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Le Deuxième Commandement
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«TU NE DOIS PAS, DU NOM
DU SEIGNEUR, TON DIEU,
MÉSUSER!»
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Mésuser du Nom du Seigneur, que cela signifie-t-il? C’est la même chose que de le prononcer en vain, c’est-à-dire avec superficialité, sans raison {valable}.
C’est que, si Dieu est Saint, Son Nom, indissociable de Lui-même et qui sert à Le désigner, est donc, lui aussi, Saint, Sacré!
C’est naturel que le Nom de Dieu soit, pour chaque être humain, Sacré, car le Nom de Dieu est destiné, comme tout nom, à, avec clarté et force, faire surgir, dans l’esprit humain, la Notion correspondante, et, dans ce cas, il s’agit de la Notion du Plus Haut qui soit, le Plus-Haut-de-tous!
Par conséquent, si quelqu’un prononce le Nom du Plus-Sublime avec légèreté, indifférence ou – pire! – avec irrespect, il offense Dieu Lui-même!
Les transgressions de ce genre sont, hélas!, devenues très nombreuses dans le monde «moderne». Le Nom du Créateur est prononcé en vain, à tout propos. C’est horrifiant d’entendre cela, lorsque l’on est conscient des offenses ainsi commises envers le Créateur, du mauvais exemple donné aux jeunes générations, et des inéluctables répercussions karmiques à venir.
Le Deuxième Commandement est, en effet, indissociable du Premier [NDLR: Article privé – Nécessite d’être enregistré et connecté]. L’accomplissement du Premier Commandement suppose aussi la rigoureuse observance du Deuxième. L’être humain qui ne respecte pas le Deuxième Commandement est totalement dénué d’Intuition. Sinon il ne pourrait prononcer le Saint Nom de l’Éternel qu’avec le plus profond respect, la plus grande vénération. C’est pourquoi, dans la religion juive, l’on n’ose même pas prononcer le Nom complet du Hautement-Sublime, et l’on se limite à écrire les consonnes sans mentionner les voyelles.
Cette transgression fait partie des péchés des pères qui se vengent jusqu’à la troisième ou quatrième génération, si, entre temps, il ne s’en éveille pas un pour mettre un terme à une aussi abominable pratique.
Même ceux qui ne transgressent pas eux-mêmes le Deuxième Commandement ont le Devoir de ne pas s’arrêter là. Ils doivent, par conséquent, s’efforcer de combattre cette préjudiciable habitude dans les cercles qui les entourent.
Les autorités humaines terrestres aussi ont tort lorsqu’elles obligent les êtres humains à prêter serment en prononçant le Nom de Dieu. Jésus n’a-t-Il pas dit: « Que votre discours soit oui ou non, car ce qui est en plus vient du malin! » (Matthieu V, 37). Par conséquent, avec ou sans serment, l’obligation de ne toujours dire que la Vérité, toute la vérité, et rien que la vérité, en toutes circonstances, est et demeure.
Quant aux tribunaux de l’Inquisition, jugeant et brûlant avec, de façon blasphématoire, à la bouche, le Saint Nom du Créateur, leur faute est encore plus grande. Ils se considéraient comme des serviteurs de Dieu, mais ne servaient, en réalité, que leur orgueil, leur soif de domination et de puissance terrestre. Là est la base de toutes les guerres de religion. Beaucoup de «princes de l’église» ont ainsi gravement transgressé le Deuxième Commandement.
Pourtant, ce n’est pas seulement le Deuxième mais ce sont les 10 Commandements de Dieu qui sont ici à observer par tous les êtres humains, quelle que soit leur religion ou leur absence de religion. Car les Commandements de Dieu ont été donné à l’intention de tous les êtres humains, et pas seulement aux Juifs ou aux Chrétiens.
Le fait de supposément prier en prononçant le Nom du Seigneur avec légèreté et irréflexion, sans intuition, donc de façon machinale, constitue aussi une transgression du Deuxième Commandement, donc un mésusage du Nom de Dieu, et donc un blasphème. Le ressenti intime du Priant doit vibrer avec ce qu’il dit ou pense. Sinon, il vaut mieux qu’il se taise.
La prière rituelle, purement formelle, n’a aucune valeur devant Dieu. Pire, elle L’offense. Le croyant croit-il honorer son Dieu en lui débitant des formules (même s’il s’agit, à l’origine, de Prières données par les deux Fils de Dieu) sans que rien ne vibre simultanément en lui?
Devant Dieu, ce qui importe ce n’est pas de dire mais de ressentir! La prière muette mais profondément ressentie a beaucoup plus de valeur, parce que la fonction des Paroles est uniquement d’éveiller l’Intuition, pour autant que celle-ci ne s’éveille pas déjà toute seule. Là c’est vrai et authentique, et cela plait à Dieu. Autrement, non.
Cette faute de débiter des prières sans Intuition, illustrée dans le conte «Les trois messes basses» de Alphonse Daudet (qui est, certes un conte sur la gourmandise mais est surtout un conte sur le sacrilège), guette tous les prêtres de toutes les religions, ainsi que les pratiquants eux-mêmes, sans exception. Un être humain qui prononce beaucoup le Nom de Dieu est forcément, tel un animal, dénué d’Intuition.
Celui qui a vécu, ne serait-ce qu’une seule fois, en un pressentiment, la Grandeur, la Puissance et la Sublimité de Dieu se gardera bien de ne jamais transgresser le Deuxième Commandement. Ce n’est que dans la plus profonde prosternation et la plus haute Pureté qu’il est possible de seulement murmurer le plus Saint Nom qui soit, dans quelque langue que ce soit!
C’est précisément à cause de cette «Inabordabilité» [« Inentéallité »] de Dieu que le Premier Commandement interdit aussi de s’en faire une quelconque représentation, comme celles qu’il est encore possible de voir dans certaines églises ou peintures religieuses en lesquelles Dieu est représenté en tant que vieillard barbu. Même de grands génies de la peinture, universellement reconnus, comme Michel Ange[1], ont succombé à ce regrettable travers.
Même la plus grande œuvre d’art en cela ne pourrait signifier qu’un profond rabaissement de la Notion de Dieu incluse en Son Nom. Seulement un Œil, tout à fait exclusivement, dans son ineffable éclat, peut, de façon purement symbolique, évoquer le Père.
Qu’elle en soit ou non consciente, aucune créature – humaine ou autre – n’est, en effet, l’auteur de sa propre vie. Comme le dit le cantique, « Tout vient de Toi ô Père très Bon ». Et nous aussi! Tellement sublime devrait être, pour nous tous, l’inconcevable Grandeur évoquée en nous par le Mot « Dieu »!
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Note:
[1] Note de l’éditeur : Voir, par exemple, à ce sujet, la fresque du «Jugement Dernier», dans la «Chapelle Sixtine» au Vatican, à Rome.
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– Extrait de « Les Dix Commandements Illustrés » –
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« Le Deuxième Commandement »
Le Commandement le plus transgressé de tous.
Même ceux qui se disent chrétiens transgressent ce Commandement plusieurs fois par jour sans s’en rendre compte.
Rien qu’à observer cela nous pouvons comprendre aujourd’hui que la vraie Foi en Dieu et en Ses Fils n’existe pratiquement plus.
Aussi rien d’étonnant que nous ayons tout bâti, construit en opposition à la Volonté Parfaite de l’Éternel notre Dieu.