés dans l’esprit lui-même, mais seulement leur extrait purifié – la « quintessence » de ces expériences -, lequel – ou laquelle – est loin d’avoir une forme aussi terrestre.

Nous avons donc les souvenirs de Noël de l’enfance qui sont relatifs à des expériences vécues sur Terre et ce que, à partir de ces souvenirs enregistrés dans l’âme ou le psychisme, dans un deuxième temps, l’esprit a pu en retirer pour lui-même.

 

 

Le fait que l’être humain soit obligé de se remémorer son enfance est là un signe suffisamment clair qu’en tant qu’adulte il n’est pas capable de vivre la Fête de Noël avec l’Intuition. C’est la preuve qu’il a perdu quelque chose que grâce à sa Candeur d’alors, en tant qu’enfant il possédait! Cela ne devrait-il pas donner à réfléchir aux êtres humains?!

Il est certain que l’esprit aspire à trouver la Lumière, pour puiser en Elle une Force nouvelle, mais cela passe d’abord par l’âme. En effet, avec les souvenirs d’enfant au sujet de Noël une Nostalgie imprécise, presque douloureuse (« nostalgie » = « notre douleur »!), s’éveille, laquelle est passagèrement capable d’attendrir beaucoup d’êtres humains. L‘esprit, pour sa part, n’éprouve pas de douleur. La douleur n’existe que dans le corps fin-matériel, l’enveloppe extérieure de l’âme.

L’attendrissement de l’âme – c’est l’âme qui s’attendrit, l’esprit, de même qu’il ne pleure pas, lui, ne s’attendrit jamais! – pourrait devenir le meilleur terrain pour l’Éveil, si l’être humain qui s’attendrit en tirait profit, aussitôt, et aussi de toutes ses forces! Mais, malheureusement, les adultes ne font alors que s’adonner à des rêveries, ce par quoi la Force naissante se trouve ainsi gaspillée, perdue. Et avec ces rêveries passe aussi l’occasion, sans avoir pu porter profit ou avoir été saisie.

Même si plus d’un être humain laisse couler quelques larmes, il en a honte et cherche à les dissimuler; il se ressaisit avec un sursaut du corps, dans lequel, bien souvent, une inconsciente bravade est reconnaissable.

Que de choses les êtres humains pourraient apprendre de tout cela. Ce n’est pas pour rien qu’une douce mélancolie se mêle aux souvenirs de l’enfance. La mélancolie est le fait de l’âme et non du seul esprit. Un esprit seul ne saurait être mélancolique! Là où seul l’esprit existe – au Paradis – il n’y a pas de mélancolie! Cette mélancolie est le ressenti animique inconscient que quelque chose s’est perdu, laissant un grand vide, l’incapacité de ressentir encore de manière candide.

L’âme et le sang

L’esprit – ou l’«âme» – ou l’esprit dans l’âme – contribue à la formation du sang. L’âme – qui contient l’esprit en tant que noyau – est, même dans sa couche la plus grossière (le corps fin-matériel), encore beaucoup trop fine pour directement terrestrement agir vers l’extérieur et ne peut donc s’activer vers l’extérieur que via l’irradiation du sang.

L’irradiation du sang – lorsque ce sang est d’une composition bien déterminée appropriée à l’âme concernée – est donc le pont pour l’activation de l’âme. L’âme est, en ses effets, liée aux genres des irradiations du sang. L’obstacle pour l’âme – ou pour l’esprit à  travers elle – sera toujours une irradiation défectueuse, ou inappropriée, du sang.

 

 

L’âme n’a rien à voir avec le sentiment

Le sentiment provient du corps gros-matériel terrestre – et, plus précisément, des instincts du corps dirigés par l’intellect (et c’est bien pourquoi le sentiment est un senti mental!) et – même s’il peut l’influencer ou lui-même être influencé par elle – n’a donc rien à voir avec l’âme. L’âme ne sent pas mentalement mais elle ressent animiquement, c’est-à-dire psychiquement.

L’âme d’un Peuple

L’on parle de l’âme d’un peuple, l’on pense à ses traditions, à ses musiques, à ses chansons, à sa culture, à son architecture, à ses œuvres d’art, à sa langue, à son histoire, etc. Tout cela agit sur l’âme individuelle de chacun des êtres humains qui composent ce peuple.

Tout ce qu’un esprit humain incarné dans un corps terrestre vit dans un peuple particulier et une culture particulière s’inscrit dans son âme.

 

 

L’amour de l’âme

La Fidélité réside dans les vibrations intuitives de l’esprit et devient ainsi une caractéristique de l’âme. L’âme éprouve de la gratitude pour Dieu Qui donne tout! La véritable chaleur d’âme est nécessaire pour recevoir les Bénédictions Divines. L’animique est le chemin vers le Spirituel.

Noblesse d’Âme et Pureté de l’Esprit

Un exemple extrait de « La Vie du Prince »:

« Quand le premier élan de Bonheur se fut apaisé, Juri-chéo s’assit à table à côté de Zippora. Pas un soupçon de jalousie n’anima son cœur, son âme se sentait fortement attirée par la jeunesse et la beauté de la femme de Moïse. La Joie qui l’envahissait et qui n’avait rien d’égoïste la transfigurait et ressuscitait avec éclat sa beauté passée.

Abd-ru-shin regardait avec admiration ces deux femmes, la beauté en bouton et la beauté épanouie. Et tandis qu’Il regrettait qu’un tel tableau ne pût être fixé pour toujours, quelqu’un se glissa dans la salle. Nahomé, avec un sourire espiègle, avoua qu’elle ne pouvait supporter plus longtemps d’être tenue à l’écart.

Elle s’assit à côté de Juri-chéo. Elle n’était pas moins belle que ses deux voisines. Mais sa Beauté était d’une qualité différente. Pour la première fois, le Prince eut l’occasion de faire des comparaisons:

« Les deux autres ont des corps parfaits, éclairés par leur Noblesse d’âme, mais l’Esprit de Nahomé rayonne au-dessus d’elles toutes, de par son éclatante Pureté. ».

Il y est question de «Noblesse d’âme» et d’«Éclatante Pureté de l’esprit». Nous y voyons deux femmes « en chemin » – l’âme y est pour elles déterminante – et une autre « déjà arrivée » – pour elle, même incarnée dans un corps gros-matériel terrestre, l’esprit surpasse tout!

 

 

Extrait du Discours du Prince:

« Des Idéaux élevés sont donnés à l’être humain. Ils dorment dans la profondeur de son âme. Réveillez-les. Ne refoulez aucun de ces élans, ils vous combleront de Félicité. ».

L’âme et les liens fin-matériels

Voici la suite du Discours:

« C’est là le commencement du Chemin qui conduit à l’Accomplissement des Devoirs envers Dieu et ce Chemin passe par l’Accomplissement des Devoirs envers les êtres humains! Aidez et encouragez votre prochain, vous vous acquitterez ainsi de ce que vous lui devez! Vous, les êtres humains, vous devez mûrir l’un par l’autre, lors de votre pérégrination. Il ne vous sert à rien de ne causer de tort à personne, si vous vous isolez et fuyez votre prochain. Car, de cette façon, vous manquez à votre Devoir. »

« Cependant, le Ciel de la Reconnaissance s’ouvrira pour apporter la Bénédiction à celui qui s’est uni aux êtres humains et qui, de nouveau, a réussi à s’en détacher: il a pu faire l’expérience, grâce à la Fonction de Réciprocité, de tout ce dont il avait besoin, ce qui a également contribué au Progrès de son prochain. ».

Il y est question de s’unir aux êtres humains puis de s’en détacher. Comment se fait cette union? Par des liens fin-matériels. Des liens de matière fine, des liens psychiques, des liens de l’âme. Et cela explique aussi pourquoi et comment se fait, plus tard – beaucoup plus tard -, le détachement. Lorsque l’âme est parvenue au sommet de la matière fine, l’esprit en elle est suffisamment mûr pour se dépouiller de son corps fin-matériel, l’âme est prête à devenir un pur esprit!

Mais, avant cela – c’est-à-dire avant que le corps fin-matériel ne se soit détaché de l’esprit et de ses plus proches enveloppes (de genre entéallique) -, les liens fin-matériels ayant servi à unir un être humain à d’autres êtres humains doivent – afin de rendre possible son détachement (et celui des autres êtres humains liés avec lui) – être dissous. Les liens fin-matériels se détachent parce que l’union ayant duré des décennies, des siècles ou des millénaires a alors produit les fruits qu’elle était destinée à produire:

Un être humain déterminé, pour accomplissement ses Devoirs envers Dieu et ce Chemin devait aussi accomplir ses Devoirs envers les êtres humains! Du moins certains d’entre eux, en particulier ceux que l’on appelle le « prochain », autrement dit ceux qui se trouvent tout proches de lui, ceux qu’il rencontre naturellement sur son chemin. En aidant et encourageant son prochain, il s’est ainsi acquitté de ce qu’il leur devait! En effet, c’est l’un par l’autre que les êtres humains doivent mûrir, lors de leur pérégrination dans la matière grossière et fine.

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L’âme et l’esprit

Aussitôt que le lourd corps terrestre, et, avec lui, le corps astral, sont tombés, l’esprit ne demeure plus revêtu que de ses enveloppes plus délicates. Dans cet état l’on nomme alors l’esprit l’âme, à la différence de l’être humain de la Terre dans la chair et le sang! L’esprit est tout, il est l’être véritable, donc l’être humain. Porte-t-il, avec ses autres enveloppes, aussi l’enveloppe terrestre, alors il se nomme être humain de la Terre, dépose-t-il l’enveloppe terrestre, alors il est considéré, par les êtres humains de la Terre, comme une âme, dépose-t-il aussi encore les délicates enveloppes, alors il demeure tout à fait exclusivement l’esprit, ce qu’il était déjà, depuis toujours, en son genre. Les différentes désignations se réfèrent donc exclusivement au genre des enveloppes, qui, en elles-mêmes, ne pourraient rien être sans l’esprit, qui les embrase.

L’âme, c’est l’esprit déjà détaché de la matière grossière, mais avec ses enveloppes fin-matérielle et entéalliques. Il doit demeurer une âme jusqu’à ce que la dernière enveloppe se retire et que, étant uniquement encore spirituel, il soit capable de pénétrer dans le Royaume Spirituel. 

L’âme dans la Prière

L’âme contient quelque chose de Précieux – l’Esprit -, et doit donc être considérée comme quelque chose d’intangible, qui mérite le respect. Le corps ne se laisse pas séparer de l’âme. En tant que temples de l’Esprit les deux sont un sanctuaire.

Lorsqu’une âme humaine prie son Dieu, elle doit manifester toute la Ferveur, dont, de façon générale, une âme humaine puisse être capable. C’est le total Don-de-soi qu’une âme doit manifester en face de son Dieu.

L’exaucement d’une Prière contribue à faire s’élever l’âme jusqu’au sommet de la matière fine, là où l’esprit peut enfin se dépouiller de son corps fin-matériel (l’enveloppe la plus extérieure de l’âme) pour pouvoir pénétrer dans l’Entéallique et le Spirituel, c’est-à-dire le Royaume de Dieu, le Pays de la Joie Éternelle et de la Lumière.

L’âme doit être ouverte pour recevoir la Parole de Dieu.

L’Âme de Jésus

Beaucoup de croyants et de lecteurs de la Bible – et, en particulier, des Évangiles – connaissent le célèbre épisode de la Transfiguration de Jésus s’étant produite sur le Mont Thabor, mais qui a pris conscience que – ce jour-là – Jésus a montré Son Âme à Ses trois Apôtres les plus proches de Lui?

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C’est ainsi qu’il est possible de prendre conscience du fait que ce que l’on appelle la « Transfiguration » n’est pas la modification du corps terrestre gros-matériel, mais, tout au contraire, en quelque sorte, le découvrement du corps physique, qui permet aux yeux fin-matériels des temporairement clairvoyants de voir un corps plus délicat – le corps fin-matériel -, au travers duquel l’esprit humain lui-même peut plus fortement rayonner.

Ce corps fin-matériel animique est aussi celui que – comme tout autre décédé – Jésus portait aussi après Sa mort terrestre, lorsqu’à plusieurs reprises Il apparut à Ses Disciples, à Marie-Madeleine et aux Apôtres, à Jérusalem, ainsi qu’en Galilée (deuxième pêche miraculeuse) et à Béthanie lors de Son Ascension.

Naturellement du fait de la Loi de la Pesanteur Spirituelle Jésus ne pouvait pas montrer Son Noyau Divin à Ses Apôtres, dont le genre simplement humain (esprits du genre « Évolue ») ne leur permettait pas de voir un Genre infiniment supérieur comme le Genre Divin. Lors de la Transfiguration, ils purent, par contre voir Son corps fin-matériel tout embrasé par Son Noyau Divin, donc … Son Âme!

De façon générale, la Transfiguration – qui, à leur niveau, peut aussi concerner les êtres humains ordinaires – ne concerne donc pas le corps terrestre, mais l’être humain lui-même, c’est-à-dire l’esprit, et qui, après avoir déposé son corps terrestre et les scories qui adhèrent encore à son corps fin-matériel, commence à toujours plus clairement rayonner au travers de ses enveloppes.

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Lorsque l’âme se réduit à l’esprit

L’âme c’est un esprit avec des enveloppes. Lorsque l’esprit dépose son corps fin-matériel, il conserve en lui l’extrait purifié de toutes les expériences de l’âme, la quintessence de ses expériences. C’est devenu, en tant que son genre propre, une partie de son être.

Voici comment, dans son livre « Le Jugement Dernier sur la Terre », Roselis von Sass décrit de processus:

L’Esprit Quitte l’Âme

« Nombre de lecteurs se demanderont peut-être comment l’âme, qui n’est qu’un corps auxiliaire de l’esprit, sera “abandonnée” par l’esprit, lorsqu’il devra accéder au Paradis.

Tous les phénomènes de la Création sont simples et naturels, ils sont d’ailleurs parfaitement compréhensibles à tout esprit humain lié à la Lumière, puisque les Règles fondamentales sont partout les mêmes.

Dès que l’esprit humain atteint la plénitude de son développement, au point de pouvoir quitter les mondes de matière fine, il entend un Appel qui le remplit d’une intense et touchante allégresse. Cet Appel signifie que les Portails d’accès aux Mondes Supérieurs se trouvent ouverts et que sa marche vers la Patrie Lumineuse peut avoir lieu. Des mélodies accompagnent cet Appel, des mélodies apportées par les ondes de l’air, qui baignent toute l’ambiance dans un joyeux et réjouissant frémissement. En entendant l’Appel, l’âme humaine porte sereinement son regard, encore une fois, sur l’éblouissante floraison du Pays des Fleurs, puis elle se dirige lentement vers l’un des petits bancs recouverts de mousse qui se trouvent partout dans ces jardins. Elle s’allonge dessus en fermant les yeux.

Baigné dans de suaves mélodies qui semblent jaillir de dedans et d’au-dessus de lui, cet esprit flotte en s’élevant chaque fois plus haut, accompagné des esprits qui l’attendent dans les limites du monde de matière fine.

L’enveloppe fin-matérielle — dénommée “âme” par les êtres humains — qui reste sur le banc de mousse, “sèche” aussitôt après avoir été abandonnée par l’esprit. Elle sèche, et les quelques particules qui restent sont absorbées par la mousse. Persiste seulement une subtile lueur témoignant que, quelques instants auparavant, un esprit humain quittait son enveloppe de matière fine.

L’esprit humain n’est pas encore parvenu au Paradis. Il a dépassé la limite du Monde Fin-Matériel, et il se trouve maintenant dans le Monde des Entéaux. Ce Monde s’étend au dessous du Paradis en embrassant des étendues inimaginables pour l’être humain terrestre. Il est peuplé par les grands êtres de la Nature, par les Dieux, tels que les dénommaient autrefois les êtres humains.

L’esprit porte alors une enveloppe très subtile et différente, dont le genre correspond à celui du Monde qu’il devra parcourir avant de parvenir aux ponts qui le mèneront, à travers d’énormes abîmes, jusqu’aux Portails du Paradis.

Néanmoins, ce parcours est très rapide. L’esprit humain n’a plus besoin de moyens auxiliaires afin de poursuivre rapidement son chemin. Aussitôt franchie la limite de la matière fine, il flotte en s’élevant légèrement et vigoureusement, chaque fois plus haut, jusqu’à parvenir aux Jardins des Fées.

Ces Jardins constituent la station initiale et terminale pour chaque esprit humain. Ils sont la station initiale, puisque ce furent ces Jardins qui reçurent les germes spirituels — voici plusieurs millions d’années — qui descendaient du Paradis sous la forme d’une pluie d’étincelles bleues; et dans ces Jardins, ils reçurent leur première enveloppe, le premier cadeau des Fées.

Ils constituent aussi la station terminale, puisque dans ces mêmes Jardins l’esprit humain doit se délivrer de la dernière de ses enveloppes afin de franchir les ponts qui mènent à l’entrée du Paradis.

La dernière enveloppe

L’abandon de la dernière enveloppe de l’esprit — qui sépare encore l’être humain du Paradis — se déroule bien autrement que dans les Mondes de matières fine et grossière. La lumière d’un esprit humain étant parvenu à ce Monde est d’une irradiation si intense qu’en un bref instant la dernière enveloppe qui l’entoure se défait littéralement en flammes. Pour un instant, l’esprit humain ressemble à une forte flamme bleue qui s’éteint aussitôt. Restent seulement des flocons blancs et ténus qui se diluent dans l’air ensoleillé.

Au moment où la dernière enveloppe se défait en flammes, l’esprit ainsi délivré franchit les ponts menant à la Vie Éternelle, au Paradis.

L’esprit humain libre et pleinement développé est d’une irradiante beauté immaculée; toutes ses parures sont également belles et sans taches, et les nuances de couleur s’harmonisent à sa personnalité de la façon la plus recherchée. Il n’est rien qui suggère maintenant la petite étincelle fulgurant en bleu autrefois placée dans la matière, car par le travail d’innombrables éléments de la Nature et de l’esprit, cette étincelle s’est maintenant déployée jusqu’à sa plénitude.

Tout ce qui vit et agit dans la Création, qu’il soit être humain, animal, ou plante, s’est développé à partir d’un minuscule germe de vie! Chaque petit germe recèle une étincelle du vivant Amour de Dieu où la Création entière prit son origine.

Chaque esprit humain détient trois enveloppes principales qui peuvent être aussi désignées par “corps auxiliaires”; ces enveloppes sont nécessaires aux différentes phases de développement de l’esprit. Ce sont le corps de matière grossière (corps gros-matériel), le corps de matière fine (corps fin-matériel) et le corps entéallique. Il faudrait encore mentionner les corps auxiliaires moins forts. Ceux-ci agissent comme des ponts, car ils constituent les liens entre les principaux corps auxiliaires de l’esprit. Ainsi donc, la liaison entre le corps terrestre de matière grossière et l’âme de matière fine doit avoir lieu au moyen d’un corps auxiliaire additionnel, ou pont. Ces ponts sont d’une extraordinaire importance puisqu’ils forment la liaison avec la sphère supérieure plus proche. La supposition qu’un esprit humain possède sept enveloppes est d’ailleurs correcte, dès que l’on tient compte des corps auxiliaires additionnels, c’est-à-dire des ponts. ».

Commentaire: Dans cette dernière phrase Roselis von Sass affirme qu’un esprit humain possèderait sept enveloppes, de sorte qu’un être humain incarné se composerait de huit composants: un Noyau spirituel et sept enveloppes. S’il est exact que le Chiffre Sept est celui de la Volonté Divine, de sorte que tout ce qui vibre dans la Volonté Divine connaît la Répartition par Sept (7 couleurs, 7 notes de la gamme, 7 planètes rapides dans le système solaire, 7 jours de la semaine, etc., etc.), c’est, en fait, toujours six plus un (six couleurs plus une, six jours plus un, etc.) et non pas sept plus un, de sorte que dans le décompte des 7 constituants de l’être humain incarné il y a bien aussi le Noyau Spirituel, de sorte qu’un être humain incarné complet comporte sept composants: un Noyau spirituel plus six enveloppes = 7!

En partant du Noyau spirituel (donc du haut) les six enveloppes de l’esprit sont: Une légère enveloppe de nature purement spirituelle (que l’esprit conserve au Paradis), deux enveloppes entéalliques (données par les fées), une enveloppe fin-matérielle (correspondant à l’âme), un corps gros-matériel moyen aussi appelé corps astral), un corps gros-matériel lourd (aussi appelé corps terrestre ou corps physique).

Conclusion

L’on voit donc que l’âme est très importante, puisque, au cœur de l’âme, il y a l’esprit en tant que seul véritable Noyau de l’être. Dans l’Au-delà l’âme est perceptible sous l’apparence de son enveloppe la plus extérieure: le corps fin-matériel. Selon l’ennoblissement ou l’avilissement de l’âme, celui-ci s’allège ou s’alourdit, s’éthérise ou se densifie. Tout au cours de son périple évolutif comprenant généralement des dizaines d’incarnations dans la matière grossière, l’âme conserve le même corps fin-matériel. Pour que son âme soit belle, il est donc très important de purifier son corps fin-matériel, afin que celui-ci soit léger et lumineux.

La clarté – et donc la légèreté – du corps fin-matériel détermine, en fonction de la Loi de la Pesanteur, la place – plus ou moins haute ou basse – que l’âme doit occuper dans l’Au-delà fin-matériel. La convoitise et les autres vices alourdissent beaucoup – et très vite! – le corps fin-matériel pouvant même parfois le faire descendre – ou s’élever! – instantanément. En effet, lorsqu’une âme humaine pénètre dans l’Au-delà, elle entre simultanément dans la mobilité de la Création!

En tant que faisant partie de la matière (même s’il s’agit de la matière fine!) celui-ci ne se décompose que tout à la fin du périple évolutif, avant que l’esprit, alors encore pourvu de ses deux seules enveloppes entéalliques, ne traverse l’Entéallique (y déposant au passage sa deuxième et sa première enveloppes entéalliques), pour enfin pénétrer dans le Royaume Spirituel, le Paradis!

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