.
Le royaume intermédiaire
.
Pour introduire le sujet du « royaume intermédiaire » – que l’on pourrait aussi appeler le « purgatoire » ou le « seuil » – voici, tout d’abord un extrait du Récit « Miang-Fong » (Miang-Fong fut, selon le récit éponyme, bien avant l’arrivée du Bouddhisme, le fondateur des premiers Monastères tibétains, il y a environ plus de deux millénaires et demi).
«La Mission de Miang en ce lieu semblait être achevée. Il était, cependant, préoccupé par la croyance de ces êtres humains {relative} au retour dans le royaume intermédiaire. Il demanda des éclaircissements à son Ami lumineux et ils lui furent donnés.
Il put voir le chemin de l’âme du vieux Hung, lorsqu’elle quitta son corps. Elle ne put s’éloigner beaucoup de son vieux réceptacle. Beaucoup de fils denses et tenaces la reliaient encore à lui, car les yeux de l’âme étaient dirigés vers la Terre et le retour sur Terre. Peu à peu, ses fils devinrent plus faibles, pour se dessécher et tomber. Alors l’âme se mit à examiner son nouvel environnement. Elle se trouvait en présence d’une multitude d’êtres et de formes, sans pouvoir, au début, s’y retrouver. Cela devait être {cela} le royaume intermédiaire!
Mais si cela n’était qu’un royaume intermédiaire, donc un lieu entre deux royaumes dont l’un devait être la Terre, où était donc le second?
Lorsque Miang fut parvenu à cette réflexion, une faille s’ouvrit dans le ciel du royaume intermédiaire et il aperçut, loin au-dessus, une rayonnante Lumière et de merveilleux Jardins, dans lesquels s’activaient de joyeux êtres humains.
Le cœur de Miang jubila. Ces Jardins de Lumière lui apparurent comme une Patrie, ils devaient être le But des innombrables âmes humaines qui erraient et cherchaient dans le royaume intermédiaire, sans savoir quoi.
– «Regardez-donc vers le Haut!» essaya de leur crier Miang, mais personne ne l’entendit.
De nombreuses âmes, semblables à des fourmis, ne cessaient d’entrer et de sortir de leur fourmilière, séjournaient dans le pays intermédiaire, sans parvenir plus loin. De temps en temps, une âme disparaissait et Miang pouvait voir son retour sur la Terre, afin d’y vivre une nouvelle vie. Mais à quoi servait cette nouvelle vie si elle ne conduisait pas vers de nouvelles Connaissances? Fallait-il donc en rester à ce perpétuel va et vient entre la Terre et le séjour intermédiaire?
L’inutilité d’une telle vie humaine remplissait Miang de tristesse. Mais il se ravisa:
– «C’est pour cela que le Plus-Haut m’a envoyé chez les êtres humains, afin que je leur montre vers où doit aller leur pérégrination, sans qu’ils restent accrochés au plan intermédiaire, mais s’élèvent au contraire plus haut vers les Jardins éternels».
Le royaume intermédiaire était gris et brumeux, mais Là-Haut régnait la claire Lumière, la Beauté et la Joie. Arrivée Là-Haut, l’âme n’avait certainement plus besoin de revenir sur Terre, elle avait trouvé son But et devenait un Serviteur du Plus-Haut, œuvrant dans la Joie et le Bonheur.
Miang reçut avec reconnaissance ce nouveau Savoir. Maintenant, il était capable de davantage aider les êtres humains, de les avertir de ne pas se lier à la Terre et de leur montrer le Chemin vers les Jardins célestes.»
.
Vie et œuvre du Porteur de Lumière au Tibet.
Plus loin, dans le récit, il est, de nouveau, brièvement question du « royaume intermédiaire » appelé, en tibétain, « Bönspa ». A noter qu’avant que le Bouddhisme envahisse pacifiquement le Tibet au XIème siècle de notre ère, c’est justement la religion « Bon » qui dominait le pays.
«Comme cela paraît différent, à présent, au Tibet! Partout les plus sombres ténèbres se sont tenacement nichées et, consciemment, utilisent, pour leurs objectifs, les quelques Auditeurs de Vérité qui sont encore restés de ces lointaines époques, en leur transmettant de fausses croyances, des erreurs, et de la séduction. Le Tibétain est très réceptif aux choses et événements supra-terrestres. Il aimerait pénétrer dans les Secrets du Monde spirituel, mais cela ne lui réussit plus, parce que la Vérité est ensevelie et qu’il emprunte partout de faux chemins. À partir du Silence ordonné par Miang-Fong il a fait un retrait de l’âme, en lequel il est allé très loin. Mais que lui sert-il s’il peut consciemment envoyer son âme à Bönspa dans le royaume intermédiaire? Plus loin il n’y parvient pas, car il demeure toujours lié à la Terre, emprisonné à la Terre. Ce n’est que dans les {tout} derniers restes que la Sagesse est encore à trouver au Tibet.»
Le « royaume intermédiaire » (« Bönspa ») nous pouvons, aujourd’hui, l’identifier comme regroupant les plans de matière grossière moyenne et fine se trouvant au-dessus de la matière grossière absolue, dans laquelle nous nous trouvons présentement, mais en-dessous des plans de la véritable matière fine. Alors que – considéré de haut en bas -, la matière fine se forme la première, immédiatement sous l’action des entéaux, les plans de matière grossière moyenne et fine de l’Au-delà sont formés, depuis le bas, progressivement, à partir des intuitions, pensées, paroles et actions des êtres humains incarnés sur la Terre.
Cela signifie que, sur la Terre, protégés par leurs enveloppes gros-matérielles terrestres, les êtres humains sont ainsi également temporairement protégés des répercussions de leurs intuitions (expressions du vouloir réel de l’esprit), pensées, paroles et actes. Mais cela n’a qu’un temps, car – ainsi que le dit l’Apocalypse de Jean – « leurs œuvres les suivent », ce qui implique qu’elles les attendent là où les petits entéaux les ont formées, car un infrangible fil de liaison perdure entre chaque âme et ses œuvres jusqu’à ce que – et pas avant -, par la reconnaissance et l’expiation, en soit effectué le dénouement.
A l’inverse de ce qui se passe sur la Terre, dans l’Au-delà, par contre, tout est vécu immédiatement et intégralement. Du coup, il n’est pas nécessaire qu’il y ait des formes à attendre pour ensuite seulement être reconnues. Tout est vécu instantanément et sans retenue. Il est impossible de faire bonne mine par devant pour faire des coups tordus par derrière; chacun doit immédiatement se montrer comme il est, sans masque.
Le véritable Au-delà, c’est la matière fine de l’Au-delà. Ainsi que dans l’extrait ci-dessus, Miang-Fong en prend conscience, une fois que, au-delà du royaume intermédiaire, l’âme humaine ayant reconnu et expérimenté toutes les formes de ses œuvres antérieures, a atteint le premier niveau du plan fin-matériel, il est pratiquement assuré de pouvoir y demeurer afin d’y poursuivre tranquillement son Ascension spirituelle; sauf grave rechute, il n’est plus obligé de revenir sur Terre! C’est une très bonne nouvelle.
.
Voir aussi:
.
« Le royaume intermédiaire »
Et cette bonne nouvelle doit inciter tout un chacun à se préoccuper au plus vite des lois divines qui lui montrent comment cheminer afin de sortir ou de traverser ce royaume intermédiaire!
Il est temps, grand temps de se préoccuper du fonctionnement parfait de ces lois incontournables.