Ecole de l'art de vivre

Moralité et comportement

Abonnez-vous à notre infolettre

Fil Telegram

Réseaux Sociaux

Articles récents

  1. "Capacité de pressentiment" Cette capacité de pressentir a été donné à chaque esprit humain, afin qu'il ne s'éloigne pas des…

  2. "Le Don des larmes" Il y a les êtres humains qui pleurent sur eux-mêmes, ce peut être une manifestation de…

  3. "Est-il spirituellement juste de s'en tenir uniquement à la providence......." Absolument pas; L'être humain doit orienter sa Vie selon les…

  4. La soumission à la vie est la seule attitude qui insère l'être humain dans ce courant d'amour qui inonde l'univers…

  5. "L'effacement du moi" Excellent texte, qui invite à réfléchir! Qui a développé la capacité de s'effacer quand c'est nécessaire, démontre…

Affichez vos couleurs!

Affichez vos couleurs!

Affichez vos couleurs!

« Fais de Toi lentement et patiemment le plus irremplaçable des êtres. »
– André Gide –

« Que personne ne considère son semblable en le trouvant plus beau que lui-même, afin de l’imiter,
car nul être humain n’a été créé sans porter en lui une certaine {forme de} Beauté. »
– Source –

« Le Petit Prince, qui assistait à l’installation d’un bouton énorme, sentait bien qu’il en sortirait une apparition miraculeuse,
 mais la fleur n’en finissait pas de se préparer à être belle, à l’abri de sa chambre verte.
  Elle choisissait avec soin ses couleurs. »
– Antoine de Saint-Exupéry – « Le Petit Prince » – Chapitre VIII. –

Regardez le monde et les êtres humains autour de vous! Trop souvent, le noir, le gris, le sombre dominent… Généralement, les couleurs sombres servent soit à exprimer le deuil soit à se protéger. Trop souvent, le noir, le gris, le sombre dominent… Généralement, les couleurs sombres servent soit à exprimer le deuil soit à se protéger. Mais ce qu’elles expriment surtout – le plus souvent – c’est le désir d’anonymat ou celui de se fondre dans la masse de la foule moutonnière et sans âme.
Un tel comportement va clairement à rebours de l’Évolution. L’être humain a le devoir de développer sa propre personnalité consciente, laquelle se constitue par le développement de ses facultés personnelles (voir la Parabole des Talents ou des Mines). Soyons des êtres vivants, dans la merveilleuse Création de notre Dieu!
Si un être humain devient la copie de son prochain, alors il perd sa raison d’être. Si deux êtres sont absolument identiques, alors, sur les deux, il y en a un de trop! C’est le fait d’être « unique au monde » qui confère à chaque être humain le droit d’exister!

lire plus
La Sincérité

La Sincérité

Qu’est-ce que la Sincérité?

Une Vertu étant, par définition, illimitée, la Sincérité – qu’il est possible de pratiquer totalement – n’est pas une Vertu, mais elle est indubitablement une qualité. La Sincérité est la qualité de celui qui fait un avec ce qu’il dit. Autrement dit il exprime avec une totale transparence ce qu’il ressent et ce qu’il pense. Il n’y a aucun décalage entre son ressentir, sa pensée et son action. Il dit ce fait et il fait ce qu’il dit. La franchise, la loyauté, la droiture, l’honnêteté vont de pair avec la sincérité.

Un antonyme du mot « Sincérité » (du latin « Sinceritas ») est, par exemple, le mot « hypocrisie ». L’on parle aussi d’insincérité, comme le fait de manquer de sincérité. La Sincérité c’est donc déjà être vrai par rapport à soi-même, ainsi, par conséquent, aussi, que par rapport aux autres. A noter aussi, toutefois, que la sincérité n’exclut pas la pudeur. Ce n’est pas parce que l’on est sincère que l’on est obligé de dévoiler toute sa vie intérieure à tout le monde!

Pour suivre le juste Chemin, comme en toute chose, il y a donc un équilibre à trouver. Il s’agit donc – tout en honorant le Grand Secret – d’être ni taciturne ni impudique. Ce qu’il faut, avant tout, c’est éviter la superficialité dans les conversations, de même que l’insincérité (absence ou manque de sincérité) qui préside à la plupart des discours des êtres humains qui pratiquent soit le mensonge actif soit le mensonge par omission, soit la dissimulation, soit l’hypocrisie.

Que l’être humain doive se montrer sincère dans tout ce qu’il pense, dit et fait, cela est – ou devrait être – une évidence. Lorsque, de façon exceptionnelle, un être humain se montre sincère, il insiste beaucoup sur le fait que, cette fois, il est sincère, mais, le plus souvent, sans se rendre compte, qu’il devrait tout le temps être comme ça! Être sincère c’est – au lieu de masquer ce que l’on ressent derrière des paroles qui ne vibrent pas avec le ressenti, dire ce que l’on ressent réellement. C’est donc très important. Des relations humaines authentiques – et donc fécondes – dépourvues de sincérité, c’est juste impossible!

L’adresse à – dans la convoitise et la fausseté – hypocritement flouer son prochain, l’on appelle volontiers cela (sic!) de la « diplomatie ». Lorsqu’il s’agit d’inspirer la confiance dans le but d’arnaquer les autres, les escrocs en tous genres y sont devenus experts. C’est la même chose dans tous les réseaux désignés par le mot « espionnage ». Mais qu’un individu pratique la duperie organisée – de façon professionnelle ou pas, pour son propre compte ou pour le compte d’une entreprise, d’une organisation ou d’un état, selon les Lois de la Création, cela ne fait aucune différence! Il se rend coupable! Et, par conséquent, il endosse un karma exactement proportionné aux préjudices infligés aux autres.

lire plus
Le Secret Magnifique

Le Secret Magnifique

Le Secret Merveilleux

« Que Ta main gauche ignore ce que fait Ta main droite! »
– Matthieu VI, 3 –

Voilà le merveilleux Secret, le Secret du Bonheur: « Mais lorsque Tu fais l’aumône, que Ta main gauche ne sache pas ce que fait Ta {main} droite, afin que Ton aumône se fasse en secret; et Ton Père, Qui voit dans le secret, Te le rendra. ».

C’est ce qui est éloquemment montré dans un merveilleux film, basé sur le roman du pasteur Lloyd C. Douglas, les deux intitulés (en français):

Le Secret Merveilleux
Synopsis du film

Voici le synopsis du film: Bob Merrick a hérité de l’entreprise et de la fortune de son père et, en tant que un jeune millionnaire, depuis la mort de son père, dilapide sa vie et sa fortune en plaisirs futiles et sports violents, notamment la course en bolide nautique. Cette folie de la vitesse sur un lac américain (280 kms/heure) provoque bientôt un grave accident (le bateau se retourne). Suite à ce drame, Bob ne doit son salut qu’à un respirateur artificiel appartenant au Docteur Philips. Peu après cela, il rencontre fortuitement sa jeune et jolie veuve, Helen Phillips, dont, à deux reprises, il provoque involontairement le malheur…

Le film décrit la marche de Bob vers la Rédemption, grâce au conseil d’un ami du Docteur et d’Helen, Edward Randolph, qui lui enseigne « Le Secret merveilleux », qui va révolutionner la vie de Bob et faire de lui un autre homme… Sous le nom de Robert Stevenson, Bob tente d’adoucir la vie d’Helen et reprend ses études de médecine. Amoureux d’Helen depuis leur première rencontre, en dépit de sa répugnance initiale (c’est lui qui est la cause involontaire de la mort de son mari), Helen finit, elle aussi, par l’aimer d’amour…

lire plus
Peut-on mentir pour survivre?

Peut-on mentir pour survivre?

Peut-on mentir pour survivre?

Leçons persanes

.

Introduction

Dans les célèbres « Lettres persanes » de Montesquieu (Lettre 30) est posée l’existentielle question « Comment peut-on être persan? ». Le film « Leçons persanes » – d’après une histoire vraie – apporte une singulière réponse à cette question. C’est une question de survie.

.

.

Leçons persanes

Voici le sujet du film « Les Leçons persanes »: En 1942, durant la Seconde Guerre mondiale, en pleine persécution anti-Juifs en France occupée par les Allemands nazis, Gilles, le fils d’un rabbin d’Anvers, qui essaye de fuir en Suisse, est arrêté avec d’autres Juifs par des soldats nazis, qui les entraînent dans une forêt, à l’évidence pour les tuer. Lors de la fusillade à laquelle, avec tous ses compagnons d’infortune, il est soumis, pour tenter d’échapper à la mort, il se laisse tomber au sol, avant même d’avoir reçu les balles meurtrières.

Les soldats allemands s’aperçoivent alors de sa tentative d’échapper aux balles en faisant, par sa chute sur le sol, croire qu’il est déjà mort, s’apprêtent à l’exécuter spécifiquement, c’est alors que Gilles, serrant contre sa poitrine un livre en persan (farsi) puis – comme pièce à conviction – le brandissant devant lui, s’empresse d’affirmer aux soldats qu’il n’est pas juif mais persan.

Bien évidemment incrédules, les soldats s’apprêtent à passer outre cette assertion, lorsque l’un d’entre eux se souvient subitement que l’officier Klaus Koch – qui organise les repas des soldats allemands et des prisonniers dans un camp de concentration – recherche quelqu’un pour lui apprendre le persan (farsi), dans le but de partir en Iran ouvrir un restaurant à Téhéran (où se trouve déjà son frère), une fois la guerre terminée.

Espérant ainsi se faire bien voir de leur supérieur hiérarchique et obtenir de lui quelques faveurs (des boîtes de conserves de viandes pouvant améliorer l’ordinaire plutôt frugal), les soldats décident de faire semblant de croire que Gilles est réellement persan, de sorte qu’ils renoncent à le fusiller et se décident à l’emmener avec eux au camp où est établie leur garnison, et que ce mensonge sauve la vie de Gilles.

Une fois arrivé au camp, Gilles est présenté à l’Obersturmführer [« chef d’escadron »] Klaus Koch (nom qui veut dire « cuisinier »!), responsable des cuisines du camp, comme pouvant être son professeur de persan. Bien que celui-ci le considère tout d’abord avec scepticisme, il décide quand même de mettre Gilles à l’épreuve, de sorte que celui-ci est amené à inventer de supposés mots persans – en réalité inexistants – pour les apprendre à son nouveau maître.

lire plus
La prière d’un pasteur

La prière d’un pasteur

La prière d’un pasteur

« Peut-être aimerez-vous lire cette Prière faite au Kansas à l’ouverture de la session à la Kansas House of Representatives. Il semble que la prière dérange encore certaines personnes…?

Quand le pasteur Joe Wright a été demandé pour dire la prière d’ouverture de la session au Sénat du Kansas, tout le monde s’attendait à une prière ordinaire; mais voici ce qu’ils ont entendu:

« Seigneur, nous venons vers Toi, aujourd’hui, pour Te demander pardon et pour Te demander de nous guider.
Nous savons que Ta Parole nous dit: «Malheur à ceux qui appellent bien ce qui est mal» et c’est exactement ce que nous avons fait.
Nous avons perdu notre équilibre spirituel et nous avons renversé nos Valeurs.
Nous avons exploité le pauvre et nous appelons cela: «la loterie».
Nous avons récompensé laparesseet nous avons appelé cela: «l’aide sociale».
Nous avons tué nos enfants pas encore nés et nous avons appelé ça «le libre choix». (…)
Nous avons négligé de discipliner nos enfants et nous avons appelé ça « développer leur estime de soi ».
Nous avons abusé du pouvoir et nous avons appelé ça «la politique».
Nous avons convoité les biens de nos voisins et nous avons appelé ça « avoir de l’ambition ».
Nous avons pollué les ondes radio et télé avec la grossièreté et la pornographie et nous avons appelé ça «liberté d’expression».
Nous avons ridiculisé les Valeurs établies depuis longtemps de nos ancêtres et avons appelé ça «les lumières».

« Ô » Dieu, sonde notre cœur; purifie-nous et libère-nous de nos péchés ………….. Amen.

La réaction fût immédiate. Un parlementaire a quitté la salle durant la prière.
Trois autres ont critiqué la prière du pasteur et un autre a qualifié cette prière de «message d’intolérance». Dans les 6 semaines qui suivirent, l’Église Central Christian Church, où le pasteur Wright travaille, a reçu plus de 5,000 appels téléphoniques dont seulement 47 étaient défavorables aux propos du pasteur.
Cette église reçoit maintenant des demandes du monde entier, Inde, Afrique, Asie pour avoir la prière du pasteur Wright.
Le commentateur Paul Harvey a diffusé cette prière dans son émission de radio « The Rest of the Story » (La suite de l’histoire) et a reçu un accueil plus favorable pour cette émission que pour aucune autre.

Avec l’Aide de Dieu, puisse cette prière se répandre sur notre nation et que naisse dans notre cœur le désir que nous redevenions « un peuple sous le Regard de Dieu ».

lire plus
La coquetterie

La coquetterie

La coquetterie

La femme coquette

L’on parle parfois d’une maison coquette, mais s’il s’agit d’une femme, elle est manifestement en proie à la vanité! L’archétype de la coquette c’est peut-être la Célimène du « Misanthrope » de Molière.

Extérieurement, est-il possible de reconnaître une coquette? Peut-être … est-il possible de la reconnaître au fait qu’elle porte du faux sur elle, par exemple, de faux cils, de faux ongles, de fausses couleurs, de faux cheveux, de fausses lèvres (botox), de faux seins (silicone), etc…. Il ne s’agit plus de s’embellir mais de faire illusion…

La coquetterie au masculin

La coquetterie est-elle l’apanage des femmes? Existe-t-il un équivalent masculin de la coquette? Bien que cela soit moins répandu, la réponse est oui, c’est le « dandy », aussi appelé en France le « merveilleux ». L’appellation importe guère, ce qui nous importe ici c’est de connaître la motivation de tels « snobs ». Dans tous les cas, hommes ou femmes, il n’y a qu’une seule réponse: le désir de paraître, le vouloir-se-montrer, le vouloir-se-faire-valoir, en un mot – encore une fois – la vanité!

Le fléau de la vanité

« Vanité des vanités », dit L’Ecclésiaste « et tout est vanité ». La vanité est probablement le plus lourd fardeau dont s’est chargée l’âme humaine. Telle une meule attachée à ses pieds, la vanité est capable de faire sombrer l’être humain dans les plus grandes profondeurs. Il suffit de considérer les occupations des êtres humains, les spectacles, les danses, les vêtements et l’on peut voir que la parole de L’Ecclésiaste est plus que jamais d’actualité: L’essentiel de ce qui meut aujourd’hui les êtres humains sur toute la Terre – et possiblement aussi encore ailleurs – c’est … la vanité!

lire plus
L’être humain peut-il manger … un autre être humain?

L’être humain peut-il manger … un autre être humain?

L’être humain peut-il manger … un autre être humain?

Une question délicate

Posée comme cela, de prime abord, la question pourrait sembler provocante. Pourtant, des circonstances particulières peuvent amener à sérieusement  se poser la question…

Par exemple, en 1972, pour pouvoir survivre, les survivants d’un accident d’avion s’étant craché dans la Cordillère des Andes s’étaient résolu à pratiquer le cannibalisme, aussi appelé anthropophagie.

Adaptations cinématographiques

L’histoire de leur survie dans ces circonstances exceptionnelles a alors fait le tour de la planète et, dès 1993, a même inspiré le film « Les survivants » de Frank Marshall.

En 2025, sur le même sujet, un autre film a été réalisé par Juan Antonio Bayona, intitulé en français «Le Cercle des neiges».

L’histoire

Alors qu’on les croyait morts, les naufragés du vol Fuerza Aérea Uruguaya 571 qui s’était écrasé dans les Andes le 13 octobre 1972 se battaient pour survivre dans la haute montagne enneigée. Choqués, blessés, sans médicaments ni équipements, ni nourriture. Partis quarante-cinq à l’occasion d’un match contre le Chili, vingt-neuf ont survécu au crash, à 3600 mètres d’altitude. Seize jours plus tard, une avalanche en emportait huit autres. Avant Noël, deux d’entre eux, toutefois, ont fini par réussir à alerter les secours. Sur les quarante-cinq présents dans l’avion, seize étaient encore vivants.

Pour continuer à survivre coûte que coûte, ils sont allés jusqu’à manger de la chair humaine, celle de leurs camarades morts soit lors du crash, soit, par la suite, de froid, de faim, d’épuisement. Certains de leurs camarades agonisants leur avait dit en substance: «Après ma mort, mangez-moi.». Des mots qui évoquaient pour certains d’entre eux la Parole de Jésus lors de l’instauration de la Cène: « Prenez et mangez, ceci est Mon Corps ».

lire plus
Vie et Authenticité

Vie et Authenticité

Vie et Authenticité

Bon nombre d’humains soucieux d’être reconnus, développent un « Vouloir être bon » qui, inconsciemment, les empêche d’être réellement authentiques.

Il en va de même dans la plupart des religions où ou l’on respecte à la lettre les rites pratiqués selon un vouloir intellectuel qui ne doit pas être pris en faute dans sa pratique.

Mais ils ne se rendent pas compte que leur esprit – s’il est encore  vivant – ne peut pas participer à ce vouloir inauthentique, car le ressenti intuitif en est bien souvent absent.

L’être humain qui ne veut pas se mentir à lui-même sur la qualité de son vouloir devrait accepter que son cheminement vers la Lumière est loin d’être parfait, mais au moins qu’il s’efforce d’être réellement authentique face à son Créateur ainsi que dans sa vie de tous les jours.

lire plus
Le Misanthrope

Le Misanthrope

Le Misanthrope

« Quelle mâle gaieté, si triste et si profonde
 Que lorsque l’on vient d’en rire l’on devrait … en pleurer! »
– Alfred de Musset au sujet du « Misanthrope » de Molière –

« Le Misanthrope » est une comédie de Molière en cinq actes et en vers, créée le 4 juin 1666 sur la scène du Palais-Royal. Le sous-titre en est: «L’Atrabilaire amoureux». Le texte complet de la pièce est, par exemple, lisible ici.

Le sujet de la pièce est un personnage nommé Alceste qui méprise l’humanité tout entière. Il en dénonce l’hypocrisie, la couardise et la compromission. La couardise est le comportement méprisable de ceux qui se laissent dicter leur comportement par la peur. La compromission est le comportement de ceux qui transigent avec la Loi, la Vérité, l’Honneur. Paradoxalement, alors qu’il est aimé d’Arsinoé, la prude (la pruderie est une caricature intellectuelle de la vraie pudeur, qui est un ressenti spirituel), et d’Éliante, la sincère (la sincérité est une qualité consistant à exprimer franchement ce que l’on ressent intérieurement), il aime passionnément Célimène, une veuve de 20 ans, coquette, superficielle et médisante.

En soi la misanthropie – c’est-à-dire le fait de détester les êtres humains et donc le contraire de la philanthropie – n’est guère recommandable, cela semble être le contraire de l’Amour. Mais c’est le talent de Molière d’arriver ici à rendre sympathique un homme qui, en apparence, déteste le genre humain. Au-delà de son apparence de « misanthrope », Alceste recèle, en fait, en lui une exigence de vérité et de sincérité dans les relations humaines qui, elle, est certainement à saluer…

En réalité, ce n’est pas qu’Alceste déteste les êtres humains ou le genre humain en tant que tel(s), ce qu’il déteste véritablement, c’est l’hypocrisie, les faux-semblants, les compromissions, les apparences, la fausseté très répandus dans la société qui l’entoure, d’une façon générale. C’est largement vrai dans la société actuelle, cela l’était déjà à son époque. En ce sens il ressemble à Cyrano de Bergerac, tel qu’il se décrit, juste avant sa mort, dans la dernière scène du dernier acte.

La pièce commence par une dispute entre Alceste et son ami Philinte (nom qui veut dire « qui aime »). Alceste semble chercher le conflit avec tout le monde, alors que Philinte est bien plus conciliant et même accomodant. Aux autres il cherche plutôt des excuses. Alceste et Philinte sont amis (leur amitié est réelle), mais – pour désigner leur relation – Alceste refuse ce mot. Reprochant à son ami Philinte de se livrer à la flatterie, Alceste condamne les faux-semblants de la société mondaine. Refusant le faux « esprit de conciliation » invoqué par Philinte, il déclare que tous les êtres humains sont haïssables.

lire plus