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L’union corporelle
indépendamment du mariage
et l’occasion
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Pendant des siècles, par son « catéchisme », l’église a régi la vie morale d’une grande partie du peuple. Par exemple, l’un des commandements de l’église (une reformulation « personnelle » du 9ème Commandement) disait: « L’œuvre de chair ne consommera que dans le mariage seulement. ». En réalité, aucun Commandement de Dieu ne vient restreindre la possibilité d’une relation sexuelle au mariage, mais il faut quand même reconnaître que ce commandement de l’église a constitué un sérieux « garde-fou » pour ceux qui, sans cela, seraient facilement tombés dans la tentation…
C’est sûrement, dès le début de l’histoire des toutes premières communautés chrétiennes, le sens de cette parole de l’Apôtre Paul: « Il vaut mieux se marier que de brûler (de désir)! » (Première Épitre aux Corinthiens, VII-9). De même que, dans le même état d’esprit, il dit aussi: « Toutefois, pour éviter l’impudicité, que chacun ait sa femme, et que chaque femme ait son mari. » (Première Épitre aux Corinthiens, VII-2).
C’est toutefois le véritable Amour – lequel s’avance uniquement sur le Rayon de la Pureté – qui protège de l’immoralité et de l’impudicité, et non le mariage lui-même.
Considérons, à ce sujet, maintenant quelques questions et efforçons-nous d’y apporter quelques réponses…
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Question: Comment ne pas enfreindre le 9ème Commandement « Ne convoite pas la femme de Ton prochain », qui est très exigeant sur le fait d’éviter l’occasion, et au sujet de la transgression duquel les conséquences peuvent être très graves pour l’être humain?
Réponse: Pour le respect de ce Commandement, il s’agit, lorsqu’une femme est déjà liée à un homme (ou inversement) par les liens sacrés d’un amour authentique (qu’elles soient ou non officialisées par un mariage légal ou religieux, les autres unions ne sont pas protégées), ou lorsqu’il n’y a ni Harmonie spirituelle ni Amour de l’âme, – mais en ces cas-là seulement – d’éviter l’occasion…
Question: Comment faire la différence, s’il y en a une, entre l’union corporelle résultant de l’amour de l’âme (cas du mariage) et celle résultant de la « simple » (?) Harmonie spirituelle préalable nécessaire à l’union corporelle?
Réponse: Il n’y a fondamentalement pas vraiment de différence. En effet, l’Harmonie spirituelle présuppose l’Amour de l’âme, alors que l’Amour de l’âme engendre l’Harmonie spirituelle.
Il ressort donc clairement de ce qui précède que:
1) Une pleine Harmonie est une Harmonie spirituelle, animique et corporelle.
2) L’Harmonie est fondamentalement divine. Lorsque deux esprits humains faits l’un pour l’autre s’unissent, ils participent ainsi à la divine Harmonie dans la Création.
3) Les caractéristiques animiques communes se complétant mutuellement engendrent l’Harmonie divine.
Question: Dans l’interprétation du 9ème Commandement il y a l’idée que l’Amour de l’Âme serait la meilleure protection contre la transgression du Commandement, puisque celui ou celle qui aime vraiment, pour celle ou celui qu’il aime, ne veut que le meilleur et c’est pourquoi jamais celui-là ne peut lâcher la bride à des désirs ou des exigences malpropres, précisément interdits par ce Commandement. Cela laisse entendre que l’Amour de l’âme serait la seule protection…
Réponse: Avec aussi l’Harmonie spirituelle! (Laquelle implique aussi l’Amour de l’âme).
Autrement dit: Pas d’Harmonie spirituelle sans Amour de l’âme préalable!
La reconnaissance commune de la complémentarité animique, c’est déjà cela la Base de l’Amour véritable entre homme et femme.
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Question: L’Amour de l’âme serait la seule protection contre le péché de la chair, à moins que le Mariage implique déjà l’Amour de l’Âme…
Question: La réciproque n’est pas forcément juste…: Tous les mariages ne sont pas basés sur l’Amour de l’âme, n’est-ce pas?
Question: Pourrait-il y avoir Amour de l’Âme, qui s’exprimerait éventuellement sexuellement dans le cadre du plus haut déploiement de force, sans que cela conduise – ou requière – le Mariage? A priori, cela semble bizarre, mais reste à approfondir…
Question: Il n’en reste pas moins qu’il est conseillé à tous ceux qui veulent éviter la tentation de se tenir sur leurs gardes, d’éviter chaque occasion, et ne faire preuve d’aucune insouciance, de maintenir, en premier lieu, le foyer de leurs pensées pur. Alors ils seront assurés de ne jamais violer ce Commandement.
Là je pourrais donc me dire: «Si je ressens que je suis pur en pensées, et que l’union sexuelle répondra bien, uniquement, à l’exigence de mon corps sain, alors « c’est tout bon » je peux pratiquer l’acte sexuel et demeurer chaste!».
Question: Mais il dit aussi que c’est aussi la plus grande défense et la plus grande protection, pour tous les êtres humains des deux sexes, que d’éviter l’occasion! Naturellement, celui qui est d’une Chasteté absolue ne saurait être troublé en aucune occasion, mais – connaissant le rôle de la pensée dans le déclenchement de l’instinct – qui, sur Terre, peut se vanter d’avoir le foyer de ses pensées entièrement pur?
Question: Alors? Dans ces conditions, il faudrait toujours éviter l’occasion, même avec une âme-sœur!!!
Réponse: Non, parce que l’Amour de l’âme empêche les exigences malpropres vis-à-vis de l’âme-sœur.
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Question: Ce qui reviendrait à penser que l’Amour de l’Âme dont il est question ci-dessus n’est plus possible non plus aujourd’hui, parce que l’on serait incapable de ne pas présenter de « désirs ou d’exigences malpropres »!?!?
Question: Par contre, là où cet Amour de l’âme n’existe pas, les désirs malpropres peuvent encore surgir chez beaucoup en cas d’occasion…?
Bref, il y a encore de quoi réfléchir!
Réponse: Pas tant que cela! Car, considérez ceci:
1) Vous êtes avec votre âme-sœur; vous l’aimez sincèrement et vous ne voudrez donc rien de malpropre avec elle.
2) Vous êtes, loin de votre âme-sœur, avec une personne du sexe féminin, qui n’est pas une âme-sœur pour vous (= vous n’aimez pas son âme), mais dont les appas/appâts sexuels sont plus qu’attirants et auxquels vous n’êtes pas insensible et elle se montre très disponible pour une aventure… Peut-être serez-vous tenté, et donc en danger de succomber…
C’est pourquoi, en un tel cas mais en de tels cas uniquement, il vaut mieux éviter, en dessous de l’âge «canonique», tout tête à tête avec l’autre sexe, lorsqu’il y a danger de tentation, donc occasion…
Question: Mais cela signifie-t-il que – qu’il y ait au bout Mariage ou non – une juste union corporelle s’effectue toujours avec une âme-sœur?
Question: Selon les Lois de la Création, il est très clair que: Âmes-sœurs implique l’Amour de l’Âme. N’est-il pas?
Question: Mais l’inverse est-il vrai?
Question: Ne pourrait-il pas y avoir Amour de l’Âme sans la parfaite complémentarité d’âmes-sœurs?
Question: Si oui, c’est cela qui pourrait être l’Harmonie spirituelle, au sens plus large quant à l’union corporelle…
Réponse: Oui, si c’était oui, ce serait, en effet, comme cela…
Mais la question peut aussi se formuler autrement: L’Harmonie spirituelle « devant exister dans un couple » est-elle possible entre deux personnes, homme et femme, qui ne s’aiment pas animiquement?
Tout bien considéré, il apparaît que non.
Car dans l‘âme il y a l’esprit.
Et l’Harmonie spirituelle n’est pas quelque chose de plus vague et de moins fort que l’Amour de l’âme; c’est, au contraire, quelque chose de plus précis et de plus fort…
Autrement dit: Aimer l’âme ne suffit pas au rapprochement corporel, il faut, encore en plus, aimer l’esprit!
Cher Monsieur,
Cet article est très explicatif sur la véritable signification d’une Union et ne remet nullement en question la qualité de la déclinaison.
Cependant le terme « la sexualité » contenu dans le titre ne me semble pas adapté, car, du fait de l’article « la (sexualité) », la notion connote préalablement une certaine acceptation à une pratique normale, acceptée, banalisée (désir, sensualité, libido, érotisme…), en tous cas tolérée naturellement voire culturellement! Ainsi parle-t-on d’une « vie sexuelle » libre comme l’on parle d’une vie professionnelle ou d’une vie sociale, comme si nous avions plusieurs vies, donc plusieurs personnalités! Est-ce bien raisonnable!?
Moi-même ayant été heurté par ce titre (qui sous-entend aussi une forme de trahison), j’aurais éventuellement préféré un titre comme « les unions (cachées) hors mariage sont-elles conformes aux Lois? »
Anselme
Bonjour Anselme,
Naturellement, le terme « sexualité » n’est pas utilisé ici pour sous-entendre que la sexualité pourrait exister indépendamment de l’amour. Du reste, à plusieurs reprises – ainsi que, en outre, c’est aussi clairement dit dans d’autres articles sur le site -, l’article ci-dessus dit clairement tout le contraire!
Toutefois, nous pouvons comprendre que – ainsi que vous le percevez – il puisse exister une certaine ambiguïté et que, par conséquent, le mot puisse poser problème à quelques-uns.
Cependant, le sujet principal de l’article n’est pas «les relations (sexuelles) cachées hors mariage (lorsque les concernés sont mariés) sont-elles conformes aux Lois?», car il est évident que de telles relations cachées ne peuvent être que tromperie et trahison du conjoint mais, plutôt, de façon générale, les relations sexuelles indépendamment du mariage (donc, principalement, pour les personnes non mariées).
C’est pourquoi – grâce à votre remarque permettant de prendre conscience de la possible ambiguïté de la formulation initiale – le titre de l’article ci-dessus est maintenant modifié en «L’union corporelle indépendamment du mariage et l’occasion».
« L’union corporelle indépendamment du mariage et l’occasion »
Une prise de conscience pourrait se dégager ici à qui sait ressentir plus profondément ce qui est exprimé dans cet article.
L’union corporelle indépendamment du mariage n’est pas forcément une faute si elle prend sa source dans un amour pur tel que décrit dans cet écrit.
L’amour pur et vrai qui, aujourd’hui, n’est pratiquement plus reconnu sur terre, protège de toute action opposée aux lois divines dans ces relations là.