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La Pudeur
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« La pudeur est la plus belle parure de la féminité. »
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« Il est inutile d’offrir des parures à celle qui a la pudeur et le regard de la biche. »
– Extrait du « Pancha Tantra » –
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Définition de la pudeur
La pudeur est un ressenti de « honte » – une honte d’un genre spécial non lié à une conscience de culpabilité – éprouvé au dévoilement du corps ou de l’âme, qu’il s’agisse de son propre corps ou de sa propre âme ou même de celui ou celle d’autrui.
Si l’on recherche des définitions de la pudeur dans les dictionnaires et les encyclopédies ne sont abordés que les aspects culturels et psychologiques, mais rien sur le plan spirituel, le seul qui nous intéresse ici.
Sans que cela soit une définition, l’on peut symboliquement remarquer que le mot «peur» est inclus dans le mot «pudeur». Cela ne signifie pas que la pudeur soit, à proprement parler, synonyme de peur, mais cela peut vouloir signifier la peur d’être vu lorsqu’il ne le faut pas ou bien de voir ce qui ne doit pas être vu.
A quoi sert la pudeur?
Aussi étonnant que cela puisse paraître à certains – comme nous l’avons déjà vu -, la Pudeur est la mesure exacte de la Valeur intérieure d’un être humain, qu’il s’agisse d’une femme ou d’un homme. Mais, dans le cas d’une femme, c’est encore bien plus flagrant!
Les deux genres fondamentaux dans la Création
Il y a deux genres fondamentaux dans la Création: Le Conscient de soi-même et l’Inconscient-de-soi-même. Le but – et le progrès – de tout inconscient est de devenir conscient. Destinée à protéger l’inconscient pendant son évolution, à la base, la Pudeur est une Intuition pouvant aussi, dans la matière grossière, s’enrober d’une couche de sentiment.
Rôle de la Pudeur dans l’accroissement et l’entretien de la conscience de soi
Seule l’Intuition et le sentiment de la Pudeur [en langue allemande: « Schamempfindung » et « Schamgefühl », ce qui montre que la pudeur est subjectivement ressentie comme une forme de honte] fondent, accroissent et entretiennent la conscience de soi-même, spirituelle et terrestre, sans laquelle aucun être humain ne peut se développer en tant que personnalité consciente d’elle-même.
Honte et honte
La forme de « honte » de la pudeur, liée au fait de se sentir « honteux » à l’égard de la nudité corporelle, celle des autres ou la sienne propre, n’a, bien sûr, rien à voir avec la honte existant du fait de la culpabilité ressentie à cause d’une faute commise. Même si elle peut être assimilée au concept général de honte, elle n’est, pour autant, pas de même nature.
Rôle de la pudeur dans l’auto-protection
La Pudeur a, en effet, été donnée à l’être humain pour se protéger, en particulier durant le temps de sa croissance. C’est toute la Symbolique de la Rose dans « Le Petit Prince » d’Antoine de Saint-Exupéry. A l’évidence, la Rose du Petit Prince est pudique. Lorsque la Rose est encore en bouton, repliée sur elle-même, dans le secret de son intimité, elle prépare ses pétales à devenir une Rose épanouie. En réalité, la Pudeur est la plus belle parure de la jeune fille et de la femme.
La Pudeur existe-t-elle aussi au Paradis?
Dans le Paradis – lorsque le germe d’esprit est devenu un esprit accompli, en tant que telle la pudeur n’est plus nécessaire. Seul le germe d’esprit ressent et a besoin de la Pudeur. Lors de la descente du germe d’esprit, lorsqu’il reçoit une enveloppe, un manteau ou un corps gros-matériel s’éveille, à la maturité sexuelle du corps (puberté), l’instinct sexuel et aussi, avec lui, la pudeur corporelle.
C’est l’esprit qui ressent la pudeur, mais elle est ressentie en fonction du genre de l’enveloppe la plus extérieure à l’esprit à ce moment-là, c’est-à-dire lors de l’incarnation. Plus grande, alors, est cette pudeur, plus noble est l’instinct et plus haut se tient aussi l’être humain spirituel. C’est pourquoi des relations sexuelles bestiales sont profondément dégradantes et avilissantes pour l’esprit incarné dans une telle enveloppe.
Plus grande la pudeur, plus grande la valeur de l’être humain
Ainsi que nous l’avons déjà dit, la plus ou moins grande pudeur corporelle d’un être humain sur la Terre est la mesure directe de sa réelle Valeur spirituelle intérieure. Cette échelle de mesure est absolument infaillible et, pour tout être humain voulant le voir, immédiatement et facilement reconnaissable. Il en va de même pour la pudeur de l’âme qui incite l’être humain à cacher sa vie, tout en faisant rayonner son esprit (ainsi que le préconisait Victor Hugo).
Lorsqu’un être « humain » (en réalité, avec un tel comportement c’est plutôt un animal!) étouffe ou refoule le sentiment de pudeur extérieure concernant son corps, il refoule aussi, simultanément, toujours, le ressenti de pudeur animique d’un genre différent, beaucoup plus fin concernant son âme. Il n’y a donc pas de pudeur de l’âme s’il n’y a pas, d’abord, déjà, de pudeur corporelle. C’est ainsi que le for intérieur de l’être humain est dépossédé de toute valeur.
Juste à titre de comparaison, toutes proportions gardées, c’est le même processus que pour le Saint des Saints [page privée]: Lorsque la Porte d’Or séparant le Saint des Saints du Saint est maintenue ouverte ou que le Rideau est tiré ou déchiré, c’est parce qu’à l’intérieur de l’ex « Saint des Saints », il n’y a plus rien à protéger: La Présence Divine (Shekina) est re-partie là d’où Elle était venue.
La pudeur de l’âme bafouée par la psychanalyse
Par exemple, non seulement les êtres humains qui se placent entre les mains des psychanalystes manquent de pudeur (sinon ils n’iraient pas les voir!), mais, ce faisant – en dévoilant leur vie intérieure à un étranger sans qu’il y ait en cela – sur un pied d’égalité – d’échange volontaire, ils perdent le peu de pudeur qu’il leur restait encore. L’image c’est un être humain qui est invité à ôter ses habits pour mettre à la place ceux qu’on lui tend. Mais, une fois entièrement dévêtu, il ne voit et ne comprend plus pourquoi il devrait encore remettre des vêtements.
La catastrophe de l’impudeur généralisée
L’actuelle impudeur généralisée est donc – d’un point de vue spirituel – une catastrophe absolue. C’est un signe de profonde régression et même de déchéance chez la plus grande partie des êtres humains.
L’a-pudeur de l’enfant et de l’animal
Seuls les jeunes enfants et les animaux peuvent, de façon naturelle, en état non d’impudeur (parce qu’ils ne savent pas ce que c’est!) mais d’a-pudeur. Cela ne les concerne pas ou – pour les enfants – pas encore. L’innocence de l’enfant ne signifie pas l’absence de karma mais l’absence de conscience spirituelle jusqu’à la puberté.
L’absence de pudeur des peuples faussement dits « primitifs »
Le cas des peuples faussement dits « primitifs » et qui vivent « à l’état de nature » est à considérer à part et ne sera pas examiné ici. Toutefois, pour celui qui a reconnu les Lois de la Création, il n’est pas difficile de comprendre ce qu’il en est aussi pour eux.
La Protection offerte par la Pudeur
Par la délicate pudeur l’être humain – et en particulier l’être humain féminin – protège ce qu’il ou elle a de précieux en lui ou en elle. C’est précisément la pudeur qui protège de la bestialité et rend tout précieux à l’extérieur aussi, à commencer par l’union corporelle. La Pudeur est un Joyau donné par le Créateur pour qu’en tous temps et en tous lieux l’être humain reconnaisse ce qui doit être respecté.
La femme et la pudeur
Une femme pudique peut ressembler à une biche. En constant éveil elle réagit aussitôt à tout ce qui se passe autour d’elle. « Il est inutile d’offrir des parures à celle qui a la pudeur et le regard de la biche. » (– Extrait du « Pancha Tantra » -)
Une femme qui n’a pas de pudeur ne peut pas non plus avoir de conscience spirituelle. Une femme (ou un homme) qui, en parlant de son corps, dit: « Je n’ai rien à cacher », en réalité, dit: « Je n’ai rien à montrer ».
La pudeur peut aussi exister dans le couple, donc entre mari et femme. Cela ne signifie pas ne pas montrer son corps à son mari ou à son épouse, mais le faire avec conscience.
Le Chemin de la Féminité passe par la pudeur. Pour une femme le pantalon est anti-pudeur. Après des siècles et des millénaires de port de la robe ressentie comme le vêtement naturel de la femme, le port du pantalon pour la femme, dans les sociétés occidentales, ne s’est vraiment généralisé qu’en imitation de l’homme, dans le but d’exercer commodément des métiers masculins, qu’à partir des années mille-neuf-cent-soixante-dix.
La femme dans le monde de la compétition
Une femme en pantalon envoie au monde – et en particulier aux hommes – le signal qu’elle veut se placer sur le terrain de l’homme, et donc dans la compétition. Le message implicite envoyé aux hommes est, en substance: « Ne me considérez plus comme une femme, je suis – sur un pied d’égalité – votre collègue, dans le travail comme dans la vie publique. Par conséquent, vous ne me devez plus de respect ni de considération spécifique en tant que femme, et si vous m’en témoignez quand même, vous m’offensez! ». En résumé, la femme devient « un homme comme un autre ».
C’est ainsi que la femme entre, comme les hommes, dans le monde de la compétition où seule compte la performance, ce qui veut dire que, progressivement, elle y perd sa féminité et son intuition, ou ce qui lui en reste. En effet, pour pouvoir être à l’écoute de son intuition, la femme doit vivre selon un rythme paisible, loin de la frénésie de la performance et de la compétition. Une femme performante et compétitive devient rapidement une femme d’intellect, dont la « femme politique » (deux mots qui – il n’y a encore pas si longtemps – n’auraient jamais été associés!) est probablement l’un des spécimens les plus représentatifs.
L’authentique Pudeur
Naturellement, l’on ne parle pas ici de « pruderie » et encore moins de « pudibonderie » (lesquelles ne sont que des caricatures de la vraie Pudeur) associées au puritanisme, mais d’authentique Pudeur. L’authentique Pudeur est, en fait, l’Intuition la plus délicate de la noble Féminité.
La plupart des femmes, de nos jours – bien qu’elles aient le mot « émancipation » à la bouche, sont devenues des esclaves volontaires de la mode. Il est manifeste que la « femme actuelle » – comme elle aime se nommer – a, assurément, « honte » de porter une robe longue lorsque la mode la prescrit courte, mais elle n’a pas honte, lors de toutes sortes de circonstances (comme, par exemple, au cours des noces, dans les dancings, sur les plages, etc.), de dénuder près les deux tiers ou même les trois-quarts de son corps, et – partiellement ou même totalement (notamment sur les écrans de cinéma, de télévision ou d’ordinateurs ou de smartphones) – d’offrir sa nudité aux regards de tous.
En outre, au cours des danses et des divertissements de nombreuses femmes offrent leurs corps non seulement aux regards, mais, assurément aussi aux mains, de sorte que, bien souvent, cela se termine sur un lit d’hôtel ou d’ailleurs! Exhiber toujours plus de leurs corps au nom de la mode et de la « modernité » est la tendance observable depuis plus d’un siècle, maintenant.
Le Sens de la Beauté
De plus, indéfectiblement lié à l’authentique Pudeur, le Sens de la vraie Beauté est conditionné par les Intuitions les plus délicates, et en particulier par l’Intuition féminine. Mais qu’éprouve-t-on en regardant la démarche déhanchée et anguleuse des vaniteuses idoles de la mode, sans parler de celles du cinéma, de la chanson, et du sexe? A chacun et à chacune de répondre pour lui-même et pour elle-même à de telles questions…
En effet, non seulement le vêtement mais aussi le maquillage, le tatouage, le piercing et autres extravagances dictées par l’intellect et le sentiment proclament, bien souvent et bien haut, suffisamment le genre de celles qui, fièrement, les exhibent. Et – lorsque, parfois, la robe ou la jupe cèdent le pas au pantalon – ces jambes – voire ces cuisses – de femmes – voire de mères -, dénudées jusqu’à mi-cuisse ou même davantage, évoquent bien davantage la tenue des péripatéticiennes sur les trottoirs que la dignité qui devrait caractériser la femme telle qu’elle fut conçue par son Créateur.
Les coiffures « à la garçonne », le sport féminin moderne exhibant le corps, témoignent également de l’impudeur régnante et déparent tout autant l’authentique féminité! La coquetterie, née de la vanité, est aussi l’un des fruits empoisonnés de l’impudeur généralisée qui représente aussi un grand danger non seulement pour le corps mais aussi pour l’âme, de même que pour le simple Bonheur familial. Comment un enfant peut-il, en effet, respecter et même vénérer sa mère – et même la considérer comme sacrée –, lorsqu’il la voit largement dénuder son corps et se parer de colifichets? Et quel Trésor est, à chaque enfant, alors retiré, lorsque – en application du 4ème Commandement – en une intuition vivante, il ne peut pas honorer son père ou sa mère de toute son âme!
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