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Au sujet du mépris de la mort

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François de La Rochefoucauld

 

François VI - Duke of La Rochefoucauld (1613-1680) - Théodore Chassériau

François VI – Duke of La Rochefoucauld (1613-1680) – Théodore Chassériau

 

L’on découvre ici que l’auteur des « Maximes » tenait la mort pour « le plus grand de tous les maux » et que « tout homme qui la sait voir telle qu’elle est (NDLR: dont, manifestement, lui-même!), trouve que c’est « une chose épouvantable » et « la plus rude de toutes les épreuves« , de sorte que ceux qui affectent de mépriser la mort, en réalité, ne connaissent pas la « grandeur de leur mal ».

Le mépris de la mort, selon La Rochefoucauld

Voici donc ce que – à la fin de ses « Maximes », au sujet du « mépris de la mort », dit François de La Rochefoucauld:.

« Après avoir parlé de la fausseté de tant de vertus apparentes, il est raisonnable de dire quelque chose de la fausseté du mépris de la mort.

J’entends parler de ce mépris de la mort que les païens se vantent de tirer de leurs propres forces, sans l’espérance d’une meilleure vie. Il y a différence entre souffrir la mort constamment, et la mépriser.

Le premier est assez ordinaire; mais je crois que l’autre n’est jamais sincère.

On a écrit néanmoins tout ce qui peut le plus persuader que la mort n’est point un mal; et les hommes les plus faibles, aussi bien que les héros, ont donné mille exemples célèbres pour établir cette opinion.

Cependant je doute que personne de bon sens l’ait jamais crue; et la peine que l’on prend pour en persuader les autres et soi-même fait assez voir que cette entreprise n’est pas aisée.

On peut avoir divers sujets de dégoûts dans la vie, mais on n’a jamais raison de mépriser la mort; ceux mêmes qui se la donnent volontairement ne la comptent pas pour si peu de chose, et ils s’en étonnent et la rejettent comme les autres, lorsqu’elle vient à eux par une autre voie que celle qu’ils ont choisie.

L’inégalité que l’on remarque dans le courage d’un nombre infini de vaillants hommes vient de ce que la mort se découvre différemment à leur imagination, et y paraît plus présente en un temps qu’en un autre.

Ainsi il arrive qu’après avoir méprisé ce qu’ils ne connaissent pas, ils craignent enfin ce qu’ils connaissent. Il faut éviter de l’envisager avec toutes ses circonstances, si on ne veut pas croire qu’elle soit le plus grand de tous les maux. »

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Le triomphe de la mort - Ecole Flamande

Le triomphe de la mort – Ecole Flamande

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« Les plus habiles et les plus braves sont ceux qui prennent de plus honnêtes prétextes pour s’empêcher de la considérer. Mais tout homme qui la sait voir telle qu’elle est, trouve que c’est une chose épouvantable.

La nécessité de mourir faisait toute la constance des philosophes. Ils croyaient qu’il fallait aller de bonne grâce où l’on ne saurait s’empêcher d’aller; et, ne pouvant éterniser leur vie, il n’y avait rien qu’ils ne fissent pour éterniser leur réputation, et sauver du naufrage ce qui n’en peut être garanti.

Contentons-nous, pour faire bonne mine, de ne nous pas dire à nous-mêmes tout ce que nous en pensons, et espérons plus de notre tempérament que de ces faibles raisonnements qui nous font croire que nous pouvons approcher de la mort avec indifférence. »

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« La gloire de mourir avec fermeté, l’espérance d’être regretté, le désir de laisser une belle réputation, l’assurance d’être affranchi des misères de la vie, et de ne dépendre plus des caprices de la fortune, sont des remèdes qu’on ne doit pas rejeter. Mais on ne doit pas croire aussi qu’ils soient infaillibles.

Ils font, pour nous assurer, ce qu’une simple haie fait souvent à la guerre pour assurer ceux qui doivent approcher d’un lieu d’où l’on tire. Quand on en est éloigné, on s’imagine qu’elle peut mettre à couvert; mais quand on en est proche, on trouve que c’est un faible secours.

C’est nous flatter, de croire que la mort nous paraisse de près ce que nous en avons jugé de loin, et que nos sentiments, qui ne sont que faiblesse, soient d’une trempe assez forte pour ne point souffrir d’atteinte par la plus rude de toutes les épreuves.

C’est aussi mal connaître les effets de l’amour-propre, que de penser qu’il puisse nous aider à compter pour rien ce qui le doit nécessairement détruire, et la raison, dans laquelle on croit trouver tant de ressources, est trop faible en cette rencontre pour nous persuader de ce que nous voulons.

C’est elle, au contraire, qui nous trahit le plus souvent, et qui, au lieu de nous inspirer le mépris de la mort, sert à nous découvrir ce qu’elle a d’affreux et de terrible. Tout ce qu’elle peut faire pour nous est de nous conseiller d’en détourner les yeux pour les arrêter sur d’autres objets. Caton et Brutus en choisirent d’illustres.

Un laquais se contenta, il y a quelque temps, de danser sur l’échafaud où il allait être roué.

Ainsi, bien que les motifs soient différents, ils produisent les mêmes effets. De sorte qu’il est vrai que, quelque disproportion qu’il y ait entre les grands hommes et les gens du commun, on a vu mille fois les uns et les autres recevoir la mort d’un même visage; mais ç’a toujours été avec cette différence que, dans le mépris que les grands hommes font paraître pour la mort, c’est l’amour de la gloire qui leur en ôte la vue, et dans les gens du commun ce n’est qu’un effet de leur peu de lumière qui les empêche de connaître la grandeur de leur mal et leur laisse la liberté de penser à autre chose. »  (Source)

Commentaire

Comme quoi l’on peut être « un grand auteur », célébré pour sa lucidité, sans pour autant être un initié.

Il est vrai que, pour celui qui est enfermé dans la conscience terrestre habituelle, la mort peut sembler quelque chose de pas très réjouissant, voire d’épouvantable.

Mais c’est tout différent pour celui pour qui les Lois de la Création sont devenues une évidence naturelle. Michel de Montaigne – qui, au moins à son époque, en tant que tel, ne les connaissait pas – disait, en son temps, que philosopher c’était « apprendre à mourir »

Il est vrai que – aussitôt que quelqu’un naît – la mort, pour lui, peut arriver tous les jours, à chaque instant, et que, par conséquent, vis-à-vis d’elle, il convient de toujours être prêt. Sur la Terre – ainsi que cela ressort de l’Évangile de Thomas, Évangile apocryphe en lequel Jésus dit: « Soyez passants! » – nous ne sommes jamais – définitivement – que des « passants ».

Le pourquoi de la peur devant la mort

Comme le fait ressortir, de manière pleinement justifiée, Roselis von Sass, ce n’est pas tant la mort qui effraye les êtres humains que la crainte du Jugement, qui, souvent, y est associée. Sombrer dans le néant ne serait pas si terrible, puisque, justement, là, il n’y aurait plus rien à ressentir. C’est plutôt la pensée de devoir rendre des comptes pour ses mauvais vouloirs, ses mauvaises pensées, ses mauvaises paroles et ses mauvaises actions qui, à juste titre, en inquiète plus d’un…

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Mort du Juste et mort du pécheur - École française

Mort du Juste et mort du pécheur – École française

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Elle écrit:

« La peur devant la mort est le pressentiment qu’il règne une Justice à laquelle personne ne peut se soustraire! Ce pressentiment que tout n’a pas cessé avec la mort du corps est bien vivant chez la plupart des êtres humains. Et la vie se poursuit, il est donc bien possible que chacun doive récolter ce qu’il a semé. En réalité, l’être humain n’a pas peur de la mort, mais il a peur devant sa responsabilité, donc de la Justice!

Chez beaucoup, cette crainte de la mort est assurément fondée. Un hypocrite, après sa prise de congé terrestre, ne pourra pas être conduit dans la Joie paradisiaque, aussi peu qu’un fraudeur ou qu’un crasseux matérialiste. Le monde dans lequel ces sortes d’êtres humains naîtront est déterminé comme étant une vallée de larmes et de souffrances. ».

Voilà, ce n’est pas de la mort dont il faut s’inquiéter. Tous les « experiencers » des NDE [« Near Death Experiences »] [« Expériences proches de la mort »] disent que la séparation entre l’âme et le corps est totalement indolore. Mais uniquement du Jugement et cela, bien sûr, uniquement dans la mesure exacte où l’on a transgressé les Lois Divines et les Commandements Divins.

Après la mort, conformément à la Loi de la Pesanteur Spirituelle, chaque esprit va, en toute Justice, s’immobiliser sur le niveau correspondant à la densité de son corps fin-matériel, et où, conformément à la Loi d’Attraction du Genre Semblable, il va retrouver ceux qui lui ressemblent et qui – selon ce qui domine chez lui – ont donc soit les mêmes qualités soit les mêmes vices.

Mort, où est Ta victoire?

Dans son Épître aux Corinthiens l’Apôtre Paul s’écrie:

« …Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la Parole qui est écrite: La mort a été engloutie dans la Victoire. Ô mort, où est Ta victoire? Ô mort, où est Ton aiguillon? L’aiguillon de la mort, c’est le péché; et la puissance du péché, c’est la loi.… Mais grâces soient rendues à Dieu, Qui nous donne la Victoire par Notre Seigneur Jésus-Christ!… »  (Épître aux Corinthiens XV, 54-57)

Il n’y a qu’une seule mort qu’il faille craindre, c’est la « seconde mort » dont parle l’Apocalypse (Apocalypse XX-14), c’est la mort spirituelle. La mort du corps – l’âme hors du corps – est juste une nouvelle naissance dans le Monde fin-matériel de l’Au-delà…

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Pesée des âmes - Livre des morts - Ecole égyptienne

Pesée des âmes – Livre des morts – École égyptienne

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2 Commentaires

  1. Deh Assy

    « Au sujet du mépris de la mort. »

    Je retiens de cet article ceci:

    « Il n’y a qu’une seule mort qu’il faille craindre, c’est la «seconde mort» dont parle l’Apocalypse (Apocalypse XX-14), c’est la mort spirituelle. »

    « La mort du corps – l’âme hors du corps – est juste une nouvelle naissance dans le Monde fin-matériel de l’Au-delà… »

    Et c’est bien cela la vérité, la réalité.

    Réponse
  2. Jean OLIVER

    Plus la conscience spirituelle d’un être humain a pu s’éveiller lors de son séjour terrestre,moins l’appréhension de la mort sera présente, il ne pourra en résulter qu’une confiante tranquillité,
    facteur de paix et de reconnaissance, pour toutes les expériences vécues qui ont été données à l’être humain en question lors de son séjour dans la matière.

    Réponse

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