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La coquetterie
La coquette – Daniel Hernandez – Remarque: Elle a aussi une mine de séductrice.
La femme coquette
L’on parle parfois d’une maison coquette, mais s’il s’agit d’une femme, elle est manifestement en proie à la vanité! L’archétype de la coquette c’est peut-être la Célimène du « Misanthrope » de Molière.
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Alceste et Célimène – École française
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Extérieurement, est-il possible de reconnaître une coquette? Peut-être … est-il possible de la reconnaître au fait qu’elle porte du faux sur elle, par exemple, de faux cils, de faux ongles, de fausses couleurs, de faux cheveux, de fausses lèvres (botox), de faux seins (silicone), etc…. Il ne s’agit plus de s’embellir mais de faire illusion…
La coquette – ou vaniteuse – est souvent représentée en train de se regarder dans un miroir. Cela illustre le fait que la coquette est principalement – voire exclusivement! – intéressée par … elle-même!
Premier sens de la coquetterie – Pauline Auzou
De plus, coquetterie rime volontiers avec impudeur.
Femme coquette … et impudique!
Un jour, dans le miroir, toutefois, il n’y a plus rien de joli à regarder…
Vieille coquette – Bernardo Strozzi
La coquetterie au masculin
La coquetterie est-elle l’apanage des femmes? Existe-t-il un équivalent masculin de la coquette? Bien que cela soit moins répandu, la réponse est oui, c’est le « dandy », aussi appelé en France le « merveilleux ».
Dandys anglais chez le tailleur
L’appellation importe guère, ce qui nous importe ici c’est de connaître la motivation de tels « snobs ». Dans tous les cas, hommes ou femmes, il n’y a qu’une seule réponse: le désir de paraître, le vouloir-se-montrer, le vouloir-se-faire-valoir, en un mot – encore une fois – la vanité!
Dandies – William Heath
Le fléau de la vanité
« Vanité des vanités », dit L’Ecclésiaste, « et tout est vanité ». La vanité est probablement le plus lourd fardeau dont s’est chargée l’âme humaine. Telle une meule attachée à ses pieds, la vanité est capable de faire sombrer l’être humain dans les plus grandes profondeurs. La vanité est le plus grand obstacle à l’Ascension spirituelle et a apporté la ruine partout où elle a surgi.
La vanité est un poison pour l’âme. L’être humain veut l’utiliser comme bouclier pour masquer ses péchés et ses vices. Il suffit de considérer les occupations des êtres humains, les spectacles, les danses, les vêtements et l’on peut voir que la parole de L’Ecclésiaste est plus que jamais d’actualité: L’essentiel de ce qui meut aujourd’hui les êtres humains sur toute la Terre – et possiblement aussi encore ailleurs – c’est … la vanité!
Le dernier dandy – Jehan Testevuide
Halte au snobisme!
A l’origine, le mot « snob » veut dire «s.nob.», c’est-à-dire, en latin, «sine nobilitate» [« sans noblesse »]. En effet, à l’époque de l’Empire romain, pour récompenser les plébéiens méritants, l’empereur les autorisait à inscrire leurs enfants dans les écoles réservées à l’élite, donc aux patriciens, c’est-à-dire les nobles. Cependant, dans ces écoles spéciales, pour bien marquer la différence entre les enfants nobles et les enfants de la plèbe, dans leurs tablettes, les enseignants, en face du nom des enfants plébéiens inscrivaient: « s.nob » (c’est-à-dire « sans noblesse »).
Par la suite, le mot « snob », désignant au départ les enfants supposément dépourvus de « noblesse » (il ne s’agit là que de noblesse de classe!, la vraie noblesse de l’âme c’est – le plus souvent – tout autre chose!), a fini par être utilisé pour désigner ceux qui aspirent à paraître nobles mais sans l’être vraiment. Et la coquetterie c’est aussi cela: Aspirer à paraître mieux que l’on est, en réalité.
Coquetterie et séduction
Outre l’impudeur [article privé; sa lecture nécessite d’être enregistré et connecté], la coquetterie va aussi souvent de pair avec la séduction. Et cela dans les deux sens. Le plus souvent – à l’inverse du Neuvième Commandement -, la femme coquette s’efforce de séduire un homme soit dans un objectif de badinage soit pour obtenir de lui divers avantages…
La coquette – Alexandre Jacques Chantron- Remarque: Elle a aussi une mine de séductrice.
Mais, bien sûr – comme dans la peinture de William Bouguereau « La proposition » (en ce cas, celle-ci n’est pas forcément malhonnête) –, le séducteur peut aussi être l’homme…
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La proposition – William Adolphe Bouguereau
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L’exemplarité n’est pas la vanité!
Entendons nous bien: Il est tout à fait naturel et même souhaitable – surtout lors d’occasions particulièrement solennelles – de s’efforcer de se présenter sous son meilleur jour, d’être « propre sur soi », donc d’être non seulement propre mais aussi d’être bien habillé(e), bien coiffé(e), – pour les hommes – d’avoir une barbe soignée ou d’être bien rasé, et aussi d’avoir de la tenue (laquelle se manifeste par la présence d’un esprit vivant dans le corps) en un mot, s’efforcer d’être exemplaire. Il ne s’agit pas de galanterie ou même d’élégance mais de respect de soi-même et des autres.
Les coquettes et les coquets: Des caricatures d’êtres humains!
La coquetterie, les coquettes et les dandys ont beaucoup inspiré les peintres… Les images des idoles de la vanité et du sexe remplissent les journaux, les magazines, les écrans de toutes tailles… Regardons-les tous ces vaniteux soucieux de leur apparence et imbus de leur propre personne. Regardons les expressions sur les visages: Ce ne sont que des caricatures d’êtres humains. Ils passent leur temps à se mirer dans leur miroir, à se regarder eux-mêmes. Pour – du fait de la vacuité de leurs existences – n’y voir … que du vide!
Coquetterie – Alfred Steven
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Dandies dans un parc – Ignaz Marcel Gaugengigl
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Olivia jouait à la coquette à la perfection – Charles Edmund Brock
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La coquette – James Hayllar
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Comment tout cela se terminera-t-il?
Un cri de terreur marquera la fin de la vanité, de l’immoralité, de l’impudicité et de la coquetterie… Parfois, c’est la mort elle-même qui, à l’heure dite, vient chercher la coquette…
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La mort, avec son sablier, vient chercher une coquette – Thomas Rowlandson
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« La coquetterie »
Comme le décrit si bien ce texte, alors que la coquetterie contribue à développer la vanité, l’authentique féminité contribue à développer cette si belle qualité que toute femme possède au fond d’elle et qui ne demande qu’à s’épanouir, il s’agit bien de la « grâce », cette grâce qui, si elle est présente, n’a besoin d’aucun apparat pour exister!