La résurrection de la chair
A l’occasion de la Semaine Sainte et de la Fête de Pâques, nous avons déjà examiné la question de la Résurrection fin-matérielle de Jésus.
En corrélation avec les Apparitions de Jésus après Sa mort, dans un chapitre de son livre « Die Welt wie sie sein könnte » [« Le Monde comme il pourrait être »], consacré au Sacrifice du Golgotha, Herbert Vollmann examine aussi la question de la « résurrection de la chair »…:
« Il convient de mentionner ici une autre interprétation de la mort de Jésus. L’on rapporte que Jésus ne serait pas mort sur la croix. Il paraîtrait qu’Il vivait encore lorsqu’on Le descendit de la croix. Le Suaire de Turin, que l’on considère comme celui de Jésus, doit en être la preuve. Jésus aurait, dit-on, repris des forces dans la tombe et II serait ressuscité dans Son corps gros-matériel d’alors. Le peuple juif ne serait donc pas responsable du meurtre de Jésus. De plus, Jésus n’aurait pas abandonné Son corps gros-matériel pour prendre un corps céleste avant qu’Il ne ressuscite du tombeau mais seulement peu de temps avant Son Ascension, afin de franchir la limite terrestre.
Par ailleurs, selon d’autres sources scientifiques, l’on a constaté, à l’examen du Suaire, que Jésus serait mort étouffé sur la croix par suite de la crucifixion.
Il convient d’ajouter à cela que c’est la décision de tuer Jésus — décision que prirent les prêtres avec la ferme intention de Le voir mourir sur la croix — qui fut déterminante pour la faute.
Même si Jésus était encore en vie après avoir été descendu de la croix [NDLR: Selon les Évangiles et selon « Le Livre de Jésus, L’Amour de Dieu », il est, toutefois, bien mort sur la croix.], ce ne fut que pour un court laps de temps. En fait, l’on ne peut accepter cette interprétation étant donné que Son corps gros-matériel n’était plus apte à la vie après les mauvais traitements et les souffrances endurées sur la croix [NDLR: Sans même parler des soufflets, de la flagellation et du couronnement d’épines déjà bien suffisants pour entraîner la mort d’un être humain normalement constitué.].
La résurrection de Jésus après Sa mort terrestre est une affaire qui concerne l’Au-delà et non l’En-deçà. Jésus ne pouvait pas monter au Ciel avec Son corps gros-matériel parce que les Lois naturelles, qui n’expriment rien d’autre que la Volonté de Dieu, rendent la chose impossible.
Pour expliquer le Tombeau vide, il n’y a qu’une explication possible: Les Disciples ou les Amis de Jésus avaient enseveli en secret Son enveloppe terrestre dans un endroit inconnu, afin d’éviter qu’elle ne soit arbitrairement saisie [NDLR: Selon le livre « Les Apôtres de Jésus » ce furent l’Apôtre Jean et Joseph d’Arimathie qui procédèrent au déplacement du corps.].
Lorsque, après Sa mort terrestre, Jésus fut aperçu par Ses Disciples et par d’autres êtres humains [NDLR: Marie-Madeleine et d’autres femmes, les Disciples d’Emmaüs, les onze Apôtres], ce ne fut pas Son corps gros-matériel transfiguré que l’on vit, mais Son corps fin-matériel, ou corps de l’Au-delà, qu’Il portait déjà, comme tout un chacun ici sur Terre, et qui enveloppait Son Noyau Divin. Toutefois, il est possible de dire que Jésus est bien ressuscité sous une forme matérielle, mais avec Son corps fin-matériel, lequel a, lui aussi, la forme humaine.
C’est ainsi que Jésus put dire aux Disciples effrayés: «Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi.» (Luc XXIV, 39). Ce corps supra-terrestre portait aussi les marques des blessures physiques. [NDLR: A ce sujet, il est important de comprendre que ce ne sont pas les blessures gros-matérielles que portait le corps fin-matériel de Jésus, car, en fonction des Lois, cela est impossible. Les blessures portées par le corps fin-matériel de Jésus étaient bien des blessures fin-matérielles, autrement dit des blessures psychiques ou animiques, donc des blessures de l’âme. Comme le dit la maxime: « Un coup de langue est pire qu’un coup de lance! »]
Mais cette vision ne fut possible à ces hommes qu’avec leurs yeux de matière fine après que leurs yeux eurent été ouverts, comme le dit l’Évangile de façon explicite (Luc XXIV, 31), ce qui revient à dire qu’il leur fallut tout d’abord devenir clairvoyants. De même, Jésus pouvait passer à travers les portes fermées avec Son corps de matière fine (Jean XX, 19 et 26), parce qu’un genre plus fin peut toujours pénétrer un genre plus grossier, comme le font par exemple les ondes radiophoniques qui traversent les murs. »
Conclusion – Une révolution conceptuelle
La vision ici partagée représente une immense révolution conceptuelle, qui invite les Chrétiens de tous horizons à se libérer d’une conception matérialiste: S’imaginer faussement qu’un corps de matière grossière lourde (le corps physique terrestre) puisse ressusciter et s’élever, au dessus de son plan (le plan gros-matériel terrestre), dans un monde de genre différent, plus léger et de moindre densité (ce qui, en fonction de la Loi de la Pesanteur, est une aberration, capable de retenir derrière des barreaux dans l’Au-delà. En fonction des Lois c’est juste impossible!).
Cela n’est pas davantage possible qu’une pierre puisse s’élever dans l’air. Et c’est aussi ce qui fait qu’il est très difficile à un petit poisson et à un petit oiseau de « s’aimer d’amour tendre »…. La Loi de la Pesanteur – de même que toutes les autres Lois -, tout le monde peut en voir les indéniables effets dans la matière grossière. Pourquoi s’imaginer qu’elle n’agirait que sur la Terre plutôt que dans la Création entière?
Lorsque Jésus a dit « Je suis la Résurrection et la Vie », Il ne parlait pas du corps terrestre mais de la Résurrection du Noyau de l’être (dans Son cas, un Noyau Divin Inentéallique, et dans le cas de l’être humain, de son Noyau spirituel). C’est aussi le sens de la Parole: « Détruisez ce Temple, Je le rebâtirai en trois jours ». La Bible est un Livre spirituel, ce n’est que spirituellement qu’il peut être compris.
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La résurrection de la chair.
Il est bien regrettable que l’ être humain de la terre ne s’identifie seulement qu’à son corps terrestre gros-matériel.
Il ne veut rien voir ou rien entendre en dehors de lui et le considère vraiment comme son être véritable.
La grande majorité des humains de la Terre le voient ainsi et règlent leur périple terrestre là-dessus.
Il n’est donc pas étonnant de les voir croire en des choses aussi incroyables que la résurrection du corps terrestre du Christ et bien d’autres choses incompatibles avec les simples lois naturelles qui font fonctionner l’univers entier.