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La responsabilité des juges

par | 11 Juin 2025 | Autres Articles | 0 commentaires

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La responsabilité des juges

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Jugement à Nüremberg

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Les procès de Nüremberg

La plupart des lecteurs –  si ce n’est tous – connaissent le grand procès tenu à Nüremberg, après la deuxième guerre mondiale, au cours duquel furent jugés par un tribunal militaire international mais essentiellement américain les plus grands criminels nazis, dont les crimes étaient particulièrement évidents.

Certains procès, également tenus à Nüremberg, mais n’ayant jugé que des fonctionnaires subalternes du régime nazi sont toutefois moins connus. Ils ne manquent pourtant pas d’intérêt, car ils interrogent la responsabilité de ceux qui accomplissent le mal en se soumettant à d’autres se tenant hiérarchiquement au-dessus d’eux.

Jugement à Nüremberg

C’est ainsi que, décrivant le « Procès des juges », le film « Jugement à Nüremberg », avec l’acteur américain Spencer Tracy dans le rôle de président du tribunal décrit le procès de quatre juges allemands reconnus coupables de crimes contre l’humanité au cours de l’exercice de leur métier.

En particulier, le juge en chef Dan Haywood cherche à comprendre comment l’accusé Ernst Janning a pu commettre les atrocités dont il est accusé, notamment la condamnation à mort de personnes innocentes. En effet, Janning est un juriste et un spécialiste du droit très instruit et respecté dans le monde entier. Comment un tel spécialiste du droit peut-il ensuite être lui-même le premier à le bafouer?, voilà la question. La réponse est simple: La conscience devant dicter le juste comportement à suivre pour un être humain n’a rien à voir avec l’intellect et le sentiment mais tout à voir avec l’esprit et l’Intuition!

En fréquentant différentes personnes occupant des positions particulières, ainsi que les cafés et restaurants de la ville de Nüremberg, le juge en chef Haywood cherche alors à comprendre comment le peuple allemand a pu fermer les yeux et faire la sourde oreille face aux crimes du régime nazi. Il y rencontre notamment une femme allemande noble, jouée par Marlene Dietrich, dont le mari a été reconnu coupable et pendu. Elle essaye de le convaincre qu’à l’époque nazie tous les Allemands – ignorants des crimes contre les Juifs et autres – n’étaient pas des monstres et attire son attention sur la célèbre chanson Lili Marlen (justement aussi interprétée par Marlene Dietrich!).

Mais – coup de théâtre et grand moment du film! -, cédant à une irrésistible insurrection de sa conscience, contredisant jusqu’à son propre avocat et allant ainsi dans le sens du procureur, Janning, quant à lui décide soudain de reconnaître sa pleine culpabilité relativement au crime dont il est accusé, à savoir la condamnation à mort d’un Juif pour la soi-disante « souillure du sang« , à la suite de ses relations intimes avec une jeune Allemande âgée de seize ans.

L’ancien juge reconnaît alors qu’il savait qu’il n’y avait, en réalité, aucune preuve pour soutenir un tel verdict. Au cours de son témoignage, il explique aussi que d’autres Allemands, comme lui bien intentionnés en faveur du régime, bien que conscients de leur caractère fondamentalement injuste, ont approuvé les politiques antisémites et racistes par « patriotisme », à la suite de l’humiliation de l’Allemagne et du peuple allemand par le traité de Versailles ayant suivi la première guerre mondiale.

 

Les bons juges - James Ensor

Les bons juges – James Ensor

 

Au cours du procès qui se poursuit, l’on comprend pourquoi les trois autres accusés ont soutenu le régime nazi: l’un avait peur, l’autre était un suiveur qui se contentait de suivre les « ordres » et le dernier croyait réellement au nazisme. Les quatre accusés sont alors reconnus coupables et condamnés à la prison à vie.

Le mot de la fin

Après le procès, sur le point de prendre l’avion devant le ramener dans sa patrie américaine, le juge en chef Haywood – sur demande formelle de celui-ci – rend visite à Janning désirant lui parler, dans sa cellule de prisonnier. Celui-ci déclare alors qu’il respecte le juge et son verdict – qu’il estime juste et mérité par lui. Toutefois, juste après, il lui demande de croire qu’il ignorait qu’autant de personnes mourraient ainsi et que la situation prendrait une telle ampleur («Those people, those millions of people… I never knew it would come to that.») [« Ces gens, ces millions de gens, je n’ai jamais su que cela en viendrait à cela »].

A cela, d’irréfutable manière, le juge Haywood lui réplique qu’il [Janning] a lui-même initié cette situation lorsqu’il a, pour la première fois, condamné à mort un homme qu’il savait innocent («Herr Janning, it came to that the first time you sentenced a man to death you knew to be innocent.») [« Monsieur Janning, cela en est arrivé là, {le jour où, pour} la première fois, vous avez condamné à mort un homme que vous saviez innocent. »]. Puis Haywood part à l’aéroport, prendre son avion.

Une inscription démarrant le générique final informe alors les spectateurs du film que, lors de la sortie du film en 1961, sur les 99 accusés condamnés – lors des procès de Nuremberg ayant eu lieu dans la zone américaine à des peines de prison, aucun ne purgeait encore sa peine (ce qui sous-entend que ceux qui, entre temps, n’étaient pas décédés, avaient soit été graciés soit bénéficié d’une remise de peine).

D’un point de vue spirituel

Du point de vue des Lois de la Création et des Commandements Divins, la question qui se pose maintenant est celle-ci: Les juges sont-ils personnellement – et donc spirituellement – pleinement responsables des sentences qu’ils rendent? Indubitablement, sans aucun hésitation, la réponse à cette question est: Oui!

Ils ne peuvent donc pas essayer de s’abriter derrière des considérations institutionnelles, politiques, sociales ou autres pour tenter d’échapper à leur responsabilité. Celle-ci est pleine et entière. Les juges doivent savoir que de même que la Base de l’Amour c’est la Justice, la Base de la Justice c’est l’Amour! Les juges doivent prendre l’Amour – c’est-à-dire le Bien supérieur (la purification de son âme et la promotion de son esprit) de la personne jugée – pour Base!

De façon générale – quelle que soit son activité ou sa profession – l’être humain individuel est absolument responsable pour tout ce que lui-même pense, dit et fait. Sans restriction, rien ne peut lui en être remis. Celui qui n’exerce pas ses Facultés de Ressentir et de Penser dans toute leur étendue, se rend coupable! Ce n’est pas une faute, mais, au contraire, un Devoir, que tout un chacun, dès l’adolescence, se mette à réfléchir au sujet de ce qui, jusqu’ici, lui a été enseigné.

Mais lorsqu’un être humain s’est porté volontaire pour exercer la profession de juge, un tel Devoir devient une obligation absolue! Aucun texte de loi, aucun décret, aucune pression politique ou sociale, ne peut excuser un crime commis par un juge! C’est la même chose pour les militaires et pour toutes les fonctions où un pouvoir est exercé. A tous ceux qui ont mésusé de leur fonction des comptes seront demandés pour tous les éventuels jugements iniques qu’ils auraient pu rendre, quelle que puisse en être la raison invoquée.

Inutile de préciser que beaucoup de juges qui ne méritent pas d’être juges et jugent en fonction de l’intellect et du sentiment ou – pire! – de convoitises personnelles se font un ainsi un copieux karma! C’est, par exemple, ainsi que s’expliquent certaines des stigmatisations affligeant ceux qui – au cours de la parodie de procès L’ayant condamné à la crucifixion – furent responsables de l’assassinat de Jésus!

Lors du passage dans l’Au-delà, la position sociale sur Terre compte pour rien. Chaque être humain est dévêtu de la puissance et de sa protection terrestres. Roi, pape, juge, militaire, ou citoyen ordinaire, plus rien de tout cela ne compte! Devant le Juge Divin il n’y pas de juges ou de citoyens ordinaires, il n’y a que de pauvres âmes humaines, ayant des comptes à rendre pour toutes leurs pensées, paroles, faits et gestes!

Seule l’âme humaine passe dans l’Au-delà pour y recevoir et même y déguster ce qu’elle a semé sur Terre. Il n’y a aucune exception! Le chemin de l’âme la conduit à travers tous les Rouages de l’absolue Fonction de Réciprocité de la Justice Divine. Alors, il n’y a plus d’état ni d’église ni de parti. Seule l’âme humaine individuelle a personnellement à rendre compte pour chaque péché, faute ou erreur commise par elle!

Seule compte alors la Volonté de Dieu, et celui ou celle qui, dans la Création, a péché contre elle est soumis(e) aux inéluctables conséquences de cette transgression. Le prétexte ou les lois terrestres édictées par l’intellect invoqués n’ont absolument aucune importance. Que le couvert en soit l’état, l‘église, ou l’institution judiciaire …. que ce soit l’âme ou le corps ou les deux qui doivent en souffrir, un crime est et reste un crime! Absolument rien ne peut être changé à cela.

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Jugement de Salomon

Jugement de Salomon

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