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C’était il y a 80 ans – 6 Août 1945 – 6 Août 2025

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La première bombe atomique sur Hiroshima

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Une histoire bouleversante – Retiendrez-vous vos larmes?

 

« La fin est dans les moyens, comme l’arbre est dans la semence. »

– Gandhi –

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Regardez cette vidéo commémorative ci-dessous (c’est aujourd’hui, 6 août 2025, le 80ème anniversaire d’Hiroshima). Que voyez-vous? Que ressentez-vous? C’est l’histoire d’un vieux couple âgé de 98 ans, tous deux musiciens, tous deux survivants du premier holocauste nucléaire. Ils s’étaient aimés lorsqu’ils étaient jeunes, puis perdus pendant 80 ans. Ils se sont retrouvés et ont réuni leurs talents. Incroyable, non? Est-ce émouvant? Que ressentez-vous?

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Eh oui, l’histoire, les images, tout est faux. Cette vidéo a été entièrement générée par IA. Alors y avez-vous cru, ne serait-ce qu’un instant? L’illusion est-elle parfaite? Il est vrai que la répétition en boucle des mêmes images et le côté excessif des expressions faciales nuisent à la crédibilité. De plus, les doigts de la pianiste qui rentrent carrément dans les touches, ce n’est pas « top »! Alors, l’IA peut-elle générer des émotions? De quel genre sont ces émotions? Apportez vos réponses en commentaires ci-dessous.

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La fin justifie-t-elle les moyens?

Si la vidéo est fausse, ce qui est vrai, par contre, c’est la bombe atomique sur Hiroshima (une bombe appelée du nom charmant de « Little Boy »), le 6 août 1945, par Paul Tibbets, à bord de l’Enola Gay (du nom de sa mère).

Encore plus importante – et même cruciale – que la question de l’illusion provoquée par l’Intelligence Artificielle, est la question de la légitimité des moyens utilisés pour parvenir à la « paix ».

En effet, selon la page Wikipédia qui lui est consacrée, Paul Tibbets se souvint que, après l’explosion, la ville fut recouverte d’un large nuage en champignon.

Il se rappelait également que «Là où auparavant se trouvait une ville, […] ce que nous pouvions voir au-dessous de nous à présent n’était qu’un bouillonnement noir de débris.».

Immédiatement après son atterrissage à Tinian, Tibbets reçut  la Distinguished Service Cross. C’est ainsi qu’il devint une célébrité et les principaux journaux américains publièrent des entretiens avec son épouse et ses enfants. Il était considéré comme un héros national, qui avait mis fin à la guerre avec le Japon.

Paul Tibbets n’exprima jamais de regrets ni de remords vis-à-vis des quelque 250.000 morts d’Hiroshima atrocement brûlés par le feu nucléaire, soit à l’instant même de l’explosion soit dans les mois qui suivirent.

Tout au contraire, bien après la guerre, lors d’un entretien ayant eu lieu en 1975, Paul Tibbets déclara: «Je suis fier d’avoir été capable de partir avec rien, de planifier et de voir le tout parfaitement fonctionner… Je dors bien toutes les nuits.».

En 1981, lors d’une émission de TF1 animée par Yves Mourousi, Tibbets n’avait, toutefois, pas écarté une certaine culpabilité,  tout en maintenant sa position: «Je ne regrette pas ce que j’ai fait.».

En 1989, déjà, lors d’une interview, Paul Tibetts affirma qu’« à la guerre il n’y avait aucune moralité » et que ce bombardement « avait apporté la paix, à ce moment-là, dans le monde ».

En outre, en 2005, il déclara encore: «Je savais, dès mon assignation, que cela allait être plein d’émotion. Nous avions des sentiments mais nous avons dû les mettre en retrait. Nous savions que nous allions tuer de nombreuses personnes. Ma motivation était cependant de faire de mon mieux pour mettre un terme au massacre le plus rapidement possible.». (Source)

Le but de l’exterminateur des habitants d’Hiroshima était, oui, de « mettre un terme au massacre »!!! Cherchez l’erreur… Cela rappelle la phrase « Tuez un homme vous êtes un assassin, tuez-en des milliers, vous êtes un héros! ». Naturellement, la culpabilité pour ce crime contre l’humanité n’incombe pas seulement à celui qui à largué la bombe mais à tous ceux qui, de près ou de loin, ont pris part à cette entreprise. De nombreux karmas se sont ainsi noués.

Naturellement, ce qui est dit ici ne contredit pas le fait que le Japon était alors un pays très belliqueux, qu’il convenait de stopper dans son ardeur guerrière, mais – si on les avait cherchés – d’autres moyens existaient sûrement pour mettre fin à la guerre sans s’en prendre à la population civile dont le seul tort était d’habiter là. Par exemple, la même bombe « Little Boy » aurait pu – à titre de démonstration de force – être larguée sur une zone vide d’habitants pour faire comprendre au gouvernement et aux militaires japonais que le temps de se croire les plus puissants au monde était passé.

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