Le Jour des morts
«Partir, c’est mourir un peu.
Mourir, c’est partir … beaucoup!»
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Traditionnellement, juste après la non moins traditionnelle Fête de la Toussaint, certes dans la Chrétienté mais aussi dans d’autres religions ou cultures, le lendemain, c’est-à-dire le 2 Novembre, l’on célèbre la Fête des morts en tant que l’occasion, dans les familles, de se souvenir des chers défunts, de les honorer et de prier pour eux, une Journée particulièrement célébrée au Mexique.
Au départ, cette fête a une origine monastique; elle a, en effet, été célébrée pour la première fois à l’Abbaye de Cluny, sous l’abbatiat d’Odilon (994-1049) qui l’institua. Ce jour est traditionnellement consacré à une visite familiale au cimetière et à l’entretien des tombes, sur lesquelles l’on dépose volontiers des chrysanthèmes.
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Tout ce qui a un commencement doit aussi avoir une fin. Tout ce qui est né doit aussi mourir. Chacun sait qu’il doit mourir, un jour. Cela n’a, en fait, rien de dramatique. La vie n’est faite que de métamorphoses (comme, par exemple, celle du papillon) et aussi de séparations et de retrouvailles. Ce n’est pas la mort qui est triste, c’est l’attitude des êtres humains face à la mort.
En réalité, la mort n’existe pas, il n’existe que la vie. Les cimetières sont juste des garde-robe pour des vêtements usagés. Un vêtement qui n’a jamais été réellement vivant, mais qui a juste été provisoirement animé. Pour le corps, vêtement de l’âme, c’est pareil. La personne décédée – comme le mot (du verbe latin « deceo, deceis, decere »: « s’en aller ») l’indique – est juste partie. La mort c’est la vie! Mais la vie … ailleurs!
Si la tristesse domine le Jour de la Toussaint et le Jour des morts (1 et 2 Novembre) – lesquels sont souvent confondus dans la conscience commune – c’est principalement à cause de la domination du sentiment. Si – comme cela devrait être – c’est l’Intuition qui dominait dans la conscience de l’être humain, tout comme la naissance, le deuil n’aurait aucune raison d’être, la mort n’aurait rien de triste.
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Penser aux personnes que l’on a terrestrement connues et aimées a certes du sens, même si « payer des messes » pour le « repos de leur âme » n’en a guère, surtout si l’on croit que ces âmes sont déjà arrivées au Paradis (!), voire même se trouvent « à côté de Dieu » et voient Dieu en Face.
Le fait que payer pour des prières dévalorise complètement la valeur de la Prière ne semble guère les émouvoir. En tant que prière d’intercession, prier pour les défunts – pour que, hors du « purgatoire », ils trouvent la Lumière -, a, certes, du sens, à condition, toutefois – en un sincère élan du cœur -, de le faire soi-même.
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Les âmes du « royaume intermédiaire » ou « purgatoire »
A la Chapelle Montligeon, en France, dans l’Orne, se trouve l’un des rares lieux dédiés aux « âmes du Purgatoire ». L’abbé Buguet y a fondé la spécifique «Œuvre Expiatoire pour la délivrance des âmes délaissées du Purgatoire». Il avait, en effet, remarqué que les familles, de plus en plus nombreuses, oubliaient petit à petit et parfois même assez vite, leurs défunts. La mort subite de son frère en 1876, écrasé par une cloche de l’église de Mortagne-au-Perche, ainsi que la mort de chagrin, l’année suivante, de ses deux nièces (les filles du défunt) témoins du drame, pousse l’abbé Buguet à se poser la question: « Mais que sont donc devenues leurs âmes? ».
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Ces âmes du Purgatoire – pense-t-il, avec raison – sont malheureuses. Il fallait donc faire de quelque chose de spécifique pour elles. L’œuvre de l’abbé Buguet a-t-elle réellement aidé de nombreuses âmes? Nous l’ignorons. Une âme de l’Au-delà pour profiter des bienfaits d’une prière d’intercession – laquelle a un effet d’indication – en sa faveur, doit être ouverte à l’Aide venue d’En Haut qu’elle peut ainsi recevoir. Si elle ne l’est pas, le messager de la Lumière venu vers elle pour l’aider doit repartir bredouille.
Ce qui est sûr, c’est que pour une âme ouverte à la Lumière, d’une manière ou d’une autre…,
l’Aide d’En Haut est toujours là!
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Le jour des morts ne doit pas devenir la nuit pour les vivants, mais un accompagnement, dans la paix et le recueillement, pour tous ceux qu’il ont aimés, ce qui ne peut que faciliter la poursuite de leur chemin de vie sur d’autres plans de la Création.
Le jour des morts ne doit pas devenir la nuit pour les vivants, mais un accompagnement, dans la paix et le recueillement, de tous ceux qu’il ont aimés, ce qui ne peut que faciliter la poursuite de leur chemin de vie sur d’autres plans de la Création.
« Le Jour des morts »
La vie réelle prend véritablement son sens que lorsque l’on a saisi la signification de la mort terrestre!
Cela présuppose aussi qu’on sait de quoi est constitué l’être humain de la terre. Sans cette connaissance il est impossible de comprendre le processus réel de la mort terrestre d’un être humain de la terre.
L’École de L’Art de Vivre apporte justement ce savoir indispensable pour saisir entièrement le processus de la mort terrestre!