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La communion des saints

par | 21 Mar 2024 | Autres Articles, Se Détacher du faux | 0 commentaires

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La communion des saints

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Introduction

Tous les Dimanches, lors de la messe, dans la dernière phrase (« Je crois en l’Esprit Saint, à la sainte Église catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle ») du Credo, les Chrétiens catholiques affirment croire à la « communion des saints », mais, déjà, combien savent précisément de quoi il s’agit exactement, et – surtout – selon les Lois de la Création, existe-t-il réellement une « communion des saints »?

Pour les catholiques, la « communion des saints » est un dogme, c’est-à-dire « une vérité incontestable » (sic!). Mais qui sont les « saints » dont on parle? Et comment être en « communion » avec eux? Croire à la la « communion des saints », c’est croire qu’il y a un lien entre les morts et les vivants, ce serait, en quelque sorte, une forme de « solidarité », ce qui, déjà, pose la question de savoir si la solidarité est une valeur spirituelle. Il semble bien que la réponse soit non.

La solidarité est-elle une Valeur chrétienne?

La solidarité fait partie du militantisme, en vue d’un objectif commun à atteindre. De prime abord, l’on pourrait – sur l’axe horizontal de l’Amour – l’associer à la générosité, mais – en fonction de l’axe vertical de la Justice – elle trouve rapidement ses limites. Par exemple, le Bien ne peut pas être solidaire du mal ou de la fausseté. La Vertu ne peut pas être solidaire du vice. L’entraide est une Valeur chrétienne, pas la solidarité.

Célébration de la « communion des saints »

L’église célèbre les « saints » à l’occasion de la Fête de la « Toussaint », le 1er novembre de chaque année, et commémore les « fidèles » défunts, le lendemain, donc le 2 novembre de chaque année. C’est l’époque des traditionnels chrysanthèmes déposés sur les tombes, dans les cimetières. C’est l’occasion de se souvenir de ses « chers disparus ».

Origine première du dogme de la « communion des saints »

Cette doctrine, aussi appelée « dogme du ‘corps mystique‘ », repose sur l’enseignement de l’Apôtre Paul de Tarse dans son Épitre aux Corinthiens, lorsqu’il parle des Dons spirituels.

Dans cette Épitre, il dit:

«Je vous déclare donc que personne, s’il parle par l’Esprit de Dieu, ne dit: « Jésus est anathème »; et personne ne peut dire: « Jésus est le Seigneur Fils de Dieu », si ce n’est par l’Esprit Saint.

Il y a pourtant diversité de dons, mais c’est le même Esprit; diversité de ministères, mais c’est le même Seigneur; diversité d’opérations, mais c’est le même Dieu Qui opère tout en tous.

À chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune.».

L’Apôtre Paul considère que ces Dons se manifestent aux Baptisés dans le Christ dans un même Esprit:

«Mais c’est le seul et même Esprit qui produit tous ces Dons, les distribuant à chacun en particulier, comme il Lui plaît.

Car, comme le corps est un et a plusieurs membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps, ainsi en est-il du Christ.

Tous, en effet, nous avons été baptisés dans un seul esprit pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit».

L’Apôtre Paul insiste sur l’importance des membres du corps en apparence les plus faibles:

«Il y a donc plusieurs membres et un seul corps.

L’œil ne peut pas dire à la main: « Je n’ai pas besoin de Toi »; ni la tête dire aux pieds: « Je n’ai pas besoin de vous. ».

Au contraire, les membres du corps qui paraissent les plus faibles sont plus nécessaires; et ceux que nous tenons pour les moins honorables du corps, sont ceux que nous entourons de plus d’honneur. Ainsi nos membres les moins honnêtes, nous les traitons avec plus de décence, tandis que nos parties honnêtes n’en ont pas besoin. Dieu a disposé le corps de manière à donner plus de respect à ce qui est moins digne, afin qu’il n’y ait pas de division dans le corps, mais que les membres aient également soin les uns des autres.

Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui; si un membre est honoré, tous les membres s’en réjouissent avec lui.» (1ère Épitre aux Corinthiens).

Évolution historique du dogme

D’un point de vue historique, cet article du « Credo » catholique fut le dernier à être inséré dans le « Credo » à la fin du IVème siècle de l’ère chrétienne. Selon le point de vue catholique, la formulation latine «sanctorum communio» aurait, en fait, deux sens: dans un premier temps, ce serait la communion aux «choses saintes» (sancta, mot neutre), c’est-à-dire à l’« Eucharistie » (célébration de la Cène) qui rassemble et réunit en tous lieux les communautés chrétiennes. Puis, très vite, un deuxième sens serait apparu: l’Église serait aussi la « communion des «personnes saintes» » (sancti, nom pluriel masculin).

A l’époque des Apôtres de Jésus, les «saints» auraient désigné les Chrétiens au sens large: non pas parce qu’ils auraient déjà été parfaits, mais uniquement parce qu’ils auraient déjà été « sanctifiés » par le Baptême et seraient donc, de ce fait, appelés à atteindre l’état de « sainteté ». Cela c’est ce que dit l’église catholique, mais qu’en est-il du Point de Vue de la Lumière, en fonction des Lois de la Création?

La Sainteté du Point de Vue de la Lumière, en fonction des Lois de la Création

Toutefois, du point de vue de la Lumière, en fonction des Lois de la Création, stricto sensu, DIEU Seul est Saint. Un être humain ne peut pas être saint et il ne le sera jamais, et aucun être humain – fût-il pape – n’a pas le pouvoir de décider – par la canonisation – qu’un autre être humain serait « saint ». C’est une incroyable présomption, de la part de l’être humain, que de s’imaginer avoir un tel pouvoir.

DIEU Seul sonde des reins et les cœurs. Un être humain qui atteint l’état de perfection humaine – c’est-à-dire qui a atteint la pureté et la maturité nécessaires pour pouvoir entrer au Paradis – ne devient pas un « saint », il devient simplement … un être humain! Plus précisément, un germe d’esprit en cours d’évolution dans la matière qui atteint le sommet de son accomplissement devient – par sa pleine conscience de soi – un esprit à part entière.

Qu’en est-il du culte des «saints»?

Mais au moment où l’article relatif à la « communion des saints » fait son entrée dans le Credo, les «saints» désignent essentiellement les habitants du Ciel, et notamment les premiers martyrs dont le culte s’est développé à l’époque des persécutions.

«Qu’est-ce que l’Église sinon l’assemblée de tous les saints?», écrit au début du Vème siècle Nicétas, évêque de Rémésiana (aujourd’hui en Serbie), à l’intention des catéchumènes (futurs baptisés): «Car depuis le commencement du monde, les patriarches, les prophètes, les apôtres, les martyrs, tous les autres saints, qui ont été, qui sont, qui seront, ne forment qu’une seule Église.».

Mais le culte des «saints» – même martyrs – est-il justifié? La réponse est clairement non. Étant donné que DIEU Seul est Saint, il ne doit être rendu de Culte qu’à Dieu.

Toutefois, l’invocation des supposés «saints» ne doit pas être confondue avec le culte ou l’adoration des «saints», car invoquer n’est pas adorer. Il est possible, avec un profit spirituel d’invoquer les Aides ou les Guides spirituels. De tels Aides ou Guides spirituels accessibles aux êtres humains de la Terre, et donc se tenant à proximité d’eux, ne sont pas pour autant – et de loin! – à désigner comme étant des «saints».

Il est normal et naturel qu’un esprit humain remercie, avec ferveur, ses Guides spirituels; car ceux-ci se donnent beaucoup de peine pour leurs protégés, qui les font souvent souffrir, bien plus qu’ils ne les réjouissent. Pour cette difficile Activité de Guidance, une parole de remerciement est toujours appropriée. Un esprit humain incarné peut aussi demander de l’Aide, et ce n’est pas un problème aussi longtemps qu’il ne tombe pas ainsi dans l’Adoration, laquelle ne revient qu’à Dieu Seul.

Il doit, en effet, être bien insisté sur le fait que personne ne peut devenir saint. Ou bien quelqu’un est saint depuis le début, ou bien il ne le sera jamais. En effet, Être-Saint est lié à la constitution de l’Être, mais n’est pas un mérite  pouvant être gagné. C’est un fait de nature. Il est tout à fait regrettable que le mot «Saint» soit, bien souvent, tout à fait faussement utilisé, car cela ne peut que dévaloriser la Notion incluse dans le nom.

Les appartenants au Royaume de Dieu

Dans son « Journal d’un curé de campagne », Georges Bernanos donne une possible définition, de ce que – tout bien considéré – pourrait être la « communion des saints »:

« Ce que je puis vous affirmer néanmoins, c’est qu’il n’y a pas un royaume des vivants et un royaume des morts, mais qu’il n’y a que le Royaume de Dieu. Vivants ou morts, nous sommes tous dedans.« .

Vu comme cela, là-dessus nous pouvons, à divers égards, être d’accord. Et ce, d’autant plus qu’en réalité il n’y a pas de « morts », mais juste des esprits plus ou moins enveloppés vivant sur différents plans. Vivant sur une planète gros-matérielle comme la Terre ou bien se trouvant dans ce que les catholiques appellent le « purgatoire » mais qui est plutôt ce que nous pouvons désigner comme le royaume intermédiaire.

La « communion des saints » en fonction des Lois de la Création

Selon les Lois de la Création – et en particulier selon la Loi de l’Effet de Réciprocité -, il n’y a pas de communisme ni de « communion des saints ». Cela ne serait juste pas juste! Chacun n’est responsable que de ses œuvres et pas de celles des autres. La méchanceté de l’un ne peut ps être compensée par la bonté d’un autre, et inversement. Les bienfaits de l’un ne profitent qu’à lui-même. Les méfaits d’un autre ne nuisent qu’à lui-même. Comme le dit l’Apôtre Paul, que ce soit en Bien ou que ce soit en mal, l’être humain récolte ce qu’il sème, pas ce qu’un autre a semé.

Conclusion

Ce qu’il y avoir de juste dans cette notion globalement très contestable c’est – comme le souligne Georges Bernanos – l’union et l’unité des Croyants en Dieu, quel que soit le Plan de la Création sur lequel ils se trouvent. De ce point de vue la formulation correcte ne serait pas « Communion des saints » mais plutôt « Communauté des esprits – incarnés ou non – adorant Dieu et voulant accomplir individuellement et collectivement Son Omnisainte Volonté », en version courte: « Communauté des Croyants » ou « Communauté de Conviction ».

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La communion des saints

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