Ecole de l'art de vivre

A travers les saisons – Par Nicole Weisskopf

par | 25 Jan 2024 | Poèmes | 1 commentaire

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A travers les saisons

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Je ne suis sur la Terre qu’un hôte passager.

Si, dans mon corps de chair, j’ai peine à avancer,

C’est qu’en tenue d’hiver, les pas sont malaisés.

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Le ciel morose et gris m’incite à la torpeur

Et, dans mes lourds habits, je marche avec lenteur,

Car le froid m’engourdit et me serre le cœur.

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Ai-je donc oublié, dans ce triste décor,

Mon feu qui, négligé, couve tout juste encore,

A moitié asphyxié et bien près de la mort ?

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Vite, du petit bois, qu’il puisse repartir,

Quelques coquilles de noix pour le faire grossir

Et de l’air, cette fois, car il faut qu’il respire.

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Je n’ai pas à chercher du combustible ailleurs.

Ce feu particulier, qui est tout intérieur,

Ne peut s’alimenter qu’en sa propre demeure.

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Le bois de mes défauts fera très bien l’affaire,

Quelques petits fagots de plus fine matière

Qui me sont un fardeau dont je veux me défaire..

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Et des coquilles de noix, dures et desséchées,

J’en ai encore sur moi, vieux schémas de pensées,

Qui se sont, de surcroît, d’habitudes enrobées.

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Pour une combustion complète et sans fumée,

J’ai à disposition, longuement expirées,

Toute une collection d’humeurs désabusées.

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Brasier libérateur de mainte vilenie,

Feu purificateur détruisant les scories,

Puissant transformateur de basses énergies !

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Avec un tel flambeau répandant la lumière,

On a vite plus chaud et on y voit plus clair.

Plus léger le manteau et moins rude l’hiver !

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Ayant réactivé le feu de mon foyer,

Je vois se dégeler le chemin sous mes pieds.

Dans mes souliers légers, j’ai le pas assuré.

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Ce surplus de chaleur, de force et d’énergie

Qui émane du cœur et dehors irradie

Attire des Hauteurs des ondes en harmonie.

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Imperceptiblement, sous ce rayonnement,

Mon environnement se modèle autrement

Et je sens maintenant le souffle du printemps.

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La nature éveillée pousse à maturation

Toute graine germée après l’hibernation,

Selon sa destinée dans cette Création.

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Bientôt les champs de blé ondoieront dans l’été

Jusqu’à ce que, coupés, les épis soient triés,

Pour être conservés ou pour être jetés.

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Comme esprit, moi aussi, graine du Paradis,

Mon devoir accompli, mon périple fini,

Je veux avoir mûri à la saison des fruits.

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Alors, loin de la Terre, j’irai dans ma Patrie.

Sortant de la matière qui m’avait accueillie,

En tenue de lumière, je naîtrai à la vie.

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Nicole Weisskopf

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Au-delà des mers...

Au-delà des mers…

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1 Commentaire

  1. Deh Assy

    Appel vibrant lancé à l’esprit en l’être humain de la Terre.

    Merci à l’auteure de cet article magnifique adressé aux esprits humains cheminant dans la matière.

    Réponse

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