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La véritable Autorité

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 « Celui (ou celle) qui s’efforce de dominer les autres avec son intellect,
montre simplement qu’il est lui-même dominé par son propre intellect. »

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La véritable Autorité ne peut être que spirituelle. Avec cette simple phrase tout est dit ou à peu près. Dans un monde ou une société où, tout au contraire, l’autorité est basée quasi exclusivement sur les seules compétences de l’intellect dominateur, cela permet facilement de comprendre comment s’effectuent de nombreuses dérives tyranniques.

Lorsqu’il ne se tient pas sous la maîtrise de l’esprit, en effet, l’intellect qui, volontiers, prend « toute la place », est facilement dominateur. Il est comme une bête sauvage qui, sous la maîtrise de son dompteur, va pouvoir se comporter d’une façon agréable et non dangereuse, mais qui – si le dompteur « lâche la bride » et se laisse dépasser – va pouvoir, sans ménagement, dévorer tout ce qui se trouve autour de lui, y compris son dompteur!

L’Autorité spirituelle, c’est ce qui aide à grandir. Elle rayonne mais ne s’impose pas. Ou – si elle s’impose -, elle s’impose naturellement. Sans exercer de pression arbitraire sur autrui. C’est toute la différence entre régner et assujettir. Régner signifie non pas commander mais servir.

La compétence intellectuelle, à elle toute seule, ne devrait jamais suffire à exercer une charge ou bien à être un enseignant. La difficulté pour les êtres humains d’intellect – ou intellectualistes – c’est que l’intellect ne sait pas faire autre chose – c’est notamment un effet de la Loi de l’Attraction du Genre Semblable – que d’évaluer les compétences de … l’intellect!

Ce n’est pas seulement dans le domaine de la science intellectuelle que la domination de l’intellect non maîtrisé par l’esprit peu sévir, cela peut même se produire aussi dans d’autres domaines théoriquement non intellectuels, relevant de la Foi, comme le domaine spirituel ou religieux. Un excellent exemple est offert par les Évangiles, lorsqu’il y est question de Jean le Baptiste.

A notre époque, tout le mondes est d’accord pour dire que Jean le Baptiste, qui, encore aujourd’hui, par toutes les églises chrétiennes, est unanimement considéré et reconnu en tant que véritable Appelé par Dieu, trouva ses plus grands adversaires, précisément, chez les scribes et les pharisiens, qui – à tort – s’imaginaient pourtant alors, pour un jugement sur les affaires religieuses, comme étant les plus qualifiés.

Théoriquement, les prêtres du Peuple d’Israël à l’époque de Jésus et de Jean-Baptiste, auraient aussi dû être les plus qualifiés en vue d’administrer le Baptême. Il est pourtant interpellant de voir que Jésus n’a pas été baptisé par un prêtre du Sanhédrin juif mais par un homme dont la qualification pour cela n’était reconnue par aucun officiel. C’est pourtant lui – et lui seul – qui – en tant qu’unique Appelé par Dieu pour cela – eut le privilège de pouvoir baptiser Jésus. Cela montre bien que Dieu et Église ne sont pas un mais deux! De façon générale, ce que fait l’église n’engage pas Dieu mais seulement elle seule.

Lorsqu’il s’agit de baptiser un être humain au Nom de Dieu, seul un être Appelé par Dieu peut l’accomplir avec efficience. Sinon, ce n’est pas un Acte émanant de la Lumière mais un banal acte de culte, qui, d’un point de vue spirituel, au baptisé, ne fera ni bien ni mal. Jean le Baptiste – Appelé par Dieu mais non reconnu comme tel par le grand prêtre d’alors d’Israël, qualifia ses adversaires scribes et pharisiens d’« engeance de vipères ». Il leur contesta même le droit de venir le voir.

Pour évaluer la réelle capacité d’un être humain à occuper une charge, non seulement l’intellect ne suffit pas, mais il ne doit en cela jouer qu’un rôle tout à fait secondaire. Le réel évaluateur pour cela ne peut et ne doit être que l’Intuition spirituelle des êtres humains d’Intuition. Autrement, il peut souvent arriver – comme dans le cas de Jésus – que des individus tristement dominés par leur propre intellect veulent contester … jusqu’à l’incontestable Autorité du plus Sublime qui soit!

Exercice spirituel

Pour finir, un exercice spirituel: En regardant l’image ci-dessous, des deux personnages – le Roi portant la couronne ou la mendiante – lequel des deux a le plus d’Autorité spirituelle sur l’autre? Et pourquoi? [Réponse en commentaire ci-dessous, s’il vous plait. Rappels: Pour pouvoir poster un commentaire, il n’est pas nécessaire d’avoir créé un compte sur le site et les pseudonymes sont aussi acceptés.]

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Le Roi et la mendiante – Edmund Blair Leighton