Château d’If – Crédit Acediscovery
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« A Moi la Vengeance, à Moi la Rétribution! »
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Lorsque l’être humain s’érige en Juge au point de vouloir prendre la place de … Dieu!
“Que nul d’entre vous ne médite en son cœur de mal contre son prochain…
Car ce sont là des choses que J’exècre, dit l’ÉTERNEL.”
– Zacharie VIII, 17 –
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Vengeance ou Pardon?
Plus que par les histoires de Pardon, les êtres humains sont souvent fascinés par les histoires de vengeance, laquelle serait « un plat qui se mange … froid! ». La littérature et le cinéma sont remplies de telles histoires de vengeance. Il s’agit, bien sûr, ici de vengeance humaine, car avec la soi-disant « Vengeance » Divine il s’agit naturellement de tout autre chose, il s’agit, en réalité, en ce cas, de la Justice!
Le comte de Monte-Cristo
Notre but n’est assurément pas ici de faire une anthologie – et encore moins une apologie – de la vengeance. Afin de reconnaître ce qui est spirituellement juste, nous allons juste évoquer l’une des plus célèbres histoires de vengeance, portée plusieurs fois à l’écran: « Le comte de Monte-Cristo » d’Alexandre Dumas.
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Dantès sur son rocher – Louis Français
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Le roman « Le comte de Monte-Cristo » d’Alexandre Dumas aurait été inspiré d’un histoire vraie:
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La plus récente adaptation du célèbre roman d’Alexandre Dumas père, également intitulée « Le Comte de Monte-Cristo », qui met en scène l’acteur Pierre Niney dans le rôle du comte de Monte-Cristo, est probablement l’une des plus réussies.
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Il est une maxime qui dit justement: « L’on ne peut pas être juge et partie. ». C’est pourtant ce que veut faire Edmond Dantès lorsque – grâce à la coopération de l’abbé Faria injustement incarcéré comme lui au Château d’If, au large de Marseille – il parvient à s’évader et, grâce au trésor à lui légué par l’abbé Faria sur l’île de Monte-Cristo, devient immensément riche.
A partir de ce moment-là, la vengeance d’Edmond Dantès se déroule d’une manière implacable. Tous ceux qui l’ont trahi, tombent les uns après les autres, et le lecteur – ou le spectateur – est invité à admirer le machiavélisme du plan qui lui permet de triompher de ses ennemis, de les condamner à la ruine, et/ou de les pousser dans la tombe.
Il est, par exemple, possible de lire un résumé de l’histoire ici, ici, ici, ici, ici, ou encore, de façon plus développée, ici. Une analyse du contenu du roman peut être lue ici. L’histoire complète peut être lue ici.
Et, dans une version antérieure, elle peut aussi être vue ci-dessous, avec Jacques Weber dans le rôle du Comte de Monte-Cristo:
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La vengeance d’un point de vue spirituel
Au-delà de l’aspect romanesque et dramatique, ce qui nous intéresse ici – comme toujours – c’est de considérer le comportement d’Edmond Dantès en fonction des Lois de la Création et des Commandements Divins. Dans le film de 2024, à un moment donné, le comte de Monte-Cristo dit à Mercédès (la femme qu’il a aimée dans sa jeunesse et qu’il était sur le point d’épouser) que s’il devait renoncer à sa vengeance, il renoncerait aussi « à la seule force qui le maintient en vie ». Cela caractérise parfaitement l’état d’âme qui est alors le sien, et donc – d’un point de vue spirituel – l’état d’extrême asservissement à la passion de se venger dans lequel il se trouve.
Du reste, il avoue lui-même: « (…) De bon, de confiant, d’oublieux que j’étais, je me suis fait vindicatif, dissimulé, méchant, ou plutôt impassible comme la sourde et aveugle fatalité. Alors, je me suis lancé dans la voie qui m’était ouverte, j’ai franchi l’espace, j’ai touché au but: malheur à ceux que j’ai rencontrés sur mon chemin! ».
D’un point de vue spirituel – comme, du reste, aussi, d’un point de vue terrestre -, l’être humain n’a jamais le droit de lui-même se faire justice. Dans la Bible – c’est l’Éternel Qui parle – il est écrit: « A Moi la Vengeance, à Moi la Rétribution ». C’est parfaitement clair et sans aucune ambiguïté. « Les Meules de Dieu tournent lentement mais sûrement » dit aussi le proverbe. Il convient juste d’être patient.
De façon individuelle, de façon générale, l’être humain n’a déjà pas le droit de juger. Il a encore moins celui de condamner, et encore moins de lui-même directement châtier autrui, en particulier de lui ôter la vie, donc de s’instaurer bourreau. S’il le fait quand même, il se place lui-même au niveau d’un criminel et se crée un karma en conséquence.
A propos de karma, nul ne doit jamais oublier que si, dans une incarnation donnée, il est totalement innocent vis-à-vis d’accusations fausses portées contre lui, cela ne veut pas dire automatiquement pour autant qu’en regard des Lois de la Création il soit obligatoirement innocent face au destin qui le frappe. Celui-ci peut très bien être la répercussion d’une ou plusieurs mauvaises actions commises dans une vie antérieure…!
Par conséquent, avant de se poser en victime, tout être humain frappé par une épreuve doit faire son examen de conscience afin de vérifier qu’il ne s’agirait pas là d’une répercussion méritée sinon vis-à-vis des lois terrestres au cours de sa vie actuelle, du moins vis-à-vis des Lois Cosmiques, lesquelles s’appliquent non pas seulement à une seule séquence mais bien à la totalité de son périple cosmique dans la Création Postérieure!
En outre, lorsqu’il s’agit de s’opposer à une agression, la nécessaire auto-défense – ou légitime défense – est, naturellement, tout autre chose. L’auto-défense se fait à chaud et non à froid comme la vengeance, et le but est complètement différent: Il s’agit de se protéger, soi ou les siens, ainsi que ses biens terrestres, et non pas de punir autrui. Pour cela il convient juste de laisser faire les Lois de la Création, et aussi les lois terrestres qui – dans les cas les plus favorables – peuvent parfois (ce qui est éminemment souhaitable!) – au moins partiellement – correspondre aux effets naturellement déclenchés par les Lois de la Création.
Qu’aurait dû ou pu faire Edmond Dantès après son évasion réussie?
Se cacher en se dissimulant temporairement sous une autre identité pour éviter de devoir retourner en prison avant que son innocence soit reconnue était légitime. Utiliser la fortune héritée de l’abbé Faria pour enquêter et prouver son innocence était légitime. Poursuivre les coupables devant les tribunaux terrestres, pour que justice soit déjà terrestrement faite, était légitime. Retrouver Mercédès, la femme de sa vie, et lui dire la vérité était légitime. La laisser libre de revenir ou non avec lui aurait aussi été juste.
Tout le reste était faux et contraire aux Lois de la Création. Si ce personnage avait réellement existé, dévoré par le désir de vengeance comme il l’était, il se se serait fait un énorme karma en agissant comme il l’a fait, lequel, dans cette vie ou dans une autre, l’aurait conduit à revivre les épreuves qu’il avait déjà vécues … en dix fois pire!!!
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Dantès sur son rocher – Paul Gavarni
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