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Sur la Réincarnation
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Par Léon Denis
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NDLR: L’image ci-dessus illustre la réincarnation selon l’Hindouisme. L’on peut notamment y observer la réincarnation alternée homme-femme et inversement. De fait, la réincarnation alternée existe, mais elle n’est pas pour autant, de nos jours, à considérer comme normale et naturelle.
Les Commentaires de l’École de L’Art de Vivre sont en bleu.
Remarque: Les enrichissements sont de nous.
C’est ce qui explique en plusieurs cas les questions faites à Jésus par ses Disciples.
Au sujet de l’aveugle-né, le Christ répond à {l’}une de ces interrogations:
«Ce n’est point qu’il ait péché, ni ceux qui l’ont mis au monde, mais c’est afin que les œuvres de la Puissance de Dieu éclatent en lui.».
Les Disciples croyaient qu{e l}’on pouvait avoir péché avant de naître, c’est-à-dire dans une vie antérieure.
Jésus partage leur croyance, car, venu pour enseigner la Vérité, Il n’aurait pas manqué de rectifier cette opinion, si elle avait été erronée. Au contraire, Il y répond en expliquant le cas qui les préoccupe.
«Plusieurs docteurs juifs croient que les âmes d’Adam, d’Abraham, de Phinées, ont animé successivement plusieurs hommes de leur nation. Il n’est donc nullement étrange que les Apôtres aient raisonné comme ils semblent raisonner ici sur l’incommodité de cet aveugle, et qu’ils aient cru que c’était lui qui, par quelque péché secret, commis avant sa naissance, s’était attiré cette disgrâce.».
Au sujet de l’entretien de Jésus avec Nicodème, un pasteur de l’Église hollandaise nous écrit en ces termes:
«Il est clair que la réincarnation est la véritable naissance pour une meilleure vie. C’est un acte volontaire de l’esprit, et non le résultat exclusif du commerce charnel des parents. Il résulte de la double résolution de l’âme de prendre un corps matériel et de devenir un homme meilleur.
«Remarquons comme S. Jean (I, 13) nie ouvertement la part des parents à la naissance de l’âme, quand il dit: «Qui ne sont pas nés du sang, ni de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu.».
«Tous ces points obscurs s’éclairent d’une vive lumière, quand on les considère au point de vue spirite.».
Dans l’Entretien de Jésus et de Nicodème, celui-ci, en entendant le Christ parler de renaissance, ne comprend pas comment elle peut se produire. Devant cette étroitesse d’esprit, Jésus est embarrassé. Sa pensée ne peut s’étendre ni prendre son essor. Pour lui, la réincarnation n’est que le premier chaînon d’une série de plus hautes Vérités. Elle était déjà connue des hommes de ce temps. Et voilà un docteur en Israël qui n’y comprend rien!
L’étonnement de Jésus s’explique, en effet, car les Livres sacrés des Hébreux sont affirmatifs sur la question des renaissances.
Le Talmud enseigne que l’âme d’Abel passa dans le corps de Seth et plus tard dans celui de Moïse. Le Zohar dit: «Toutes les âmes sont soumises aux épreuves de la transmigration» et la Kabalah: «Ce sont les renaissances qui permettent aux hommes de se purifier.».
De tous les Pères de l’Église, Origène est celui qui a affirmé de la manière la plus précise, en de nombreux passages de ses Principes (livre I°), la réincarnation ou renaissance des âmes.
«D’après ce docteur de l’Église, l’inégalité des créatures humaines n’est que l’effet de leur propre mérite, parce que toutes les âmes ont été créées simples, libres, naïves et innocentes par leur ignorance même, et toutes, par là aussi, absolument égales. Le plus grand nombre tomba dans le péché, et, à proportion de leurs fautes, elles furent renfermées dans des corps plus ou moins grossiers, créés exprès pour leur servir de prison. De là, les traitements divers de la famille humaine. »
Dans ses Confessions 153, saint Augustin nous dit:
«Mon enfance n’a-t-elle point succédé à un autre âge mort avant elle?… Même avant ce temps-là, ai-je été quelque part ? Étais-je quelqu’un?».
Encore au quinzième siècle, le cardinal Nicolas de Cusa «soutint en plein Vatican la théorie de la pluralité des existences de l’âme et des mondes habités, non seulement avec l’assentiment, mais avec les encouragements successifs de deux papes: Eugène IV et Nicolas V.».
M. I. Calderone, directeur de La Filosofia della Scienza, de Palerme, qui a ouvert une vaste enquête sur nos contemporains, au sujet de la réincarnation, a publié quelques lettres échangées entre Mgr L. Passavalli, archevêque-vicaire de la Basilique patriarcale de Saint-Pierre, à Rome, et M. Tancredi Canonico, sénateur du Royaume, garde des sceaux, président de la Cour suprême de cassation en Italie et catholique convaincu.
Voici deux passages de lettres de Mgr Passavalli:
«Désormais, j’ai vu disparaître de mon esprit ces difficultés qui me troublaient lorsque Stanislas « de sainte mémoire» (Mgr Fialkowsky, mort à Cracovie, le 18 janvier 1885), à l’esprit duquel j’attribue en grande partie cette nouvelle lumière qui m’éclaire, m’annonçait, pour la première fois, la doctrine de la pluralité des vies de l’homme. Je suis bien heureux d’avoir pu voir l’effet salutaire de cette vérité sur l’âme de mon frère.»
«Signé: LOUIS, archevêque.»
Autre lettre:
«Signé: Louis, archevêque.».
Il résulte de la correspondance de T. Canonico, publiée dernièrement à Turin, que lui-même avait été initié à la croyance de la réincarnation par Mgr Towiansky, l’écrivain catholique bien connu. Dans une longue lettre, portant la date du 31 décembre 1884, il expose les raisons pour lesquelles il estime que cette croyance n’a rien de contraire à la religion catholique, en l’appuyant de plusieurs citations tirées de l’Écriture.
– Extrait du livre « Christianisme et Spiritisme » de Léon Denis. –
Source: https://www.cslak.fr/images/cslak/bibliotheque/livres/Leon_Denis/Christianisme_et_Spiritisme.pdf
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L’être humain de la Terre, en ce qui concerne la réincarnation, veut seulement faire l’autruche.
Il y a, sur Terre, en notre époque, tellement de preuves de sa véracité que pour ne pas voir il faut faire beaucoup d’efforts.