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La Beauté
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« La Beauté sauvera le monde! »
– Fiodor Dostoïevski –
« Soyez vous-même! Les autres sont déjà pris! »
– Oscar Wilde –
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Éloge de la Beauté
La Beauté! Vivre pour la Beauté! La Beauté en tout, la Beauté partout! Que deviendrions-nous sans la Beauté? Dostoïevski avait bien raison: La Beauté sauvera le Monde!
La Beauté on la trouve dans l’Art, dans la peinture, dans la sculpture, dans l’architecture, dans la poésie, dans la Musique.
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La Beauté de la Nature et de la Création
La Beauté de la Nature réjouit l’esprit humain. Il ne s’agit, toutefois, que de la Beauté entéallique. La Beauté spirituelle existante dans les Plans Spirituels est encore plus belle. La Beauté terrestrement produite par l’esprit humain devrait être encore plus belle. La Création est belle. Chaque Plan de la Création est beau en lui-même. Les petits entéaux forment aussi la féerique Beauté des Royaumes de la Lumière.
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La Beauté humaine
Si l’on regarde les êtres humains, l’on s’aperçoit avec tristesse que bon nombre d’entre eux ont précisément déformé ce qui était destiné à les embellir. Tous les êtres humains ont le Devoir d’être beaux et de répandre la Beauté. La Beauté provient, avant tout, de l’intérieur de l’être humain. Elle est inséparable de la Candeur, du Charme et de la Grâce. Le But de l’existence humaine est de contribuer à la Beauté de la Création.
La Beauté féminine
La pure Féminité répand la Beauté autour d’elle. Une femme impure est devenue lépreuse et a perdu sa Beauté. La Beauté est inséparable de la Pureté et de la Chasteté. Chez la femme la Beauté réside dans le Charme et la Grâce. Il n’y a pas de Grâce sans Pureté. Le Charme a été donné par le Créateur à la femme, afin de tenir en Éveil, dans les âmes, la Nostalgie vers la Beauté des Hauteurs Lumineuses et d’enflammer partout l’impulsion pour la protection de tout ce qui est Pur. En tant que créatures entéalliques vibrant dans la Volonté Divine les fées et les elfes des fleurs se tenant dans la Lumière sont eux-mêmes d’une merveilleuse Beauté.
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La Beauté du désespoir
Dans son poème «Le pélican» faisant partie du recueil «La Nuit de mai» le poète romantique Alfred de Musset a écrit: «Rien ne nous rend si grands qu’une grande douleur» et surtout «Les plus désespérés sont les chants les plus beaux, Et j’en sais d’immortels qui sont de purs sanglots.».
En réalité, le désespoir n’est nullement nécessaire pour atteindre à la Beauté, mais, dans Sa Grâce, Dieu a permis que ce que l’être humain n’a pas été capable d’atteindre par la Joie il puisse quand même l’atteindre par la souffrance.
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La légende de l’oiseau-épine
Cette idée est aussi présente dans la légende de l’« oiseau-épine » (« The thornbird ») qui chante son plus beau chant seulement après s’être empalé sur une épine. Selon cette histoire c’est précisément le fait d’être blessé à mort qui pousserait l’oiseau mortellement blessé à produire son chant le plus beau, juste avant de mourir.
Selon certaines variantes l’empalement de l’oiseau serait accidentel, tandis que selon d’autres variantes il serait, au contraire, tout à fait volontaire. L’idée sous-entendue c’est que c’est ce sacrifice suprême qui permettrait à l’oiseau d’exprimer une seule fois, en point d’orgue, son chant le plus beau.
Selon la légende de base, un oiseau du type oiseau-mouche, connu pour son chant magnifique, cherchait ainsi à attirer l’attention de sa bien-aimée. Pour se préparer à chanter son plus beau chant, il se serait aventuré dans une forêt dense (peut-être sa bien-aimée s’y trouvait-elle?).
Malheureusement, en se précipitant trop vite pour atteindre un endroit idéal pour chanter, il s’est malencontreusement empalé sur une épine. Malgré la douleur, l’oiseau a commencé à chanter. Son chant, rempli d’émotion, était si beau et poignant qu’il résonnait à travers la forêt, touchant le cœur de tous ceux qui l’entendaient.
Ce chant, issu de la souffrance, symbolise la Beauté qui non seulement peut émerger au cours des moments les plus douloureux mais qui même a besoin de cette douleur pour atteindre son apothéose. Cette légende nous rappelle que parfois, la douleur née du sacrifice – c’est-à-dire de l’abnégation totale – peut donner naissance à ce qu’il y a de plus beau.
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Les philosophes et la Beauté
Platon
Une belle action
Dans Le Banquet de Platon Pausanias remarque:
«Prise en elle-même, une action n’est ni belle ni honteuse. Par exemple, ce que, pour l’heure, nous sommes en train de faire, boire, chanter, converser, rien de tout cela n’est en soi une belle action; mais c’est dans la façon d’accomplir cette action que réside telle ou telle qualification. Lorsqu’elle est accomplie avec beauté (kalos) et rectitude (orthos), cette action devient belle (kalon), et lorsque la même action est accomplie sans rectitude, elle devient honteuse (aiskhron).».
Chez Platon, le Beau est associé au Vrai et au Bien comme une des Idées les plus hautes. L’intuition de la Beauté en soi est supérieure à la jouissance provoquée par les beaux objets particuliers. Dans Le Banquet, Platon montre comment l’on peut passer du désir des beaux corps à l’amour des belles âmes pour enfin parvenir – en tant que But suprême – à la contemplation de la Beauté en soi.
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Cela rappelle Victor Hugo, lorsqu’il dit:
«Malheur, hélas!
À qui n’aura aimé que des corps, des apparences.
La mort lui ôtera tout.
Tâchez d’aimer des âmes, vous les retrouverez.».
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Cela rappelle aussi Roxane dans « Cyrano de Bergerac » d’Edmond Rostand, laquelle avoue à Christian qu’elle aime maintenant son âme et qu’elle l’aimerait quand même, même s’il n’était physiquement pas beau. Du coup, cet aveu redonne à Cyrano au nez démesuré toute sa chance, mais il ne l’exploite pas.
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Être beau, c’est alors se rapprocher d’un Idéal, c’est être ce qui doit être, ce qui assimile la Beauté à la perfection esthétique.
Toujours selon Platon la Beauté n’est pas simplement une qualité du corps, mais elle peut qualifier la valeur morale de l’âme d’un être humain qui aime ou fait de belles choses. Cette beauté de l’âme consiste en la contemplation des plus belles choses qui soient, les formes intelligibles, et en l’accomplissement des plus belles choses dont elle est capable (Phèdre; Parménide).
En reprenant les trois étapes de l’initiation à la Beauté: la Purification, l’Ascension et la Contemplation, Platon donne forme à l’Ascension de l’âme vers le Divin.
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Kant
Emmanuel Kant, dans la Critique de la faculté de juger (1790), dissocie vigoureusement l’idée de Beauté et la sensation de plaisir. Pour Kant, la Beauté est une «satisfaction désintéressée», aucun intérêt personnel quant l’existence de l’œuvre ne doit entrer en ligne de compte dans le jugement relatif à la valeur esthétique de l’objet considéré. De plus il souligne qu’il y a dans tout jugement de goût une prétention à l’universalité. Elle n’est simplement pas démontrable. Il dit: «Est beau ce qui plaît universellement sans concept.».
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Les critères de la Beauté
Alors, existe-t-il des Canons de la Beauté? La réponse est oui. Déjà, il n’y a pas de Beauté sans Harmonie. L’Harmonie est, en effet, partout ce qui seul est Juste. Et l’Harmonie, c’est seulement le Juste Milieu qui la produit en tout. La Symétrie fait donc partie des critères de la Beauté. La Beauté et la Force de l’Harmonie sont, à juste titre, souvent chantées. L’Harmonie naît de la diversité des différents genres de la Création. Là où l’Harmonie fait défaut, la Beauté, elle non plus, n’existe pas.
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La Beauté corporelle
La Beauté corporelle se manifeste dans la maîtrise des mouvements. Pour l’être humain incarné, la première conséquence de la réelle maîtrise du corps se manifeste dans la légèreté et la Beauté des mouvements, qui laissent transparaître la Force de l’Esprit en harmonie avec son instrument, le corps.
L’entraînement d’un corps ne suffit pas à produire la beauté des mouvements. La plupart des sportifs sont très loin de réellement maîtriser leurs corps. Beaucoup d’êtres humains marchent d’un pas lourd. Un pas lourd chez un être humain montre que l’esprit ne maîtrise pas son corps.
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L’animal vit dans l’harmonie du corps et de l’âme et, dans ses mouvements, témoigne toujours d’un genre de Beauté adapté à son corps. Il a aussi, malgré un poids du corps parfois énorme (éléphants, hippopotames, rhinocéros, baleines, etc.), une démarche légère, au contraire de l’être humain, dont le pas est souvent lourd et disgracieux!
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Un être humain dominé par son propre intellect se déplace sans aucune grâce ni beauté. Tout au contraire, lorsque l’esprit pénètre le corps les mouvements du corps manifestent Grâce et Beauté.
Belles intuitions et belles pensées
Chaque mauvaise pensée et chaque mauvais vouloir, telle une ombre, détruisent la Beauté, tandis qu’une pensée pure et bonne ou un pur bon vouloir se répandent lumineusement à travers les fils du Destin, répandant Beauté et Éclat sur leur chemin.
Pas de Beauté dans l’imitation! – L’imitation est limitation!
Personne ne doit considérer son co-être humain en le trouvant plus beau que lui, ni vouloir l’imiter, car aucun être humain n’a été créé sans porter en lui une certaine forme de Beauté.
La Beauté est voulue de Dieu, mais elle ne peut pas arriver aussi longtemps que l’on cherchera à imposer à des êtres humains des us et coutumes étrangers, une façon de s’habiller étrangère, une architecture étrangère, etc. Dans la mode – qui n’est qu’une folie! – il n’y a aucune Beauté.
Ces mannequins qui se déhanchent de façon mécanique sont tout sauf beaux. Ce qui est unilatéral perturbe l’Harmonie et la Beauté. L’imitation est toujours fausse et ne peut pas produire la Beauté!
L’être humain doit toujours développer son sens personnel de la Beauté.
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Beauté et Lois de la Création
Le Sens de la Beauté est lié aux Lois de la Création et permet de savoir avec certitude ce qui est parfait. Seul l’esprit permet de reconnaître la Beauté véritable. Tout ennoblir autour de soi est possible lorsque l’on a réveillé en soi le Sens de la Beauté. Ce n’est que dans le respect des Lois que la Création peut nous offrir toute sa Beauté.
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La Beauté est et a toujours été. La Simplicité fait s’épanouir la Beauté partout, l’on peut même dire qu’elle est la Beauté elle-même, et la Beauté est le Naturel dans chaque forme; le Naturel est, en effet, en soi, toujours beau. Le Naturel et la Beauté ne font qu’un. Vivre de façon terrestrement exemplaire signifie être naturel! C’est pourquoi l’Intuition pour la Beauté du Naturel doit, tout d’abord, de nouveau, renaître en l’être humain.
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L’Intuition de la Beauté du Naturel recèle, en effet, en elle le souvenir des Hauteurs Lumineuses où la Beauté est une manifestation de l’Évidence! Lumière et Beauté ne peuvent pas du tout être séparées; elles vont de pair. Celui ou celle qui veut apporter la Lumière sur la Terre, doit d’abord y apporter la Beauté. La Loi de la Beauté le commande: Ils doivent apporter la Beauté en tout ce qu’ils font! Conduire tout jusqu’à la Beauté la plus grande, tel est le Devoir de l’être humain. Développer la Beauté en tout c’est glorifier Dieu par l’action!
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La Beauté
L’esprit humain est venu à l’existence pour expérimenter et vivre la beauté qui n’est rien d’autre que la magnificence existant dans l’irradiation divine qui illumine et nourrit la création.
Et c’est pour vivre dans cette lumière, donc dans cette beauté éternellement que nous sommes venus à l’existence dans cette création!
Que la beauté soit donc notre règle d’or si nous voulons connaître un jour le vrai bonheur!
Que dire de plus après ce magnifique éloge de la beauté?!
Si ce n’est que la base de notre vie soit imprégnée à tout jamais de ce sens de la beauté, une beauté présente dans toute la Création.