Ecole de l'art de vivre
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Le droit de mentir

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Le « droit de mentir«  existe-t-il?

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Le Huitième Commandement et le mensonge

Pour bien saisir l’objet de la présente page il est conseillé – si ce n’est déjà fait – de bien approfondir la page précédente consacrée au Huitième Commandement. Il s’agit, en ce cas, d’une quête commune de la justesse de comportement à avoir… Chacun doit certes, à un moment donné, reconnaître ce qui est juste avec sa propre Intuition, mais, pour atteindre le jaillissement intuitif l’échange volontaire peut aider…

Dans notre enfance, dans le cadre du catéchisme, l’on apprenait le Décalogue avec comme énoncé du Huitième Commandement « Tu ne mentiras pas » (autrement dit: « Tu ne dois pas mentir« ). Ce n’est qu’à l’âge adulte que beaucoup ont découvert que l’énoncé précis du Huitième Commandement dans la Bible est plutôt « Tu ne feras pas de faux témoignage contre Ton prochain ».

Des différentes manières de mentir

Faire un faux témoignage contre son prochain c’est certes mentir, mais il existe, en fait, bien d’autres manières de mentir. Par exemple, il y a les « pieux mensonges » des parents qui veulent protéger leurs enfants contre les duretés du monde, il y aussi les « pieux mensonges » des proches qui veulent cacher à un agonisant qu’il va bientôt quitter la Terre, il y a encore les « pieux mensonges » des politiciens qui font des promesses fallacieuses ou cachent la vraie situation d’un pays, il y a les « pieux mensonges » de l’église qui promettent le Paradis aux êtres humains contre le paiement d’ « indulgences », etc., etc.

La Religion (voir, par exemple, cette page), la Morale, et la Philosophie, distinguent traditionnellement trois sortes de mensonges.

  • Le mensonge joyeux, énoncé pour rire, plaisanter, ou gentiment se moquer. Il se distingue toutefois lui-même de la simple plaisanterie de circonstance où les deux parties sont clairement de connivence sur le fait que l’information mentionnée est fictive. De ce point de vue toutes les fictions seraient des mensonges. A partir de ce moment-là la Morale comme la Religion ne sont plus concernées.
  • Le mensonge officieux, énoncé pour « rendre service » à autrui ou à soi-même. Ce mensonge est alors considéré comme plus ou moins grave, selon ce dont il s’agit et en fonction des circonstances qui l’accompagnent. «Quand le mensonge officieux ne contient apparemment aucun élément nuisible, le sage ne le blâme pas chez autrui, mais il s’efforce quand même de l’éviter pour lui-même.».
  • Le mensonge pernicieux, qui a non seulement l’effet, mais le but de nuire à autrui. Ce mensonge, parfois aussi nommé mensonge malicieux, est naturellement considéré, tant par la Religion que par la Morale ou la Philosophie, comme le plus grave des trois. La notion de « mensonge pernicieux » ou de « mensonge malicieux » est existe non seulement en Occident mais aussi, par exemple, en Chine.

Alors – sachant que, selon Roselis von Sass, « Le mensonge est l’arme de Lucifer »mentir dans d‘autres circonstances que de faire un faux témoignage contre le prochain pourrait-il, en fonction des Lois de la Création et des Commandements Divins, parfois être autorisé?

Un cas d’école

Prenons un cas: Pendant l’occupation de la France par l’armée allemande nazie (1940-1945) un résistant est trouvé et arrêté par la puissance militaire allemande, l’armée d’occupation. Les officiers militaires allemands qui s’efforcent de réprimer la résistance soupçonnent que le résistant arrêté par eux fait partie d’un important réseau et ils ont pour objectif – au tant que faire se peut -, afin de mettre complètement et définitivement à l’activité de ce réseau qui contrarie leurs objectifs, d’arrêter tout le réseau et de fusiller ou d’emprisonner tous ses membres.

Les Allemands nazis soupçonnent fortement que le résistant français qu’ils ont réussi à arrêter connaît les noms, identités et adresses de la plupart des membres de ce réseau, voire de tous, et ils n’hésitent pas – comme cela s’est souvent vu -, pour le faire parler, à employer les « grands moyens », c’est-à-dire la torture. Lors de l’interrogatoire « musclé » subi par le résistant, lorsqu’il est violemment questionné pour savoir s’il connaît les identités de ses camarades de réseau, a-t-il le droit – alors qu’il les connaît largement, voire parfaitement – pour les protéger, de dire: « Je ne sais rien » et donc de mentir?

Droit de se tuer et droit de mentir

L’on a souvent vu aussi des résistants se suicider – par exemple en avalant une capsule de cyanure, toujours prête pour cela -, afin d’être sûrs que sous l’effet de l’insupportable torture, ils ne finiraient pas par quand même parler et donc par livrer leurs camarades résistants à la terrible gestapo. Ce n’est pas l’objet du présent article d’examiner aussi cette question, mais – pareillement – alors qu’il existe le Cinquième Commandement « Tu ne dois pas tuer » – lequel réprime aussi le suicide – un « droit de se suicider » peut-il exister en de pareils cas?

Qu’en est-il des « faux papiers »?

La pratique de fabriquer des faux papiers n’est-elle pas elle-même une forme de mensonge? Pourtant, cette pratique a permis de sauver de nombreux Juifs de l’extermination. Un seul exemple: « C’est ainsi que, par exemple, Angelos Evert et Damaskinos d’Athènes ont délivré des milliers de papiers présentant des Juifs comme des Chrétiens afin de les protéger de la Shoah en Grèce. » (Source). En de tels cas l’objectif était certes louable, mais la manière de procéder n’était elle pas discutable? Telle est la question.

Un débat également abordé par les philosophes

De très nombreux autres exemples – comme celui ayant fait l’objet du débat historique entre Emmanuel Kant et et Benjamin Constant au sujet du « droit de mentir » – pourraient être donnés pour faire mettre en évidence cette problématique éminemment morale et même spirituelle. L’on pourrait reformuler cela en disant: « Est-il possible de mentir «pour la bonne cause»? ».

La participation des lecteurs est demandée!

Il n’est sans doute pas utile donner ici aussi d’autres exemples. Tous les lecteurs auront compris la problématique ici examinée, qui est tout à fait réelle et saisissante. Nous ne trancherons pas nous-mêmes (comme l’ont fait, chacun à sa manière, Kant et Constant avant nous) le débat à ce sujet, mais nous invitons grandement les lecteurs du présent article à – après y avoir profondément réfléchi (pour cela il est vivement conseillé d’examiner attentivement la page sur le Huitième Commandement) – nous faire part de leur conviction personnelle ou, tout au moins, de leur réflexion ou de leur opinion personnelle, en commentaire, ci-dessous…

N’est-il pas dit que « Du choc des esprits jaillit la Lumière »?

Exercice spirituel

Après avoir attentivement lu et approfondi la page ci-dessus consacrée à l’éventuel « droit de mentir » en certaines circonstances et profondément réfléchi au problème moral et spirituel que cela pose, répondez à la question suivante: Doit-on – quelles que soient les circonstances – toujours dire la vérité ou – en fonction des circonstances – est-il, parfois, permis (= est-ce spirituellement et moralement légitime) de mentir?

Mettez votre réponse par écrit et, s’il vous plait, postez-la en commentaire ci-dessous….

Rappels: Il n’est pas nécessaire d’être enregistré(e) et connecté(e) pour pouvoir poster un commentaire. «Tout le monde» peut le faire. Il n’est pas obligatoire de signer ses posts avec son nom usuel (nom d’état-civil ou autre). Le post peut être signé d’un autre nom (« pseudo » ou autre) choisi par le contributeur. Cette disposition est destinée à permettre à chacun et à chacune de poster librement sur l’Internet public, sans crainte d’être, de façon non désirée, reconnu(e) par d’autres et donc sans crainte de possibles jugements extérieurs. Les commentaires sont toutefois modérés et ne s’affichent donc au bas de la page qu’après validation (généralement dans les 24 heures suivantes).

Remarque: Comme déjà précisé dans le Mode d’Emploi du site, au lieu de répondre à l’article lui-même dans sa totalité, il est aussi possible de répondre plus précisément à certains commentaires seulement, de sorte qu’un dialogue ou même un échange entre commentateurs (ce qui est tout à fait souhaitable) puisse aussi se mettre en place….

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Le Catéchisme - Edith Hartry

Le Catéchisme – Edith Hartry

 

41 Commentaires

  1. Robert Mbarga

    Bonjour à tous les lecteurs de l’École de L’Art de Vivre… Je pense que, pour répondre à la question posée par l’article, il serait pertinent de se demander au préalable: Qu’est ce que la Vérité? Est-elle une notion? Ou alors est-elle plus profonde, donc vivante?

    La Vérité est la manifestation de la Loi, donc de la Volonté Divine. Sa forme vivante est la Croix à branches égales, par conséquent, il n’est pas pertinent de parler de dire la vérité, mais de vibrer dans la Vérité, donc dans la Loi.. dans la Volonté Divine…

    Partant de ces remarques, le mensonge est ce qui s’oppose à la manifestation de la Volonté Divine… Un être humain en résonance avec la Loi adoptera toujours un comportement approprié face à la nécessité d’omettre sciemment certains faits et détails préjudiciables à son prochain, sans entrer en contradiction avec la Loi…

    Réponse
    • Jacob

      A Robert MBarga:

      Au sujet de «Un être humain en résonance avec la Loi adoptera toujours un comportement approprié face à la nécessité d’omettre sciemment certains faits et détails préjudiciables à son prochain, sans entrer en contradiction avec la Loi…»:

      Pensez-vous vraiment qu’un résistant soumis à interrogatoire «musclé» de la Gestapo (voir exemple, dans l’article ci-dessus) ait, dans les faits, la réelle possibilité d’«omettre sciemment certains faits et détails préjudiciables à son prochain, sans entrer en contradiction avec la Loi»?

      Réponse
      • Robert Mbarga

        J’avoue que c’est une question très, très difficile… Bien que je n’aie pas l’expérience vécue – et au vu des armes à la disposition des êtres humains d’intellect – dont les multiples formes de tortures extrêmes et les drogues -, je pense que les aveux obtenus dans de telles conditions – qui sont la révélation volontaire ou involontaire, voire le mensonge, pour mettre fin à certaines tortures -, ne font pas de la victime un coupable en regard de la Loi.

        Bien au contraire, il faut faire la différence entre le vouloir intuitif, qui porte la résonance réelle de l’être humain, et le vouloir réfléchi, qui varie selon les circonstances, comme, par exemple, les tortures ou le chantage par prise d’otage…

        A ce titre les êtres humains qui soumettent d’autres êtres humains à de telles tortures portent une monstrueuse responsabilité devant la Volonté Divine.

        Réponse
  2. Alexandra

    Cette question est éminemment spirituelle, car l’on peut être confronté à des quantités d’exemples où l’on pourrait faire un faux papier pour éviter des situations pénibles. C’est un cas de conscience, car l’intuition dit que l’on ne peut pas mentir aux autres, et en même temps, l’on voudrait échapper à une situation difficile. Dans chaque situation, il doit y avoir moyen de trouver la réponse adaptée, sans pour autant trahir les autres personnes.

    Pour le résistant, il est possible de dire à la gestapo qu’il ne trahira personne, même s’il les connaît, il s’expose ainsi à la torture et c’est une situation terrible. Moralement, personne n’est obligé de répondre à une question, ne rien dire est difficile sous la torture, mais il n’y a pas de mensonge et le tortionnaire ne peut vraiment savoir ce qu’il en est.

    Réponse
  3. Anselme

    «Le droit de mentir»…!

    «Si quelqu’un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu’il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu’il se détourne du mal et fasse le bien, qu’il recherche la paix et la poursuive.» Épitre de saint-Pierre, 3 ;11-12.

    D’un point de vue législatif, mentir est certes un péché! Et un mensonge se retourne toujours contre celui qui le dispense: «Les menteurs ne gagnent qu’une chose, c’est de ne pas être crus, même lorsqu’ils disent la vérité.» Ésope, 6ème S. AV. JC. (Cf. le conte «Pierre et le loup» de S. Prokofiev)…

    Cependant, un mensonge lié à des intérêts personnels, à des vices ou à cause de lâcheté ou de faiblesse (pour éviter une punition, pour assoir sa supériorité, par intérêt matériel, par plaisir ou par jeu.) n’est pas l’égal d’un mensonge dont l’issue est noble (sauver autrui d’une situation le mettant en danger, éviter de faire de la peine à l’autre, protéger son intimité ou défendre les plus faibles….).

    Le premier nourrit le faux principe dont les desseins ne sont que matériels, personnels et temporels, et le second, ancré dans la vérité permet d’exploiter de hautes vertus morales, en particulier celle de la Justice…

    Mentir a donc – au moins – 2 facettes:

    – un mensonge délibéré conduisant au faux qui aura inéluctablement, selon la loi des causes et des effets, tel un boomerang, des conséquences souvent en cascade («un mensonge en entraîne toujours un autre!»)

    – et un mensonge délibéré, qui conduit à une issue salvatrice et lumineuse sans conséquences pour le « bienfaiteur »! Mentir à un menteur est-il un crime, si la vérité et la justice triomphent du conflit?

    Aussi peut-on avancer que mentir n’est pas un droit, car il est contraire aux Commandements, mais que parfois mentir devient un devoir – dans le sens impératif – lorsqu’une Noble Cause est en danger!

    Par ailleurs, n’observons-nous pas que celui qui prétend ne jamais mentir est, en premier lieu, le premier des menteurs! Car sachant que «l’on tombe toujours dans le piège que l’on dénonce», ne jamais mentir semble être un idéal qui frise l’utopie, voire une forme primaire de fondamentalisme, car cela n’est pas possible! Simplement parce que tout est faux et que celui-ci (le faux!) est ancré dans nos âmes…

    Tout le monde ment, même inconsciemment, surtout à cause du sentiment-teur (senti-menteur)! En réagissant émotionnellement et instinctivement d’une part pour protéger et privilégier son équilibre vital et ses intérêts personnels, ce qui conduit toujours à utiliser des techniques (intellectuelles et affectives) de manipulation afin d’influencer et enrayer la libre volonté d’autrui (ruse, piège, stratagème, tentation, flagornerie, feinte, malice, astuce, artifice, détours, machiavélisme, etc… – Cf. les techniques de vente commerciales, par exemple-)!

    D’autre part, nous nous mentons tous à nous-mêmes, déjà en acceptant ou en tolérant souvent par faiblesse ou par incurie (désir de reconnaissance, vouloir être bon, adhérence au plus grand nombre…) ce qui est contraire à nos convictions profondes ou à nos idéaux, et puis parce qu’il nous faut reconnaître que la vérité n’est jamais acquise, c’est-à-dire toujours en mouvement, impalpable et imprévisible!

    Ce qui est sans doute plus grave – et dans notre actualité mondiale! – pour l’avenir d’une société pilotée par le mythe du progrès, de la rentabilité et de la réussite sociale au détriment du développement personnel de l’individu est le fait d’accepter, par manque de discernement, un mensonge que le plus grand nombre perçoit comme une vérité indétrônable (le leurre de la démocratie, par exemple).

    A moindre échelle, on peut concevoir un petit mensonge comme un «aménagement de situation» pour ne pas envenimer un conflit, ce qui revient à dire qu’il y a une tolérance «acceptable», une limite ou une zone de «négociation» permettant de préserver un dialogue!

    C’est toujours intuitivement que la libre volonté se déclenche lorsqu’une décision importante doit se prendre, même si, peut-on penser, elle devait inclure l’utilisation délibérée d’un mensonge!

    Mais à propos… Dieu n’aurait-il pas menti à Abraham pour tester sa fidélité en lui ordonnant de sacrifier son fils Isaac!? Mais ceci est un autre sujet! Cependant prêcher le faux pour savoir le vrai n’est-il pas la pire manière d’agir pour arriver à ses fins?

    Anselme

    Réponse
    • Jacob

      A Anselme:

      « Un mensonge délibéré, qui conduit à une issue salvatrice et lumineuse sans conséquences pour le «bienfaiteur»! – Mentir à un menteur est-il un crime, si la vérité et la justice triomphent du conflit? »

      « Un mensonge délibéré » conduisant « à une issue salvatrice et lumineuse », cela existe? – « Un mensonge sans conséquence pour le bienfaiteur », cela existe?

      « Mentir à un menteur est-il un crime? » – Un crime, peut-être pas, mais un mensonge … assurément!

      « Si la vérité et la justice triomphent » – La vérité peut triompher avec un mensonge?!

      Merci Anselme, de paradoxe en paradoxe, c’est scoop sur scoop auxquels nous sommes confrontés!

      Réponse
  4. Eniavlys

    Il me semble que le seul mensonge qui puisse trouver grâce au regard des lois divines, c’est le mensonge par Amour. Pour aider, pour protéger, par Amour du prochain. Pour servir et non se servir. Quelque fois c’est même un devoir de mentir! Je pense aux malheureux Juifs qui se terraient dans les caves de propriétaires compatissants qui, eux aussi, risquaient leur vie en leur offrant un abri. Combien ont dû mentir?…

    Réponse
    • Jacob

      A Enyavlys:

      « Il me semble que le seul mensonge qui puisse trouver grâce au regard des lois divines, c’est le mensonge par amour. »

      Vous êtes sûre qu’un mensonge – s’il est « motivé par l’amour » – « puisse trouver grâce au regard des Lois Divines »? Mais, déjà, est-il possible de « mentir par amour »? Ou bien le véritable Amour ne requerrait-il pas plutôt, au contraire, de toujours dire la vérité?

      Quant au « devoir de mentir », c’est carrément audacieux, non?

      Réponse
  5. Deh Assy

    Bonsoir à tous,

    Ma conception du mensonge est celle ci:

    Mentir c’est affirmer ou confirmer une chose qui n’est pas vraie.

    Et ma conception du vrai est:

    Ce qui est voulu de Dieu, donc ce qui est conforme à Sa Volonté – ce qui veut dire ce qui s’inscrit dans Ses Lois – est la vérité.

    Cela, pour moi, signifie que ce qui est considéré comme mensonge est ce qui n’est pas vrai, donc pas conforme à la Volonté Divine, ne s’inscrit pas dans le courant parfait de Ses saintes Lois.

    A partir de là, dire, affirmer ou confirmer quelque chose est mensonge si seulement cela n’est pas conforme aux Lois Souveraines Divines.

    Dans ces conditions, et à l’heure actuelle seule la voix intérieure, l’intuition – qui est le langage de l’esprit – la vraie voix du cœur peut dire vrai, donc ne pas mentir véritablement. Il voit plus loin et n’est pas limité aux domaines de l’intellect et du corps émotionnel. Seul l’intuition est capable de sonder la volonté divine, donc peut dire vrai.

    Au-delà de cela, ni l’intellect ni le corps émotionnel (sentiments) ne sont en mesure, dans chaque cas, de différencier ce qui est mensonge de ce qui ne l’est pas.

    Leurs conceptions et leurs vues si limitées basées sur des observations des dernières ramifications de ce qui est et existe réellement et qui échappent totalement aux visions de leur monde ne leur permettent pas, à coup sûr, de faire la différence entre mensonge et vérité.

    Il sont donc défaillants dans ce rôle quand il faut aller en profondeur pour voir où se trouve la vérité.

    Réponse
    • Jacob

      « Il voit plus loin et n’est pas limité aux domaines de l’intellect et du corps émotionnel. »

      « Au-delà de cela, ni l’intellect ni le corps émotionnel (sentiments) ne sont en mesure, dans chaque cas, de différencier ce qui est mensonge de ce qui ne l’est pas. »

      Êtes-vous bien sûr qu’il existe un « corps émotionnel » correspondant aux sentiments?

      Réponse
  6. Jacques

    Je ne répondrai pas à la question du “droit” de mentir. Car comme l’écrit Robert Mbarga: il s’agit de «vibrer dans la Vérité, donc dans la Loi… dans la Volonté divine…».

    Dans le cas des “Justes” qui ont “sauvé” des Juifs qui sont venus en aide à leurs prochains, la question du mensonge ne se pose pas. Une vie, des vies sont en danger. Pas le temps de relire Kant et Benjamin Constant! Il n’est pas question du “droit” de mentir, mais du devoir de porter secours.

    Dans l’Évangile selon Matthieu, chapitre 25, il y a une section intitulée “le Jugement” qui commence au verset 31 par: «Quand le Fils de l’Homme viendra dans Sa Gloire…». Le texte se poursuit aux versets 34-35: «Alors le Roi dira à ceux qui seront à Sa droite: “Venez, les bénis de mon Père, recevez en partage le Royaume qui a été préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger; j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire; j’étais un étranger et vous m’avez recueilli…».

    Ces “Justes” savaient – comme les résistants – qu’ils risquaient gros, qu’ils risquaient même leur vie. On lit dans l’Évangile de Jean, chapitre 15, versets 12-13: «12 Voici mon Commandement: Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. 13 Nul n’a d’amour plus grand que celui qui se dessaisit de sa vie pour ceux qu’il aime.» Cette citation ne s’adresse-t-elle qu’aux disciples de Jésus, à ceux qui témoignent de leur foi et aux 144 000? Ou concerne-t-elle aussi le résistant qui va mourir sous la torture?

    Extrait de: Collectif. «La Bible (TOB), à notes essentielles.»

    Réponse
    • Jacob

      A Jacques:

      « Dans le cas des “Justes” qui ont “sauvé” des Juifs qui sont venus en aide à leurs prochains, la question du mensonge ne se pose pas. Une vie, des vies sont en danger. Pas le temps de relire Kant et Benjamin Constant! Il n’est pas question du “droit” de mentir, mais du devoir de porter secours. »

      Lire ou relire Emmanuel Kant ou Benjamin Constant, peut-être pas, mais relire les Paroles de la Bible sur le mensonge et en particulier celles de Jésus dans les Évangiles ou « Le Livre de Jésus, L’Amour de Dieu » pourrait peut-être avoir du sens… Oui?

      Par exemple, celle-ci: « Tu ne porteras pas de faux témoignage. » (Matthieu XIX, 18-19).

      Bien sûr, vous avez, très pertinemment, cité les fort claires Paroles de Jésus incitant à faire du Bien à son prochain, et il n’est pas question de contester cela.

      Mais peut-être serait-il opportun de poser la question: Est-il possible de RÉELLEMENT secourir son prochain par le moyen du mensonge?

      Réponse
    • Robert Mbarga

      En réponse à Jacques… Permettez-moi de continuer sur votre lancée en disant que le Commandement « Aime ton prochain comme toi-même », intuitivement ressenti, nous montrera toujours la juste attitude, y compris dans les cas extrêmes imposés par les être humains déformés par un excès d’intellectualisation…

      Réponse
  7. Deh Assy

    Jacob:

    « Êtes-vous bien sûr qu’il existe un «corps émotionnel» correspondant aux sentiments? »

    Non Jacob, pas correspondant aux sentiments. Mais d’où est envoyé et reçu tout ce qui découle des sentiments?

    Réponse
    • Jacob

      Jacob: «Êtes-vous bien sûr qu’il existe un «corps émotionnel» correspondant aux sentiments?»

      Deh Assy: «Non Jacob, pas correspondant aux sentiments, mais d’où est envoyé et reçu tout ce qui découle des sentiments?».

      Réponse: C’est naturellement un autre sujet que celui fondamentalement ici approfondi. C’est pourquoi la réponse ici apportée sera limitée.

      En fonction de l’Approfondissement des Lois de la Création – comme déjà établi sur cette page: https://ecoledelartdevivre.net/la-maitrise-de-soi/ – il ressort une description de la constitution intégrale de l’être humain, comme suit:

      «La constitution de l’être humain»

      «L’être humain n’est, en effet, rien d’autre qu’un esprit entouré de différentes enveloppes ou corps (en partant du bas, une enveloppe de matière grossière lourde, une enveloppe de matière grossière moyenne ou corps astral en tant que modèle du corps gros-matériel lourd, une enveloppe fin-matérielle, deux enveloppes entéalliques, et une très légère enveloppe de nature spirituelle autour du Noyau, soit six en tout). Un être humain incarné a donc – en incluant le Noyau spirituel, donc l’esprit – sept constituants.».

      Dans cette liste il n’y a – à mon sens – pas de place pour un «corps émotionnel» ou «corps de sentiments».

      Alors, à votre question: «D’où est reçu et envoyé tout ce qui découle des sentiments?» la réponse semble être: Le sentiment provient du corps gros-matériel. Celui-ci engendre les instincts qui, dirigés par l’intellect, font naître le sentiment. Le processus est le suivant: Du corps gros-matériel terrestre émanent les instincts qui, grâce à la collaboration de l’intellect, se répercutent en sentiments.

      Réponse
  8. Roni Zuntz

    En lisant cet article, je me suis rendu compte qu’il y a tellement de sortes de mensonges différents et parfois il se peut que nous n’ayons pas peur de les dire, parce que nous avons une bonne motivation…

    Mais, à côté des nombreuses formes de mensonges, il y a une vérité qui peut briller ou se montrer de différentes manières.

    Donc si la vérité soutient toujours la vibration de l’amour et de la justice, je crois qu’il est dans les limites morales de mentir.

    Donc pour conclure, le but est plus élevé que le moyen, si le moyen ne blesse pas un autre esprit.

    Je continue à réfléchir…

    Réponse
    • Jacob

      En réponse à Roni Zuntz:

      «Donc pour conclure, le but est plus élevé que le moyen, si le moyen ne blesse pas un autre esprit.»

      Et que dîtes-vous de cette Maxime du Mahatma Gandhi: «La fin est dans les moyens comme l’arbre est dans la semence»?

      Réponse
  9. Claudy BLAISE

    Le mensonge, quel qu’il soit, c’est « travestir » la Vérité.

    Réponse
    • Jacob

      A Claudy Blaise:

      Voulez-vous dire par là qu’aucun mensonge n’est légitime?

      Réponse
  10. Anne-Marie

    Du vécu récent:

    Un homme se sait atteint d’un cancer et avec son épouse ils ont été informés qu’il n’y avait plus de traitement pour espérer une guérison. La médecine dit la vérité à présent sur ce qu’elle comprend et sait de la maladie, contrairement à une époque plus ancienne où la vérité était le plus souvent cachée au malade.

    Par sentiments, comme pour «protéger» son mari, l’épouse me dit faire semblant de le croire lorsqu’il lui dit qu’il déterrera la haie pour en mettre une autre ou qu’il assumera encore des travaux d’entretien des extérieurs, comme il l’a toujours fait. La crainte d’aborder le sujet de la mort physique ou du spirituel fait qu’ils se sont tous deux menti, afin de ne pas aborder la vraie question de la mort et de la spiritualité. Cela peut aussi être ce que l’on appelle «du déni», dans le sens de nier, qui m’apparait être alors un «se mentir à soi-même».

    Est-ce un mensonge par omission, du déni ou bien le besoin de protéger l’autre, chacun de son côté? A ce jour, le mari est décédé. L’épouse continue courageusement et seule d’entretenir leur grand et beau terrain d’agrément.

    Je n’ai pas pu dire à l’épouse, que je croise de temps en temps, combien il est dommage pour eux de s’être privés de ces échanges dans ces moments si importants de fin de vie. C’était certainement, de leur point de vue, le seul moyen de se montrer leur amour, comme cela arrive souvent chez de nombreux couples qui «s’aiment» avec de très forts sentiments et qui ont construit leur vie la plus belle et agréable possible sur le plan matériel.

    Réponse
    • Jacob

      Merci, Anne-Marie, de cet évocateur exemple, qui pose bien la problématique.

      Cela tend à confirmer que seul l’amour sentimental peut inciter à mentir ou à se mentir, tandis que le véritable amour, de nature purement spirituelle, lui, incite uniquement à toujours {se} dire la vérité. Oui?

      Comme l’on dit: « L’on ne va pas se mentir! ».

      Réponse
  11. Nom Chuck Lasekan

    *Not telling lies under any circumstance*

    1. Should we speak the truth at all times, under any given condition? The answer I would give is « yes », provided that one can bear the responsibility and the consequences of being truthful.

    2. The degree to which one is able to tell the truth, and to withstand the truth, is a measure of one’s spiritual maturity.

    3. A person with a good volition would usually tell a lie because he is afraid that he is not sufficiently strong to bring about his desire without manipulating the perception of the person being lied to.

    4. Similarly, a person with a malicious volition would usually tell a lie because he too feels that he lacks the ability to achieve his desire without altering the perception of the person being lied to.

    5. In both cases the point of telling lies is to make one feel superior, or stronger, than one’s perceived strength in reality, in order to achieve one’s desire.

    6. Therefore, telling lies is an « inferiority-complex » coping mechanism.

    7. Anyone who is spiritually mature will have a genuine trust in the almighty GOD. He should not have an « inferiority-complex », and should, therefore, not have the need to tell a lie as a form of coping mechanism, under any circumstance.

    8. From the above explanation, it means that Lucifer is the father of the « inferiority-complex » and the associated lying coping mechanism, because Jesus said that he is « the father of liars »!:

    9. John 8:44 « You belong to your father, the devil, and you want to carry out your father’s desires. He was a murderer from the beginning, not holding to the truth, for there is no truth in him. When he lies, he speaks his native language, for he is a liar and the father of lies ».

    10. Therefore, we tell lies because we do not have sufficient trust in GOD as our « inferiority-complex » strength!

    Happy World Turning Point Day!

    Chuck Lasekan.
    21 July 2024. *

    Traduction française:

    « *Ne jamais mentir en aucune circonstance*

    1. Faut-il dire la vérité à tout moment, dans n’importe quelle condition? La réponse que je donnerais est «oui», à condition que l’on puisse assumer la responsabilité et les conséquences de la vérité.

    2. Le degré de capacité à dire la vérité et à supporter la vérité est une mesure de la maturité spirituelle.

    3. Une personne dotée d’une bonne volonté mentira généralement parce qu’elle craint de ne pas être assez forte pour réaliser son désir sans manipuler la perception de la personne à qui elle ment.

    4. De même, une personne ayant une volonté malveillante dira généralement un mensonge parce qu’elle aussi pense qu’elle n’a pas la capacité de réaliser son désir sans altérer la perception de la personne à qui elle ment.

    5. Dans les deux cas, le but du mensonge est de se sentir supérieur, ou plus fort, que la force perçue dans la réalité, afin de réaliser son désir.

    6. Par conséquent, mentir est un mécanisme d’adaptation au «complexe d’infériorité».

    7. Quiconque est spirituellement mûr aura une confiance authentique dans le DIEU Tout-Puissant. Il ne devrait pas avoir de «complexe d’infériorité» et ne devrait donc pas avoir besoin de mentir pour faire face à la situation, quelles que soient les circonstances.

    8. L’explication ci-dessus signifie que Lucifer est le père du «complexe d’infériorité». Jean 8:44 «Vous appartenez à votre père, le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, ne s’attachant pas à la vérité, car il n’y a pas de vérité en lui. Quand il ment, il parle sa langue maternelle, car il est menteur et père du mensonge».

    10. Par conséquent, nous mentons parce que nous n’avons pas suffisamment confiance en DIEU comme force de notre «complexe d’infériorité»!

    Joyeuse journée du Virage Mondial!

    Chuck Lasekan.
    21 juillet 2024. *

    Réponse
  12. Francisco de Castro

    En ce qui me concerne, les Lois de la Création sont incorruptibles. Un mensonge doit être considéré comme une tromperie, et dans ce cas, il est fait une entorse à la Vérité. Le mensonge génère des formes néfastes perturbatrices de l’Ordre divin, et il contribue à renforcer le mal dans la Création.

    Cela dit, quels critères de valeurs pourrait-on prendre en compte pour déterminer les circonstances dans lesquelles on pourrait proférer un mensonge et celles dans lesquelles il serait inopportun d’émettre un mensonge? Cela est impossible à déterminer.

    Il est préférable pour chaque être humain de développer sa morale intérieure, afin de pouvoir irradier la confiance, car dans ces conditions, sa présence se fait toujours sentir de manière agréable. Pour toutes ces raisons, le mensonge doit être prohibé, car ce serait la manifestation d’une faiblesse pour celui qui ment et donc la manifestation d’une œuvre des ténèbres destinée à l’éloigner du chemin conduisant à la paix.

    Chaque être humain est responsable de ce qui lui arrive de quelque façon que ce soit. Mentir dans ces conditions consisterait pour le menteur à nier la perfection des Lois de la Nature: on récolte toujours ce que l’on a semé, qu’on le veuille ou non.

    Réponse
    • Jacob

      Au sujet de la réponse de Francisco de Castro ci-dessus:

      Il me semble que cette contribution – que je salue – fait avancer la réflexion commune…

      Lorsqu’il est dit que le mensonge (quel qu’il soit) est une « tromperie » et une « entorse à la Vérité » et que (quelle qu’en puisse être la motivation) « le mensonge génère des formes néfastes perturbatrices de l’Ordre Divin », et qu’ « il contribue à renforcer le mal dans la Création », il me semble qu’il est difficile de contredire de telles affirmations… Oui? Non?

      Qu’en disent les défenseurs du mensonge « pour de bonne raisons »?

      De même lorsqu’il est questionné au sujet de quels critères de valeur pourraient être pris en compte pour déterminer les cas où l’on aurait le droit de mentir et les cas où l’on n’aurait pas le droit de mentir et qu’en réalité c’est impossible à déterminer, cela ne donne-t-il pas aussi à réfléchir?

      Comment, en effet, « irradier la confiance » si l’on est capable de certains mensonges?

      Le menteur – même occasionnel – nie-t-il la Perfection des Lois?

      Réponse
  13. Bompoil

    Le droit de mentir… Dans certaines circonstances, je pense que nous pouvons utiliser le mensonge pour survivre… Nous ne savons pas ce que chacun doit vivre…, mais nous savons que chaque pensée, action a une contrepartie. On doit, je suppose, sentir, dans ce cas extrême, ce que l’on doit faire…

    Et nous savons que l’on paie toujours les factures… ou recevons des bienfaits.

    En règle générale, le mensonge – bien que je reste ouverte sur le fait de mentir pour protéger… – j’ai observé des familles alourdies et éclatées par le fait de mentir, le mari, la femme…, – cela reste de petits arrangements pour sa personne, pour séduire…

    Et, si nous étions tous honnêtes, nous n’aurions pas à être confrontés à des situations de mensonges?

    En faisant le parallèle aux systèmes informatiques de Microsoft… notre cerveau est infesté de virus de mensonge…, et si un anti-virus comme Crowdstrike (la vérité) lors d’une mise à jour nous réinitialisait, on pourrait éventuellement «être sous le choc», ou «bugger», car nous nous mentons à nous-mêmes, bien des fois, comme si le fait de mentir est intégré à l’être humain. Il faut sans cesse combattre pour défendre la noblesse.

    Cécile

    Réponse
    • Jacob

      A Cécile Bompoil:

      « Dans certaines circonstances, je pense que nous pouvons utiliser le mensonge pour survivre… »

      « Nous pouvons » juste dans le sens de « il arrive que » ou dans le sens de « nous avons le droit de »?

      Réponse
  14. Francisco de Castro

    En complément à ma précédente intervention, en tenant compte des faiblesses humaines habituelles, ainsi qu’il est dit, d’une part, que celui qui vole un œuf volera un bœuf, et d’autre part, que l’appétit vient en mangeant, je me trouve fondé à dire que celui qui ment une fois est susceptible d’en faire une habitude et de tomber ainsi progressivement sous l’emprise des ténèbres.

    Réponse
    • Jacob

      Francisco de Castro:

      « Qui ment une fois est susceptible d’en faire une habitude ».

      En effet, le risque de l’engrenage fatidique est bien réel.

      Réponse
  15. Etienne

    Il n’existe pas de droit de mentir.

    «C’est l’intention qui compte!», aussi le fait de vouloir sauver des vies est une bonne intention qui apportera de bons fruits. Même si le mensonge est une mauvaise semence, l’effet ne sera pas très douloureux, il pourra facilement être dénoué symboliquement, surtout si c’est une personne qui développe la vertu de l’aspiration à la vérité.

    Réponse
    • Jacob

      A Etienne:

      «Il n’existe pas de droit de mentir.»

      Dont acte.

      «C’est l’intention qui compte!»

      Donc, si l’on a une bonne intention, bien que l’on n’en ait pas le droit, l’on peut quand même mentir?

      « Même si le mensonge est une mauvaise semence, l’effet ne sera pas très douloureux, il pourra facilement être dénoué symboliquement, surtout si c’est une personne qui développe la vertu de l’aspiration à la vérité. »

      Êtes-vous en train de dire qu’une personne qui ment (pour la « bonne cause ») peut quand même « développer la vertu de l’aspiration à la vérité »?

      Réponse
  16. Clémence

    Le mensonge a également un lien avec la reconnaissance et le conformisme.
    Se mentir à soi-même et adopter un comportement parfois faux afin de se faire aimer et être accepté par l’entourage. Auto-tromperie, faiblesse et manque de courage, qui finissent par masquer le discernement et affaiblir la volonté. La soif de reconnaissance peut conduire à des mécanismes de comportements faux donc mensongers.

    Réponse
  17. August

    En parcourant les interventions des uns et des autres, je me suis enrichi de bien des éléments édifiants et j’en remercie les auteurs.

    Pour cette question, je dirais, de prime abord, que l’esprit ne connaît pas le mensonge. Cette déformation qu’est le mensonge ne s’est formée qu’avec notre chute et l’éloignement d’avec les Lois de Dieu. Chute qui n’a entraîné que des faiblesses de toutes sortes (désir de reconnaissance, de plaire ou de briller, orgueil, lâcheté, recherche des intérêts en tout genre, peur, manque de confiance en Dieu, manque de vigilance, manque de désintéressement, vanité, immaturité, manipulation…) se sont incrustées en nos âmes, dans nos enveloppes. L’esprit, quant à lui, demeure toujours pur.

    L’on peut constater que dans la discussion qui a lieu entre Emmanuel Kant et Benjamin Constant, le premier a une enveloppe moins encombrée c’est pourquoi, il perçoit dans l’absolu que rien ne saurait justifier le mensonge. Oui, il en est ainsi pour l’esprit et Kant le perçoit. Il ajoute même que l’être humain se corrompt avec chaque mensonge. Ce qui est vrai, car chaque mensonge souille l’enveloppe entourant l’esprit.

    Par contre, celui qui trouvera toujours des justificatifs ou davantage de circonstances atténuantes (« Que ton langage soit oui ou non! ») démontrera, dans la majorité des cas, que l’âme est bien chargée.

    Il est donc arrivé que, dans la matière, devenue entre-temps le siège des ténèbres, l’être humain qui aspire à s’affranchir de ses faiblesses doit souvent se confronter à ce qui les a engendrées ou à ce dont il a besoin pour sa maturation, car il n’existe aucun hasard et rien ne vient donc vers chacun sans raison. Alors dans plusieurs situations, il devra réussir à se détacher de l’ancien en étant placé devant la possibilité de prouver son courage en étant vrai et par conséquent sa confiance en la Justice de Dieu et Son Amour, de démontrer qu’il se détache de son égo et peut donc dire la vérité même si cela le met à nu devant les autres, d’agir dans le désintéressement sans mentir pour tirer avantage d’une situation ou sur les autres…

    L’un des mensonges que nous connaissons tous et devant lequel, nous restons sans comprendre est celui de Pierre qui par trois fois, dit ne pas avoir été avec le Christ.
    Ici, il a menti par faiblesse, immaturité et par manque de confiance en Dieu. La conviction qu’il croyait sienne n’était encore qu’au niveau de l’âme et de l’intellect mais n’avait pas encore pénétré profondément sa conscience spirituelle pour faire corps avec son esprit. Sinon l’esprit de Pierre aurait commandé à ses enveloppes d’affirmer la vérité.

    Toutefois, avec l’abaissement toujours plus profond et imprévu de la Terre, devenant ainsi le fief des âmes venant des profondeurs, les vices de toutes sortes ainsi que des pièges sont de plus en en plus présents sur le chemin de l’âme qui aspire à s’élever. Il doit parfois utiliser son intellect de façon incisive pour se sortir de certaines situations à condition que ce ne soit pas par motivé par une faiblesse cachée dans ses enveloppes, car il ne ferait que la nourrir. Ici, c’est l’esprit qui, dans la purification de ces enveloppes, ouvert à la Volonté de Dieu et à la voix de ses aides et guides ou encore des Entités au service de Dieu, ressentira ce qu’il convient de faire. Une telle ouverture étant une preuve de la maturité qu’il doit acquérir avec la bonne orientation.

    Plus nos enveloppes se purifient, plus nous sommes extraits des courants inférieurs et alors moins nous sommes confrontés à des situations de mensonges. Et, même lorsque cela se présente, nous n’agissons que pour grandir vers plus de maturité et de conviction et de confiance en Dieu et non pour se laisser souiller par elles.

    Réponse
    • Jacob

      Suite à la réponse de August:

      « L’esprit ne connaît pas le mensonge. »

      Difficile de contredire cela!

      « Plus nos enveloppes se purifient, plus nous sommes extraits des courants inférieurs et alors moins nous sommes confrontés à des situations de mensonges. Et, même lorsque cela se présente, nous n’agissons que pour grandir vers plus de maturité et de conviction et de confiance en Dieu et non pour se laisser souiller par elles. »

      Remarquable conclusion!

      Réponse
  18. Corbet

    C’est vrai qu’il nous faut accéder à la noblesse du comportement et ce n’est pas en utilisant le mensonge que l’on y arrivera. Dans un monde dominé par les ténèbres,il vaut mieux tout faire pour ne pas agir comme elles. Un noble comportement bénéficiera très certainement de l’aide d’en haut.

    Réponse
    • Jacob

      « C’est vrai qu’il nous faut accéder à la noblesse du comportement et ce n’est pas en utilisant le mensonge que l’on y arrivera. »

      Le bon sens même!

      « Dans un monde dominé par les ténèbres, il vaut mieux tout faire pour ne pas agir comme elles. »

      Oui, car si nous agissons comme elles, qu’est-ce qui nous en distinguera?

      « Un noble comportement bénéficiera très certainement de l’aide d’en haut. »

      Cela semble être l’évidence naturelle de la Vérité!

      Réponse
  19. Alexandra

    Les avis sont partagés entre tous ici, comme le discours de Kant et Constant sur ce sujet.

    Dire la Vérité, c’est rester pur, sans compromission, alors que le mensonge est toujours une tache sur nos enveloppes et notre conscience, intimement si nous l’écoutons bien nous le reproche.

    Ce que dit Franscisco de Castro est pertinent sur le fait que, si nous sommes confrontés à une situation difficile ou si nous sommes en danger, rien n’est dû au hasard, et c’est la confiance en Dieu – comme aurait pu l’avoir Pierre, l’apôtre de Jésus – qui permet ainsi de trouver la solution au problème. Dans l’aspiration à la Vérité, qui est de la noblesse d’âme, il y aura toujours une issue favorable que l’être humain est souvent incapable de penser.

    En tout cas, le mensonge n’est jamais la bonne solution. Par contre, nous avons le droit de dire, dans le cas des résistants face à la gestapo, que « la personne recherchée sera protégée par Dieu, où qu’elle soit », cela est une réponse qui ne ment pas si nous connaissons la personne, mais qui ne dit rien non plus sur son habitat… Tout ceci est à vivre dans l’expérience de chaque jour face à la société, car la Vérité est toujours plus positive que le mensonge, quels qu’en soient les arguments intellectuels.

    Réponse
  20. Jean OLIVER

    Personnellement, dans ce contexte, j’utiliserai plutôt l’expression « nécessité de mentir », plutôt que « droit de mentir ».

    Cette nécessité – entendons-nous bien -, n’interviendrait seulement dans des cas extrêmes, par exemple pour préserver la vie de quelqu’un, comme cela a déjà été évoqué dans précédents commentaires.

    Maintenant ce n’est pas sans raison si quelqu’un se trouve dans cette situation, ce peut être une une expérience utile pour sa maturation, mais en cela il nous manque les éléments pour une vision un peu plus haute.

    Réponse
  21. Ecole de L'Art de Vivre

    De « PEB » (Posté le 18/07/2024 à 06H26. Repris de la page « Le Huitième Commandement » https://ecoledelartdevivre.net/le-huitieme-commandement/):

    « Bonjour à tous,

    Le retour qui émerge en moi est le suivant: Si c’est compliqué, on n’a pas touché au cœur du sujet. Lorsqu’on est arrivé au fondement, tout s’éclaire.

    Ce qui permet de clarifier le propos n’est pas dans les formes extérieures mais se trouve, selon moi, en relation avec l’intention qui précède le comportement.

    Il n’y a pas uniquement, d’un côté, la pure vérité complète et de l’autre le mensonge inventant une réalité qui n’existe pas à notre connaissance. Il y a aussi toutes les autres gradations: Dire vrai, dire uniquement une partie de la vérité, omettre volontairement des éléments, amplifier certaines facettes de la réalité, diminuer certains points… ou utiliser des mots qui ne correspondent pas à notre perception du réel (mentir)?

    Il y a tout plein de gradations et une infinité de contextes dans lesquels ils peuvent s’appliquer.

    Tenter de déterminer si cela est acceptable ou non au regard des Lois divines ne peut pas être clarifié par le comportement observable ni par le contexte.

    Seul quelqu’un pouvant observer dans le fin-matériel pourra le déterminer: Est-ce pur, bon, pour la protection du précieux de la vie, pour la valorisation du vivant… ou non (affaiblissant, trouble, sombre, nuisible, blessant).

    La Vérité pure et complète n’appartient pas à l’humain, elle appartient à Dieu. L’humain, lui, gère ses perceptions de la Vérité. Elle est nécessairement fragmentaire. Certes la perception peut être un fragment concordant avec le Tout (que l’on appelle vraie) ou en rupture avec le Tout (donc inventée, ressentie comme fausse car en rupture avec ce qui est, que l’on appelle mensonge).

    Partant du fait que notre vérité sera fragmentaire et non pas absolue, il y a souvent une multitude de communications vraies (ou fausses) qui peuvent découler d’une même perception de la vérité. Comment cela sera manié dépend de la perception initiale du réel (qui lui aussi a plusieurs niveaux) et de l’intention qui réagit à la perception.

    «Et concrètement?», demanderont certains. Simple. Prenons un cas fictif, bien qu’un peu extrême.

    Imaginons qu’une personne en état de rage meurtrière fasse une irruption forcée dans ma maison (un couteau à la main) et me dise: « Si je trouve un de tes enfants ou si je trouve ta femme, je vais les tuer. Dis-moi où ils sont! Si tu ne me réponds pas, je vais les chercher partout, jusqu’à ce que je les trouve!».

    Imaginons que je sache pertinemment qu’ils sont tous dans le salon (tourner à droite, puis deuxième porte à gauche).

    Mon intuition va me permettre de comprendre l’état, l’intention, les capacités, la réceptivité de l’agresseur en question. Mon intention va aussi me guider vers l’accessibilité à mes ressources (volonté, verbe, mouvements, force, environnement).

    Mon intuition va aussi immédiatement faire jaillir en moi la volonté irrépressible de protéger ma famille. Naturellement, réellement, l’impulsion de vérité complète (communication complète de mes perceptions) ne va pas se présenter, car cela serait en contradiction avec ce qui jaillit le plus fortement: protéger ma famille. Ce qui va se présenter c’est la volonté de préserver le précieux de la vie face à la déchéance humaine et à tout ce qui est vil. Le reste de ce que je vais activer va se dérouler dans la concordance avec l’intuition la plus forte qui aura jailli en moi.

    Toutes les options seront alors possibles, dans le sens des opportunités qui vont se présenter. La priorité est accordée à la plus douce et à la plus respectueuse, mais si cela n’est pas possible, les moyens déployés deviennent de plus en plus incisifs.

    Tout ce qui pourra être fait (dans la concordance avec l’intention de protection) pourra se placer, même le mensonge! Même un flagrant mensonge… ou bien un mensonge plus subtil du genre: « Non, non, n’allez pas dans la cuisine (à gauche, au bout du corridor)!» (ce qui pourrait inciter le malveillant à s’y rendre, me permettant de verrouiller une porte entre lui et ma famille et d’utiliser une sortie de secours alternative.

    Qu’est-ce que j’aurais généré de trouble, dans les Lois de la vie, en agissant ainsi?

    Avoir agi autrement aurait pu signifier trahir mon intention / intuition initiale et réelle de protection du précieux de la vie.

    Ainsi, dire la vérité (Ils sont dans le salon, tournez à droite et prenez la deuxième porte à gauche) engendrerait un trouble dans le fin-matériel, car je trahirais le plus précieux et tout ce qui s’éveille en moi comme vrai, ici par exemple la volonté de protection. Ainsi, pourrions-nous dire que de prononcer les vrais mots avec la bouche serait un mensonge terrible de ce que mon intuition pure me dirait de dire ou de laisser sous-entendre (possiblement des éléments non véridiques matériellement).

    Comprenons que l’universalité du principe devient ici l’obéissance à l’intuition et à des intentions fondamentalement pures, bonnes, bienveillantes, aidantes. C’est dans la forme intérieure que cela s’observe, pas dans les détails extérieurs. Mais, évidemment, à moins que des situations bouleversantes y contraignent, dans l’idéal (et c’est presque toujours souhaitable), une communication la plus proche possible de notre perception de la réalité est à favoriser, bien qu’à constamment et simultanément adapter au contexte.

    Dois-je aider un meurtrier à trouver ma famille ou dois-je aider ma famille à éviter un meurtrier?

    C’est simple, dans tous les cas mon intuition me guidera dans le fait de protéger ma famille. Oui, même en mentant. Et, naturellement, si cela me vient en inspiration, je n’aurais aucun remords ni problématique intérieure à mentir. Car tout sera coordonné par l’intention supérieure de protection.

    L’intention et l’intuition s’adaptent toujours au contexte et tendent évidemment toujours vers un maximum de vérité (communication concordante avec la perception de la réalité) lorsque parler ou écrire est de mise. Reste aussi tous les avantages qu’offre l’absence d’expression verbale et écrite.

    En espérant que cette communication favorise votre réflexion personnelle et vous conduise vers plus de clarté. »

    Réponse
  22. Bruno

    A propos du mensonge… «La vérité attend. Seul le mensonge est pressé!»

    Ne se délecte-t-on pas de ce «Caractère» de la Bruyère (1645-1696, académicien), ce si charismatique personnage d’Arrias qui met en scène l’un de nos propres et pires défauts!

    Car «L’intellect est plus malin que nous!». Et Arrias en est le virtuose! Il manipule avec doigté tous les leviers du faux-principe pour gonfler un égo avide de reconnaissance: le mensonge en premier lieu avec des démonstrations magistrales, de la flatterie et de la flagornerie, de l’habileté et de la ruse, du panache et de la séduction…!

    Il parade tel le paon devant sa cour de volatiles, mais lorsqu’il est démasqué ainsi qu’un enfant qui nie avoir trempé ses doigts dans le pot de Nutella mais dont la bouche laisse des traces indélébiles, il esquive magistralement, ce qui aggrave son cas jusqu’à ce qu’un coup fatal lui soit porté!

    «Quand le mensonge prend l’ascenseur, la vérité prend l’escalier. Elle met du temps mais finit toujours par arriver».

    Ô Arrias, mon semblable, comment vas-tu t’en sortir, maintenant!

    Bruno

    Arrias a tout lu, a tout vu, il veut le persuader ainsi; c’est un homme universel, et il se donne pour tel: il aime mieux mentir que de se taire ou de paraître ignorer quelque chose. On parle à la table d’un grand d’une cour du Nord: il prend la parole, et l’ôte à ceux qui allaient dire ce qu’ils en savent; il s’oriente dans cette région lointaine comme s’il en était originaire; il discourt des mœurs de cette cour, des femmes du pays, de ses lois et de ses coutumes; il récite des historiettes qui y sont arrivées; il les trouve plaisantes, et il en rit le premier jusqu’à éclater.

    Quelqu’un se hasarde de le contredire, et lui prouve nettement qu’il dit des choses qui ne sont pas vraies. Arrias ne se trouble point, prend feu au contraire contre l’interrupteur: «Je n’avance, lui dit-il, je ne raconte rien que je ne sache d’original: je l’ai appris de Sethon, ambassadeur de France dans cette cour, revenu à Paris depuis quelques jours, que je connais familièrement, que j’ai fort interrogé, et qui ne m’a caché aucune circonstance.».

    Il reprenait le fil de sa narration avec plus de confiance qu’il ne l’avait commencée, lorsque l’un des conviés lui dit: «C’est Sethon à qui vous parlez, lui-même, et qui arrive fraîchement de son ambassade.»

    Jean de la Bruyère, «Les Caractères», 1688.

    Réponse
  23. August

    Mentir pour plaire, mentir pour se mettre en valeur, pour épater, pour paraître important…
    Une démonstration de la vanité abjecte et ridicule.

    Ce qui m’interpelle le plus ici dans cette intervention de Bruno – et ce qui est terrifiant – c’est qu’au 17e siècle, ce penchant maléfique s’était déjà incrusté intensément dans les âmes humaines pour faire partie de leur personnalité, ce qui agissait désormais en tant que fausse conscience détournée de la Lumière. Un penchant que doit porter, profondément caché, l’âme du Français et de tous ceux qui sont rattachés à la langue Française.

    L’écrivain ici, puisant dans les plans de l’au-delà a été inspiré par la centrale de ce penchant ténébreux pour le faire incarner par un personnage.

    Personnage qui peut être chacun de nous.

    Du 17e siècle à aujourd’hui, combien ce mal nous a gangrené, de sorte qu’il fait corps avec nous comme un démon.

    En maniant avec habileté les lettres, l’auteur présente à son peuple et au reste du monde, à travers le personnage d’Arrias, le miroir de son monde intérieur, mais, comme à cette époque le chemin de la descente vers les profondeurs ténébreuses était déjà très avancé (l’humanité ne savait plus, dans son ensemble, quel était son but sur Terre), personne n’a perçu l’avertissement glaçant qui s’y trouvait caché, et on s’est contenté d’en rire et de se divertir en acclamant la ‘’beauté de belles lettres’’.

    Chacun peut donc de nouveau pressentir à travers Arrias, la montagne de vanité (ou de tout autre penchant/défaut) qu’il a à araser en lui. Mais pour cela, nous avons besoin de l’Aide et de la Force.

    Comment donc recevoir cette Aide et où trouver la Force?

    Réponse

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