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Un bon gouvernement

pour de bons sujets

 

Réflexions sur l’Art de Gouverner

« Le meilleur gouvernement est celui
 où chacun se gouverne lui-même. »
Goethe

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La politique est l’art et la science de gouverner la cité ou l’état. Seul celui qui se gouverne lui-même peut prétendre gouverner autrui. A vrai-dire, celui-là n’a aucune prétention, c’est le Ciel qui l’appelle et le charge d’une Mission. Mission qu’il accepte volontairement, par Amour et aspiration à servir.

Au cours de l’histoire, les êtres humains ont conçu ou expérimenté diverses formes de gouvernement. Nous allons passer en revue les plus significatifs pour notre propos.

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Louis XVI reçu par le nouveau Maire de Paris - Jean Paul Laurens

Louis XVI reçu par le nouveau Maire de Paris – Jean Paul Laurens

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Classification des systèmes de bas en Haut

La démocratie

La démocratie est la puissance souveraine du peuple se gouvernant par lui-même ou tout au moins choisissant ses représentants et gouvernants.

La république (« res publica »: la « chose publique ») s’apparente à la démocratie; elle regroupe les formes de gouvernement où le pouvoir est réparti au maximum parmi le peuple.

Les systèmes démocratiques ou républicains s’appuient sur le postulat que – ainsi que l’affirme Descartes: « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée » et il ajoute: « Chacun pense en être si bien pourvu que ceux-mêmes qui sont les plus difficiles à contenter en toutes choses n’ont point coutume d’en désirer plus qu’ils n’en ont. » (ce qui ne prouve rien!).

Mais le « bon sens » suffit-il pour bien gouverner? Et, d’abord, qu’est-ce que le bon sens? Est-ce le « sens commun », le sens de tout le monde? Si, pour ceux qui utilisent cette expression, c’est essentiellement de cela qu’il s’agit, alors il n’est pas forcément une référence.

La démocratie est donc un pari sur la masse. Mais si « le peuple est en haut » – ainsi que le dit Victor Hugo -, « la foule est en bas », et la loi des masses, au lieu d’être la stimulation vers le haut, est, presque toujours, le nivellement par la base où le plus grand nombre calque son comportement, non sur les meilleurs mais, le plus souvent, sur les pires.

 

Houses of Parliament - Westminster - Londres

Houses of Parliament – Westminster – Londres

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Ce système n’est donc point le système idéal; en définitive « démocratie » est trop souvent synonyme de « démagogie »; le « démocrate » au sommet est le plus souvent un « démagogue » et le démocrate à la base – nous parlons de celui qui est sincère – est quant à lui, dans la plupart des cas, un naïf.

Le véritable « démophile » (celui qui aime véritablement le peuple) n’est pas « démocrate ».

Le mythe démocratique, une fois dépouillé de son manteau de prestige pseudo-humanitaire, finira par apparaître pour ce qu’il est: l’une des séductions lucifériennes visant à essayer de faire de l’être humain un « dieu », ce qu’il n’est pas et ne sera jamais.

Cela n’empêche pas que d’authentiques philanthropes se soient, au cours de l’histoire, réclamé de la démocratie; le chanteur chantait juste (et la mélodie était jolie) mais les paroles de la chanson étaient fausses.

Le président d’une démocratie ne règne pas mais il préside: Il n’est que l’émanation de la masse; et, comme la masse, dans son ensemble, est, en général, mal orientée, elle se choisit des gouvernants en conséquence, à son image. C’est ainsi qu’un peuple de bavards se choisit des dirigeants bavards; c’est bien connu que dans la démocratie des aveugles les borgnes sont présidents!

Le fédéralisme, quant à lui, est une variante de la démocratie, dans laquelle le pouvoir est non seulement déconcentré mais aussi décentralisé (les États-Unis d’Amérique, la Suisse, etc…).

Remarquons, pour en finir avec la démocratie, que l’on ne parle pas de « démocratie céleste » ni de « république paradisiaque ». Là-haut, dans les Sphères où la Souveraineté est exclusivement Divine, il semble bien que l’on ignore ce système. Pour le plus grand bonheur des créatures qui y vivent…

La démocratie est donc une idée de la Terre. Elle est – étant donné l’état actuel de l’humanité sur la Terre -, selon le mot fameux de Churchill: « le pire des régimes.., à l’exception de … tous les autres »!

L’oligarchie

En opposition avec les systèmes démocratiques, il y a les systèmes oligarchiques, où le pouvoir est concentré dans les mains de quelques-uns seulement, voire d’un seul.

Parmi eux, nous avons (certains se concilient très bien entre eux):

* La ploutocratie ou gouvernement des riches: plus on est riche, plus on est apte à gouverner, un postulat quelque peu simpliste, et pourtant: l’argent est le sceptre qui permet de régner et régner permet d’entretenir et de renouveler le sceptre.

* La gérontocratie ou gouvernement des vieillards; axiome de base: plus on est vieux, plus on est apte à gouverner, sans doute parce que l’âge est censé être synonyme d’expérience, mais est-ce toujours le cas?, non, bien sûr, et puis si le vieillard « sait », peut-il encore?

* L’aristocratie est étymologiquement le « gouvernement des meilleurs » et, s’il en est bien ainsi, l’on ne pourrait que se réjouir du fait qu’un pays soit gouverné par les meilleurs. Le terme est aussi synonyme de « noblesse » et si c’est de noblesse d’esprit et de cœur dont il s’agit, alors, c’est véritablement tant mieux, car, dans un système juste, c’est aux meilleurs que le pouvoir doit être confié.

Être le meilleur signifie ici: être l’esprit le plus pur et le plus mûr, c’est-à-dire le plus évolué. Jamais le savoir intellectuel à lui tout seul ne devrait autoriser à occuper une charge. C’est pourtant ce qui s’accomplit, tous les jours, dans notre société, adoratrice de l’intellect, qui, dans son « intellectolâtrie », promeut des technocrates au rang de dirigeants et considère cela comme tout à fait normal.

Il n’y a, cependant, que les hommes les meilleurs – ceux que l’on appelle les hommes de cœur – qui puissent être de bons gouvernants. Il y a aussi, naturellement, la question du genre qui joue un rôle: il faut également que ces êtres aient développé en – eux la Seigneurialité, en s’efforçant de vibrer dans les irradiations des Archétypes personnifiant cette vertu.

Seuls ces esprits accomplis peuvent régner, car eux seuls feront le meilleur usage du pouvoir qui leur sera confié pour le bien de tous; « régner », à bien y réfléchir, ne signifie rien d’autre que servir.

Viennent donc ensuite les systèmes où le pouvoir est concentré entre les mains d’un seul individu, sans pouvoir être contrebalancé par qui que ce soit. C’est ce que l’on appelle:

* L’autocratie: despotisme, dictature ou tyrannie; le pouvoir n’est pas reçu ni du Ciel ni du peuple, il est pris, fût-ce par la violence; à vrai-dire, c’est toujours par la violence.

Ces systèmes – et l’on comprend pourquoi – n’ont pas très bonne presse (c’est un euphémisme!) aujourd’hui dans nos sociétés: historiquement ils ont toujours engendré des catastrophes. Dés lors où le dictateur en régime totalitaire sert ses intérêts et ses ambitions personnelles – et quoi que l’on en dise, c’est toujours ainsi – et non le peuple, il ne peut en être autrement. Un pouvoir pratiquement illimité (si ce n’est par un nouveau « putsch » ou une nouvelle révolution) exige un chef parfait, afin qu’il n’en abuse pas, mais un vrai chef ne sera jamais un autocrate, c’est-à-dire quelqu’un qui tient son pouvoir de lui-même, car ce pouvoir-là sera toujours illégitime, acquis par le meurtre ou la perfidie. L’autocrate ou le dictateur, quels que soient les titres dont ils s’affublent, ne seront jamais autre chose que des tyrans, sans quoi ils seront élus (présidents), ou bien tiendront leur pouvoir d’une Instance supérieure, qui ne peut être que divine – et seront donc monarques.

Il ne faut jamais oublier, en effet, que – ainsi que le confirma Jésus – tout pouvoir est d’Origine divine, en ce sens qu’il est autorisé par Dieu: « Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir, s’il ne T’avait été donné d’En Haut » (Jean, XIX, 11). C’est donc DIEU et LUI seul Qui légitime toute autorité, tout pouvoir de gouverner.

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Gouvernement - Effets du Bon Gouvernement - Ambrogio Lorenzetti

Gouvernement – Effets du Bon Gouvernement – Ambrogio Lorenzetti

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Le Gouvernement Idéal

Ceci nous conduit tout naturellement à nous poser la question:

Quel est donc le gouvernement idéal, celui qui est voulu par DIEU?

L’on concevra comme tout naturel, en effet, que le gouvernement susceptible d’apporter aux êtres humains le bonheur sur la Terre soit le même que celui qui répand la Bénédiction dans les Cieux. Que l’on dise encore: Celui qui est conforme aux Lois, à la nature humaine, à l’ordre des choses, ou celui qui plait à Dieu, c’est la même chose, ce sera toujours la forme de gouvernement qui sera conforme a l’Ordre Cosmique.

Il suffit ici, comme toujours, de faire taire la prétention à vouloir-mieux-savoir, et de tirer un trait sur l’actuelle façon de penser, si compliquée. Il faut et il suffit de penser simplement et reconnaître ce qui est juste. Là aussi, le Fils de Dieu, Jésus, nous indique le juste Chemin dans le « Notre Père »:

« Que Ton Règne arrive,
Que Ta Volonté soit faite, sur la Terre comme au Ciel. »
« Notre Père »

Qui donc accomplira la Volonté de DIEU sur la Terre, sinon ceux qui seront mandatés par Lui pour ce faire?

Le gouvernement idéal – qui ne pourra véritablement exister que pour un peuple idéal dans des circonstances idéales – le système politique idéalement parfait sera par excellence:

* La Royauté autrement appelée « Monarchie », dont une variante plus complexe est l’Empire. Il semble que l’Empire, sur un plan terrestre, soit formé par l’assemblage de différents royaumes sur lesquels règne un super Monarque: l’Empereur.

L’on notera tout de suite que le concept de Royaume fait référence à une notion cosmique: le Royaume de DIEU, le Royaume des Cieux, le Royaume du Père, etc…, ça existe!

La meilleure forme de gouvernement pour la Terre ou les pays de la Terre ne peut être, en effet, qu’à l’image de ce qui existe dans les Plans Supérieurs ou les Sphères plus élevées.

Or, s’il est question du Royaume Céleste ou encore s’il est question du FILS DE L’HOMME, IMANUEL, jamais il n’est question de « démocratie céleste » ou de « président de la République paradisiaque », n’en déplaise à Platon ou à Démosthène. (cf. Platon: « La République »).

(*) Jésus: « Mon Royaume n’est pas de ce monde. » (Jean XXIII).

Le véritable système monarchique sur la Terre et dans la Création en général est:

* La THÉOCRATIE: Le Pouvoir Divin ou, plus exactement, le Pouvoir de DIEU reconnu par les êtres humains; cela veut dire que l’on ne saurait concevoir de véritable Royauté, dans la matière comme dans le Spirituel, que la véritable Monarchie de Droit Divin.

Les « autres » ne peuvent être considérées que comme des caricatures.

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Visite de la Reine de Saba au Roi Salomon - Edward John Poynter

Visite de la Reine de Saba au Roi Salomon – Edward John Poynter

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Un peu d’histoire…

Ce n’est pas sans raison que jadis les Rois de France (et, d’ailleurs, et encore maintenant dans certains pays) étaient considérés comme tenant leur pouvoir de Dieu Lui-même et étaient sacrés comme tels par le Pape à Reims. Ce n’est pas que cela fut toujours réellement ainsi (en réalité, ce cas serait, malheureusement, plutôt l’exception), mais le fait dénote qu’encore à cette époque le véritable pouvoir royal étaient considéré par les rois eux-mêmes et par le peuple comme étant sacré, ce qu’il est, en réalité.

Les Rois, à cette époque, étaient « Rois de France » et non: « Rois des Français » (comme Louis-Philippe). Ils étaient censés tenir leur titre, leur dignité, leur fonction, leur pouvoir, de Dieu. Il n’y eut historiquement qu’un seul « roi des Français » considéré comme tel: Louis-Philippe. Ce style de monarchie, déjà beaucoup plus constitutionnelle que « de droit divin » assurait la transition – le Second Empire excepté – avec le rétablissement de la République.

Que l’on considère l’empire romain, où l’empereur était considéré comme un « dieu » ou un « demi-dieu », ou bien la religion grecque dont la mythologie relate qu’en des temps reculés les dieux ne reculaient pas devant la perspective de venir régner sur Terre, les exemples abondent qui montrent qu’en de très nombreux contextes historico-géographico-culturels il était courant que les institutions religieuses et politiques se retrouvent l’une l’autre, voire fusionnent l’une avec l’autre.

Pour en donner encore un exemple, plus récent celui-là et pris aussi dans l’histoire européenne, il était inconcevable pour Henri VIII, roi d’Angleterre, d’accomplir un acte concernant sa vie personnelle – se remarier – (avec divorce préalable), sans avoir l’accord du Pape. Celui-ci refusant catégoriquement au nom des principes de l’église, il ne restait au roi que la possibilité, non de désobéir, mais de rompre avec l’église de Rome, devenant ainsi lui-même (sic) le seul et unique « représentant de Dieu en Angleterre ». Ainsi naquit l’église anglicane, dont le roi ou la reine d’Angleterre est considéré(e), encore de nos jours, comme le chef spirituel.

La conception du monarque sacré roi ou empereur par un acte religieux était encore tellement vivace dans l’opinion au siècle dernier que Napoléon lui-même ne put concevoir de devenir empereur sans se faire consacrer comme tel par le Pape. Celui-ci « se faisant tirer l’oreille » (c’est le moins que l’on puisse dire), – pauvre Pie VII! – l’on sait la façon avec laquelle Napoléon le traita et le contraignit pour parvenir à ses fins. En définitive, l’on se demande pourquoi l’empereur en puissance prit tellement de peine pour s’assurer le concours du Pape à sa cérémonie d’intronisation puisque, celui-ci une fois présent, il ne trouva pas mieux que de se « consacrer » lui-même en se posant tout seul la couronne sur la tête. L’humiliation fut si cuisante que cent soixante seize années devaient s’écouler avant qu’un Pape ne se hasarde à remettre les pieds à Paris (première visite de Jean-Paul II en Mai 1980).

De nos jours, toutefois, le contexte est bien différent: la séparation de l’église et de l’état (en France depuis 1905) et le concept de « laïcité » (que d’aucuns défendent avec un fanatisme quasi-religieux ) font que les citoyens d’aujourd’hui ne sont plus tentés de s’imaginer que c’est le Ciel qui a désigné leurs dirigeants ou que parmi ceux-ci un dieu surgira. Ce qui, en un sens, n’est pas un mal, mais en un autre témoigne d’une manière accusatrice de l’ampleur de la faillite

La Théocratie sur la Terre

Au sens le plus strict du mot, la Théocratie ne peut véritablement exister ici sur Terre que lorsqu’une Parcelle de la Divinité S’incarne dans un corps gros-matériel terrestre pour gouverner les êtres humains d’un pays et régner sur ce peuple.

Ce cas est, en réalité, si rare qu’au sens plénier du terme nous n’en connaissons, à proprement parler, qu’un unique exemple. Cet épisode ne nous est pas connu par les récits des historiens, qui l’ignorent complètement. Ce .n’est pas davantage la Bible ou un quelconque Texte Sacré de la Tradition, canonique ou apocryphe, qui nous apporte des renseignements à ce sujet. Mais il s’agit d’une révélation directe, parvenue sur Terre par médialité, grâce au concours de quelques personnes demeurées anonymes, qui furent pourvues d’un don tout particulier, dans le but de pouvoir voir et transmettre.

Le gouvernement du Prince du Désert régnant sur son peuple les IS-RA, à l’époque de Moise, fut bel et bien, une pure et authentique Théocratie. L’histoire du Prince et l’histoire de la société modèle qu’Il instaura sur la Terre, il y a quelque 1500 ans avant Jésus-Christ, est racontée dans un livre étonnant dont l’original allemand s’intitule: « Verwehte Zeit erwacht » « Le Temps évanoui se réveille ». Un autre témoignage relatif à cette époque bénie nous est offert dans un autre ouvrage de la même collection intitulée quant à elle: « Aus verklungenene Jahrtausenden », ce qui peut se traduire par: « En provenance des Millénaires disparus ».

Bien sûr, l’on peut dire aussj, dans un sens plus large, plus général de ce concept, que le Royaume des Ismains d’où était issu le Prince et sur lequel régnait le Prince Is-Ma-El était également une Théocratie de fait, à cause de la pureté, de la noblesse, et de la haute origine de son Souverain.

A des degrés divers, il y en eu d’autres. La même série de témoignages à laquelle il vient d’être fait référence nous en fournit d’autres merveilleuses illustrations, dont quelques-unes – quoi que déformées – sont aussi plus ou moins connues historiquement.

L’Égypte

L’Égypte du Pharaon Aménophis IV, par exemple, fut aussi une réelle Théocratie en ce sens que Chu-en-Aton (« Soleil », ce fut le nom qu’il se choisit) sous la conduite éclairée de son guide, n’eut d’autre souci durant son règne que de conduire le peuple dans la connaissance du vrai Dieu: Aton, le Dieu Unique, symbolisé par le Disque Solaire, et de le faire vivre dans le respect de Ses Lois.

Le Pharaon, à cette époque, était simultanément Grand-Prêtre et Roi, ce qui, lorsqu’on y songe, est bien naturel: en tant que Grand-Prêtre, il trouvait la liaison avec la Force d’En Haut, et en tant que Roi, il gouvernait le peuple.

C’est apparemment deux choses sur le plan terrestre, une double fonction, c’est en fait une seule mission: Être un intermédiaire entre DIEU et les êtres humains.

Il faut dire aussi que, dans ses fonctions de réception, il était aidé par la féminité œuvrant silencieusement à ses côtés, influence d’autant plus efficace qu’elle était discrète. Pour Aménophis IV, ce fut la princesse Néfertiti (nom qui signifie: « La belle est venue ») qui joua ce rôle. C’est elle qui eut l’idée de la construction du merveilleux Temple d’El Amarna dans lequel allait officier Akhenaton (ou encore Akhnaton: le Serviteur du Soleil, nouveau nom d’Aménophis IV, signifiant son appartenance à la nouvelle religion). Elle est connue historiquement comme étant l’épouse du Pharaon; elle était en fait sa fille. (Erreur due à la malveillance de Toutankhamon, gendre d’Akhenaton qui haïssait son beau-père dont il convoitait le trône et à qui Néfertiti refusa ses faveurs. En ajoutant une fausse légende à une peinture ensuite passée à la postérité, il contribua grandement à « brouiller les cartes ».)

L’Empire des Incas

L’Empire des Incas fut aussi, quant à lui, un très intéressant exemple de Théocratie à l’époque de l’« Inca » « Hualkar le Grand » qui exerça également les fonctions de « Grand-Prêtre » et Souverain. Ce grand Chef du peuple Inca raconte lui-même dans la série des livres « Le Temps évanoui se réveille » son histoire en tant que Roi ainsi que celle de son peuple et des invasions qu’il subit, il y a plusieurs millénaires, bien avant la période historiquement connue au XVe siècle correspondant à la deuxième vague d’invasions (Pizarre, Cortez, etc…)

Les Commandements et les Lois des Incas qui nous sont également transmis témoignent du degré de sagesse auquel était parvenu ce peuple qui, dans sa pureté, était capable d’accueillir en une candide confiance les Messages de la Lumière transmis par leur Roi. Là aussi, quelle leçon pour nous, à l’époque actuelle!

L’Atlantide, le célèbre continent englouti, peut encore être cité comme exemple de Théocratie. Cette « légende » du continent disparu, connue par Platon qui semblait y porter crédit, était donc vraie. Le continent s’étendait bien au milieu de l’océan atlantique et les parties préservées du grand déluge s’appellent Groënland (« Le Pays Vert »), Spitzberg, Nwaja, Semlya. Le fait que ce Royaume dut être englouti, du fait de l’action des entéaux de l’Eau obéissant à l’Ordre émanant de la Justice Divine, montre qu’à un moment donné de son histoire le peuple Atlante s’écarta de la voie juste. A la suite de quoi la Justice Divine dut intervenir en déclenchant un Jugement partiel de cette partie de l’humanité – le déluge -, prélude au grand Jugement Dernier final – qui nous menace, quant à nous, actuellement. Le péché des « Théocrates » Ororun – le Roi de la Terre – et Orokun – le Roi de la Mer – fut de se laisser eux-mêmes adorer comme des dieux, alors qu’ils ne tenaient leur pouvoir que du Seul, de l’Éternel, de l’Unique Vrai DIEU.

C’est donc un Ororun repenti, délivré et rédîmé (racheté) qui lance à l’humanité d’aujourd’hui ce pathétique et solennel appel:

« Humanité d’aujourd’hui! Écoute la voix de celui qui ne fut pas meilleur que toi. Vous périrez dans l’horreur et l’épouvante, comme nous avons péri, si vous ne voulez pas encore écouter à la toute dernière heure! Comme nous, vous allez au-devant de l’anéantissement lors du Jugement équitable!

C’est Ororun, le dernier Roi de l’Atlantide qui vous l’annonce! ».

Le système des castes

Un certain nombre de ces sociétés antiques étaient, de surcroît, organisées en castes et il nous faut aussi en dire quelques mots. De toutes manières, que les formes extérieures soient reconnues comme telles ou non, tous les peuples possèdent ou ont possédé l’esprit de castes. Pour comprendre la signification et la portée du système des castes, il faut considérer les deux branches de la Croix autour de laquelle la construction doit naturellement s’édifier. La branche horizontale correspond aux différences de genres des esprits humains; la branche verticale correspond aux différences de maturité entre les esprits.

Ceci nous permet de concevoir qu’à un même niveau de maturité des esprits, les classes sociales ne doivent pas être placées les unes au-dessus ou au-dessous des autres, mais les unes à côté des autres, chacune ayant pleinement sa raison d’exister.

Cependant, si un cloisonnement relativement étanche se doit d’exister dans la dimension horizontale – on ne change pas de genre! – il n’en va pas de même en ce qui concerne la dimension verticale – n’en déplaise à ceux qui se croient au sommet de la pyramide sociale -. La rigidité de la répartition entre classes supérieures et classes inférieures, les divisions strictes qui ne permettent pas à celui qui n’est,pas né au bon endroit d’accéder aux sommets des hiérarchies, les barrières mal placées sur des délimitations intellectuelles purement conventionnelles, tout cet édifice s’avère faux et porte en lui des germes de révolution et de mort.

Les délimitations entre les castes ne doivent pas être des barrières infranchissables qui empêchent de monter mais, au contraire, les échelons de l’échelle qui permet de grimper les marches de l’ascension sociale qui devient alors, ni plus ni moins, le reflet terrestre de l’Ascension spirituelle.

En aucun cas, l’argent n’est plus alors le critère de distinction entre le haut et le bas de l’échelle.

Tout comme dans l’Au-delà, les « couches » s’engrènent l’une dans l’autre dans leur activité, de subtiles transitions doivent être ménagées partout et aucune faille ne doit ainsi pouvoir apparaître quelque part. Ce n’est qu’ainsi que le système des castes sert la promotion de l’individu, au lieu de le brimer dans ses possibilités d’expansion de son champ d’action.

Ceci implique clairement qu’un système aussi sclérosé que la division des castes hindoues tel qu’il existait encore avant l’indépendance de l’Inde, était devenu complètement faux dans sa forme finale, même si, au point de départ, l’inspiration qui avait présidé à sa naissance était juste.

Voici le texte de la légende avec laquelle on explique encore aujourd’hui l’existence des castes en Inde:

« A l’époque de la Création, certains humains sortirent de la bouche de BRAHMAN (DIEU) et reçurent le don de la compréhension. Ce furent les premiers Brahmanes de la caste des prêtres.

De sa poitrine BRAHMAN en créa d’autres à qui furent accordées la force et la puissance. Ils devinrent les Kshatryias, membres de la classe guerrière.

D’autres issus de sa cuisse, se virent décerner les dons d’énergie et d’initiative: ils formèrent la classe des fermiers et des commerçants, les VaIsyas.

Des pieds de BRAHMAN sortirent les humbles SODRAS, destinés à. devenir ouvriers ou serviteurs. ».

La légende est intéressante, même si elle est susceptible d’induire en erreur quant à. son interprétation. Les germes d’esprits humains sont, en effet, créés identiques avec des potentialités rigoureusement semblables; ce n’est qu’ensuite, conséquence de leur libre vouloir, qu’ils deviennent différents et choisissent des voies bien déterminées. Cependant, il est possible de reconnaître dans cette légende la nécessaire distinction des humains d’après le genre de leur activité; toutefois, il ne s’agit pas là d’une distinction verticale comme la légende pourrait le laisser entendre, mais bien d’une division horizontale (il n’y a pas plus de mérite à être guerrier qu’a être commerçant) qui se réfère non point tant à ce que fait l’être humain pour « Gagner sa vie et celle des siens », mais bien à ce qu’il est dans l’âme, en d’autres termes à sa vocation (ce qu’il fait exprime alors ce qu’il est).

Ce qui est faux dans le système des castes hindou tel qu’il est devenu et nous apparait aujourd’hui, c’est la confusion entre les deux dimensions – verticale et horizontale -.

La position qu’un être humain occupé dans la société est censée être fonction des mérites de la précédente vie ou même de celles encore avant. Bien sûr, il y a du vrai là-dedans: c’est le fameux principe du karma. Mais là où le système pèche, c’est dans l’idée que la naissance doit ainsi déterminer la vie tout entière, autrement dit que le cloisonnement d’une caste à l’autre doit demeurer rigoureusement hermétique tout au long de l’existence.

De plus, l’on ne voit pas bien pourquoi se réincarner dans la classe des fermiers serait un châtiment par rapport au fait d’avoir fait partie de celle des prêtres auparavant. En revanche, à quoi sert-il d’avoir mérité d’être Brahmane si l’on aime une fille de Sûdra et que l’on n’a pas le droit de l’épouser? Enfin, c’est toujours moins grave que d’être un intouchable (tout en bas de l’échelle: pas de classe du tout!) et de n’avoir pas même le droit de travailler.

Cette conception hindouiste du karma est due à la tendance béatement contemplative et fataliste des Orientaux, qui a fini par influer sur les conceptions religieuses des Hindous. Elle n’est due, en définitive, qu’a la paresse d’esprit qui, à la longue, entraîne la déformation de l’Enseignement originel.

La conséquence logique des aberrations entraînées par la déformation des conceptions religieuses fait qu’il est facile aujourd’hui de ne voir dans le système des castes que la caricature qui nous en reste sous les yeux au lieu d’essayer de discerner la sagesse de l’ordonnancement initial et de rétablir celui-ci. Finalement, on préfère supprimer purement et simplement un système qui fut la base de la société hindoue, parce qu’on n’en comprend plus la signification. Et c’est bien ce que l’Inde a fait lorsqu’elle s’est constituée en nation indépendante en 1947, l’« intouchabilité » a été officiellement interdite et l’on ne peut plus faire de discrimination – au niveau des lois -, de caste, de couleur ou de doctrine.

Ceci peut apparaître comme un progrès sur le plan social, et certainement, vu le stade où en étaient les choses, c’est un moindre mal; un système idéal qui ne peut fonctionner que dans un contexte idéal, sans quoi il ne peut engendrer que des catastrophes. C’est assurément un progrès pour la démocratie, mais, (voir ci-avant) démocratie n’est pas synonyme de paradis, contrairement à ce que nombre de politiciens – ou autres – plus ou moins bien intentionnés, voudraient nous faire croire. Seulement, il est indéniable qu’il vaut beaucoup mieux avoir une bonne démocratie plutôt qu’une caricature de théocratie. Les exemples dans l’histoire abondent.

Ce que l’on peut regretter, toutefois, en Inde, c’est que l’abolition progressive du système des castes entraîne peu à peu la disparition – régressive quant à elle! – de la notion du « dharma » (devoirs à accomplir particuliers à chaque caste). Et certainement, il s’agit là d’une perte sur le plan moral.

Si l’on désire avoir, cette fois, une illustration positive d’un judicieux système de castes, il nous faut nous tourner à nouveau vers les véritables et merveilleux exemples – modèles de sociétés idéales – que furent le Royaume des Ismains et le Royaume des Is-Ras. Ce n’est qu’en considérant ces descriptions que l’on peut arriver à considérer, sans l’ombre d’un doute, que la répartition de la société en castes est bien l’organisation juste et naturelle par excellence.

Au Royaume des Ismains

Chez les ISMAINS, la topographie du paysage était déjà l’image de la construction sociale qu’elle devait supporter:

« De même que les jardins s’élançaient toujours plus haut au loin sur les pentes et dans les vallées, de même aussi les hommes de ce peuple montagnard étaient répartis en castes dont les habitations se trouvaient de plus en plus haut selon leurs genres. Tout à fait au sommet était située la résidence principale de la caste la plus élevée qui se tenait en relation immédiate avec le Prince. Cependant, tous vivaient en liaison les uns avec les autres, et les transitions d’une région à une autre étaient indiquées avec tellement de délicatesse qu’une faille ou une lacune étaient partout impossibles. Tout allait de soi dans cet état. » – « Aus Verklungenen Jahrtausenden »

Dès lors où les barrières sont naturelles et non édictées par l’intellect, chacun ne peut qu’être heureux là où il se trouve, car s’il souhaite se trouver dans une autre caste, il ne tient qu’a lui de faire le nécessaire – c’est-à-dire de développer en lui les facultés correspondantes – pour y aller. C’est pourquoi, au Royaume des Ismains:

« L’envie et le mécontentement étaient inconnus lorsque quelqu’un, grâce à son évolution, sortait de sa caste pour entrer dans une caste plus élevée. C’était là un fait évident; il ne tenait qu’aux facultés de l’intéressé, puisque chacun ne saurait être à son aise que là où il sent un genre semblable.

« Ces hommes possédaient inconsciemment le savoir de l’attraction du genre semblable. Ils réglaient leur vie d’après la Loi et, par conséquent, ils étaient heureux et libres. ».

En ce qui concerne le service, le travail que chacun est tenu d ‘exécuter au profit de la collectivité pour subvenir également à ses besoins et à ceux des siens, il est nécessaire de considérer qu’il n’y a pas un servi ce qui soit plus grand ou plus petit qu’un autre. Ce qui fait la valeur et la grandeur d’un travail, c’est uniquement la manière de l’exécuter. Cette fidélité dans le labeur est en relation directe avec la valeur de l’être et son degré d’évolution; il est donc naturel et normal que le système des castes en tienne compte. C’est la raison pour laquelle, autour d’Is-ma-ël:

« Ce n’étaient pas des serviteurs membres d’une caste moins élevée qui assuraient le service au palais, mais des hommes de la caste la plus élevée. Car tous les travaux étaient considérés comme équivalents, qu’il s’agisse de l’entretien des appartements du Prince ou des taches d’ordre spirituel. » – « Aus verklungenen Jahrtausenden » p.92.

L’évolution spirituelle véritable ne peut donc avoir pour corollaire l’affranchissement de certains travaux considérés comme indignes ou rebutants. Car, à vrai-dire, sur Terre, il n’est rien de tel qui ne doive être accompli. Au contraire, l’esprit accompli doit faire face à tout ce qui lui est demandé avec la même joie de servir:

« Les exigences qui étaient sollicitées d’un homme hautement évolué en esprit étaient fort complexes, car il lui fallait se soumettre à toutes les tâches terrestres avec le même amour. C’est à cette seule condition que sa façon de vivre était considérée comme correcte. » – Ibidem –

Citons aussi à ce propos le Cinquième Commandement des Incas:

 « Ne laisse passer aucune journée sans accomplir un travail d’intérêt général. ».

Il y aurait beaucoup à dire encore sur ces questions et nous le ferons volontiers à l’occasion. (Lire, à ce sujet, l’article: « Révolution bien ordonnée commence par soi-même »). Là comme ailleurs et comme toujours, tout doit être simple et naturel et chacun doit trouver sa place et sa fonction, sans contrainte et sans heurt, uniquement poussé par sa propre loi intérieure.

L’égalité forcenée que l’on veut à tous prix imposer en maints pays au nom de la. démocratie par la volonté intellectuelle, ne tient évidemment, pas compte de la valeur spirituelle réelle des individus et c’est pourquoi elle est fausse. Les êtres humains ne sont véritablement égaux devant Dieu que lorsqu’ils sont effectivement parvenus devant Lui, mais la plupart s’en tiennent très éloignés. Ils ont certes une égalité d’origine et là réside aussi leur fraternité, mais nous ne sommes plus aux temps originels, l’évolution personnelle voulue par le libre vouloir de chacun fait aujourd’hui la différence.

L’égalité effective ne survient que lors du retour au Paradis, et encore, là aussi il y a des paliers, correspondant à des niveaux de pureté différents.

Signalons à ce sujet également le danger tout aussi grand sinon pire que de vouloir instaurer à tous prix et prématurément avec la volonté de l’intellect un système de castes basé sur des perceptions discutables et dont l’Amour ne serait pas la base.

Le Monarque Idéal

Il sera facilement concevable à tout un chacun qu’un Souverain Idéal devra être reconnu comme tel par tous; en d’autres termes, sa souveraineté devra être incontestable et incontestée. Y a-t-il parmi les vermisseaux humains un ver de terre assez outrecuidant pour contester le Pouvoir divin?

Il faut d’abord que le peuple mérite d’avoir un tel Souverain, sans quoi le Ciel ne lui en donnera point, mais si ce peuple-là existe, il est clair que sa prière sera entendue et que le Maître de tous les mondes lui accordera un Roi dont le pouvoir sera intangible. (cf. la fable de la Fontaine: « Les grenouilles qui voulaient un roi. »)

Lorsque les êtres humains veulent obéir à Dieu et qu’au milieu de ces êtres humains se trouve un Chef dont les assertions et les décisions ne sont remises en cause par personne, l’on devrait pouvoir être certain que son pouvoir vient de Dieu. Y a-t-il des critères objectifs qui permettent de reconnaître un véritable Souverain?

Le véritable Roi est à la fois Grand-Prêtre et Chef spirituel. Sa vie est parfaite et exemplaire; il est un modèle pour tous. Sa volonté n’est jamais sa volonté: elle n’est que le reflet de la Volonté de Dieu dont il reçoit les Commandements. Jamais elle ne s’impose par la violence ou par la force de l’intellect. Elle est reconnue par tous et ils l’observent volontairement et humblement parce qu’ils reconnaissent qu’elle est basée sur les Lois de Dieu et qu’ils coûtent les bons fruits qui découlent de son observance.

Ainsi en était-il pour Is-Ma-El, le Roi des Ismains:

« Il était leur Chef et lui seul recevait la Force qui permettait à tous de vivre. C’est ainsi que les sujets d’Is-ma-ël se représentaient la liaison intime qu’Is-ma-ël avait avec la Lumière. Il était à leurs yeux le limpide Cristal où la Lumière se concentrait, pour se déverser ensuite sur eux en un Rayonnement de toutes les couleurs. Beaucoup parmi eux voyaient aussi les Rayons de Lumière que répandait leur Prince.

Il était à la fois leur Prêtre et leur Seigneur sur la Terre et ils s’inclinaient humblement devant la hauteur de ses vues. En échange leur vie était d’une Beauté et d’une Harmonie parfaites. (…) Ils aimaient leur Prince, qui accomplissait tous leurs vœux en leur offrant la Force de les réaliser. ».

Il est très important, pour un futur souverain, de bien connaître tous les milieux, toutes les classes sociales existant dans le peuple sur lequel il devra régner:

Comment est-il possible de reconnaître – ou de désigner – un authentique souverain? La logique veut que le titre de Monarque et la charge de gouverner soient héréditaires. A vrai-dire, cela ne peut apparaître ainsi que parce que la Loi d’Attraction du Genre Semblable, au moment de la procréation et de l’incarnation, offre la garantie que l’âme qui s’incarne dans la famille du Souverain et qui sera donc le futur Prince, fils du Roi et de la Reine, est véritablement « princière », c’est-à-dire d’une très haute Lignée spirituelle.

Souvent c’est le Fils premier-né qui semble faire preuve au maximum des facultés requises. C’est ce qui apparait, par exemple, tout au long de l’histoire biblique. Chez les Incas, par contre l’Inca, c’est-à-dire le Roi, choisissait le meilleur de ses fils (quand il en avait plusieurs). Le Roi des Ismains, quant à lui, était désigné de la façon suivante:

« Is-ma-el était le Souverain et avait le droit de choisir parmi son peuple un successeur, un héritier, car il n’avait pas d’épouse. C’était lui, cependant, qui était chargé d’éduquer personnellement son héritier.

Jamais un Prince ne pouvait désigner arbitrairement son successeur; il ne pouvait choisir que celui qui était désigné par la Lumière. » – Ibidem –

Voilà qui est clair. A quoi donc se reconnaît un véritable Roi?:

« Les Ismains, unique Peuple sur la Terre à posséder encore le vrai Savoir de Dieu, se trouvaient par Is-ma-ël en relation avec le Paradis. Depuis des siècles, ils reconnaissaient leur Maître à sa façon d’agir. Seul le plus évolué pouvait être Souverain. Il savait tout faire, possédait un Savoir universel et ne laissait jamais un travail inachevé. Le Souverain-né possédait ces Dons dès la petite enfance et il les développait jusqu’à leur épanouissement lors de l’adolescence. ».

Est-il quelque chose à ajouter? Nous ne le croyons pas. L’autorité naturelle du vrai Roi est incontestée parce qu’incontestable. Ainsi en témoigne la cinquième Loi des Incas:

« Tous les Incas obéissent au « Grand », sans contredire ni questionner, parce qu’ils savent qu’il reçoit ses Ordres et ses Missions du Haut. – « Verwehte Zeit erwacht » – Band 2″

L’on peut se demander aujourd’hui, avec nostalgie et perplexité, où sont passés les « Hualkar » et autres « Akhenaton » du temps jadis???

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Le Roi

Le Roi

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En manière de Conclusion

Il est loisible et même souhaitable, pour conclure ce rapide tour d’horizon, de poser la question que le lecteur lui-même a certainement envie de poser au terme de sa lecture: nous avons surtout parlé des gouvernants dans cet exposé, mais le gouverné, lui, ne risque-t-il pas d’aliéner sa liberté spirituelle à être si bien dirigé par d’aussi éminents esprits qui vont sans cesse décider à sa place de ce gui est bon pour lui?

Eh! bien! justement non! Être impressionné par des Guides des exemples, des modèles, des chefs, n’est pas la même chose qu’être oppressé par eux. impression n’est pas oppression. La volonté de suivre l’exemple, le conseil ou même le commandement du Roi n’est pas basée sur une soumission aveugle mais sur une reconnaissance spirituelle selon laquelle il est manifeste que le Souverain est le Porte-Parole de DIEU sur la Terre.

Cette conviction doit demeurer vivante. Le « bon sujet » n’obéit pas aveuglément. Il doit donc être vigilant et toujours garder dans sa mémoire l’axiome absolu selon lequel:

« Il vaut mieux obéir à DIEU qu’aux êtres humains. ». Il doit donc désobéir si cela est nécessaire. Lorsque les gouvernants faillissent, ainsi que c’est tellement évident de nos jours, l’être humain n’a plus d’autre « Führer » [« Guide »] que lui-même et d’autre ROI que son DIEU.

C’est sans doute pourquoi Goethe a pu dire:

 « Le meilleur gouvernement est celui où chacun se gouverne lui-même. ».

L’opposition n’est en fait qu’apparente. En réalité, le Souverain ne fait qu’énoncer ce que chacun ressent déjà en son for intérieur, si tant est que son jugement ne soit pas dévoyé.

Le ROI personnifie et incarne dans la société ce que chacun de ses sujets ressent dans son for intérieur pour lui-même: le Royaume de DIEU qui vit et grandit au-dedans de chaque être humain de bonne volonté.

« Parle! Commande! Règne!
 SEIGNEUR, étends Ton Règne!
 De l’Univers soit ROI!

En ce qui concerne la Terre à l’avenir, ce n’est très certainement que lorsque le Jugement sera entièrement terminé et que le Royaume de Mille Ans annoncé par l’Apocalypse sera enfin établi – pour autant qu’une fraction suffisante de l’humanité de cette Terre le mérite encore – que les habitants de cette Planète qui – ayant survécu à la Grande Purification – en auront été jugés dignes, pourront enfin expérimenter la véritable Théocratie.

Ce sera l’accomplissement d’une prière vieille de deux mille ans. Mais qu’il soit bien clair à chacun que le ROI DES ROIS ne régnera que sur des sujets « de tout premier choix »! Alors, si nous voulons avoir notre place dans Son Royaume, il nous faut devenir de parfaits sujets ayant accomplis la Parole de Jésus:

 « Soyez parfaits comme votre Père Céleste est Parfait! ».

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Un bon Gouvernement pour de bons sujets

Allégorie du Bon Gouvernement – Ambrogio Lorenzetti

1 Commentaire

  1. Deh Assy

    Un bon gouvernement pour de bons sujets.

    Totalement en accord avec le développement de ce sujet dans cet article.

    Réponse

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