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Tandis que le Romantisme se concentre, quant à lui, sur le Sujet pris comme Objet de l’attention et du discours. Cela va bien avec le Lyrisme pouvant être défini comme l’expression passionnée de sentiments personnels.

La Beauté classique c’est, par exemple, la Beauté grecque, que l’on retrouve principalement dans la statuaire grecque. Les proportions sont parfaites (souvent basées sur le Nombre d’Or) et les visages ne portent aucune animalité en eux. Ils peuvent presque être qualifiés d’«angéliques». 

Le classicisme, pour être réussi, exige la Perfection ou la quasi-Perfection. Il doit y avoir une parfaite adéquation entre la forme et le fond. 

Le romantisme, lui, par essence, est subjectif et se concentre sur les êtres plus que sur les Notions ou les Idées. De ce fait, une perfection formelle est moins requise. C’est davantage le cheminement qui, ici, intéresse. Toutefois, la tendance naturelle du romantisme est d’édulcorer la réalité; en ce sens il est dangereux, car il peut grandement contribuer à faire naître et à entretenir un monde de rêves et d’illusions.

Au cours de leur cheminement la plupart des êtres humains ont toutefois besoin de subjectivité. Dans les œuvres romantiques il est plus facile aux lecteurs ou spectateurs de se projeter dans les personnages. Les préoccupations des auteurs romantiques sont plus proches de celles de beaucoup d’êtres humains.

Platon pensait qu’il fallait se plonger dans la contemplation des Idées à l’état pur. D’un point de vue spirituel, encore plus que l’idée – qui peut n’être qu’un concept intellectuel – C’est surtout la Notion qui est importante. Mais comment accéder à la Notion?

Dans une mouvement allant de bas en haut, la Désignation d’une Réalité (le mot, l’appellation qui la désigne) n’existe, en fait, que pour en éveiller l’Image dans l’esprit. L’image ainsi obtenue résulte alors tout naturellement du genre correspondant de la Désignation choisie.

Lorsqu’il a entendu un mot, un nom, une appellation, grâce à l’accueil de cette formulation dans son for intérieur, l’être humain peut alors en laisser surgir en lui l’Image. Mais s’il entend un autre mot pour désigner une réalité donnée, alors – bien qu’il s’agisse de la même réalité – cette autre Désignation fait nécessairement surgir en lui une autre Image.

Le mot ou la parole éveille une Image, qui, à son tour, éveille la Notion. C’est ainsi que cela fonctionne pour l’être humain terrestrement incarné.

Mais lorsque l’esprit de cet être humain quitte le séjour terrestre, alors sa perception, aussitôt, se modifie. En effet, dans l’Au-delà fin-matériel, la parole terrestre n’existe pas ou plus, il n’y a plus, pour lui, que l’Image, et c’est alors uniquement par cette Image que peut et doit se former en lui la Notion.

Lors de l’incarnation terrestre, la parole terrestre et l’Image qui surgit dans l’esprit sont donc, pour l’esprit humain, les moyens disponibles pour parvenir à la Notion. La Couleur et le Son permettent de compléter exactement la Notion. La Couleur et le Son – qui sont comme les deux faces d’une même pièce – deviennent toujours plus vivants pour l’être humain qui s’élève dans l’Au-delà.

Seulement sur Terre on a l’impression que la Couleur et le Son sont deux réalités séparées, mais, en réalité, dans leur essence, la Couleur et le Son sont un. Ce n’est toutefois pas les sons qui ont des couleurs mais ce sont les couleurs qui sont des sons. La Couleur et le Son, peuvent, toutefois, sur Terre, aussi contribuer à la formation de la Notion.

En plus, pour s’exprimer oralement, l’être humain dispose de l’intonation. Comme l’on dit souvent, ce qui fait la chanson, c’est l’air! Involontaire ou délibérée, l’intonation met en relief, fait ressortir, accentue ce qui est dit, afin d’éveiller, grâce à l’intonation, une «Impression» toute particulière, dans le but manifeste de vouloir faire naître la juste Notion chez l’auditeur et – grâce à l’accentuation correspondante – une représentation plus juste de ce que l’on veut «lui faire passer».

C’est, d’ailleurs, la même chose, lors de l’écrit, au cours duquel, en fonction des moyens techniques disponibles, – grâce à l’accroissement de la taille, au soulignement, au surlignement, à  l’e s p a c e m e n t  e n t r e  l e s  c a r a c t è r e s, aux caractères gras, à la mise en italique ou aux changements de police ou de couleur, tel ou tel mot ou telle ou telle partie du discours est ainsi aussi mis(e) en relief.

Lorsque – au terme de son mouvement allant de bas en haut – l’esprit humain est parvenu au dans sa Patrie spirituelle – le Paradis -, à son tour l’image a disparu et il ne reste plus que la Notion spirituelle plus élevée elle-même. Au Paradis il n’y a plus du tout de place pour le «romantisme», il n’y existe plus que la Réalité la plus classique elle-même.

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Statue colossale de Zeus dans la Grèce antique – Joseph Gandy