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Comment puis-je reconnaître
la valeur de mes prochains?
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« La meilleure façon de prêcher n’est pas prêcher par l’exemple, c’est la seule. »
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QUESTION:
Souvent, je vois, autour de moi, des êtres humains accomplir des choses admirables. Mais si j’approche ces êtres humains de plus près je les trouve souvent beaucoup moins admirables. Comment se fait-il? Un être humain médiocre peut-il accomplir de grandes choses?
RÉPONSE:
Naturellement ce qui compte pour être humain c’est sa vraie Valeur intérieure et non ses apparemment grandes œuvres sur le plan terrestre. C’est sa valeur intérieure qui, tel un ludion, le fera se placer plus ou moins haut dans l’Au-delà, après son décès. Son statut terrestre lors de son incarnation précédente n’a alors strictement aucune importance.
Q.: Alors, comment peut-on, au-delà de ses réalisations terrestres, peut-être impressionnantes, reconnaître sa vraie valeur intérieure?
R.: La réponse à cette importante question est celle-ci: Il faut faire attention aux petits détails le concernant. Comment il est habillé de manière soignée ou relâchée. Comment il se tient corporellement, avec de la tenue ou, au contraire, avachi, si sa démarche est anguleuse (marquée par la domination de l’intellect) ou souple et élastique (maîtrisée par l’esprit), comment il se tient à table avec ses commensaux, s’il fait preuve de sobriété et de distinction, comment il se comporte avec les animaux, et, bien sûr, comment il se comporte vis-à-vis de ses co-êtres humains, avec des égards ou pas.
Un être humain avec de la valeur intérieure ne pratique pas la maxime: « Faites ce que je dis et non ce que je fais ». Comme Albert Schweitzer, il connaît la valeur de l’exemple.
Ce sont précisément les nombreuses petites choses, auxquelles la plupart des êtres humains ne font généralement pas attention, qui révèlent la véritable nature de l’être humain, le Noyau intime personnel animateur de chaque être humain.
Il est très rare qu’un être humain soit un avec ses œuvres et fasse corps avec elles, dans la plupart des cas, il les expose, au contraire, devant lui, comme dans une vitrine, pour les faire admirer aux autres et, à travers elles, se faire admirer lui-même.
Seul un esprit humain mûr fait corps avec ses œuvres, est indissociable d’elles, est un avec elles. Seul celui qui fait corps avec ses réalisations est réellement vivant dans son activité quotidienne, alors que de nombreux êtres humains n’accomplissent leur travail que comme des automates, qui demeurent eux-mêmes à côté des tâches réalisées et les oublient aussitôt qu’ils les ont quittées.
Ceux qui accomplissent leur tâche comme des zombies ou comme des robots n’éprouvent naturellement pas de vraie Joie au travail. Celui qui considère son travail comme une corvée et demeure dans la convoitise d’autre chose n’y trouve jamais la Joie. « Quand on n’a pas ce qu’on aime, il faut aimer ce qu’on a! » dit une maxime.
Pour le travailleur, l’ouvrier ou l’artisan, la vraie jouissance résulte de l’accomplissement du Devoir et du Travail exécutés dans la Joie, au service d’une Cause plus élevée. La Joie vient de la réalisation encore plus que de l’œuvre achevée.
Soit le travailleur est un joyeux être humain avec la conscience de l’importance de ce qu’il fait, soit il n’est qu’un instrument en lui-même inanimé. C’est ainsi qu’alors que certains ne font qu’entasser des pierres, d’autres bâtissent des cathédrales! Extérieurement, en apparence, ils font la même chose, mais, intérieurement c’est complètement différent! C’est d’après cela qu’ils doivent être appréciés.
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