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De l’effronterie causée
par l’avarice
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L’avarice fait partie des 7 péchés capitaux. C’est un penchant grave. Un penchant – comme le mot l’indique – donne à comprendre que celui qui en est affligé penche … – comme la Tour de Pise – du côté où il va tomber!
L’avarice a notamment été décrite par Jean-Baptiste Poquelin Molière, dans sa célèbre pièce « L’avare », personnifié par Harpagon, initialement incarné par Molière lui-même…
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Le magnifique conte de Noël de Charles Dickens intitulé « A Christmas Carrol » [« Un chant de Noël »] met en scène un épouvantable avare égoïste appelé « Scrooge » mais, qui, grâce à différences apparitions, va enfin se laisser émouvoir et connaître sa Rédemption.
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Un avare qui n’a pas de cœur…
Voici, maintenant, une histoire qui laisse rêveur… Elle permet de comprendre qu’un avare est un homme sans cœur. Cette histoire appartient à la biographie d’Antoine de Padoue, présenté comme « saint » par l’église:
« Dans une ville, en Toscane, toute la famille est réunie pour les funérailles solennelles d’un homme très riche. Antoine est présent, ainsi que de nombreux parents et amis, lorsque, troublé intérieurement, il s’écrie: «Ce mort ne doit pas être enterré dans un lieu béni, car son corps est sans le cœur.».
Tous les présents sont bouleversés et un débat animé s’engage entre eux. À la fin, l’on appelle des médecins, qui ouvrent la poitrine du défunt, et, effectivement, son cœur n’est pas dans son thorax. On le retrouvera, peu après, dans le coffre-fort où l’homme riche conservait son argent.« (Source)
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Les penchants qui font pencher…
Un penchant c’est le fait d’être accroché à une chose terrestre quelconque. Il y en a de fort nombreux. Mais celui qui succombe régulièrement à un penchant, celui-là « est accroché », comme le mot allemand [« Hang »], l’indique. Il est, de ce fait, accroché à la matière grossière terrestre. Il est lié à la Terre.
C’est cela qui lie le plus gravement une âme humaine. Parce qu’il ne s’agit pas seulement d’une faute passagère, mais que c’est devenu une caractéristique de l’âme faisant partie de son caractère.
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Les penchants après la mort
La mort elle-même ne met pas fin à un penchant. Par conséquent, lorsque, après la mort, une âme humaine arrive dans l’Au-delà pour y poursuivre son évolution, elle ne peut pas si facilement se libérer de son péché, elle est donc entravée, retenue! C’est comme une malédiction (sauf qu’elle n’est prononcée par personne d’autre que par elle-même) qui pèse sur elle.
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En tant que caractéristique de l’âme, le penchant est ancré dans le corps fin-matériel. Quelque part, c’est encore pire lorsque cette âme n’est plus recouverte d’un corps gros-matériel, car la densité n’est plus là pour freiner le penchant qui peut alors être vécu sans aucune retenue. Même si, au départ, cela concerne de l’argent gros-matériel se trouvant sur Terre!
De plus, du fait de la convoitise dirigée vers quelque chose d’inférieur, le corps animique fin-matériel devient plus dense et donc plus lourd, ce qu’il fait que, du fait de la Loi de la Pesanteur Spirituelle, il sombre jusqu’au niveau de sa propre densité, là où, aussi en fonction de la Loi d’Attraction du Genre Semblable se trouvent toutes les autres âmes affligées du même penchant, elles aussi liées à la Terre.
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Eh oui, l’avare « mort » est obligé de regarder ses « héritiers » s’emparer de ses précieuses richesses… Comme le dit le proverbe, il est bien connu qu’ « Un linceul n’a pas de poches! ».
« L’enfer c’est les autres » a dit un philosophe. Même si, de la même manière, il est aussi possible, en fonction de Loi d’Attraction du Genre Semblable de dire, cette fois dans les Plans lumineux, « Le Paradis c’est les autres », c’est en de tels lieux qu’une telle maxime peut s’appliquer.
La conséquence en est que, dans l’Au-delà, entouré de gens qui ont le même vice et qui, de par la Loi de l’Effet de Réciprocité, ne font, de ce fait, que mutuellement se faire souffrir et se stimuler dans le mauvais sens, il est encore plus difficile de se libérer d’un tel penchant.
Lorsqu’il s’agit d’avaricieux, ces avares se soupçonnent mutuellement en permanence de vouloir se prendre quelque chose les uns aux autres et – comme là où ils se trouvent ils n’ont pas grand chose – le combat n’en est que plus âpre et peut culminer en d’incroyables déchaînements de rage.
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L’effronterie causée par l’avarice, selon Théophraste
Au sujet de l’avarice, voici ce qu’en dit Théophraste:
« Pour faire connaître ce vice, il faut dire que c’est un mépris de l’honneur dans la vue d’un vil intérêt. Un homme que l’avarice rend effronté ose emprunter une somme d’argent à celui à qui il en doit déjà, et qu’il lui retient avec injustice.
Le jour même qu’il aura sacrifié aux Dieux, au lieu de manger religieusement chez soi une partie des viandes consacrées, il les fait saler pour lui servir dans plusieurs repas, et va souper chez l’un de ses amis; et là, à table, à la vue de tout le monde, il appelle son valet, qu’il veut encore nourrir aux dépens de son hôte, et lui coupant un morceau de viande qu’il met sur un quartier de pain: «Tenez, mon ami», lui dit-il, «faites bonne chère.». »
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« Il va lui-même au marché acheter des viandes cuites; et avant que de convenir du prix, pour avoir une meilleure composition du marchand, il lui fait ressouvenir qu’il lui a autrefois rendu service. Il fait ensuite peser ces viandes et il en entasse le plus qu’il peut; s’il en est empêché par celui qui les lui vend, il jette du moins quelque os dans la balance: si elle peut contenir tout, il est satisfait; sinon, il ramasse sur la table des morceaux de rebut, comme pour se dédommager, sourit, et s’en va. »
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« Une autre fois, sur l’argent qu’il aura reçu de quelques étrangers pour leur louer des places au théâtre, il trouve le secret d’avoir sa place franche au spectacle, et d’y envoyer le lendemain ses enfants et leur précepteur. Tout lui fait envie: il veut profiter des bons marchés, et demande hardiment au premier venu une chose qu’il ne vient que d’acheter.
Se trouve-t-il dans une maison étrangère, il emprunte jusqu’à l’orge et à la paille; encore faut-il que celui qui les lui prête fasse les frais de les faire porter chez lui.Cet effronté, en un mot, entre sans payer dans un bain public, et là, en présence du baigneur, qui crie inutilement contre lui, prenant le premier vase qu’il rencontre, il le plonge dans une cuve d’airain qui est remplie d’eau, se la répand sur tout le corps: «Me voilà lavé, ajoute-t-il, autant que j’en ai besoin, et sans avoir obligation à personne», remet sa robe et disparaît. ».
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Moralité
« L’on n’a rien donné aussi longtemps que l’on n’a pas tout donné. » Faut-il se dépouiller de tout? La richesse devrait, elle aussi, contribuer à l’Ascension spirituelle. Autrement, elle ne peut qu’être source de malédiction.
Ce n’est, toutefois, pas la richesse elle-même qui est le problème, mais la mauvaise attitude de l’être humain vis-à-vis de la richesse?
« Que sert à l’être humain de gagner l’Univers,
s’il venait à perdre son âme? »
(Matthieu XVI, 26)
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