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Le Temps de la Fin attire l’esprit
vers le Commencement
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Un fait n’est jamais évident: Chacun forge son propre destin individuel par le biais de ses choix, de ses désirs, de ses pensées, de ses actions et de ses décisions. Que chacun puisse intervenir directement à la construction de sa propre histoire personnelle ne semble pas s’imposer d’emblée chez la plupart des gens. Cela s’explique sans doute parce qu’il y faut préalablement une condition: ce “chacun” a besoin de prendre conscience de sa réelle constitution, de son véritable “JE” qui est esprit. Lui est l’être vivant, le seul appelé à devenir et rester le seul maître à bord de son vaisseau charnel sur cette Terre qui ne cesse d’exercer ses deux rotations. Dans la plupart des cas, l’intellect dicte ses exigences et ses désirs jusqu’à se targuer d’être spirituel. Mais vivre en esprit, tous les grandes figures extatiques l’ont dit ou écrit, il y faut un cœur pur et une vie saine qui seuls donnent accès à la véritable expérience du vivant. C’est par l’esprit éveillé et le partage d’expériences avec autrui que l’être humain, chaque jour, peut se rendre meilleur. Et ce court texte est l’annonce d’une quête, d’une humble recherche dans ce qui est le plus merveilleux en soi-même, et qui, parfois, peut toucher au grandiose.
Toute quête laisse entrevoir qu’une bataille intérieure se joue toujours au tréfonds de l’être. Ses effets sont rarement visibles immédiatement, mais ils possèdent le pouvoir de raccrocher l’esprit à son origine. C’est un état d’être qui agit tel un mortier de scellement à la Lumière. Certes, le juste accomplissement est encore à venir, peut être ne se manifestera-t-il pas ici sur Terre, au cours de cette vie. Cependant, pétri de bonne volonté, l’état intérieur constant est un véritable aimant – au sens magnétique et au sens de l’amour – qui attire à soi des myriades lumineuses, sortes de délicates petites étincelles qui élaborent et tissent un nouveau devenir à plus tard ici-bas ou dans l’au-delà avec un autre prochain passage sur Terre.
Peu à peu, brique après brique spirituelle, l’édifice intérieur renouvelé se dessine autour de l’esprit devenu apte à un futur résurrectionnel. Le but n’est pas encore atteint mais l’esprit est appelé à s’élever, à vibrer autrement, à rayonner les nouvelles couleurs et à former les nouveaux sons de son enveloppe animique. Lui ne le sait pas encore, tout juste perçoit-il plus de joie en lui-même, car la Lumière travaille à l’édifier dans le sens du beau. Ce nouveau vêtement est semblable à une clé qui libère et ouvre vers plus de clarté, plus de légèreté. La clé déverrouille la porte qui mène à la voie de la résurrection, vers l’atteinte, un jour, à l’immortalité dans l’éternité. Désormais son libre arbitre (NDLR: libre volonté) est ascendant, formateur des conditions de sa métamorphose que pressent l’intuition. Très loin, très haut, s’éclaire une image de la créature archétypale humble et cristalline que l’esprit doit devenir. Cette clé du changement tend son libre arbitre vers plus de progrès intérieur, il forme des pensées et des décisions conformes aux Lois de Dieu. Un libre arbitre régénéré dont le pouvoir révèle les contours de l’esprit vainqueur – de lui-même – qui, un jour, sera autorisé à franchir la porte du Royaume spirituel. La clé offre à son esprit une indépendance réalisatrice nouvelle dans le respect harmonieux de la Loi de la Vie. Elle le dirige vers le radieux sommet de l’achèvement de sa longue pérégrination. Et déjà, il n’est plus que gratitude, n’aspirant qu’à se rallier à l’étendard de la Vérité afin de s’y déployer dans sa Lumière.
Quiétude, trouble ou tourment intérieurs, mouvements de l’âme peuvent être l’occasion d’une interrogation intuitive sur le Jugement de l’esprit humain. Crainte ou effroi peuvent l’effleurer jusqu’à assaillir sa conscience simplement parce que l’humanité est placée dans le temps de son échéance terminale. Ce qu’on en sait, au moins par l’Écriture apocalyptique, c’est qu’il y aura (qu’il y a) un tri parmi les esprits humains: il y a ceux dont les ailes sont définitivement coupées et qui sombrent à jamais, mais il y a aussi ceux qui sont encore en capacité de les déployer pour s’élever vers la Lumière. Du Fils de Dieu à l’avènement du Fils de l’Homme, l’histoire des humains est prise dans le tourbillon d’une accélération temporelle qui présage la venue du temps du Jugement. D’ailleurs, tant d’événements aux diverses et innombrables expressions laissent pressentir plus ou moins confusément que le délai devant conduire au grand chambardement terrestre s’est considérablement rétréci. Beaucoup de gens pressentent ce rétrécissement. Peu parmi eux s’interrogent. Bien plus l’ignorent jusqu’à le refuser. Et pourtant chacun vit les multiples secousses morales, sociales et matérielles à l’évidente accélération. Mais l’affaissement généralisé du monde endort tout. Il reste que, dans sa frénésie consommatrice, la civilisation humaine agite deux slogans: liberté et progrès. L’une et l’autre sont parées d’oripeaux intellectuels, tels des feux éphémères. Mais quantité de personnes en font leurs objectifs de vie. Les adeptes de ces deux slogans les prennent pour de l’or vers lequel ils tendent des mains avides de jouissance. Qui parmi eux pourrait y déceler intuitivement les mouvements déferlants de la Sanction divine?
Dans un effroi extrême, ce monde en perdition est en train d’engendrer un juste retour par entêtement orgueilleux et du fait de ses méfaits spirituels. Un juste et impitoyable devenir s’apprête à s’abattre sur les humains, tandis que les affres de la seconde mort tourmentent les esprits condamnés dans leur cachot intérieur. Le mal-être les plongent dans les drogues de la désespérance, d’autres agitent avec frénésie les incantations d’un illusoire progrès. Et tous s’accrochent au pouvoir, à l’argent et à la jouissance. Tout ceci se vit au rythme des milliards de tranquillisants consommés annuellement en une multitude de formes soporifiques. Le monde court à sa perte, dans l’illusion d’un progrès qui parvient encore à dissimuler l’effondrement des piliers.
Dans la nasse de ses médiocres pensées, l’homme ne cesse de lacérer la Grandeur de Dieu par les mots et les images. Il le fait parce que son esprit est nu, honteux, misérable, si tellement appauvri par la somme d’actes contraires à Sa Loi. Il est alors seul et perdu, témoin abattu de son propre saccage intérieur, frappé par le Glaive acéré de l’Esprit des Mondes. La froide Lumière du ciel révèle à ses yeux morts la déchéance de son être avant que ne survienne l’instant de sombrer dans l’effrayant et insondable abîme du broyeur cosmique de toute vie spirituelle et personnelle gâchée.
Au cours des dernières décennies, la Vérité n’a pourtant pas cessé de frapper et d’accabler ceux des esprits humains qui n’ont de cesse de se confier à la chair, ceux qui n’ont pour horizon que la matière morte. Un tel péché d’idolâtrie se venge toujours puisque, en réalité, le faux n’a pas le droit à une existence durable, même si celle-ci peut s’étendre sur des milliers d’années. Une telle durée n’est jamais qu’une infime seconde du temps céleste. Tant d’êtres humains hissent et agitent ce faux, tel un drapeau de la laideur, tandis que leur chair n’est que la misérable défroque de leur esprit d’où sortent tant d’excroissances idolâtres. Ces humains ont oublié, rejeté et piétiné avec sarcasme la connaissance que l’impur et le faux sont les avant-gardes du mourir. En eux, tout aspire au vertige de l’abîme de la décomposition. Et par-dessus l’amoncellement des événements néfastes, obscur est l’avenir qui pointe à grande vitesse le temps de la séparation ultime.
Ô! Qu’en silence la Grâce – et c’est là une prière – puisse s’élever encore au-dessus de celles et de ceux des esprits qui vivent dans l’attente active et nostalgique de leur retour vers les cieux. Puisse leur souffle originel se nourrir de ses bonnes œuvres, et qu’elles soient pour lui les pierres qui formeront sa couronne scintillante.
Salem YAHI.
2024-06-07.
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« Le Temps de la Fin attire l’esprit vers le Commencement »
Cela est effectif pour ceux qui veulent encore entendre parler de l’origine de toute chose.
Qui aspire véritablement encore à la Lumière du fond de leur être.
Encore une autre interpellation vivante de l’esprit en nous au réveil.
Pour tous ceux qui veulent que cette fin de cycle devienne le commencement de la vie de l’esprit qu’ils sont en réalité écoutent et suivent cet appel.