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L’abus du Nom Sacré

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L’après-midi était bien avancée et la conversation très animée. Je me trouvais en compagnie de quatre amis. Motivés par le plaisir de se rencontrer, ils avaient répondu à mon invitation. Depuis le début du repas, nous avions évoqué plusieurs sujets professionnels, politiques et culturels. L’un de mes amis évoqua le devenir des personnes célèbres (artistes, sportifs, hommes politiques). Il expliquait l’étonnement qu’il éprouvait chaque fois qu’une “vedette” voyait son existence bouleversée par un événement inattendu. Tel numéro un du tennis avait perdu toute sa fortune, tel boxeur mondialement connu avait tué sa femme, tel pilote de formule 1 avait été brûlé sur tout le corps, tel chanteur disparaissait à la fleur de l’âge. Les exemples ne manquaient pas.

La discussion s’orienta vers la destinée qui hisse certaines personnes vers les sommets du vedettariat ou de la célébrité. Monter si haut dans l’échelle sociale et se retrouver, un jour, confronté à la réalité de Monsieur ou Madame “tout le monde”! Pris dans le feu de la conversation et ne voulant pas être en reste de propos, je rappelai, à mon tour, le cas de ce boxeur noir, âgé de 19 ans, qui, au début des années 60, remporta le titre de champion du monde de la catégorie poids lourd.

Je le revoyais crier sa joie à la face du public, tout gonflé du sentiment de sa puissance, qu’il pensait inaltérable. Je demandai à mes amis s’ils se remémoraient ce que ce boxeur – aujourd’hui atteint d’une maladie inguérissable – avait hurlé à la foule. Aucun ne s’en souvenait.

Je mimai alors le comportement du boxeur en me redressant et en levant les bras au ciel comme lors d’une invocation et me mis à crier: «Je suis le dieu de la boxe!». Chose étrange, en formulant cette phrase, je me sentis gagné par le plaisir de paraître, et cela uniquement parce que mes amis ignoraient cette information.

Cette impression orgueilleuse qui m’avait échauffé le cerveau l’espace de quelques instants disparut, bien vite remplacée par un frisson glacé qui me parcourut toute la moelle épinière. Simultanément, je fus envahi par une puissante intuition: je sus que je venais de commettre un sacrilège en abusant du Saint Nom.

Puis, les propos de mes amis m’ont soustrait à l’emprise de cette forte impression. J’oubliai l’événement.

L’après-midi passa. Je proposai à mes amis que nous dînions ensemble, afin de prolonger notre rencontre. Ils acceptèrent. Comme il me manquait quelques produits pour préparer le repas, je décidai d’aller faire seul les commissions.

Le soir était venu, la nuit était tombée. Nous étions en hiver. J’étais content de sortir et je marchais d’un bon pas en respirant à pleins poumons l’air frais. Ma pensée allait et venait, sautant d’un sujet à un autre. J’étais joyeux…

Tout à coup, un choc d’une extrême violence se produisit. Je fus enveloppé par un brouillard épais et pris dans un tourbillon incessant. L’idée que j’étais mort me traversa. Après quelques instants interminables, le brouillard s’estompa et le mouvement du tourbillon se calma progressivement. J’avais l’impression d’émerger progressivement.

La vue me revint. Je me rendis compte que j’étais tombé sur les genoux, les fesses sur les talons. Doucement, je récupérai l’usage de mon corps. Je vis un poteau électrique à quelques centimètres de mon visage. Je compris alors que j’avais dû le percuter de plein fouet.

C’était à n’y rien comprendre, je connaissais pourtant cet itinéraire par cœur. Quelque chose semblait s’être interposé entre lui et moi. C’était certain, une chose destinée à m’empêcher de le voir. J’en étais tout à fait sûr maintenant. Un voile opaque, plus noir que la nuit m’avait interdit la vue de ce poteau!

Habituellement, j’étais vigilant, tout au moins, je l’avais cru jusqu’à ce jour. Cette fois-ci, tellement accaparé par mes pensées changeantes, je n’avais pas vu l’obstacle. Ma mémoire des lieux n’était même pas intervenue. Le sentiment d’un danger potentiel ne s’était même pas imposé à moi.

Je sentis quelque chose de froid couler sur mes lèvres, c’était du sang. Je touchai doucement mon visage. Mon front et mon nez étaient tout abîmés mais heureusement rien n’était cassé. Je me levai péniblement, en m’appuyant sur le poteau.

Soudain, l’intuition de la relation de cause à effet entre la parole sacrilège que j’avais prononcée l’après-midi et l’accident qui venait de m’arriver s’imposa à moi avec force comme une main qui se pose sur votre épaule. J’en étais intimement sûr.

Comment expliquer ce que j’éprouvais? C’était une impression étrange, un mélange de joie et de soulagement. La confirmation que la parole est acte prenait vraiment tout son sens. Je réalisai aussi que les jours précédents j’avais relu les Dix Commandements de Dieu expliqués (…). Le premier et le second m’avaient particulièrement ému.

À travers une expérience vécue, très “percutante”, je venais de prendre conscience de la force des mots et du pouvoir que recèle la notion inscrite dans chaque parole. C’est vrai, on ne peut jouer en paroles sans dommage – pas plus en pensées d’ailleurs – car celles-ci vivent, évoluent et forment un habitat subtil pour l’être humain. C’est ainsi qu’il peut y trouver le réconfort et l’ascension ou la souffrance et l’oppression.

La loi est la loi! Cette expérience vécue me fit prendre conscience de la réalité effective des Lois (…). La Loi de Cause à Effet venait d’agir sur moi de façon juste et utile. Elle me permit de saisir la nécessité d’être simple et de vivre dans le respect des Lois spirituelles et de Celui qui en est l’Auteur. Dans cet “événement-choc”, loin d’y voir une main vengeresse, je décelai l’Amour le plus puissant et le plus juste. Ce que l’homme sème, il doit le récolter: cette récolte est le sceau de l’Amour de Dieu!

Salem YAHI.

Histoire rapportée.

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Exercice Spirituel

Rapportez en commentaire ci-dessous (éventuellement avec un pseudonyme) une expérience vécue au cours de laquelle vous avez eu l’impression d’avoir, de par l’activité de la Loi de l’Effet de Réciprocité, reçu une leçon méritée.

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Moise et les Dix Commandements - Claude Vignon

Moise et les Dix Commandements – Claude Vignon

1 Commentaire

  1. Anne-Marie

    La relation de cause à effet en retour sur la personne a bien été ressentie comme juste en intuition par celui qui a vécu l’expérience et grâce à celle-ci il agira désormais avec plus d’humilité et une extrême vigilance.

    Que cette expérience forte partagée ici nous aide également à renforcer notre humilité en tant que simple être humain et éveille notre conscience, afin de ne plus jamais mésuser du Saint Nom du Créateur tout-puissant.

    Enfant, j’avais l’habitude de répéter par mimétisme et insouciance certaines expressions contenant ce mot sacré, car elles étaient jugées inoffensives et anodines par mon environnement … Nous pouvons et devons aujourd’hui changer cet état de sommeil spirituel, afin que ce faux soit éradiqué.

    Moïse avec les X Commandements et Jésus nous ont déjà avertis ….

    Puisse ce témoignage nous permettre d’avancer dans la conviction des lois divines dont la perfection immuable nous renvoie avec précision, en tant qu’aide, ce que nous semons!

    Réponse

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