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La médialité
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Introduction
Beaucoup s’imaginent que la médialité – ou médiumnité – rime avec Élévation spirituelle ou Illumination spirituelle. Ce n’est pourtant pas le cas. A quoi sert-il spirituellement à un être humain de voir ou percevoir ce qui – dans la matière fine (ou le plus souvent, seulement même dans la matière grossière moyenne [aussi communément appelée « plan astral »] – ou fine [le plan des formes-pensées]) – se tient à la même hauteur (et souvent même bien en-dessous!) que lui? La réponse est simple et irréfutable: A rien! Cela ne peut que nourrir sa curiosité intellectuelle, rien d’autre. Comme de trop se pencher au bord du vide pour voir ce qu’il y a « en bas », cela comporte aussi, en outre, de très graves dangers.
Cela ne signifie pas pour autant que la médialité n’ait aucune raison d’être et que les êtres humains de la Terre doivent complètement se désintéresser de la matière fine, mais, pour une pratique salutaire, naturelle et saine, il y a de rigoureuses conditions à respecter. Des pratiques comme la « transcommunication instrumentale » – où le moteur est, à l’évidence, la curiosité intellectuelle et la « soif du mystère », ne font pas partie de ce qui est recommandable. Si un être humain doit fin-matériellement entrer en contact avec l’Au-delà, cela doit se faire d’une manière entièrement naturelle, sans rien de forcé ni de contraint, donc sans l’avoir intellectuellement cherché. Uniquement à partir d’une aspiration animique, cela arrive, c’est tout.
Pratiques médiales basées sur le contrôle d’un objet matériel
Cela exclut donc des pratiques comme les tables tournantes, la Table-Girardin, le oui-ja, (ou une variante l’additor), le pendule, etc., et cela pour une raison toute simple: Toutes ces pratiques utilisent des supports {gros-}matériels. Or, du fait de la Loi d’Attraction du Genre Semblable (le genre semblable est plus important entre les ténèbres et la matière grossière qu’entre la Lumière et la même matière grossière), lorsqu’il s’agit de contrôler un objet gros-matériel, les ténèbres ont toujours la préséance, car – afin de ne pas devoir se souiller à leur contact – un esprit lumineux est obligé de se retirer et de leur laisser le contrôle de l’objet gros-matériel.

Médium psychique – Lévitation de table
C’est la raison pour laquelle, par exemple, si des participants à un oui-ja ayant posé leur doigt sur un verre, un chapeau haut de forme, une boîte en carton, ou tout autre objet gros-matériel, et ayant obtenu un début de phrase provenant authentiquement d’une personne décédée s’étant présentée comme telle, un bas esprit de l’au-delà, usurpant son identité, peut tout à fait finir une phrase commencée par elle à sa place!
Afin de rendre la communication avec l’au-delà « scientifique », certains scientifiques ont même inventé des « appareils pour communiquer avec l’au-delà », comme le célèbre Thomas Edison (l’inventeur de la lampe à incandescence), avec son « nécrophone », qui, toutefois, reste à faire ses preuves…
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Ouija board painting – Norman Rockwell
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C’est pourquoi la tromperie et l’illusion sont les compagnons habituels de tels investigateurs de l’au-delà, suffisamment crédules pour accorder un quelconque crédit à de telles « communications »!

Médumnité – Tables_Tournantes – L’Illustration – Paris – 14 May 1853
Les différentes formes de médialité
Il y a – principalement – des médiums voyants, des médiums parlants, des médiums écrivains, des médiums à incorporation, et des médiums à gros-matérialisations. Il est tout à fait remarquable que les médiums à gros-matérialisations semble avoir disparu à la fin du premier quart du XXème siècle. Curieusement, il n’y a pas de cas attestés (il peut quand même y avoir des cas revendiqués) depuis lors et l’on peut se demander pourquoi.
Comme leur nom l’indique, les médiums voyants voient les âmes désincarnées qui se manifestent à eux. Ils peuvent, bien sûr, aussi, être parlants en transmettant des messages en provenance de désincarnés. La transmission peut se faire de différentes manières.
Les médiums uniquement parlants, ne voient pas mais prêtent leur organe de phonation – donc leur voix – aux esprits désincarnés, qui s’expriment donc directement à travers eux. L’effet produit peut en être, pour le médium, une voix modifiée. Par exemple, un médium féminin peut tout à fait parler avec une voix d’homme, si c’est un esprit masculin qui s’exprime à travers elle.
Un tel fait a, par exemple, été personnellement expérimenté par l’auteur du présent article. Le fait est d’autant plus incontestable que le/la médium féminin(e) en question était totalement inconscient(e) de ses facultés médiales, de sorte que sa médiumnité ne s’activait que lorsqu’elle dormait, ce qui excluait, bien sûr, toute possibilité de supercherie.
L’écriture médiumnique
L’écriture médiumnique – ou écriture automatique – ne doit pas être confondue avec la psychographie ou écriture intuitive. Chez certains médiums le cerveau est, en effet, de façon temporaire, entièrement accaparé par une âme de l’Au-delà, en vue de se pourvoir d’un instrument d’expression directe. Ce sont ces âmes de l’Au-delà qui, tour à tour, parlent alors et non plus le titulaire habituel du corps. Au cours de l’écriture automatique (aussi appelée écriture mécanique):
«L’esprit prend en quelque sorte possession de la main et du bras du médium. Il utilise ce membre comme un outil. Dans ce type de médiumnité, rien ne passe par l’intellect du médium, celui-ci n’a pas conscience de ce qu’il écrit. Il découvrira le message à sa lecture en fin de séance. L’écriture est très rapide et bien souvent le crayon ne se lève pas. C’est assez surprenant, car le médium peut penser à une chose, ou même discuter, et sa main écrit autre chose.» (Mauricette Ruchot, « L’Au-delà, Messages d’amour, Messages d’espoir », Les Éditions Philman, M, page 136, chapitre 18: « La médiumnité et les types de médiumnité ».)
Dans l’écriture intuitive ou psychographie, il n’y a rien de mécanique. Bien que le processus soit différent, vu de l’extérieur, cela ressemble plutôt à de l’inspiration. Dans ces cas de médialité par écriture l’on parle aussi volontiers couramment de « canalisations » (en anglais: « channeling »). En ces cas le « channel » ou « canal » est tout à fait conscient de ce qu’il écrit. Ce ne sont pas les mots qui lui viennent mais plutôt les idées et les notions, qu’il met ensuite lui-même en mots. Il y a aussi des cas où les « channels » voient des images comme au cinéma et les mettent ensuite en mots écrits.
Le médium à incorporation
A l’époque d’Allan Kardec l’on appelait ce phénomène «médiumnité à incarnation». Il ne doit pas être confondu avec ce que l’on appelle « gros-matérialisation » (voir ci-dessous), qui est encore autre chose. Dans la médiumnité à incorporation, parfois après être entré en transe, l’âme du médium – c’est-à-dire son esprit entouré de ses différentes fines enveloppes dont son corps fin-matériel en tant que la plus extérieure, sort alors de son corps gros-matériel. L’âme d’un être humain décédé, ou même parfois d’un être humain incarné, investit le corps du médium, partiellement ou totalement. Bien que la définition de ce terme puisse varier selon les diverses écoles de pensée (et que nous ne soyons pas forcément d’accord avec toutes les définitions), l’on pourrait éventuellement appeler un tel processus, l’adombrement.
Au cours de cette forme d’incarnation temporaire, l’âme adombrante a toute possibilité de se mouvoir et de s’exprimer à travers le corps gros-matériel du médium, de même que cela peut aussi se produire dans certains cas de xénoglossie (parler en langues étrangères), ou d’écriture automatique (aussi appelée écriture mécanique) ou semi-automatique (entre les deux). L’âme incorporée – ou adombrée – trouve ainsi la possibilité de se faire reconnaître dans sa façon d’être, son langage, sa façon de parler, sa démarche, etc.
Par conséquent, pendant toute la durée de la séance, ce n’est plus le titulaire habituel du corps qui anime le corps mais – aussi étonnant que cela puisse paraître – une âme étrangère, à qui il a aimablement et volontairement prêté son corps. Ce phénomène ne doit pas être confondu avec la possession, qui, elle, est, tout au contraire, une forme de viol. A la fin de la séance, l’âme du médium réintègre tout simplement son corps gros-matériel. C’est, bien sûr, une forme de médiumnité très rare que – si elle est destinée à se prolonger durablement – l’on appelle aussi « walk in » [= « aller dedans »], et qui, pour le médium, peut naturellement être plutôt éprouvante.
Les gros-matérialisations d’êtres humains décédés

Médium – Ectoplasme – John Beattie – Eugene Rochas – Séance
Les séances médiumniques avec des médiums producteurs d’ectoplasmes sont / étaient (parce qu’il semble que le phénomène se soit arrêté vers 1925), assurément, les plus spectaculaires! Un ectoplasme, (mot créé par Charles Richet, l’un des co-fondateurs de l’Institut Métapsychique International) en effet, n’est fondamentalement pas l’une des insultes préférées du capitaine Haddock mais une substance blanchâtre de genre gros-matériel fin émise par le médium et qui fournit à une âme de l’Au-delà une sorte de vêtement lui permettant de se rendre gros-matériellement et donc terrestrement totalement ou partiellement (cela dépend de la quantité d’ectoplasme disponible fournie par le médium!) visible aux êtres humains terrestrement incarnés.
Plus précisément, le corps fin-matériel – approximativement appelé « périsprit » (mot inventé par Allan Kardec) par certains auteurs – qui, pour devenir visible, s’enveloppe avec l’ectoplasme. Selon des croyances théosophes ou autres l’être humain possèderait différents « corps subtils », théorie appelée « le septénaire ». Cette théorie est partiellement juste mais pas complètement. Le chiffre 7 est bien à la base de la constitution de l’être humain, mais cela n’implique pas, à proprement parler, qu’il ait sept corps. A proprement parler, il a plutôt un Noyau spirituel et six enveloppes, ce qui fait bien sept constituants.
Les gros-matérialisations [en allemand « Vergrobstofflichungen »] d’êtres humains terrestrement décédés ne sont donc rien d’autre que des phénomènes au cours desquels, grâce à l’intervention d’un médium approprié (tous les médiums n’ont pas cette faculté), les âmes désincarnées, enveloppées de leur corps fin-matériel, s’enrobent, encore en plus, d’une enveloppe de matière grossière fine. Cela rend exceptionnellement possible aux êtres humains de la Terre de non seulement clairement voir la matière grossière fine avec leurs yeux gros-matériels mais aussi de pouvoir même la toucher. Cela peut se produire parce qu’en de tels cas une liaison particulièrement forte et, ainsi, il se produit une condensation de la matière grossière fine, grâce aux extra-ordinaires irradiations sanguines du médium. Cela est exceptionnellement possible, parce que, malgré toute la finesse de la matière grossière fine, il ne s’agit toujours que du genre fondamental semblable à leurs propres organes des sens, donc, en l’occurrence, encore de la matière grossière.

Médium – Eusapia Palladino – Lévitation d’une table

Medium Eva Carriere – 1912
Grâce à une telle couche d’ectoplasme, de telles âmes deviennent donc visibles aux êtres humains de la Terre « normaux », c’est-à-dire, en ce cas, non clairvoyants, parce que, lors de telles manifestations, chacun a la possibilité de les voir avec ses yeux terrestres. C’est donc, en fait, l’ectoplasme lui-même qui est visible. C’est le seul cas où il soit possible à « tout le monde » de voir des âmes désincarnées. Ce n’est pas parce que, ici ou là, quelques cas de supercherie ont pu être démontrés (et, certainement, comme partout, il y en a eu quelques-uns!) que le phénomène – tout à fait conforme aux Lois de la Création – n’est pas réel. Des cas suffisamment nombreux sont tout à fait suffisamment documentés pour qu’il n’y ait plus de place aux doutes, sauf, bien sûr, pour les « sceptiques » et « rationalistes » (en réalité des dominés de l’intellect!) par principe!
Vis-à-vis de l’apparition d’ectoplasmes, pour savoir exactement ce que c’est, de quoi il s’agit et de quoi c’est composé, la science matérialiste intellectuelle purement terrestre est naturellement impuissante. A ce sujet, le professeur Charles Richet, pourtant l’inventeur du mot « ectoplasme » (du grec «έκτός» («ektos») «au-dehors» et «πλάσμα» («plasma») «forme»), déclare: «Pour ce qui est de la substance des matérialisations, nous sommes dans une ignorance effroyable, douloureuse.». Lorsque, par exemple, la science terrestre voit un ectoplasme en forme de main, elle croit que la main elle-même est faite d’ectoplasme. Elle ne se rend pas compte que la main prend simplement la forme de la main fin-matérielle qui est « en-dessous » ou « dedans ».
Il convient aussi de mettre en évidence le fait que dans le domaine de la médiumnité – ou de la science occulte en général -, par leur propre vie psychique activant la matière fine, les « observateurs » ou « expérimentateurs » – loin d’être « neutres » et purement « objectifs » -, à leur insu, influencent, au contraire, la réalité – ou la non réalité – des phénomènes qu’ils prétendent observer ou décrire. Il se passe ici exactement la même chose que ce qui – sensiblement à la même époque – a été mis en évidence par la mécanique quantique: Il n’y a pas d’observation objective. Tout « observateur », en réalité, influence la scène qu’il regarde. C’est pourquoi, bien souvent, lorsqu’un expérimentateur prétend juger un médium ou une séance de médiumnité, en réalité – ce qui ne manque pas de comique! – c’est sa propre vie intérieure qu’il juge…!

Medium Stanisława P – Albert von Schrenck-Notzing – Ectoplasme
Il est, toutefois, évident que lors de telles gros-matérialisations il ne s’agit – lors des manifestations – jamais de personnalités en provenance des plans plus élevés. Seules des âmes se trouvant encore dans la matière grossière fine (le « royaume intermédiaire ») peuvent prendre part à de telles séances. Sauf, peut-être (?), de rarissimes exceptions, pour des âmes séjournant déjà non plus dans le « royaume intermédiaire » (aussi appelé, par certaines religions, « purgatoire ») mais sur un plan de la matière fine, c’est-à-dire dans le véritable Au-delà, cela n’est déjà plus possible.
Des exemples
La plupart des cas sont controversés. La controverse peut parfois être justifiée devant des cas réellement douteux. D’autres fois, elle ne l’est pas, puisque – loin du véritable « esprit scientifique » certains supposés « chercheurs » sont, par principe, opposés à l’existence des faits et des phénomènes dépassant leur étroite compréhension exclusivement intellectuelle de l’Univers, une perception étroitement limitée à l’espace et au temps terrestres. Ce fait renvoie l’honnête homme à la nécessité de tout devoir examiner par lui-même, s’il veut aboutir à une conviction.
Il convient aussi d’être conscient que – étant donné que les esprits désincarnés ne se manifestent pas toujours sur demande, en fonction des désirs des êtres humains de la Terre et en particulier des médiums eux-mêmes – de vrais médiums avec des vraies facultés médiales sont parfois amenés à tricher (ce qui, naturellement, est répréhensible!), afin de – surtout lorsque des « séances » analogues à des « shows » sont organisées avec les désincarnés dans le rôle d’« artistes de variétés » – ne pas décevoir « leur public ». Si, une fois, un médium, par exemple sous la pression de son manager, a triché et est surpris « en flagrant délit », cela ne signifie pas pour autant que c’est un « tricheur professionnel » et que toutes les séances auxquelles il a pris part étaient frauduleuses. A chaque fois, il convient donc d’activer son intuition et de faire preuve de discernement!
Parmi ces cas controversés, il y a, par exemple, l’Écossais Daniel Dunglas Home, dont – toutefois – « personne n’a jamais réussi à prouver qu’il avait triché ».
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Médium – Daniel Dunglas Home – Photographié par Nadar
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Médium – Une médium se regarde dans un miroir -Svetlana – K. Brullov
Il y a aussi Eusapia Palladino, également étudiée de près par différents célèbres scientifiques de l’époque. De même que Marthe Beraud, alias Eva Carrière, qui fit carrière sous ce nom-là. Par exemple, la page « Ectoplasme » de Wikipédia présente encore d’autres médiums à gros-matérialisations (= producteurs d’ectoplasmes): Jean Guzik (1876-1928), au sujet duquel un manifeste signé par trente-quatre personnalités déclare: «Nous affirmons notre conviction que les phénomènes obtenus avec Jean Guzik ne sont explicables ni par des illusions ou hallucinations individuelles ou collectives, ni par une supercherie quelconque.», Franek Kluski (1873-1943), observé par le Dr Gustave Geley, Rudy Schneider. Voici encore un cas assez interpellant associant d’évidents dons prémonitoires: Pascal Forthuny.
D’un point de vue spirituel
Établir la réalité des phénomènes est une chose, disserter au sujet de leur valeur spirituelle en est une autre. Si – comme vu au début du présent article – la médialité ou médiumnité ne permet pas, dans l’Au-delà, de s’élever plus haut que le point où l’on se tiendrait soi-même si l’on s’y trouvait (où que celui auquel nous nous tiendrons après notre décès) – c’est-à-dire le point correspondant, en fonction de la Loi de la Pesanteur Spirituelle, à la pesanteur du corps fin-matériel, alors à quoi sert-elle?
Dans la plupart des cas, prendre part à une « séance » de démonstration médiumnique n’apporte rien, si ce n’est la stagnation spirituelle ou – pire! – une franche régression. La plupart des consultants d’un médium sont ou deviennent si dépendants du médium et de ses déclarations en provenance de l’Au-delà que, par eux-mêmes, ils ne peuvent plus rien décider ou entreprendre, mais – avant d’entreprendre quoi que ce soit – veulent toujours, pour cela – dans la fausse illusion que « ceux de l’Au-delà en sauraient davantage qu’eux-mêmes au sujet de leurs affaires terrestres -, aller chercher les conseils des désincarnés. Souvent cela concerne des choses des plus insignifiantes, de sorte qu’un tel manque d’indépendance – sur le plan spirituel – est une vraie catastrophe et entraîne une réelle « dégringolade »!
Il faut d’abord se rendre conscient que par lui-même un médium n’est rien, un simple instrument telle une flute, qui n’émettra aucun son si personne n’en joue. En outre, un médium ne voit pas la réalité telle qu’elle se déroule dans la matière grossière mais perçoit uniquement l’impression fin-matérielle de l’événement, et – que ce soit par écrit ou mot à mot – la retransmet peu ou même pas du tout retravaillée pour la matière grossière. Cela explique les nombreux décalages pouvant exister entre ce que le médium perçoit et la réalité gros-matérielle terrestrement observable. L’impression fin-matérielle est toujours différente de la répercussion gros-matérielle. Dans la matière fine – où l’intellect n’existe pas – la réalité est toujours plus contrastée. La plupart du temps, les médiums ne décrivent – sans le modifier donc en le gardant inchangé -, hors activité cérébrale, que ce qui se passe dans la matière fine.
Le genre humain a, en direction de la Hauteur, sa propre limite déterminée par son genre. La différence entre les genres, précisément, détermine d’insurmontables barrières. Lorsqu’il s’agit de recevoir des Messages arrivant de plus-haut que cette limite, de tels Messages ne peuvent parvenir à l’humanité terrestre que par Grâce. Ce n’est, toutefois, pas avec des médiums – qui, eux aussi, ne sont que des êtres humains – que cela peut se produire, ni non plus avec la science intellectuelle, dont le champ d’investigation est étroitement limité par l’espace et le temps terrestres.
Dans toutes les races il y a des médiums ou des clairvoyants, ou les deux. Si un clairvoyant ou un médium voit ou perçoit, il ne peut toujours être pris en considération que ce que les clairvoyants ou médiums voient ou perçoivent par eux-mêmes. Il convient donc de clairement distinguer ce qu’un clairvoyant ou médium voit ou perçoit par lui-même et ce qui lui est montré par des Guides plus élevés. Ce que le clairvoyant ou le médium voit ou perçoit par lui-même correspond, au plus, au quart de ce qu’ils croient voir. Et ce qu’un clairvoyant ou un médium peut voir ou percevoir cela ne peut être qu’un degré au-dessus de sa propre maturité intérieure, pas davantage.
Lorsqu’il s’agit de transmissions de valeur (ce qui est loin d’être toujours le cas!), en général, les médiums et les clairvoyants ne sont pas aussi mûrs et ne se tiennent pas aussi haut que ce que dont ils parlent, car la plus grande partie de ce qu’ils croient voir ne leur est que montrée en images vivantes! Par présomption, les médiums et clairvoyants s’imaginent souvent, cependant, de façon erronée, réellement eux-mêmes vivre ce qui leur est simplement montré. Le caractère dont ils font preuve, en tant qu’êtres humains, ne s’accorde pas toujours – et même rarement! – avec ce qu’ils décrivent relativement à leurs visions et perceptions. –
Clairvoyants et médiums de tous les temps ne doivent, véritablement, servir qu’à aider l’humanité, par leur Don, à toujours plus s’élever spirituellement, si ce n’est en tant que Guides, au moins en tant qu’instruments. C’est comme une longue vue dirigée, par un alpiniste, vers le sommet de la montagne qu’il se propose d’escalader. Un simple instrument. Un médium – qui correspond à un rôle passif – ne peut jamais être un Guide spirituel – qui, lui, doit, comme Moïse, jouer un rôle actif -, puisqu’il est beaucoup trop dépendant des courants en tous genres traversant la Création. Les médiums sont comme des Portails ouverts, à des moments déterminés, en vue de l’Évolution ultérieure. En quelque sorte, des Échelons faisant partie de l’Échelle de l’Ascension Spirituelle.
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Médumnité – Tables_Tournantes – L’Illustration – Paris – 14 May 1853
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