Ecole de l'art de vivre
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Manger ou être mangé

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L’être humain a-t-il le droit de tuer des animaux pour les manger? Le sujet a déjà été examiné (page privée). Les animaux sont-ils des choses ou bien des êtres vivants avec une âme? A ce sujet nous avons examiné l’opinion du très cartésien René Descartes. Ce que nous voulons maintenant ici approfondir c’est le combat pour la vie dans la Nature.

Seule la vie entretient la vie. Un règne se donne pour la survie du règne supérieur (par exemple, le règne végétal pour la survie du règne animal). Outre que de nombreux petits animaux se donnent pour la survie de plus gros, le règne animal aussi se donne pour la survie du règne humain. Il n’est pas possible aux êtres vivants de manger du plastique pour survivre.

Si tous les animaux étaient végétariens, la question du bien-fondé du combat dans la Nature ne se poserait pas. Selon une Prophétie de l’Ancien Testament, un jour le lion broutera paisiblement à côté de l’agneau…:

« Le loup et l’agneau paîtront ensemble, le lion, comme le bœuf, mangera de la paille, et le serpent aura la poussière pour nourriture. Il ne se fera ni tort ni dommage sur toute Ma Montagne Sainte. », dit l’Éternel (Isaïe LXV, 25).

Même sans que les êtres humains les mangent, pour l’instant, les animaux se mangent déjà entre eux, mais, évoquant le Royaume de Dieu à venir sur la Terre, le Prophète Isaïe a, en effet, annoncé le Temps béni où:

«Le loup habitera avec l’agneau, et la panthère se couchera avec le chevreau; le veau, le lionceau, et le bétail qu’on engraisse, seront ensemble, et un petit enfant les conduira. La vache et l’ourse auront un même pâturage, leurs petits un même gîte; et le lion, comme le bœuf, mangera de la paille. Le nourrisson s’ébattra sur l’antre de la vipère. Et l’enfant sevré mettra sa main dans la caverne du basilic. Il ne se fera ni tort ni dommage sur toute Ma Sainte Montagne; car la Terre sera remplie de la Connaissance de l’Éternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent.» (Isaïe, XI 6-9).

La question qui, par contre, se pose, c’est: Le destin n’est-il pas cruel pour les animaux au bas de la chaîne de prédation qui sont pourchassés, tués et dévorés par les animaux carnassiers? Pourquoi Dieu – Qui est Tout-Amour – a-t-Il permis que de paisibles animaux plus faibles et plus tendres soient ainsi « maltraités » par d’autres?

Nous avons déjà vu que les animaux – dont, à la différence de l’être humain, le noyau animateur est entéallique et non pas spirituel – se tiennent en dehors des notions de Bien et de mal, et donc en dehors de la Morale et de la Spiritualité. Nous avons aussi déjà évoqué l’histoire « drôle » du missionnaire et de sa rencontre, dans la jungle, avec un lion pour lequel le missionnaire prie Dieu de lui inspirer une « pensée chrétienne ».

C’est alors que le lion se met à genoux et prie Dieu en disant: « Seigneur, bénis la nourriture que je vais prendre… »! Au-delà du « comique » de cette « blague », cette « histoire drôle » illustre bien le fait que, pour le lion, tuer un être humain pour le manger n’est absolument pas un problème. Il ne connaît qu’une seule chose: la faim manifestée par son estomac vide et il ne voit absolument pas pourquoi un être humain – fût-il missionnaire – ne ferait pas un très bon repas!

Ce que l’être humain parlant de « cruauté dans la Nature » ne voit généralement pas c’est – dans le monde passablement enténébré qui est aujourd’hui le nôtre – le grand et préjudiciable relâchement qui, très vite, s’instaurerait non seulement dans le monde animal mais même dans la Nature tout entière, si l’instinct de lutte n’y avait pas pris sa place pour le maintenir en mouvement et donc en état de Fraîcheur et de Santé.

La science humaine appelée écologie – qui étudie les interactions des êtres vivants entre eux ainsi qu’avec leur environnement – a reconnu la notion d’éco-système, lequel doit toujours être en équilibre. Il est maintenant bien établi que les prédateurs jouent un rôle essentiel dans l’équilibre entre les espèces et, plus généralement, dans celui de la Nature.

Au delà des apparences, il importe donc de reconnaître la vraie réalité. Le combat dans la Nature existe pour la santé et l’épanouissement du règne animal et pour celle de la Nature, et non à leur détriment, ainsi qu’il pourrait y paraître, de prime abord, avec une observation superficielle. Là encore le péché fondamental – la superficialité – fait des ravages. Le combat dans la Nature sert à maintenir les animaux en éveil en une constante Vigilance! La Vigilance signifie pour eux, grâce à l’être-en-éveil, pouvoir vivre!

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Tigre attaquant un taureau - Johan Wenzel Peter

Tigre attaquant un taureau – Johan Wenzel Peter

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Les animaux qui sont des proies souffrent-ils lorsqu’il sont attaqués et dévorés par des prédateurs? Certes, cela ne peut pas être un moment agréable, mais, généralement, le prédateur tue rapidement sa proie avant de la dévorer. Les animaux ne vivent, d’ailleurs, que dans le présent, ne sont pas attachés aux possessions terrestres, et, à l’inverse des êtres humains, ne connaissent pas la peur de la mort ni l’angoisse du Jugement Dernier. Étant dépourvus de libre volonté et se tenant en dehors des notions de Bien et de mal, ils n’ont d’ailleurs pas à le redouter, puisque – quoi qu’ils fassent – ils ne peuvent pas se charger de karma.

Que ce soit de leur « belle mort » ou parce qu’ils sont tués par un prédateur, lorsqu’ils meurent, la plupart des animaux rejoignent leur âme-groupe, laquelle n’existe que dans les plans du Seul-Entéallique (il n’y en a pas dans le Spirituel). Ce n’est que par l’amour qu’un animal nourrit envers un être humain (cela concerne, en particulier les animaux domestiques) que son âme arrive à s’individualiser et à ne plus, après sa mort, être obligé de se fondre dans son âme-groupe.

Naturellement, cette individualisation et cette pérennisation de sa conscience sont un progrès pour l’âme animale, laquelle – bien que consciente de son entourage – n’est, à la base, à l’inverse des êtres humains porteurs d’un Noyau spirituel, généralement pas consciente d’elle-même. C’est ainsi que, plus tard, ces animaux arrivent à se réincarner en tant qu’âme individuelle.

Aussi, pour l’animal, la grande question est moins « Manger ou être mangé » que « Trouver ou non un être humain à aimer et à en être aimé ».

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Chasse au tigre - Peter Paul Rubens

Chasse au tigre – Peter Paul Rubens – Il arrive aussi que ce soit un être humain qui soit … la proie!

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