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La Croix de Jésus
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Une ambiguïté fondamentale
Des calvaires et des crucifix, l’on en voit partout. Les représentations de la crucifixion de Jésus sont omniprésentes. Cela joue certainement un rôle dans le fait que si l’on parle de la Croix de Jésus tout le monde pense à l’instrument mortifère cruciforme sur lequel Il a été assassiné.
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Crucifixion de Jésus
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L’Enseignement de Jésus sur la Croix
Toutefois, dans les Évangiles, à plusieurs reprises, avant Sa crucifixion, Jésus parle au sujet de la Croix. Mais de quelle Croix parle-t-Il?
Examinons ces différents passages:
Le renoncement à soi-même
Renoncer à soi-même veut dire tout sacrifier à l’accomplissement de la Volonté Divine. Cela veut dire, dans l’ordre des priorités, toujours placer en premier l’accomplissement de la Volonté Divine. C’est cela le véritable sacrifice.
Par le mot « renoncement » il n’est, par cette Parole, pas signifié par Jésus que – même si c’était le cas pour le jeune homme riche – tous les êtres humains devraient renoncer à toutes leurs possessions, afin de les offrir en cadeau à d’autres, de se défaire de tous leurs biens et, dans la pratique de l’ascèse et de la pénitence, renoncer à tous les plaisirs et toutes les joies terrestres, non, ce n’est pas cela qui est demandé.
Le renoncement à soi-même signifie, dans l’estimation des Valeurs, tout placer derrière la mise en pratique de Parole du Seigneur et considérer Son Omnisainte Volonté comme ce qu’il existe de plus haut et de plus indispensable pour tous les êtres humains!
C’est juste une question de priorité. Dans le retrait de tous les désirs personnels derrière l’accomplissement de la Parole de Jésus réside déjà le renoncement à soi-même attendu par Lui et par Son Père!
L’être humain ne doit donc pas du tout être privé du reste pour autant, mais il ne doit pas le considérer comme ce qu’il y a de plus important et de plus unique dans le cadre de ses aspirations, ainsi que, trop souvent, ce fut le cas, jusqu’ici. D’abord, le Devoir!
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Suite des Citations évangéliques sur la Croix…
« Et quiconque ne porte pas sa Croix, et ne Me suit pas, ne peut être Mon Disciple. » (Luc XIV, 27)
C’est donc tout clair: Que ce soit au sens large ou au sens précis, pour être le Disciple de Jésus il faut porter sa Croix et Le suivre.
Un peu plus loin dans l’Évangile de Luc, définissant aussi ce que veut dire être Son Disciple et éclairant très certainement le sujet, Jésus dit aussi:
« Ainsi donc, quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être Mon Disciple. » (Luc, XIV, 33).
Le fait que ce verset (qui ne se trouve que six versets plus loin que le précédent) parle aussi de renoncement confirme qu’il s’agit toujours du même sujet. Ainsi « porter la Croix » pourrait signifier, pour l’être humain, « renoncer à tout ce qu’il possède ». C’est une notion assez éloignée de suivre Jésus sur le chemin de la crucifixion.
Nous avons déjà vu plus haut que renoncer à toutes ses possessions ne signifie toutefois pas se dépouiller de tout mais tout placer dans le bon ordre de priorités, de sorte que la possession ne soit jamais placée au premier plan et ne devienne jamais une entrave dans la Démarche consistant à suivre Jésus.
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La juste compréhension des Paroles de Jésus au sujet de la Croix
Avec la notion de suivre Jésus le moine Thomas Hemerken a Kempis a voulu voir la nécessité d’imiter Jésus, ce qu’il a exprimé dans son célèbre ouvrage « L’Imitation de Jésus-Christ ».
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Thomas Hemerken A Kempis
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Il se base, en effet, sur cette Parole de l »Évangile de Jean: « Je suis la Lumière du Monde; celui qui Me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la Lumière de la Vie. » (Jean VIII, 12).
Ainsi il écrit:
«L’homme s’élève au-dessus de la Terre sur deux ailes, la Simplicité et la Pureté. La Simplicité doit être dans l’intention, et la Pureté dans l’affection. La Simplicité cherche Dieu, la Pureté Le trouve et Le goûte. Nulle bonne œuvre ne vous sera difficile, si vous êtes libre au-dedans de toute affection déréglée. Si vous ne voulez que ce que Dieu veut et ce qui est utile au prochain, vous jouirez de la Liberté intérieure. Si votre cœur était droit, alors toute créature vous serait un miroir de vie et un livre rempli de saintes instructions. Il n’est point de créature si petite et si vile qui ne présente quelque image de la Bonté de Dieu. Si vous aviez en vous assez d’innocence et de Pureté, vous verriez tout sans obstacle. Un cœur pur pénètre le Ciel et l’enfer. Chacun juge des choses du dehors selon ce qu’il est au-dedans de lui-même. S’il est quelque Joie dans le monde, le cœur pur la possède. Et s’il y a des angoisses et des tribulations, avant tout elles sont connues de la mauvaise conscience. Comme le fer mis au feu perd sa rouille et devient tout étincelant, ainsi celui qui se donne sans réserve à Dieu se dépouille de sa langueur et se change en un homme nouveau.»
Mais suivre Jésus ne signifie pas exactement L’imiter, car, pour un esprit humain, Jésus, en tant qu’Être Divin Inentéallique est à jamais inimitable. En tant que Fils de Dieu Jésus a dit aux êtres humains qu’ils devaient prendre leur Croix et Le suivre, ce qui signifie se saisir, porter ou se charger de sa Croix.
Mais si cela ne veut pas dire se faire crucifier avec Jésus, alors que cela veut-il dire? Cela signifie, tout simplement, la même chose que recevoir la Vérité en soi et vivre en fonction d’Elle! Autrement dit, volontairement s’insérer dans les Lois de la Création, apprendre à exactement les comprendre et à les utiliser uniquement pour le Meilleur.
Comme tout ce qui découle naturellement de la Vérité, c’est donc tout simple! Mais que l’être humain a-t-il retenu de ces simples Paroles de Jésus? A partir d’elles il a élaboré une doctrine de la souffrance, voulue ni de Dieu, ni de Jésus envoyé par Son Père!
Depuis deux millénaires l’on s’est ainsi engagé dans une direction complètement fausse! Non seulement cela ne correspond pas aux Paroles de Jésus, mais cela conduit aux antipodes de la Volonté de Dieu, Qui, Lui, ne veut pas de souffrance – laquelle n’a a aucune valeur en elle-même – pour Son Peuple, mais, au contraire, ne veut que son Bonheur.
La Croix à branches égales
La Croix dont Jésus a parlé dans Ses Paroles rappelées ci-dessus n’est pas la croix de la souffrance sur laquelle Il a – comme conséquence de la haine des êtres humains – injustement et atrocement été crucifié. Si cela avait été le cas, les Apôtres n’auraient pas pu comprendre Ses Paroles, car, aux moments où elles furent dites par Jésus, ils ne savaient pas que, plus tard Jésus mourrait sur une croix ressemblant à la Croix de la Vérité.
Seulement ressemblant, car, à l’inverse la croix latine dont l’une des demi-branches est démesurément et symboliquement prolongée vers le bas, la Croix de la Vérité a des branches égales. C’est, naturellement, de la part de l’humanité, particulièrement horrible d’avoir crucifié Jésus sur une croix rappelant, pour une part, la Forme de la Croix de la Vérité apportée par Lui!
Mais la croix de la souffrance, partout faussement vénérée par et dans les églises, n’est pas la Croix de la Vérité! Il n’y a aucune {bonne} raison de vénérer la croix qui a servi à l’assassinat du Christ, car personne ne vénère le révolver ou le pistolet utilisé par un tueur pour commettre son meurtre! Cela ne conduit qu’au mysticisme.
Connue depuis fort longtemps, la Croix à branches égales est à l’origine de la Création et détermine tout dans la Création. Une possible excuse pour les êtres humains dans leur vénération de la croix de souffrance du Christ au lieu de la Croix de la Vérité réside dans le fait que, apparemment, les Évangiles ne comportent pas de précisions à ce sujet.
Est-ce parce que Jésus n’en a pas dit plus (« J’aurais beaucoup d’autres choses à vous dire, mais vous ne pourriez les porter maintenant. » [Jean XVI, 12]) ou est-ce parce que cela n’a pas frappé les Évangélistes au point qu’ils ne puissent pas ne pas en rendre compte? La question demeure ouverte…
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Croix isocèle
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