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Foi et Miracle

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Par August Manz

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– Extraits –

 

Dans presque toutes les religions, le Miracle joue un rôle important et significatif. Il est même souvent capital pour dans la persuasion des adhérents de l’exactitude de leur enseignement. L’on entend ainsi, par miracle, un évènement dont la raison naturelle est au premier abord inexplicable. Qui semble, oui, directement contredire les Lois de la Nature! Un évènement que les hommes attribuent, de ce fait, à des forces surnaturelles, et, pour ceux qui croient en Dieu, à l’Action directe même de la Force Divine. Les êtres humains considèrent le miracle comme quelque chose qui se produit en dehors des Lois naturelles, qui s’oppose même à toutes les Lois naturelles.

Même dans les religions chrétiennes, l’on s’accroche à cette croyance aux prodiges. Les Miracles de Jésus y sont enseignés comme étant des évènements surnaturels, en dehors des Lois de la Nature. Ainsi l’église catholique se cramponne fermement à l’idée que des miracles se produisent encore aujourd’hui: par l’action des saints, dans les lieux de pèlerinage, dans l’Eucharistie de la messe.

Dans cette confusion des concepts, les Révélations (…), illuminant les ténèbres inextricables, tel un éclair, ont apporté la simple et claire Explication: Il n’existe pas de miracles qui s’opposent aux Lois de la Nature, ils ne peuvent absolument pas exister. Pour les êtres humains, un miracle est une chose qui n’est possible qu’à leur Dieu. Il manifeste ainsi Sa Grâce particulière et utilise Sa Toute-Puissance.

Ces pauvres êtres humains s’imaginent, à tort, la Toute-Puissance Divine comme étant la possibilité d’accomplir des actes arbitraires, et ils considèrent les miracles comme précisément des actes arbitraires. Ils ne réfléchissent pas, combien – ce faisant – ils rapetissent ainsi {la Notion de} Dieu, car, en réalité, s’ils pouvaient exister, ce genre de miracles seraient tout sauf divins. Dans les Œuvres Divines reposent avant tout la Perfection absolue, sans erreur et sans lacune. La Perfection exige une stricte Logique, une rigoureuse suite de conséquences logique à tous égards.

 

Noces de Cana - Véronèse

Noces de Cana – Véronèse

 

Ce que les êtres humains considèrent comme un miracle – c’est-à-dire un évènement qui se passe en dehors des divers évènements naturels – n’est donc, dans cette conception humaine, en aucun cas un miracle, mais toujours un évènement naturel. Un évènement, cependant, qui s’accomplit d’une façon donnant l’apparence de quelque chose de miraculeux. (…)

Lorsque, soutenus par ces Révélations (…), nous examinons un à un les Miracles portés à notre connaissance, nous pouvons maintenant, à chaque fois, trouver les explications naturelles, car l’Action détaillée des divines Lois naturelles nous a été révélée.

 

Guérison de la belle-mère de Pierre

Guérison de la belle-mère de Pierre

 

Réalisons ensemble cette démarche en prenant quelques exemples précis.

Dans l’Évangile de Luc, il est relaté différents cas où Jésus ramène des morts à la vie. Ainsi il est dit dans le Chapitre VIII:

« Et voici qu’arriva un homme du nom de Jaïre, qui était chef de la synagogue. Tombant aux pieds de Jésus, il Le pria de venir chez lui, parce qu’il avait une fille unique, âgée d’environ douze ans, qui se mourait. Et comme Il s’y rendait, les foules Le serraient à L’étouffer.

Tandis qu’il parlait encore, arrive de chez le chef de la synagogue quelqu’un qui dit: «Ta fille est morte à présent; ne dérange plus le Maître.».

Mais Jésus, qui l’avait entendu, lui répondit: «Sois sans crainte: Crois seulement, et elle sera sauvée.».

Arrivé à la maison, Il ne laissa personne entrer avec Lui, si ce n’est Pierre, Jean et Jacques, ainsi que le père de l’enfant et la mère.

Tous pleuraient et se frappaient la poitrine à cause d’elle. Mais Il dit: «Ne pleurez pas; elle n’est pas morte, mais elle dort.».

Et ils se moquaient de Lui, sachant bien qu’elle était morte. Mais Lui, prenant sa main, l’appela en disant: «Enfant, lève-Toi!» Et son esprit revint, et elle se leva à l’instant même. Et Il ordonna de lui donner à manger.

Ses parents furent saisis de stupeur, mais Il leur prescrivit de ne dire à personne ce qui s’était passé.»

Ne doit-on pas, d’après ce récit, en arriver à l’idée que Jésus a, malgré tout, accompli un Miracle en ressuscitant la fille âgée de 12 ans, déjà morte?

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Résurrection de la fille de Jaïre

Résurrection de la fille de Jaïre

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Nous connaissons, très précisément, (…), le déroulement du processus lors de la mort terrestre d’un être humain.

L’étape de la mort est la naissance dans le monde de matière fine. Le corps fin-matériel de l’être humain, qui depuis l’instant de l’incarnation, était lié au corps de matière grossière, se sépare à nouveau de celui-ci avec l’arrêt des fonctions vitales de ce dernier. Cependant cette opération ne se produit pas immédiatement, pas en un instant, pas de façon foudroyante. Mais le corps de matière fine reste, un certain temps, comme rattaché par un cordon ombilical [NDLR: souvent appelé le « cordon d’argent »] au corps de matière grossière, même après la séparation proprement dite.

Ainsi, le corps de matière fine reste encore en relation avec la matière grossière. Ce temps est différent pour chaque être humain. Plus la maturité spirituelle d’une âme se séparant de son corps de matière grossière est élevée, plus rapidement elle peut complètement s’en séparer et plus rapidement s’accomplit la naissance dans la matière fine.

Aussi longtemps que subsiste cette liaison fin-matérielle, est encore accordée la possibilité d’un retour complet du corps de matière fine dans le corps de matière grossière. A condition, toutefois que les conditions terrestres le permettent, c’est-à-dire que les organes vitaux ne soient pas détruits, qu’ils puissent encore fonctionner!

Ce retour se produit souvent pour une raison inconnue dans le cas où le mort – dont les fonctions corporelles gros-matérielles sont apparemment entièrement arrêtées – s’éveille à nouveau tout seul à la vie. La science parle ici de «mort apparente». Effectivement, les fonctions corporelles ne sont alors pas complètement arrêtées; elles ne peuvent seulement pas être perçues avec tous les moyens techniques humains.

Certes, dans ce cas, le corps de matière fine s’est déjà séparé du corps de matière grossière, mais il se trouve encore à côté de celui-ci ou, tout au moins, dans sa proximité immédiate, en lui étant étroitement rattaché de façon fin-matérielle. Du fait d’une forte volonté de vivre, l’esprit humain concerné cherche et trouve alors de nouveau l’union totale avec le corps de matière grossière.

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Guérison de l'aveugle de Betsaïde

Guérison de l’aveugle de Betsaïde

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Il faut nettement distinguer de ces cas ceux où les fonctions corporelles gros-matérielles se sont effectivement complètement arrêtées, où la mort terrestre a donc réellement eu lieu. Le corps de matière fine n’est alors seulement que faiblement rattaché avec la matière grossière. Le corps de matière fine est déjà plus éloigné du corps de matière grossière, tout en restant encore en liaison fin-matérielle avec lui. Dans ces conditions, il n’y a que la Force Divine, et elle seule, qui puisse, de nouveau, rappeler le corps de matière fine.

L’âme, animée par l’esprit, doit obéir à la Volonté Divine, donc à la Force Divine et, à Son Appel, réintégrer le corps de matière grossière déjà abandonné en empruntant le pont de matière fine. Toutefois même ce fait ne peut se réaliser que lorsque l’âme est encore reliée avec le corps. Ainsi la réanimation des morts par la Force Divine n’est pas en dehors des Lois Divines.

Une fois que la séparation totale du corps de matière fine aurait eu lieu, que cette dernière liaison se serait également rompue, alors un retour dans le corps de matière grossière – donc une résurrection de celui-ci à la vie terrestre – ne serait plus possible. Car ce retour contredirait les Lois de la Nature, et il ne pourrait, même par la Force Divine, pas être réalisé.

La petite fille de Jaïre n’était morte que depuis peu, lorsque Jésus arriva chez elle. Même si elle n’était que faible, la liaison entre les deux corps [fin-matériel et gros-matériel] existait encore. Jésus savait cela, et c’est pourquoi Il déclara: «Elle n’est pas morte, mais elle dort.».

Ainsi grâce à la Force Divine, qui habitait en Lui, Il fut en mesure, en prenant la petite fille par la main et en laissant Sa Force se déverser en elle, de lui raffermir le corps terrestre et de le rendre à nouveau capable de fonctionner. Il pouvait, de cette façon, rappeler le corps de matière fine, parce que telle était Sa Volonté. Confronté à l’Appel Divin, le corps fin-matériel devait s’exécuter.

Dans l’Évangile de Jean (V, 21) il est écrit: «De même que le Père ressuscite les morts et leur donne vie, ainsi le Fils {Lui aussi} donne vie à qui Il veut.».

Toutefois, tout cela s’est accompli dans le cadre de ce que permettent les Lois de la Nature, et ce n’était donc pas un miracle allant à l’encontre des Lois de la Nature.

Cette réanimation requérait encore une condition essentielle: La Foi de l’entourage devait procurer une pure vibration, qui laissait agir, sans la déranger, la Force Divine de Jésus.

C’est pour cette raison que Jésus dit au père de la petite fille: «Crois seulement, et elle sera sauvée!». – Puis, Il n’emmena dans la maison que les parents de l’enfant et trois Disciples, tous ceux dont l’on pouvait supposer qu’ils allaient avoir l’attitude de Foi correcte. Mais lorsque ceux-ci se moquèrent de Lui, Il les fit sortir. Car, l’entourage dans lequel l’exceptionnel effet de la Force devait se produire devait être pur. Mais il ne l’était pas, comme ce fut le cas ici où apparut le doute envers la Parole du Fils de Dieu.

Ce n’est que lorsque Jésus fut seul avec la jeune fille, que cette condition fut ainsi réalisée: Lui, le Grand, Pur, Divin – et l’enfant innocent, en lutte, dont le corps se détachait.

Et ainsi s’accomplit ce que Jésus avait annoncé: «Son esprit revint à nouveau» et, dans le même temps, elle fut guérie.

Le processus fut le même pour la réanimation du fils de la veuve de Naïn et la résurrection de Lazare qui, de plus, reposait déjà dans sa sépulture, cependant que depuis quelques jours [NDLR: Quatre jours, selon l’Évangile]. Dans ce cas également, la liaison entre le corps de matière fine et le corps de matière grossière existait encore. Et ce que les êtres humains considéraient comme un miracle, n’était que l’Action, dans des circonstances naturelles, de la Force Divine de Jésus.

Les guérisons miraculeuses de Jésus [NDLR: Article privé; nécessite, pour être vu, d’être enregistré et connecté] peuvent être, de même, expliquées de façon tout à fait naturelle. Pas davantage, Jésus, enfant, ne pouvait en jouant insuffler la vie à des petits oiseaux qu’Il aurait modelés avec de la simple argile, de telle sorte qu’ils prennent vie et, en sifflant, s’envolent joyeusement dans les airs (NDLR: ainsi que l’a faussement raconté Jakob Lorber), comme le prétend pieusement la légende. Pas davantage, aurait-Il pu, à partir d’un matériau quelconque, ajouter des bras à un homme né sans bras, puis les transformer en membres vivants. De telles actions sont tout simplement impossibles, parce qu’elles sont contraires à toutes les Lois Divines dans la Création.

Toutefois la Force Divine de Jésus était si grande, si puissante, qu’elle pouvait accélérer le processus de guérison, de telle façon que la guérison soudaine qui survenait ne pouvait que faire l’effet d’un miracle. Même dans les cas où se produisaient des guérisons de maladies, telle celle de l’aveugle-né (Évangile de Jean, Chapitre XXXV), qui passaient ou passent encore pour incurables, il n’y avait également aucune altération des Lois de la Nature.

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Guérison de l'aveugle-né - Eustache Le Sueur

Guérison de l’aveugle-né – Eustache Le Sueur

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Cela dénote uniquement les importantes lacunes du savoir humain, qui n’a pas encore reconnu cette voie de guérison. Si – pour garder cet exemple – l’aveugle-né n’avait pas eu de globes oculaires, et donc pas de nerfs optiques, la Force de Jésus n’aurait alors pas pu lui rendre la vue! Mais, comme les organes de la vue étaient existants, il fut possible de parvenir, par le développement qui s’ensuivit, à leur fonctionnement correct, toutefois avec une rapidité inhabituelle.

Toutefois, lors de ces ainsi-dénommées guérisons miraculeuses, nous remarquons, à chaque fois, que Jésus demandait au malade la Foi absolue dans la possibilité de guérison [« Va, Ta Foi T’a sauvé(e) » (Marc X, 52)] comme une indispensable et incontournable condition. Il y avait toujours cette Foi-là, où survenait l’heureux succès. Tous les récits des différents Évangiles en témoignent. C’est là que doit s’appliquer la Parole de la Foi qui déplace des montagnes et, qui rend possible ce qui semble impossible.

En effet celui qui, dans une vraie et pure attitude, croit aux effets de la Force, celui-là s’ouvre également pleinement à cette Force et rend possible son déversement en lui.

L’être humain qui ne croit pas ne peut pas être aidé, à cause de son incrédulité, oui, précisément à cause de son doute. Il se ferme complètement à la Force Divine. La Force doit s’écouler à côté de lui, parce que cette Force n’est pas attirée par un genre semblable, mais est repoussée par un genre hostile.

Ce qui est vrai pour la Force Divine issue des Envoyés de Dieu l’est aussi lorsque au travers d’êtres humains comblés de Grâce s’écoule une Force particulière (dans ce cas entéallique), une Force qu’ils peuvent utiliser pour la guérison de l’humanité souffrante. La Foi dans la réussite sera, toujours, la condition préalable pour permettre l’action de cette Force. Mais toute chose ne pourra que s’accomplir toujours dans le cadre de l’Activité des Lois de la Nature, jamais à l’encontre de celles-ci.

Foi et Miracle

Les Révélations (…) ont réduit à néant la croyance aux prodiges. Car ces Révélations nous ont fait comprendre qu’un miracle, tel que l’imaginent les êtres humains, un « prodige » sur la base duquel leur foi s’est ensuite construite, n’existe pas.

Il nous a été apporté quelque chose de beaucoup plus merveilleux, de beaucoup plus élévateur que ne pourrait l’être le soi-disant miracle dont les fondements ont toujours été insondables.

Les Révélations (…) nous ont apporté le Savoir, le Savoir de Dieu et de Ses Lois Divines. Et sur ce Savoir, notre Foi peut édifier. Une Foi qui n’est pas fondée sur des choses nébuleuses, des prodiges incompréhensibles, mais sur des Notions claires de l’éternelle Vérité, une Foi qui, ainsi, se transforme également en Conviction!

– August Manz – Exposé publié le 11 décembre 1932. –

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Résurrection du Fils de la veuve de Naïn

Résurrection du Fils de la veuve de Naïn

1 Commentaire

  1. Jean OLIVER

    « Foi et Miracle »

    Pour la bonne compréhension des lois de la Création, le miracle tient une place prépondérante qui demande a être expliquée, car – comme le soutient August Manz – il joue un rôle déterminant pour le développement d’une Foi authentique chez l’être humain.

    Tant que ce dernier ne reliera pas le miracle au naturel des lois de la nature, sa foi ne pourra devenir une véritable conviction; elle ne s’appuiera que sur une foi aveugle, dépourvue d’une explication cohérente.

    Réponse

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