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La mission de la femme

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Fine fleur de la Création,

Ta légère constitution

Te montre quelle est ta mission.

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Quand tu abordes à ce rivage,

Tu n’apportes dans tes bagages

Qu’un souple manteau de voyage.

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Pas de robuste vêtement,

Pas de tenue de combattant,

Rien qui soit lourd et encombrant.

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C’est l’homme qui est équipé

Pour affronter tous les dangers,

Pour se battre et te protéger.

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Lui, il est bien ancré sur Terre

Et il est fort dans la matière.

Toi, tu assures ses arrières.

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Tu t’occupes de l’intendance

Et tu veilles à la subsistance

Qu’il faut aux enveloppes denses.

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Cependant, ta fonction première

C’est de puiser dans d’autres sphères

La nourriture de Lumière.

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Chaque esprit doit en absorber

Pour grandir et se fortifier,

Pour mûrir et évoluer.

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Or ce nécessaire aliment

Ne peut descendre sur ce plan

Qu’au travers d’un bon instrument.

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Tu as la juste densité

Qui laisse les rayons passer

Lorsque tu les as attirés.

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Toute à l’écoute d’autres sons,

Tu dois pouvoir faire le pont

Et établir des liaisons

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Avec les sublimes régions

Que tu pressens en intuition

En accueillant leurs vibrations.

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Regardant toujours vers le Haut,

Recherchant le Pur et le Beau,

Rejetant le vil et le faux,

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Tu ravives la nostalgie

Du Paradis, de la Patrie

Où tout est paix et harmonie.

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Ce désir devient volonté

Chez l’homme qui s’est éveillé

Au charme de la Pureté.

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La dignité de ta présence

Lui remémore en permanence

Qu’il est de très haute naissance.

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Noblesse oblige et il se doit

De se comporter comme un roi

Pour se montrer digne de toi.

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Tu es gardienne du foyer,

De la flamme qui doit brûler

Dans les cœurs et les embraser.

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La flamme du désir ardent

De devenir un Connaissant

Des Saintes Lois du Tout-Puissant.

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La flamme de l’aspiration

A hâter son évolution

Sur la voie de la perfection.

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Tu vois, femme de cette Terre,

Quel est ton rôle, à quoi tu sers:

Tu es l’outil de la Lumière.

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Mais quand tu te laisses envahir

Par tout ce qui veut t’alourdir,

Tu cesses vite de servir.

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Tu prends l’homme pour un rival,

T’imposer te paraît normal,

Être au front te semble idéal.

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Tu fais valoir des prétentions,

Tu réclames une profession,

Exigeant ta « libération ».

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Fière d’attirer les regards,

Tu n’es plus qu’objet de bazar

Que l’on marchande sans égard.

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Tu deviens dense et ténébreuse,

Matérialiste et orgueilleuse,

Sans te l’avouer, malheureuse.

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La Lumière se raréfie

Et l’humanité s’asphyxie

Parce que tu t’es avilie.

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Redeviens la femme d’antan,

Pare-toi d’un vêtement blanc

Et comporte-toi dignement!

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Redécouvre la vraie pudeur,

L’humilité et la candeur,

Ré-habite ton intérieur!

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Fais maintenant l’effort qu’il faut

Pour te guérir de tous tes maux

Et laisse-toi guider d’En-Haut!

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Retrouve ta beauté altière

Et reprends ta fonction première

De prêtresse de la Lumière.

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Un jour nouveau poindra alors,

Une plus radieuse aurore,

Et toi, tu serviras encore

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Nicole Weisskopf

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