Nourris par l’Esprit
« En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés.
Ne leur ressemblez pas; car votre Père sait ce dont vous avez besoin, avant que vous le Lui demandiez. »
– Matthieu VI – 7-8 –
« Je désire vous parler d’une expérience datant d’environ huit ans. J’avais laissé agir l’Esprit comme bon Lui semblait Je ne résistais à rien et laissais les circonstances m’enlever des biens ou, au contraire, m’en apporter. Les biens qui m’appartenaient, je ne les défendais pas lorsque d’autres tentaient, à leur sujet, de faire valoir des droits ou de me tromper. J’avais compris que je ne pouvais être fidèle à l’Esprit en m’obstinant à jouer un rôle actif en tant qu’«individu séparé», plongé dans le monde des affaires.
J’avais consacré mon temps à guérir et à faire pour les autres ce qu’ils me demandaient. Jamais je n’avais sollicité ou accepté un salaire. Pouvais-je leur vendre de la Vérité pour de l’argent? Spontanément, j’ai renoncé à tout ce que j’avais amassé pendant trois années de dur labeur, depuis que j’avais quitté l’Église Adventiste. Je n’avais même plus réclamé l’acquittement de mes créances. J’arrivai à une période de mon existence où il me fallait choisir: Ou bien travailler pour des gages, me faire payer l’exercice de mon art de guérir et mon enseignement, ou bien mendier et, à défaut, mourir de faim.
Y avait-il une autre solution? À ce moment, je voulais que l’Esprit me prouvât sa faculté de connaître mes besoins et de les satisfaire, par les actes de personnes qui n’auraient point conscience des motifs de leur intervention. J’avais la conviction que, inspirées par Dieu, elles agiraient bien plus sagement qu’elles ne l’eussent fait en écoutant leur sens propre. Je ne m’ouvris à personne de ce que j’allais faire. J’habitais à ce moment une maison que j’avais construite, mais dont j’avais remis l’acte de propriété à un prêteur. Il m’était impossible de lui payer les intérêts, sauf en obligeant mes propres débiteurs à observer leurs engagements envers moi, alors qu’ils n’étaient point en mesure de le faire. Mais je ne voulais pas saisir leurs biens et mettre ces malheureux sur le pavé. Dès lors, je préférai renoncer à mon foyer. Quelqu’un devait porter le blâme. Je le pris donc sur moi pour le bien de mes semblables.
Je cessai d’acheter de la nourriture. Je n’en dis rien à personne, devinant que beaucoup de ceux que j’avais aidés ne demanderaient pas mieux que de subvenir à mes nécessités. Or, je ne voulais pas d’une aide ainsi inspirée. Je voulais que la Providence me prouvât qu’Elle connaissait mes besoins. Il n’y avait point l’ombre d’un défi dans cette attitude: Il me semblait que l’Esprit désirait me donner des preuves.
Le résultat fut que, pendant les six semaines que je passai encore dans cette ville, je reçus des provisions de la part de personnes qui les apportaient elles-mêmes ou me les faisaient remettre par un messager ou par des amis. Ces personnes ignoraient elles-mêmes pourquoi elles s’intéressaient de la sorte à mon approvisionnement. Certaines s’excusaient de le faire, ne se doutant point que ces vivres m’étaient nécessaires. Diverses choses nous furent même apportées nuitamment et nous ne savions pas de qui elles venaient. (Nous ne fermions jamais notre maison, car le Seigneur pouvait prendre aussi bien que donner.)
Il s’ensuivit que pas un seul jour nous n’avons eu faim, bien que la famille, en ce temps-là, se composât de cinq personnes: mon épouse, mon enfant, un frère, une sœur et moi-même. Nous avons manqué de sucre pendant un ou deux jours et de sel pendant trois jours; à part cela, tout nous fut apporté au fur et à mesure de nos besoins. Certes, je savais que ce n’était point pour moi une façon durable de vivre, mais c’était une démonstration dont j’éprouvais le besoin, l’Esprit étant heureux. J’en avais la conviction de devoir montrer que mon Père connaît mes besoins avant même qu’ils ne Lui soient exprimés. »
« Nourris par l’Esprit » – Extrait du « Traité du vrai Bonheur » de Jacob Beilhart
Exercice spirituel:
Répondre à la question: Est-il spirituellement juste de s’en tenir uniquement à la Providence pour assurer l’accomplissement de ses besoins terrestres? Répondre en commentaire ci-dessous.
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Le Prophète Élie ressuscitant le fils de la veuve de Sarephta – Louise Mauduit-Hersent
« Est-il spirituellement juste de s’en tenir uniquement à la providence……. »
Absolument pas; L’être humain doit orienter sa Vie selon les Lois de la Création; c’est à partir de là que la Providence pourvoit à ses besoins terrestre et à tout ce qui lui
est utile pour son ascension spirituelle! cela peut parfois paraitre Miraculeux!