.
Je suis, donc je pense
.
Avec la maxime « Je suis, donc je pense » est affirmée la primauté du Ressentir sur le Penser, de l’Intuition sur la pensée.
Un être humain disant « Je pense donc je suis » [« Cogito, ergo sum »] affirme exactement l’inverse: la primauté de la pensée sur l’Intuition. Ce faisant, il affirme, en fait, son assujettissement à l’intellect.
Cette inversion de l’être et de la pensée correspond, en fait, à l’inversion des lumières. C’est une erreur d’appréciation particulièrement lourde de conséquences, puisqu’elle a donné naissance au cartésianisme, qui, en France et au-delà (la France se présentant volontiers comme la « lumière du monde »…), a largement déterminé l’approche supposée correcte à avoir dans plus ou moins tous les domaines.
Le sous-titre du célébrissime « Discours de la Méthode » de René Descartes – base du cartésianisme – est, en effet: «pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences».
Avec « bien conduire sa raison« nous sommes clairement dans le domaine de l’intellect, avec toutes ses limitations à la matière la plus grossière. Il ne s’agit pourtant pas d’avoir raison mais plutôt d’agir juste.
En soi l’objectif de Descartes aurait pu être louable, s’il avait commencé par affirmer la primauté de l’esprit sur l’intellect. Il aurait, toutefois, fallu, pour cela, qu’il sache ce qu’est l’esprit. Mais comment aurait-il pu savoir ce qu’est l’esprit, puisque, déjà il ne savait pas ce qu’est une âme et que les animaux sont porteurs d’une âme?
Pour René Descartes les animaux n’étaient pas des êtres vivants doués de conscience et de sensibilité mais juste des machines. Comment s’étonner, après cela, que, sur la base d’un raisonnement très cartésien, les animaux aient été, pendant des siècles, considérés par le Code civil comme des … « meubles »?!
Mais comment est-il possible, par exemple, de tuer un meuble?, voilà ce que Descartes n’explique pas.
Pour Descartes – pourtant croyant en Dieu – il est clair que l’esprit c’est l’intellect ou – inversement – que l’intellect c’est l’esprit! Pour lui c’est manifestement deux mots synonymes. Comme la plupart des gens, de nos jours, il ne fait pas la différence entre les deux!
Alors, que pouvait-il donc enseigner à la reine Christine de Suède?
.
.
Mais si l’esprit devait se réduire à l’intellect produit par le cerveau antérieur, cela impliquerait qu’il cesse automatiquement d’exister à la mort du corps, sans même parler de la décomposition – et donc de la destruction – du cerveau. N’est-il pas évident qu’une âme – qui est toute sensibilité – ne peut pas avoir d’intellect?
René Descartes a besoin de penser pour sentir qu’il existe. Comment a-t-il fait, ce cavalier français, ensuite, dans l’Au-delà, pour savoir qu’il existait encore, alors qu’il n’avait plus de cerveau pour penser? N’est-il pas évident qu’il est possible d’être sans penser, alors qu’il n’est pas possible de penser sans être?
Heureux celui qui – à partir de son véritable esprit – sait et sent qu’il existe avant même d’avoir besoin de penser! Pour lui – même en changeant de plan – la vie consciente ne connaît aucune interruption!
.
.
« Je suis, donc je pense. »
Effectivement elle, la vie ne connait aucune interruption mais plutôt une continuité de l’existence unitaire dans tous les plans de la création.
Il est grand temps de nous préoccuper de quoi nous sommes constitués en tant qu’êtres humains de la Terre.
Et de constater que nous ne sommes pas la dernière enveloppe que nous portons et que nous appelons corps terrestre et que nous identifions comme étant notre être véritable.
Vivement que l’être humain de la Terre change sa fausse conception qu’il a de l’homme de la planète Terre et des animaux.