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Échappe au faux!
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L’être humain, en conséquence de la domination intellectuelle, est devenu extrêmement superficiel.
Cette superficialité, liée à la paresse d’esprit, se vengera amèrement sur lui, parce qu’elle est capable de causer sa perte.
Pour mieux discerner en quoi la superficialité peut s’avérer catastrophique, considérons l’importante différence entre véritablement «Savoir» et seulement «avoir entendu dire».
La différence entre «Savoir» et «avoir entendu parler»
Prenons le cas de personnes interrogées au sujet d’une chose quelconque dont elles ont entendu parler et qu’elles ont aussi, peut-être, pu voir pour une part. Interrogées à ce sujet, la plupart affirmeront, sans plus, qu’elles savent de quoi il retourne.
Selon l’opinion de la plupart des êtres humains actuels tellement superficiels, cette réponse serait exacte, et pourtant, tout bien considéré, elle est fausse et, par conséquent, condamnable.
« Savoir » signifie, en effet, être capable de donner des renseignements précis sur une chose considérée dans sa globalité, donc depuis le début jusqu’à la fin, sur chaque détail, sans aucune lacune, et à partir de sa propre expérience vécue. Alors seulement un être humain peut dire qu’il sait.
Il réside donc une grande responsabilité dans l’expression « Savoir » et la notion qui s’y trouve liée!
Il y a une immense différence entre le « savoir » et l’« appris ». Ce qui est appris fait seulement partie de l’érudition, et l’érudition n’est pas, et de loin, savoir véritable, lequel ne peut être que strictement personnel, tandis que l’appris demeure l’acceptation, sans vérification personnelle, de quelque chose d’extérieur à la personne.
Autrement dit, Savoir est spirituel tandis qu’apprendre est intellectuel.
Ce que l’on sait le mieux, c’est ce que l’on n’a jamais appris!
De même, entendre quelque chose, ou peut-être même le voir en partie, n’est pas, non plus, et de loin, le savoir lui-même! L’être humain n’est pas en droit d’affirmer: «je le sais»; mais, tout au plus, pourrait-il dire: «j’ai entendu quelque chose» ou bien: «je crois avoir vu quelque chose», mais s’il veut agir juste, de façon qui corresponde à la vérité, alors, la plupart du temps, il est obligé de dire: «je ne le sais pas!».
C’est alors, sous tous rapports, agir plus justement que s’il veut, pour se mettre en valeur, rendre compte d’une chose avec laquelle il a peu – voire absolument rien – à voir, ce qui ne peut pas non plus être un savoir réel, tandis que, par des rapports partiels, il ne fait que suspecter ou accabler à tort d’autres êtres humains, ou même les précipiter inutilement dans le malheur, sans connaître les véritables circonstances. Ce n’est pas pour rien que le proverbe dit: ««J’ai entendu dire»: demi-mensonge, au moins!». Mensonges conscients à part, les chroniques judiciaires sont remplies d’histoires de ce genre.
C’est pourquoi nous devons minutieusement peser avec notre Intuition spirituelle chaque parole que nous voulons dire.
Celui qui réfléchit plus profondément que la moyenne, et ne veut pas se déclarer satisfait de concepts déjà engourdis, afin de se disculper à l’égard de sa bavarde manie de faire l’important et vis-à-vis de son mauvais vouloir, comprendra facilement ce qui est dit là et apprendra, en un silencieux examen, à tourner sept fois sa langue dans sa bouche et à regarder plus loin que le bout de son nez, avant de se hasarder à prononcer une parole pouvant causer du tort à son prochain.
Que de souffrance serait ainsi évitée et combien de gens malintentionnés se verraient ainsi ôter toute possibilité de nuire!
Un affligeant constat
De telles limitations de concepts, avec leurs inévitables et funestes conséquences, sont, dans le monde terrestre actuel, déjà devenues innombrables. Il n’est, par exemple, que de jeter un coup d’œil sur la presse. La fausse habitude de tout déformer sévit parmi les êtres humains de la Terre, fiévreusement encouragée par les dociles esclaves de l’intellect, en tant que zélés relais des ténébreuses influences issues des bas-fonds de l’Au-delà.
Se détacher du faux
Comment s’en prémunir?
Sur le plan terrestre, la première chose à faire pour échapper aux faux concepts implantés en soi par l’endoctrinement quotidien et sortir de l’énorme confusion due au mensonge – lequel est l’arme de prédilection des ténèbres -, c’est de devenir capable de juger l’information par soi-même, ce qui implique de devoir ne rien croire a priori sans soupesage intuitif et vérification des faits et de pouvoir discerner dans quelle mesure il est ou non possible d’accorder sa confiance à quelqu’un affirmant quelque chose ou une source d’information comme la télévision, la radio, la presse, etc…
C’est donc toujours tout soupeser et vérifier ce qui est vu, lu et entendu.
Et de transmettre soi-même seulement après…
Cela seul est la juste manière de donner et recevoir de l’information.
Plaidoyer pour un Parler-Vrai
Cette notable différence entre réellement «Savoir» et seulement «croire» ou même seulement «s’imaginer» débouche, tout naturellement, sur une véritable Éthique de la Communication.
L’«art» de la dés-information – (ou art de l’enfumage – [article privé; nécessite d’être enregistré et connecté pour être vu]), c’est la volonté de berner autrui pour tirer des avantages à ses dépens. Comment est-il possible de distinguer la juste in-formation, sincère et véritable, de l’intoxicante dés-information?
La distinction est déjà utile pour la source de l’information – afin de ne pas risquer d’induire son prochain en erreur – de même qu’elle est utile par les récipiendaires – c’est-à-dire lecteurs, auditeurs et spectateurs -, afin de ne pas se laisser induire en erreur (ou «enduire d’erreur», comme l’on dit parfois, par plaisanterie… ;o)).
Il est possible de distinguer différents types de messages selon leur degré de fiabilité.
Pour qu’un message soit juste, il faut déjà que le messager soit sincère, ce qui veut dire que son but est de dire la Vérité pleine et entière, et non de tromper ses lecteurs ou auditeurs.
Il faut aussi que le message soit juste en lui-même. C’est le cas, assurément, lorsqu’un messager sincère affirme quelque chose par le fait d’une expérience personnelle directe.
Un degré de fiabilité déjà plus faible est lorsqu’une affirmation est faite, lorsque les prémices sont vérifiables, à l’aide du raisonnement, par le fait d’une déduction logique.
Un degré encore inférieur est lorsque quelqu’un transmet, de bonne foi, une information dont il n’a pas été témoin mais dont il croit sincèrement la source sûre. C’est souvent à ce niveau-là que doivent se contenter de travailler les historiens et les journalistes honnêtes.
Enfin, grand danger lorsque quelqu’un transmet une information sans pouvoir lui-même garantir la fiabilité de la source.
La prise en considération des informations en fonction de leur degré de fiabilité détermine – bien évidemment – d’une part la confiance que l’on peut leur accorder ou pas, d’autre part le sérieux de la démarche de celui qui est en quête de la Vérité.
L’effort spirituel qui lui sera alors toujours demandé, c’est de – surmontant sa paresse spirituelle et sa domination intellectuelle multi-millénaires – pour parvenir à la Conviction, toujours faire l’effort de lui-même remonter, dans toute la mesure du possible, jusqu’à la source originelle de l’information elle-même, c’est-à-dire jusqu’au fondement même de la Réalité!
Ainsi un Tri s’opère-t-il tout naturellement entre ceux qui aspirent à la pleine Lumière et à la Vérité et ceux qui, par contraste, du fait de leur paresse d’esprit et de leur hyper-intellectualisme, sont toujours prêts à se satisfaire de faux-semblants!
À titre personnel, il devient de plus en plus clair pour moi que nous sommes dotés d’un juste, bon et vrai « pré-discernement » qui nous vient de l’esprit à l’intérieur de nous. Actuellement et de façon générale, nous sommes sous l’emprise d’une intériorité beaucoup trop intellectuelle, puérile, chaotique et complètement débile. C’est important d’avoir une analyse lucide, de jauger, évaluer, de voir clairement et objectivement les choses dans leur réalité.
Merci pour cet excellent article que je vais relire plusieurs fois, il y a beaucoup de choses à méditer et à vivre là-dedans.
Échappe au faux!
Pas du tout facile, mais pas non plus impossible!
C’est bien un travail en soi difficile mais nécessaire si l’on veut voir et dire juste.
Il est pourtant inévitable pour qui aspire à la vérité. Sans cela il devient pratiquement impossible d’échapper au faux et de voir et dire vrai.